Rush! : Sex and Rock’n’Roll pour Måneskin
Måneskin est de retour avec un troisième album, Rush! Une sortie à ne surtout pas manquer ! Le 20 janvier 2023, Måneskin a sorti son troisième album, Rush! Si on s’est pressé pour l’écouter, on a attendu de ne plus pouvoir s’en passer avant de vous en parler! De la rue au succès mondiale Bien avant Rush!, Måneskin jouait dans les rues de Rome. C’est leur participation à la version italienne du télé-crochet X FACTOR en 2017 qui leur donne un premier coup de pousse. Repérés par le label Sony Music – RCA, Damiano, Victoria, Thomas et Ethan décrochent leur premier contrat. S’en suit aussitôt un premier EP, Chosen (2017). EP majoritairement composé de reprises dont les excellentes Beggin (The Four Seasons) ou Let’s Get It Started (Black Eyed Peas). Un an plus tard, Måneskin sort son premier album, Il ballo della vita. Il faudra cependant attendre quatre ans et une participation à l’Eurovision pour que la carrière de Måneskin prenne un tournant internationale. Malgré une rude concurrence – dont Gjon’s Tears (Suisse) et Barbara Pravi (France)-, le groupe décroche la victoire. C’est d’ailleurs lors de ce concours que nous les découvrons avec leur titre Zitti e buoni. Chanson figurant sur leur second album, Teatro d’ira : Vol.I (2021), qui pousse à être libre et rester nous-même. Depuis, le groupe est reconnu à travers le monde est remporte un franc succès partout où il passe. Ils ont même eu l’occasion d’ouvrir pour les Rolling Stones à Vegas fin 2021. Pour notre part, on a eu la chance de les voir au Global Citizen 2021 et on en redemandait déjà ! Rush! : Un album résolument Sex & Rock’n’Roll Lorsque l’on pense rock, on s’imagine une attitude, du sex et de la drogue. Ça tombe bien, c’est exactement le sentiment que nous laisse Rush! Produit par Max Martin (Simple Plan, Maroon 5), ce troisième LP est une véritable machine à tubes. En effet, sur les 17 titres, absolument aucun n’est à jeter. On pourrait même l’écouter en boucle jusqu’à leur concert à l’Accor Arena de Paris le 13 mars prochain sans nous en lasser une seconde. Aucun doute, avec Martin, Fabrizio Ferraguzzo – manager du groupe – a su flairer le bon coup. Horny Time ! Après avoir écouté Rush!, on a aucun doute sur le fait que certain•e•s vont s’amuser au lit en l’écoutant. Entre sous-entendus et paroles cash, Måneskin a de quoi éveiller les fantasmes de ses fans. Parlons par exemple du prochain single du groupe : Baby Said. Ce titre particulièrement radiophonique aux influences américaines n’a rien de réservé. En effet, le refrain évoque clairement un rapport oral via « Baby said, let me taste your silhouette, you can talk between my legs » . On constate d’ailleurs que cette envie de désir de l’autre revient très fréquemment. De Own My Mind à Feel en passant par Bla Bla Bla ou le single Mammamia, toutes évoquent cette notion. Le tout, sur des rythmes aussi entraînants qu’entêtants. Par ailleurs, comme c’était le cas avec I Wanna Be Your Slave, Måneskin nous parle de sexe sans tabous. Parmi les sujets évoqués : les fantasmes, la masturbation, les rapports à risque, le fait de ne pouvoir bander ou encore le consentement. On retrouve aussi le côté LGBT dans la chanson d’ouverture Own My Mind avec les paroles suivantes : « In my civilisation, you’e the King and the Queen » . De cette manière, le titre n’englobe pas seulement un genre mais tous. On retient également Kool Kids qui évoque le fait que « Vic préfère les nanas chaudes ». https://youtu.be/ABbggjVQm6A Du sexe à l’amour ! Tout comme pour le sexe, Måneskin explore les relations amoureuses sous différents angles. Sont entre autres abordés : l’amour non réciproque, les relations à distance ou encore l’érotomanie. Ce dernier point apparaît dans Read Your Diary. Contrairement à la lenteur de Every Breath You Take (The Police), les italiens jouent la carte de la jeunesse avec un titre pop aux allures adolescentes. En l’écoutant, on imagine même parfaitement la scène dans nos esprits. Là, dans la chambre de la personne convoitée, son stalker lit son journal intime. Il en profite pour danser dans les chaussures de celle qu’il aime, allant jusqu’à porter son parfum pour « avoir le même goût » . Le côté malsain est notamment accentué par le fait de « pleurer sur les nudes » de son crush ou se masturbant en