Maléfique : le Pouvoir du Mal, une quête de liberté et de paix

Maléfique fait son retour au cinéma le 16 octobre pour un second opus intitulé Le Pouvoir du Mal. Un rendez-vous immanquable pour les amateurs de La Belle au bois Dormant. Réalisé par Joachim Rønning, Maléfique : Le Pouvoir du Mal arrive sur nos écrans le 16 octobre. Un film creusant à la fois la complexité des relations entre la sorcière et Aurore et explorant de nouvelles alliances. On vous dit tout sur ce film que l’on a pu découvrir en avant-première le 9 octobre dernier ! Un conflit maternel Si les liens entre Maléfique (Angelina Jolie) et la princesse Aurore (Elle Fanning) se sont renforcés et apaisés au fil du temps, ils n’en demeurent pas moins complexes. En effet, dans ce second volet Maléfique s’oppose farouchement à la future union de sa filleule et du Prince Philippe (Harris Dickinson), arguant que l’amour sincère n’existe pas, tout comme la paix entre les deux royaumes. Du côté d’Ulstead, la reine Ingrith (Michelle Pfeiffer), future belle-mère d’Aurore, n’est pas en reste et va jusqu’à provoquer la colère de Maléfique. Comment ? Tout simplement en déclarant qu’elle considère désormais la princesse Aurore comme sa propre fille. S’en suit alors un conflit entre les deux femmes, mêlant jalousie et désir avide de pouvoir sur les décisions d’Aurore. Évidemment, se dessine aussi la relation entre une mère et son fils. Relation qui n’est pas des plus saines puisque la reine Ingrith cherche à le manipuler afin qu’il prenne son parti. Deux femmes en quête de paix (ou presque) Bien que Maléfique émette des craintes quant à la sincérité des sentiments du Prince Philippe envers sa filleule, son désir le plus cher reste la paix définitive entre le monde de la Lande et celui des Humains. Malheureusement, avec la reine Ingrith dans les parages, cela semble impossible. Tout comme Maléfique, la reine Ingrith révèle une femme blessée, trahie par beaucoup d’hommes sans jamais se détourner de son but. Sous ses airs bienveillants, la reine Ingrith cherche en effet à anéantir le monde des fées par un moyen aussi radical qu’effrayant. Et pour cela, quel meilleur prétexte que la cérémonie de mariage entre son fils et la princesse Aurore ? Tout est alors soigneusement mis en oeuvre par la reine afin de montrer Maléfique sous un mauvais jour et l’éloigner d’Aurore. Dans ce rôle d’antagoniste, Michelle Pfeiffer est parfaite. À la fois égoïste, élégante et glaciale par moment, elle nous offre un personnage tout aussi humain qui fait que l’on adore la détester. Une vision pas si manichéenne que ça… Ce deuxième opus est aussi l’occasion pour Maléfique de retrouver ses semblables. Blessée par une sbire du roi (Jenn Murray), elle est secourue par Conall (Chiwetel Ejiofor). Grâce à ce personnage mystérieux, elle fait connaissance avec une bande de créatures ailées et cornues chassées jadis par les humains. Attirée par l’esprit de groupe et leur solidarité, Maléfique est alors tiraillée entre le désir de vengeance exprimée par certains membres de la tribu et son attachement pour les humains, de part son histoire avec Aurore. Au sein de la communauté, certaines Fées Noires, comme Borra (Ed Skrein), ont l’intime conviction que la violence est l’unique solution. Elles espèrent donc pouvoir tirer profit des pouvoirs de Maléfique. En effet, déterminés à protéger leur environnement et la nature, ces êtres sont en guerre contre l’espèce humaine. En somme, les deux camps ont chacun des choses à se reprocher. Choses qu’ils devront corriger s’ils veulent un jour cohabiter en paix. « Les humains sont des vautours qui pillent la Terre » – Borra Et vous, avez-vous envie de découvrir Maléfique : Le Pouvoir du Mal ?

