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Cette année, Drag Race nous plonge dans l'univers des contes et légendes. Un spectacle drôle, engagé et parfait pour l'automne !

Du 30 septembre au 2 octobre, les reines de la saison 3 de Drag Race France se sont emparées du Théâtre Sébastopol (Lille) pour 3 dates LÉ-GEN-DAIRES avec pour thème Contes et Légendes. Retour sur la première soirée !

Contes et Légendes

Mis en scène par Savary & Zaffuto, à qui l’on doit notamment le FANTASMA Circus Erotica, ce troisième spectacle Drag Race France s’inspire des Contes et Légendes. Le tout, en prenant en compte l’univers de chacune des Queens sur scène. Alors que Afrodite Amour offre un tableau inspiré de la mythologie, Norma Bell nous entraîne au coeur du Piton de la Fournaise.

Il y a aussi celles qui ont vu les choses de façon plus décalées. À commencer par Ruby on the nail qui a décrété que sa légende serait Dalida. Avant sa performance, Nicky insiste même de façon humoristique sur le fait qu’elle n’a jamais rien eu d’autre en tête que… Dalida. Ce qui nous convient parfaitement puisque la chanteuse reste une légende de la musique. 

Toujours de façon décalée, Le Filip nous propose sa propre version de La Belle au bois dormant devenu La Belle au bois bandant. Très loin du conte de fées, la « Belle » version Le Filip – entourée de son harem – est à la fois capricieuse, imbuvable et impétueuse. Soit, tout le contraire de ce qu’on attend de la « princesse version Disney ». Après tout, Le Filip étant notre nouvelle reine, elle peut bien faire ce qui lui chante !

C’était évidemment sans compter sur Nicky Doll et son costume de reine digne d’un podium de défilé. Ici, l’inspiration est clairement celle de Maléfique (Blanche-Neige). Elle demandera même à plusieurs reprises qui est la plus belle ? Même si le public lillois aux aguets, a crié son nom avant même qu’elle le réclame.

Norma Bell, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Norma Bell, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Afrodite Amour, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Afrodite Amour, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Ruby on the Nail, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Ruby on the Nail, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie

Des performances de saison

Rien de mieux que Drag Race France et son Elle était une fois… pour nous mettre d’humeur automnale. Via ces contes et légendes, Lula Strega, Misty Phoenix, Perseo ou encore Leona Winter ont offert des performances de saison. Un avant goût d’Halloween qui nous donne déjà envie d’assister à un Drag Show le 31 octobre.

Misty Phoenix met les vampires à l’honneur dans une performance encore accrochée à nos rétines à l’heure actuelle. Des costumes à la mise en scène en passant par la chorégraphie, tout était parfait. En parlant de performance, Perseo – vêtue en pirate – a suspendu le temps grâce à un sublime ballet au claire de lune avant de nous impressionner avec son fameux grand écart. La standing ovation qui a suivi était donc amplement méritée.  

Qui dit légendes dit sorcières. Ça tombe bien, cette année le casting compte sur la plus douce et poétique des sorcières : Lula Strega. Telle la mère de la forêt, elle nous laisse pénétrer son antre afin de nous ensorceler. Pari réussi puisqu’on aurait voulu que son passage dure bien plus longtemps.

Quant à Leona Winter, elle se présente à nous comme la reine des loups pour un moment entièrement live. Peu étonnant puisqu’elle s’est fait connaître du grand public dans la saison 8 de The Voice.

Lula Strega, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Lula Strega, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Perseo, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Perseo, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Misty Phoenix, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Misty Phoenix, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie

Un show engagé

Depuis sa première saison, Drag Race France véhicule un engagement politique et social. Valeurs qui ont été transposées sur scène. Notamment grâce à Nicky Doll qui, avant l’entracte remet une couche concernant les propos transphobes de J.K Rowling. Car dans son royaume, aucune potion ne sert de transphobie. On peut donc déguster toute boisson servie sur place en paix !

Les droits trans se retrouvent également au coeur de la performance de Edeha Noire. Logique nous direz-nous puisqu’elle-même est concernée. À l’instar d’un Frankenstein moderne, Edeha Noire se révèle à nous dans un costume de tissus rapiécés rappelant des bouts de peau. De cette renaissance, elle apprend qu’on a le droit d’avoir des émotions. Le droit de pleurer. Le tout superbement mis en scène dans un décor futuriste. Quant aux danseurs, leurs binder font écho à la transition – et / ou la dysphorie de genre -. Tout comme l’écran qui inscrit en fin de performance, Protect Trans Rights.

Et qui de mieux que Magnetica pour évoquer la non binarité ? Dès le début, un Gender Error apparaît. L’artiste revêt un costume d’une créature imaginaire non genrée. En fond, un univers et des planètes inconnues. Pourtant lorsque les lumières s’éteignent nous avons l’impression d’observer une créature des fonds marins à bioluminescence. Du costume à la performance, Magnetica a su nous transporter dans son monde. 

L’engagement de ce spectacle passe également par le harcèlement scolaire. Notamment grâce à la performance de Lula Strega sur Run Boy Run (Woodkid) qui fait écho à son harcèlement scolaire en raison de son orientation sexuelle. Si Lula nous avait ému lors de la saison 3 de Drag Race en parlant de son expérience, elle nous a aussi touché en plein coeur ce soir.

Magnetica, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Magnetica, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Edeha Noire, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Edeha Noire, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Nicky Doll, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
Nicky Doll, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie

Des Queens régionales à l'honneur

On l’avait déjà remarqué en début d’année lors du spectacle de Paloma, le public lillois est friand de Drag. Comme nous n’avions pas eu la possibilité d’assister aux deux précédents show Drag Race France, nous avons sauté sur l’occasion cette année. Dans la salle, sequins, paillettes et superbes maquillages sont de sorties. Tout comme les éventails et quelques Drag Queens régionales. Parmi elles, Miss Coco Kennedy, La Gorgone Wild et The Glitter Wild.

Au cours de la soirée, Nicky Doll a invité ces deux dernières à se lancer dans un lypsinc sur Freed From Desire (Gala). Un moment des plus appréciables puisqu’il met en lumière les Queens régionales. Ce, pour notre plus grand plaisir. Toutes deux ont un style radicalement différent. The Glitter Wild fait flotter sa robe hollywoodienne tandis que La Gorgone Wild en met plein la vue avec son énorme chaîne. Ce soir, le public a été unanime, c’est La Gorgone Wild qui remporte la Battle de lypsinc. Pour l’occasion, elle repartira même avec un abonnement premium Deezer. 

The Glitter Wild, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
The Glitter Wild, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
La Gorgone Wild, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie
La Gorgone Wild, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie

Retrouvez la tournée drag race france dans toute la france !

Dates de la tournée Drag Race France Live 3

Et vous, irez-vous voir le show LÉ-GEN-DAIRE de Drag Race France 3 ?

RAINE

RAINE

Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice
SAEVIN

SAEVIN

Co-fondateur | Photographe | Rédacteur

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