l’imaginant à la place de sa main. Chanson la plus rapide du groupe, Mark Chapman n’échappe pas à la règle. En italien, le groupe retrace « l’amour » d’un fan pour son idole. En l’occurence, celle de Mark Chapman pour John Lennon. Vous savez, l’homme qui finira par assassiner le chanteur en raison de son obsession malsaine. Timezone mentionne quant à elle une relation à distance. De part son tempo lent et la façon d’interpréter de Damiano, le titre résonne comme l’un de nos favoris. Même si le sujet n’est pas tout à fait le même, on la place au même niveau que Coraline (Teatro d’ira : Vol.I). Par ailleurs, la power ballade The Loneliest possède tout ce qu’on aime. Des couplets doux et des envolés sur les refrains ainsi que le break. https://youtu.be/odWKEfp2QMY Sans oublier la santé mentale et l’engagement Bien que Rush! aborde majoritairement les mêmes thèmes, d’autres sont parvenus à se glisser dans l’album. À commencer par Gasoline. Dévoilé en guise de soutien à l’Ukraine, Gasoline possède une ligne de basse proéminente couplée à une instrumentalisation minimaliste mais brute. Les pré-chorus et choeurs nous ont quant à eux fait penser aux titres de 30 Seconds To Mars. Nul doute qu’elle devrait prendre une tout autre dimension en live. Passons maintenant à la santé mentale. Don’t Wanna Sleep apparaît comme très borderline. On en retient notamment les paroles : « Gonna drink away all my feeling, and no, it’s not gonna heal » . De ce fait, on comprend le besoin de se noyer dans le sexe et l’alcool pour oublier le reste. Côté musique, on reste sur la même base que le reste de l’album. Un titre catchy avec un refrain entêtant. On peut également évoquer If not for you. Une balade d’autant plus poignante qu’elle marque une vraie sensibilité et une amitié solide entre les membres du groupes. Notamment via les paroles : « All thoses crowds,
Découvrez la nouvelle sensation Lo-Fi, Chris de Sarandy
Chris de Sarandy nous captive avec son titre That’s Life! Comme chez Les Insouciant•e•s nous sommes friands de nouveautés, impossible de passer à côté de Chris de Sarandy. Nouveau venue sur la scène Lo-Fi, le chanteur anglais a dévoilé That’s Life le 10 février 2023. Mais qui est Chris de Sarandy? Originaire du sud-ouest de l’Angleterre, Chris de Sarandy a décidé de voler de ses propres ailes. Après des débuts à l’âge de 14 ans dans un groupe indé, le chanteur s’est envolé du côté de l’Allemagne. En effet, c’est à Berlin que Chris a posé ses valises afin de commencer une carrière solo. Ville qui n’a pas été choisie par hasard puisqu’elle a vu passer de nombreux artistes tels que David Bowie ou Nick Cave. Il faut aussi noter que Berlin est la ville de l’électro par excellence. Entre rencontres avec des producteurs et musiciens, Chris de Sarandy se met à la compositions de ses premiers titres. Parmi eux, Good Girl, sad Boy et Like I Don’t Know You. On peut d’ailleurs dire que ce déménagement a porté ses fruits puisqu’il a été repéré par le label berlinois Embassy of Music. Découvrez That’s Life Nous l’annoncions un peu plus tôt, Chris de Sarandy a sorti un nouveau titre, That’s Life. Un morceau devenu coup de coeur dès sa première écoute. D’une voix rauque et sensible à une instrumentation simple faite de beats en douceur bercés par un piano, tout nous plaît. That’s Life apparaît même comme une chanson doudou à écouter lorsque l’on perd pied pour se consoler. Pour ce titre en particulier, Chris a expliqué l’avoir écrit en seulement trois heures. Autant dire que le chanteur a bien fait de suivre son instinct puisqu’il ne nous aura fallu que quelques secondes d’écoute pour avoir envie d’en apprendre plus sur son univers. Côté paroles, That’s Life évoque la période de doute profond et d’instabilité ressenti après une rupture. Fait inspiré par la plus longue relation du chanteur qu’il a mis des années à accepter. Un homme qui nous parle de ses sentiments, nous, on adhère complètement ! Si Chris de Sarandy est parvenu à recevoir un accueil enthousiaste pour son single Like I Don’t Know You sur les ondes allemandes, on lui souhaite de connaître le même succès en France ! Ce dernier figurera d’ailleurs sur l’EP du chanteur qui sortira courant avril. Que pensez-vous de ce titre de Chris de Sarandy? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Un premier clip pour Belfour
