Festival Séries Mania 2019 : Les rencontres et projections
Invités d’honneurs, projections spéciales, rencontres. Qui sont les comédien•nes• que vous pourrez rencontrer lors de la seconde édition lilloise du Festival Séries Mania du 22 au 30 mars 2019 ? Le Festival Séries Mania 2019 c’est aussi de nombreuses rencontres et plus de 100 projections gratuites. On fait le point avec vous sur les invités d’honneur, les marathons, séances spéciales et autres rencontres. Les invités d’honneur Cette année, le Festival Séries Mania frappe fort en proposant des masterclasses avec des invités prestigieux. N’ayant pu être présent l’an passé, Freddie Highmore se rattrape cette année avec une masterclass. Organisée le 23 mars au Nouveau Siècle elle permettra de converser avec ce jeune acteur talentueux vu dès son plus jeune âge dans Charlie et la Chocolaterie ou Neverland. Évidemment, les séries étant à l’honneur, on a hâte de l’entendre évoquer Good Doctor et Bates Motel. Le 25 mars, la réalisatrice Marti Noxon (Buffy Contre les Vampires – Mad Men) se prêtera au même jeu à l’UGC Ciné-Cité de Lille. Le lendemain, se déroulera au Nouveau Siècle une masterclass que l’on attend avec une grande impatience, celle de Uma Thurman. L’actrice internationale réputée pour ses nombreux rôles dans Pulp Fiction, Kill Bill ou encore Les Liaisons Dangereuses nous parlera de son parcours ainsi que de Chambers. Le temps du Séries Mania Culte, l’acteur, scénariste et réalisateur français Yves Rénier (Commissaire Moulin – Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi) donnera de sa personne. Cette rencontre organisée le 24 mars sera suivie de la projection de Pour tout l’or du Transvaal. Enfin, les scénaristes et producteurs de Black Mirror, Annabel Jones et Charlie Brooker seront présents à l’UGC le 28 mars. Qui rencontrer durant le Festival Séries Mania ? Entre les 22 et 30 mars, nombreuses seront les personnalités à participer au Festival Séries Mania. Cette année, le Fan Club accueillera le casting de Dix pour Cent, Les Grands ou encore Demain Nous Appartient. Pour tout savoir sur les dates et acteurs présents, rendez-vous sur le site de Séries Mania. Pour la première fois, la quasi entièreté du casting de Scènes de Ménage sera là afin de présenter des extraits inédits. Le tout suivi d’une séance de dédicace au Village Festival by Crédit Mutuel qui se tiendra au Tripostal. Seront de la partie : Anne-Élisabeth Blateau, David Mora, Marion Game, Gérard Hernandez, Amélie Etasse, Grégoire Bonnet et Claire Chust. Par ailleurs, suite à la projection de l’intégrale d’Eden (France|Allemagne), Dominik Moll viendra à votre rencontre. Ce sera aussi le cas d’Anna Paquin lors de la projection de Flack le 23 mars. Adam Scott sera quant à lui présent le 30 mars afin de présenter The Twilight Zone. Enfin, vous pourrez assister à un dialogue croisé avec Eric Rochant (Bureau des légendes – Un monde sans pitié) et Hugo Blick (Black Earth Rising – The Honourable Woman). Deux nuits blanches au programme Après le Mange ta Série dédiée à Game of Thrones l’an dernier, 2019 remet le couvert le 28 mars avec la programmation d’une nuit intitulée 7 Seasons of Winter. Cette fois-ci pas de repas mais l’organisation d’une nuit spéciale pour redécouvrir les épisodes emblématiques des précédentes saisons. Au programme : Baelor (S01E09), Blackwater (S02E09), The Rains of Castamere (S03E09), The Lion and the Rose (S04E02), Hardhome (S05E08), The Winds of Winter (S06E10) et Beyond the Wall (S07E06). GOT ne vous dit rien ? Laissez-vous tentez par La nuit des comédies le 23 mars. Six séries y seront projetées parmi lesquels Miracle Workers (USA) dont la diffusion a débuté le 12 février dernier sur TBS. Au casting, un Daniel Radcliffe toujours plus surprenant dans le rôle d’un ange essayant de convaincre son patron de sauver l’humanité. Lors de ce marathon, Séries Mania proposera aussi Hang Ups (RU) – avec l’excellent David Tennant -, Arde Madrid (Espagne), M’entends-tu ? (Canada), The Other Two (USA) et Women on the Verge (RU-Irlande). Cette dernière est d’ailleurs co-créée par Sharon Horgan (Catastrophe). Les séances spéciales Alors que la