Des séries, de la musique et de l'actualité, c'est parti pour notre Tour d'Horizon #2 !
Prêts pour le Tour d’Horizon #2? Oui on sait, on devrait déjà être à 4 mais nos emplois du temps ont été chargés ces deux dernières semaines. À peine avons-nous eu le temps de rentrer de Paris que nous avons été pris avec Séries Mania. Sans parler des actualités brûlantes et des nombreuses sorties d’albums. En gros, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer. Voici donc ce que nous avons retenu de ces trois dernières semaines !
Les Siffleurs
Pour débuter ce Tour d’Horizon #2, on avait envie de vous parler de la mini série Les Siffleurs. Réalisée par Nathalie Marchark, elle a été diffusée sur France 2.
Dès la séquence d’ouverture, nous sommes mis dans le bain. Alors que Lila (Ludmilla Makowski) marche dans la rue, une voiture arrive à sa hauteur. A bord, trois jeunes hommes qui y vont de leurs joyeux commentaires. Malheureusement, les choses ne s’arrêtent pas là puisqu’ils trouveront bon de sortir de la voiture pour l’agresser. D’ailleurs, cette scène est tirée de faits réels. En effet, la scénariste et réalisatrice a expliqué qu’il s’agissait de ce qu’elle avait vécu à l’âge de 19 ans.
La série évoque également le manque de considération de la part des commissariats. Évidemment, cela révolte Lila qui évoque ce que toute femme pense tout bas : « faut-il mourir pour être enfin prise au sérieux ? » Un fait avéré au vue du nombre de plaintes classées sans suite. On ne parle même pas du nombre de féminicides ayant lieu alors même que les autorités ont été alertées à plusieurs reprises. Les Siffleurs joue d’ailleurs sur ce point puisque la police ne s’intéressera à Lila qu’après sa disparition.
World Athletics VS femmes transgenres et intersexes
Cette semaine, impossible de ne pas évoquer ce sujet dans notre Tour d’Horizon #2. Le 24 mars, la fédération internationale World Athletics a décidé de bannir « les athlètes transgenres hommes et femmes ayant connu une puberté masculine » de toutes les compétitions féminines internationales. La raison ? Le taux de testostérone de ces athlètes leur permettrait de mieux performer que les autres femmes.
Fait abérrant, l’entrée en vigueur de ce nouveau règlement aura lieu le 31 mars 2023. Soit LE jour de la Journée Internationale de visibilité Transgenre. Quelle bonne idée que cette journée pour leur enlever des droits ! Pour nous, il s’agit d’une décision incompréhensible. D’autant plus que la fédération avoue elle-même ne pas avoir affaire à des athlètes transgenres dans ces compétitions. Ainsi, il est impossible de prouver que des femmes transgenres sont forcément meilleures que les autres.
À noter que les personnes intersexes sont également visées. En effet, la fédération a décidé de durcir les restrictions les concernant. On se souvient notamment de la double championne olympique sud-africaine sur 800 mètres Caster Semenya qui s’est vu éloignée des compétitions car son taux de testostérone était trop haut. Comme si cela était de sa faute… Désormais, pour participer, les concurrentes devrons se trouver sous le seuil de 2,5 nmol/L pendant 24 mois au lieu de 5 nmol/L pendant 6 mois.
Aujourd’hui, nous apportons donc tout notre soutien aux athlètes intersexes et transgenres dont les droits sont bafoués car elles « divergent de la norme ».
Notre Coup de Coeur Séries Mania : Split
Pendant une semaine, nous avons eu l’occasion de voir des épisodes de séries en avant-première grâce au Festival Séries Mania. Parmi elles, c’est une série de la Compétition Française qui a retenue notre attention : Split.
Première réalisation de la journaliste et autrice féministe Iris Brey (Sex and the Series, Le regard féminin), Split raconte l’histoire d’Anna, une cascadeuse « hétéro » qui va tomber amoureuse de Eve, l’actrice qu’elle double. Dans le rôle de cette dernière, une artiste que nous apprécions énormément, Jehnny Beth. Quant à l’intrépide Anna, elle est incarnée à l’écran par Alma Jodorowksy (Le Serpent, La vie d’Adèle). Un excellent choix au vue de l’alchimie entre les deux actrices. Côté réalisation, Iris Brey offre une superbe esthétique et un regard très féminin. En effet, si nous en avons assez de voir des films / séries où les personnages sont créés avec une vision hétéro-normée, ici, ce n’est pas le cas. Et que ça fait du bien ! De plus, on a apprécié l’intervention de split screens permettant de voir les deux actrices, qu’importe la situation. On a également aimé le fait que le scénario aborde des sujets comme l’avortement ou mette en scène des colleuses.
On souligne également la musique signée par Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Mansfield TYA) et Maud Geffray. D’ailleurs, elles ont remporté vendredi 24 mars le Prix de la Meilleure Musique Originale pour la série.
My Cosmos is Mine - Depeche Mode
S’il y a bien un groupe qu’on ne pensait pas revoir de sitôt, c’est bien Depeche Mode. Suite au décès du bassiste Andrew Fletcher le 22 mai 2022, nous ne nous attendions pas à la sortie d’un nouvel album si rapidement. On pourrait croire que ce quinzième opus, Memento Mori sert d’exutoire à la perte de l’un des co-fondateur, et pourtant ce n’est pas le cas.
En effet, Dave Gahan et Martin L. Gore ont précisé en interview que l’intégralité de l’album avait été composé avant la mort de Fletcher. Autrement dit, aujourd’hui, les morceaux doivent laisser une toute autre sensation au désormais duo.
Puisque Memento Mori est disponible depuis le 24 mars, aujourd’hui, on vous propose d’écouter l’un des singles : My Cosmos is Mine. On ne sait pas vous, mais malgré cette regrettable perte, on aurait très envie de revoir le groupe performer au Stade de Lille le 22 juin prochain!