Ce vendredi 5 février, Belfour sort son premier clip « Si la rivière coule ». Un court-métrage à l’esthétique poétique qui ne nous laisse pas de marbre. Belfour, c’est deux Clermontois de coeur : Lucie Mena et Michael Sacchetti. Un duo à l’univers poétique et onirique dont le premier EP sortira en avril prochain. Néanmoins, ce vendredi 5 février, on vous offre une plongée dans leur premier clip, Si la rivière coule. Belfour – clip « Si la rivière coule » – 2021 – Walter Films production – Réalisation : Elizabeth Marre Un clip esthétique Belfour a pris la direction des terres auvergnates. En effet, c’est du côté du lac de Servières et des volcans des Roches Tuilière et Sanadoire que s’est tourné le duo. La première chose qui nous a frappé est l’aspect photographique du clip. Un véritable régale pour les yeux ! La voix de Lucie accompagne ce voyage poétique au sein d’une sorte de rêve où les rencontres sont toutes aussi étranges les unes que les autres. Ici, les inconnus arborent des masques d’animaux, jaugeant la chanteuse qui semble chercher quelqu’un, gardant un mystère sur cette épopée. Les couleurs de l’aube ou du crépuscule ajoutent un côté féérique au tout tandis que le texte nous immerge au coeur du conte. Belfour – clip « Si la rivière coule » – 2021 – Walter Films production – Réalisation : Elizabeth Marre Derrière le clip Pour ce premier clip, Belfour s’est tourné vers la réalisatrice franco-portoricaine Elizabeth Marre. Cette dernière a notamment été nominée aux Oscars 2007 pour son court-métrage Manon sur le bitume. On lui doit également la réalisation de quatre épisodes de la série française Ainsi soient-ils. La production de Si la rivière coule à quant à elle été confiée à Walter Films (Etienne Daho, Lescop, Savages…). Une collaboration dont le duo peut être fier puisque le clip est sélectionné au Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand ! Et vous, conquis par ce premier clip de Belfour ?
Rencontre avec Toybloïd !
« C’est quand même les héros du punk et les mecs ils te disent que ton concert c’était trop bien, que tel morceau c’est un tube, que tel morceau est cool. » Le 24 Mai 2016, nous avons profité de la venue de Toybloïd à l’Aéronef de Lille afin de leur poser quelques questions. Les Insouciantes : Le choix de Liam Watson a-t-il été instinctif pour l’enregistrement l’EP et de l’album ? Mado : Alors non parce qu’en fait nous on le connaissait pas. Ce sont nos managers qui nous ont intelligemment soufflé de bosser avec lui. On a tapé Liam Watson sur internet, on a vu qu’il avait bossé avec les Kills et les White Stripes, c’était tout à fait ce qui nous convenait. En plus son studio analogique sans ordinateurs ni rien, tout sur bande c’était extrêmement attrayant. Du coup on a “testé” pour l’EP et comme ça c’est hyper bien passé c’est naturellement qu’on s’est tourné vers lui pour l’album. D’ailleurs, pourquoi avoir préféré un son analogique ? Lou : C’était un peu un challenge parce qu’en analogique t’as vraiment pas le droit à l’erreur. Nous on avait l’habitude et on aime enregistrer en studio en live, quand on joue tous les trois en même temps. Et le coté analogique capte vraiment le moment qui se passe. Mado : Et comme y a pas d’ordinateurs, pas de pistes séparées, tu ne peux pas te dire “ah bah tient finalement le refrain on va le mettre là, on va enlever ce riff, on va rajouter ça…” c’est impossible quoi. Lou : C’était un challenge que nous trois on soit bien coordonnés, puis ça apporte un grain, ça apporte un son, un style… Pierre : Ça nous permet aussi de recréer l’énergie du live. On est plutôt un groupe de scène et c’est très cohérent d’avoir un enregistrement comme ça. Mado : Il faut être cohérent et sûr de soi. Après avoir rodé les morceaux sur de nombreuses scènes, vous n’avez pas peur de décevoir les fans en ne proposant aucun “inédit” ? Pierre : Euh pas tous hein ! Y a deux morceaux qui étaient vraiment nouveaux, Hooked et Off the Post. On les a pourtant entendu en live sur votre dernière tournée ! Lou : Alors Hooked a subi un gros changement en studio. On l’a joué plusieurs fois et Liam était là genre “mmm il manque un truc ou y a un truc en trop” et en fait il nous l’a refait bosser. C’était super mignon parce que pour lui c’était vraiment ce que je chantais sur le couplet qui allait pas. Du coup il s’est mis