La galerie Roger-Viollet met les femmes du XXe siècle à l’honneur
Une histoire de la photographie des Femmes au XXe siècle : l’exposition gratuite à ne pas manquer à la galerie Roger-Viollet. La galerie Roger-Viollet présente jusqu’au 25 mars 2023 l’exposition photographique Une histoire photographique des femmes au XXè siècle. Gratuite, elle retrace en images l’histoire des Femmes, plus particulièrement en France, à cette époque et leur émancipation. Les femmes aux XXe siècle Dans un contexte ou le patriarcat ne nous a toujours pas quitté et est encore – bien trop – présent dans le quotidien des femmes, cette exposition nous rappelle à quel point les féministes sont importantes dans l’avancée des droits de la femme et des libertés. Rappelons effectivement qu’il y a environ un siècle – autant vous dire que c’était hier -, que les femmes (en France) étaient des objets pour les hommes. Notre unique but était donc d’être une épouse, une génitrice, une femme de ménage, une cuisinière. Et on vous passe tout ce qui était devoir conjugal. On ne se résumait qu’à cela pour les hommes. La vie d’une femme pouvait se résumer à « sois belle et tais toi ». ©Mélanie Pierrat Des luttes féminines toujours d’actualité Avec l’arrivée des guerres, les hommes partent et les gouvernements décident – enfin – d’attribuer des rôles plus importants aux femmes. Elles deviennent alors secrétaires, fabricantes d’armes, garagistes, etc. Des corps de métiers se retrouvent donc ouverts à tous et toutes, mais surtout, on se rend compte qu’elles valent plus que d’être femme au foyer. Qui dit rôles plus importants dit aussi libération de paroles. Cela nous amène donc à l’arrivée de suffragettes venues de l’Angleterre. De plus en plus présentes, affirmées et imposantes, les femmes obtiennent le droit de vote. Non sans de nombreuses manifestations et luttes sociales. Ce fut un petit pas pour la femme, mais un grand pas vers la liberté. En effet, de grandes figures féminines s’imposent désormais dans la littérature, les sciences, le sport, la politique, la musique, etc. La liberté des femmes mais aussi des corps est en marche. ©Mélanie Pierrat Des portraits épatants Cette exposition rassemble de sublimes portraits argentique des grandes figures féminines ayant marquées le XXè siècle en France. Ces figures inoubliables se retrouvent quasiment toutes côtes à côtes. Des portraits fascinants mettant en avant des femmes de tout horizon telles que Simone De Beauvoir, Marie Curie, Coco Chanel, Simone Veil, Françoise Giroud ou encore Josephine Baker. Une sorte de « wall of fame » (mur de la gloire) féministe et engagé qui fait plaisir à voir. Des portraits photographiques noir et blanc ainsi que colorés – mais tout en finesse -, viennent se poser sur ce mur. Un délice pour les yeux des amateurs – ou non – de photographie. Dans ces portraits nous ne pouvons constater qu’une chose : la puissance et l’audace de ces figures fortes qui ont marquées non seulement l’histoire de la France mais celle du monde entier. Puis, il y a aussi des portraits de sportives et artistes. On pense notamment à la tenniswomen Suzanne Lenglen ou aux chanteuses Édith Piaf, Barbara et Brigitte Bardot. En effet, n’oublions jamais l’impact qu’à la musique sur un peuple. Quand la musique s’en mêle et dénoue les mœurs. Chacune de ces grandes icônes est gravée dans la culture française. Avez-vous envie de découvrir Une histoire photographique des Femmes au XXe siècle à la Galerie Roger-Viollet? MÉLANIE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Actrice ou la retranscription du cycle de la vie
Dans Actrice, Pascal Rambert met en scène une femme revenant sur ses derniers jours. Être actrice, c’est interpréter des rôles. Vivre, mais aussi mourir. Un point évoqué par Pascal Rambert via le personnage d’Eugenia dans Actrice. On vous donne notre avis ! Une réflexion sur le théâtre et la vie d’acteur Chaque acteur | actrice devrait se reconnaître un peu en Eugenia. En effet, Actrice offre une véritable réflexion sur le théâtre, la place de l’art dans le coeur des gens mais aussi sur le processus psychologique pour aller mieux. Apparaît également une réflexion sur le dévouement d’une vie entière à cet art de la scène. Une chose revient : l’acteur est profondément égoïste. Il ne pense qu’à lui-même. Et ce, d’autant plus qu’il a besoin d’être vu, entouré et devenir quelqu’un d’autre. On voit également le besoin de faire attention à son image, son reflet. Le besoin de vivre à travers cet art afin de s’efforcer de représenter la vie. Malgré cet égoïsme, Actrice a le pouvoir de nous faire réfléchir aux autres. Devrais-je prendre un peu plus de nouvelles des personnes qui m’entourent ? Être un peu plus présente ? Impliquer mes proches dans mes décisions de vie ? Autant de questions que nous nous sommes posées suite à cette lecture. Car au final, sur scène, nous faisons plaisir aux spectateurs sur le moment et nous sommes comblés, mais tout cela n’est qu’éphémère. En effet, plus tard, personne ne se souciera plus du sort du comédien vu dans telle ou telle pièce. Dans tel ou tel film. Ainsi, les seules personnes à se souvenir de nous seront celles qui ont profondément aimé. Celles qui nous ont aimé plus que tout, mais aussi les personnes dont nous sommes le plus proche. Car c’est à travers elles que l’on vit actuellement et que l’on vivra après la mort. Ce sont à travers elles que survivra notre souvenir. Et c’est cela que nous montre Pascal Rambert. Ce qui compte véritablement, c’est d’être important pour quelqu’un de précis. Quelqu’un qui représente le monde à nos yeux. Une réflexion sur la mort À la lecture, on pense qu’Eugenia va mourir seule. Pourtant, les langues se délient afin d’affirmer qu’ils penseront toujours à elle, même si durant, durant sa vie, elle n’a jamais pensé qu’à elle, au public et son art. Se succèdent alors de nombreux personnages. Hormis aux alentours de la fin, nombreux sont ceux à entrer dans sa chambre. Ses proches organisent même une pièce de théâtre afin de lui rendre hommage. Avec l’approche de sa mort, Eugenia doit aussi endurer des moments difficiles. Cela passe tantôt par des règlements de comptes, tantôt par des réflexions sur la vie, l’amour ou la mort. À cet instant, on se rend compte à quel point l’Homme n’est pas éternel. Que notre corps peut nous trahir même si nous étions quelqu’un de très grand, intelligent et fort. On se retrouve donc démuni face à la mort. À cette perte soudaine de la santé. On comprend qu’il est impossible de gagner cette bataille car on se retrouve tous dans le même panier. En effet, lorsqu’on perd la santé, on voit les corps se dégrader, les esprits devenir amorphes et les personnes les plus humaines se retrouver seules. Et ce, même s’il s’agit de quelqu’un de grand et impuissant devant la déchéance et devant la mort. Au final, Actrice montre que même si une personne a eu énormément d’impact sur la vie de beaucoup de monde, après sa mort, les gens l’oublieront vite. Eugenia ne restera donc que dans la tête de sa famille, et cela, malgré les différents et tensions qu’il y a pu avoir. Car on ne peut pas rattraper le temps. On peut juste se contenter de ne pas oublier. Et vous, avez-vous lu ou eu l’occasion de voir la pièce sur scène ?