date fatidique du Brexit approche à grand pas, le 29 mars, Série Mania diffusera le téléfilm Brexit : The Uncivil War. Dans le rôle du directeur de campagne « Vote Leave », Dominic Cummings, nul autre que Benedict Cumberbatch. Le même jour, vous pourrez aussi assister à la projection du documentaire The Art of Television II de Charlotte Blum. Le lendemain, l’intégrale d’Eden sera diffusé en deux séances à l’UGC. La première aura lieu à 11h30, la seconde à 14h. Si votre choix s’est porté sur cette dernière, sachez que vous aurez l’occasion de rencontrer le réalisateur Dominik Moll. Grâce au Séries Mania Culte, plongez au coeur de séries cultes, populaires ou rares. À commencer le 26 mars par Angela, 15 ans, une série qui, au cours des années 90, a révolutionné le genre à l’écran. Les fans de DC Comics pourront quant à eux profiter de la projection de deux épisodes de la toute première série Batman(1966) le 27 mars au Majestic. Enfin, en collaboration avec les Éditions Montparnasse, Séries Mania fêtera les 40 ans de la série de Nina Companeez : Les Dames de la Côte (1979) le 30 mars. Une délocalisation du festival en région En soutien avec la Région Hauts-de-France, Séries Mania se décentralise tout au long de l’année, mais aussi durant le festival. En 2019, c’est donc six villes qui ont été choisies pour une projection en présence des équipes. Au programme, compétition officielle, panorama international mais aussi séances spéciales. Le dimanche 24 mars, la série britannico-américaine Les Misérables sera présentée au Casino d’Arras. Le 26 mars, le théâtre municipal Raymond Devos (Tourcoing) accueillera Les Petits Meurtres d’Agatha Christie et le théâtre municipal Le Colisée (Lens) Un avion sans elle. Le lendemain, dans le cadre de la compétition officielle, la ville de Dunkerque pourra découvrir Mytho au Studio 43. Roubaix accueillera quant à elle le jeudi 28 mars Meurtres à Lille au Colisée. Présentée dans le cadre du Panorama International, la série indonésienne Folklore : A Mother’s Love | Nobody | Tatami aura lieu le vendredi 29 mars à la Maison de la Culture – Cinéma Orson Welles. Alors, que comptez vous voir durant le Festival Séries Mania 2019 ?
A Long Day’s Journey into Night : Entre émotions et déception
Le Wyndham’s Theatre de Londres accueille jusqu’au 8 Avril la célèbre pièce d’Eugène O’Neill A Long Day’s Journey into Night, mise en scène par Richard Eyre. Le 3 Février 2018, Les Insouciantes ont eu la chance se rendre dans le beau et vivant quartier de Charring Cross à Londres afin de voir A Long Day’s Journey into Night. Après son acclamation au Bristol Old Vic Theatre, Jeremy Irons et Lesley Manville n’ont pas hésité à reprendre leurs rôle dans cette mise en scène de Richard Eyre – notamment connu pour son travail avec le Royal National Theatre. Une histoire puissante A Long Day’s Journey into Night est une pièce autobiographique de Eugène O’Neill. Écrite en 1942, elle ne sera publiée qu’à titre posthume en 1956. L’histoire se déroule lors d’une journée d’été 1912 alors que la famille Tyrone est en vacance dans sa maison en bord de mer. Ancien comédien dont le succès a été aussi fulgurant que rapide à disparaître, le père, James Tyron (Jeremy Irons) a du mal à accepter sa situation. Son épouse, Mary (Lesley Manville) est quant à elle une ancienne morphinomane tout juste sortie d’une cure de désintoxication. À leurs côtés, sont présents James Junior (Rory Keenan), fils ainé ayant désiré en vain de suivre les traces de son père, et Edmund (Matthew Beard), le cadet. Dès le début de la pièce, on comprend que ce dernier, marin, est malade depuis quelques temps. Ce n’est cependant qu’à la fin de la représentation que l’on apprendra qu’il est atteint d’une maladie grave (probablement la tuberculose). Inutile de vous en dire davantage pour que vous compreniez que tous les personnages sont atteints de troubles et autres problèmes les rendant vulnérables et déchirés. Ainsi, l’adaptation de cette pièce est difficile. Le choix des acteurs primordial et leur implication totale. Que l’on soit comédien ou simple spectateur, il est impossible de ressortir indemne après avoir côtoyé une