Mary Shelley : une complainte autour de l’autrice de Frankenstein

Elle Fanning campe les traits de Mary Shelley au cinéma. Le film dévoile les déboires de l’autrice de Frankenstein et la difficulté d’être une femme de lettre au XIXe siècle. Ce mois-ci les salles obscures mettent plusieurs femmes à l’honneur dont la romancière Mary Shelley. Pour sa première réalisation en langue anglaise, Haifaa Al Mansour dévoile les trépas de la vie de l’autrice de Frankenstein sur fond de féminisme. Mary Shelley : un film féministe Du patriarcat aux droits des femmes, Haifaa Al Mansour offre une véritable ode au féminisme. Par sa vision, la réalisatrice nous transporte dans une société régit par et pour les hommes. Mary Shelley (Elle Fanning) va pourtant parvenir à s’y faire une place. Certains se remettent cependant en question, à l’instar de Lord Byron (Tom Sturridge) qui pensait qu’aucune femme ne pouvait comprendre ses écrits jusqu’à ce que Mary lui démontre le contraire. Le film questionne également sur les libertés accordées aux femmes. Là où l’on attend d’elles qu’elles se marient, s’occupent de la maison et fassent des enfants, Mary choisi un autre destin. Par amour, elle n’hésite pas à braver les règles de bienséance en tournant le dos à sa famille. Accompagnée de sa demi-soeur, Claire (Bel Powley), elle s’octroie la liberté qu’elle désire. Alors que la mère de cette dernière décrie les femmes dépravée -dont la mère de Mary-, Claire ira à contre courant en s’adonnant au libertinage. Les Femmes et l’édition Si l’on entrevoit l’essai Défense des droits de la Femme écrit par Mary Wollstonecraft, le monde de l’édition reste très fermé aux femmes. À l’époque, bon nombre d’entre elles usaient même d’un pseudo masculin afin de voir leur oeuvre mis sur le marché. Restant dans la veine féministe du film, Haifaa Al Mansour met en scène sa cruauté à l’égard des femmes. En cause, une non prise au sérieux du manuscrit proposé, qui, selon les éditeurs, n’est pas un sujet fait pour une femme. Ainsi, ils insinuent qu’une femme devrait se contenter d’histoires à l’eau de rose. En raison de sa relation avec Percy Bysshe Shelley (Douglas Booth), Mary subit aussi bons nombres de critiques. L’une d’elle l’accuse notamment d’avoir volé l’oeuvre de son amant afin de la publier à son nom. Fait qui la fera, à raison, sortir de ses gonds. Seule possibilité de voir Frankenstein paraître ? L’anonymat et une préface signée de la main de Shelley. La situation n’est cependant pas exclusivement réservée aux femmes. En effet, le film exploite le fait que la nouvelle de John Polidori – médecin – (Ben Hardy), Le Vampire ait été attribuée à Lord Byron. De nombreuses zones d’ombres Plutôt que de suivre les faits réels, le film gomme une bonne partie de la vie de l’auteur. Parmi ces impasses, la fuite de Percy et Mary en France. Certainement dans le but de ne pas délocaliser le tournage, Haifaa Al Mansour a installé l’intrigue dans le district de Camden. On peut aussi mentionner le mariage des deux amants qui met fin à la querelle familiale bien avant la publication de Frankenstein. Situation qui se désamorce à peine dans le film. Mary Shelley présente aussi de trop nombreuses longueurs. En cause, une histoire trop romancée qui tourne autour du pot. De la relation familiale à la jalousie en passant par les complications du couple, tout semble interminable. Même les acteurs ne parviennent pas à nous convaincre. Tom Sturridge (Lord Byron) et Douglas Booth (Percy Bysshe Shelley) sont dans le surjeu. Elle Fanning ennui. Autant dire qu’il devient difficile d’apprécier le film dans son entiereté lorsque seul le visuel vient sauver la mise. Bien qu’on approuve l’aspect photographique et le point de vue féministe de la réalisatrice, Mary Shelley fait trop de détours. Un film qu’on vous déconseille si vous fuyez l’ennui ou que les drames romantiques ne sont pas votre sauce.