dans un coin avec son papier, son stylo et il a commencé à écrire les paroles en imitant ma voix à rechercher la mélo, rechercher un nouveau truc et du coup il nous a fait une proposition, on l’a faite et c’était évident que c’était beaucoup mieux ! Donc peut-être qu’il n’y a pas eu d’inédit, que vous les avez déjà entendu en live mais nous vu qu’on les connaît et qu’on les a créé, on voit qu’il y a vraiment eu un gros travail dessus. Pierre : Y a même des structures entières qui ont été changées comme pour If You Dare. Lou : Hell Yeah, la chanson un peu country avec les guitares, il était là “hum c’est pas assez fluide”, y a trop de couplets, un autre demi-couplet, un autre refrain et tout. Du coup il nous a aidé à faire un truc droit, simple. Mado : Après on est arrivé en studio avec des morceaux tout nouveau mais ça ne marchait pas. Je crois que c’est normal d’avoir besoin de les roder en live avant. Pierre : Et on est aussi venu avec des très vieux morceaux mais ils sont pas restés non plus. D’ailleurs en parlant de morceaux rodés, on avait eu l’occasion d’entendre The Riot qui ne figure pas sur l’album. Pourquoi avoir écarté ce titre plutôt qu’un autre ? Lou : The Riot n’est pas resté, c’était sympa Pierre chantait. Il y avait aussi Puppy with the cats qui était censé être la balade du truc mais au final quand on réécoutait les prises et tout à la fin on était pas satisfaits, on ne préférait pas la mettre. Avec Hooked on a pu entendre un aspect plus pop que sur le reste de l’album. Y a-t-il une envie de composer d’autres morceaux dans cette veine pour la suite ? Lou : C’est marrant parce que t’es pas la seule à le dire. Les gens sont venus nous parler en disant “c’est un peu le nouveau Toybloïd et tout”. Moi j’ai pas la sensation que ça change de ce qu’on fait d’habitude. Après, oui je pense qu’on va continuer à composer dans cette direction c’est clair. Pierre : Le morceau est quand même à part dans l’album. Après oui on a peut-être envie de faire plus de morceaux comme ça mais je suis pas sûr que ce soit complètement cohérent vis à vis de nous même de faire un album entier de chansons comme ça. Lou : L’histoire de Hooked aussi c’est que moi j’ai l’habitude de chanter dans Toybloïd en mode (cri)“ROCK’N’ROLL EVERYBODY 1.2.3.4” bien bien aigüe bien envoyer du boulet et là Liam m’a dit “please shut up now” et c’est vraiment un changement pour moi car sur ce morceau je chante calmement en mode tout doux. Ouvrir pour des artistes internationaux vous-a-t-il apporté une expérience différente ? Mado: Déjà on est hyper contents car généralement on est hyper fan de ces groupes là. C’est hyper touchant parce qu’en générale ça se passe bien et en plus ils nous disent que c’était mortel ! (rires) Lou : Sans mentir ! Mado : Je pense notamment aux Understones (connus notamment pour leur titre Teenage Kicks). C’est quand même les héros du punk et les mecs ils te disent que ton concert c’était trop bien, que tel morceau c’est un tube, que tel morceau
[Interview] Conversation avec Manu
« Ce n’est pas parce que les tempos ne sont pas speed et les guitares ne sont pas à onze que c’est pas rock ! » A l’occasion de la sortie de son nouvel album, La Vérité le 4 décembre dernier, Manu nous a gentiment accordés un peu de son temps pour répondre à nos questions ce même jour, tandis que la salle du Gibus se préparait à recevoir la chanteuse pour sa Release Party. Tenki Ame était un album un peu spécial, de type ovni, dans ce que tu as pu faire jusqu’à maintenant. Il y a une collaboration avec le dessinateur Niko Hitori qui se poursuit depuis cet EP (visuel de l’album La Vérité), y en aura-t-il d’autres ? Manu : J’espère bien, parce que je suis assez fidèle avec les gens avec qui je travaille. Mais des fois, ils ne sont pas toujours disponibles pour travailler avec moi ou alors nos chemins, et nos projets diffèrent. Niko Hitori, ça fait un moment que je suis ce qu’il fait, je suis très fan, donc, quand il y a eu la parenthèse enchantée de l’EP Japonais, on a tout de suite pensé à lui. Par contre, je ne savais pas s’il serait ouvert à changer un peu de genre parce que je lui ai demandé quelque chose de très précis pour La Vérité. Ça devait être un noir et blanc, correspondre à la musique, avec du mouvement. Je voulais un trait beaucoup moins doux que pour l’EP. Ça l’a