telle oeuvre. Un casting cinq étoiles Richard Eyre a fait confiance à de grands acteurs pour porter cette pièce. À commencer par le comédien chevronné, Jeremy Irons, qui a notamment obtenu l’Oscar du Meilleur acteur pour son interprétation du richissime comte Von Bulow dans Le mystère Van Bulow de Barbet Schroeder. Face à lui, Lesley Manville (Le Drôle de Noël de Scrooge, Mr Turner, Maléfique) est également une pointure dans le paysage artistique anglais. Leurs enfants sont quant à eux interprétés par Rory Keenan et Matthew Beard. Tant sur le plan théâtral que dans l’audiovisuel, la réputation du premier n’est plus à faire. Capable de se glisser dans des rôles tous plus différents et intéressants les uns des autres, Rory Keenan s’est notamment illustré dans la série télévisée Versailles. Quant à Mattew Beard, vous l’aurez peut-être déjà vu dans The Imitation Game, film dans lequel il partage l’affiche avec un autre habitué de la scène anglaise : Benedict Cumberbatch. À 28 ans, le comédien a fait déjà preuve d’une grande maturité artistique et d’un talent certain. Scénographie et prestations remarquables Pour être honnête, nous ne voulions manquer cette représentation sous aucun prétexte et avions réservé nos places depuis déjà plusieurs mois. Référence dans le domaine, nous nous étions promis d’aller voir jouer Jeremy Irons dès qu’il serait de passage par la capitale anglaise. On aurait voulu pouvoir vous en dire autant du regretté Alan Rickman que nous n’avons jamais eu la chance de voir sur les planches. Autant vous dire que nous portions beaucoup d’espoir sur cette soirée particulière. Installés au balcon de ce somptueux théâtre londonien, nous sommes ravies de constater que nous n’aurons aucun problème à discerner ce qui se produira sur scène. En effet, elle est en pente et les objets suffisamment volumineux. La scénographie est quant à elle remarquable. Sur scène prend place un salon, une pièce avec un piano ainsi qu’un escalier Ceci a été merveilleusement pensé afin de laisser le spectateur en tant qu’invité dans la maison. Bien que simples, les meubles restent efficaces, tandis que les lumières et les peintures éveillent les sens et rendent le décor encore plus crédible. Vêtus de costume d’époque, et comme savent si bien le faire les anglais, les comédiens échangent des répliques de manière très naturelle. Sur scène, les acteurs sont remarquables. On salue d’ailleurs la performance de Lesley Manville qui nous a tout simplement ébloui. Le stress de la mère et la maladie du fils nous ont mis mal à l’aise et nous avions simplement envie de crier : « Mais écoutez-vous! » aux membres de la famille afin de les aider à résoudre leurs problèmes. Jeremy Irons : la déception Seulement voilà, une ombre se dresse au tableau. Si, en tant que français il est facile de comprendre les trois autres acteurs, ce n’est pas le cas de Jeremy Irons. Nous le savions « mâcher » ses mots dans ses films, mais nous n’imaginions pas qu’il en serait de même au théâtre. En effet, il est d’usage que les comédiens travaillent leur articulation pour être compréhensible de tous. Ainsi, malgré notre bonne connaissance de la langue anglaise, dès que Jeremy Irons parlait, il nous était impossible de comprendre quoi que ce soit. Pourtant, nous n’en sommes pas à notre première coup d’essai dans la langue de Shakespeare. Là où habituellement l’interprétation et les sentiments dégagés nous permettent de comprendre ce qui nous échappait, ici… rien. De ce fait, trois heures dans cet état d’esprit se sont avérés compliquées. Mais soyons clair, nous avions mis la barre très haut à l’égard du talent de Jeremy Irons et avons probablement été déçues pour cette raison. Malgré tout, A Long Day’s Journey into Night reste dans nos esprits comme un moment magique et spécial. Car avouons-le, il n’est pas donné de vivre ce genre d’expériences tous les jours ; surtout dans un décor aussi somptueux et avec de tels acteurs. Si la compréhension de la langue anglaise ne vous pose aucun problème ou que Jeremy Irons ne vous effraie pas, nous vous recommandons cette pièce qui se joue au Wyndham’s Theatre de Londres jusqu’au 8 Avril 2018.