beaucoup excité. Il a écouté les démos à l’époque, il a été inspiré et il a fait ça très vite. L’idée, c’est que, de toute façon, ma tête, je ne l’ai jamais mise du temps de Dolly, donc je ne vais pas commencer maintenant. On s’en fout un peu, et ça ne va pas aller en s’améliorant en plus (rires), donc le fait que ce soit un dessin je suis vraiment fan ! Peu de temps s’est écoulé entre Mon étoile, L’EP Tenki Ame et La Vérité. Comment se déroule l’écriture de l’album, et les tournées aident-elles dans le processus ? Non pas trop parce qu’avec l’EP Japonais, on n’a pas vraiment tourné. En plus, on était plutôt en formation électro-acoustique. On avait incorporé de la harpe, du violoncelle et on a fait quelques concerts comme ça. On s’est fait plaisir avec une formation complètement différente, ce qui a du m’aider à avoir envie d’entendre des grosses guitares je pense. C’était très bien et je pense que j’aimerais bien mener de front les deux formations, parce que la version acoustique avec la harpe et le violoncelle ça permettait d’aller à l’essentiel, c’était très dépouillé, alors que la version électrique ça envoie…. il me faut les deux ! Ce serait l’idéal ! Comment s’est passée la composition après ? Je me suis enfermée toute seule chez moi et j’ai branché la guitare. Je l’ai mise à fond (rires). J’avais enregistré mon batteur, Nirox (Thierry Ndlr), avec deux micros et je l’avais fait jouer pendant une demi-heure. Ensuite, j’ai découpé toutes ses parties pour m’en servir de base pour chaque chanson en fait. Son jeu m’inspire beaucoup. J’ai trituré ses parties dans tous les sens à ma petite sauce et puis j’ai composé comme ça. Pourquoi être revenue aux sources après avoir créer un univers bien à soi en solo ? La dernière étoile, pour moi, c’était pas un album calme. J’ai jamais compris pourquoi on me disait « oui, elle s’éloigne du rock ! » Il est résolument rock cet album ! Ce n’est pas parce que les tempos ne sont pas speed et les guitares ne sont pas à onze que c’est pas rock quoi ! Mais il est vrai qu’on me le dit souvent. Je ne devais sans doute pas être prête. J’avais besoin d’aller ailleurs. Avec Dolly, j’avais fait ça pendant quatre albums, donc j’avais envie d’aller explorer ailleurs. Puis là, l’envie est devenue d’autant plus forte, puisque, justement, pendant un an je n’ai fait que des concerts acoustiques. Donc c’est vrai que, quand je me suis retrouvée toute seule, ça a été le défouloir ! Mais il y a quand même une chanson qui comporte harpe et violoncelle (ndrl Je pense à toi) pour faire une petite pause dans l’album. Et c’est le moment magique, un petit bijou. « C’est la violence des mots, la violence physique et qu’on pense qu’avec un petit bisou, ou un petit cadeau, on rattrape tout, mais non. » Sur le titre Un baiser dans le cou, nous avons eu l’impression d’écouter un texte très fort sur la violence conjugale, quel était ton ressenti en l’écrivant, que voulais-tu raconter ? C’est ça, violence conjugale, ou pas d’ailleurs. La violence des mots… Comme je suis une femme, on va souvent parler de ça, mais c’est la violence des mots, la violence physique et qu’on pense qu’avec un petit bisou, ou un petit cadeau, on rattrape tout mais non. C’était pour jouer avec le mot (cou/coup ndlr), mais ce n’est effectivement pas qu’un jeu de mots. C’est ce que tu as dit, si on veut l’entendre bien sûr, parce qu’un texte a souvent plusieurs lectures. Mais là, je pense que c’est assez direct quand même comme propos. Pourquoi ton choix s’est-il porté sur une reprise de Teenage Kicks de The Understones plutôt qu’un autre groupe/une autre chanson ? Je fais très rarement des reprises. Je crois que c’est la première fois que j’en fais d’ailleurs. Même avec Dolly, je ne suis pas certaine qu’on en ait fait ou pas beaucoup… Pas en album en tous cas. C’est une chanson que Patrick (Giordano ndlr) écoute et m’a fait découvrir. Je connaissais inconsciemment en fait mais je ne pouvais pas citer The Understones… Mais j’étais fan de cette chanson. Pour cet album, je me suis replongée dans pleins de trucs que j’écoutais avant, les Ramones, Understones, même les Rubettes, les Pixies, Sonic Youth… J’ai fait une chanson qui s’appelle Bollywood et je me suis rendue compte que les accords étaient les mêmes que ceux de Teenage Kicks, donc pour être en accord avec moi-même, je me