Sidilarsen et MADAM ont mis le feu Chez Paulette
Sidilarsen et MADAM ont fait fureur samedi 5 octobre Chez Paulette ! Samedi 5 octobre, les amoureux de rock’n’roll se sont donnés rendez-vous Chez Paulette pour le concert de Sidilarsen et MADAM. Une soirée qu’il ne fallait pas manquer à Pagney Derrière Barine (54). Pub rock iconique, Chez Paulette – qui tient le nom de sa propriétaire – existe depuis 1969. Véritable centenaire et mamie du rock, elle a toujours su animer la salle afin d’en faire un lieu convivial et agréable. Chez Paulette est également connu pour accueillir fréquemment des groupes locaux dans le cadre de répétitions ou échanges avec la population. Ce, en gardant une programmation éclectique. D’ailleurs, heureusement que des lieux comme celui-ci subsistent. Des lieux vibrants d’histoires et bienveillance. On y fait des rencontres formidables et simples, gorgées de chaleur humaine. Quant aux membres du staff, ils nous accueillent à bras ouverts, avec toute la sympathie des rockeurs à barbe. Sur les murs, des photos de la patronne, Paulette aux cheveux blancs, qu’évidemment, tout le monde connaît. En attendant le début de la soirée, beaucoup boivent un verre ou mangent un sandwich maison. Vous l’aurez compris, Chez Paulette, pas de chichis, que du bon son ! @Lou @Lou MADAM : une très belle découverte Pour cette soirée, Chez Paulette a programmé deux groupes : MADAM et Sidilarsen. Composé de trois femmes, MADAM est un power trio rock. Ce soir, elles ont eu l’occasion de nous proposer quelques morceaux de leur premier album, Thanks for the noise sorti au printemps 2024. Autant être honnête, on s’est pris une méga claque ! MADAM a de l’énergie à revendre et joue avec les tripes. Toutes les trois sont fortes, douées, splendides et heureuses d’être sur scène afin de partager leur art. Les mélodies sont travaillées et les riffs impeccables. Tout le groupe assure pour créer une silhouette sonore suave et puissante. Sur scène, ça déménage, ça parle pour de vrai, et nous, on aime. MADAM est un vrai plaisir à écouter et voir. D’ailleurs, elles n’ont pas eu de mal à embarquer la salle avec elles. Cette soirée débute donc avec une très belle découverte dont on recommande l’écoute ! @Lou @Lou Sidilarsen : un groupe intergénérationnel Juste le temps de repasser au bar et d’admirer tous les noms de groupes peints sur les murs, la soirée s’enchaîne ! Sidilarsen, avec son esthétique toute particulière, entre en scène. Ce groupe de métal formé en 1997 compte pas moins de 8 albums. Leur dernière réalisation, Que la lumière soit, est sorti en 2024. Et ce soir, la lumière fut ! Côté live, la formation compte un nouveau batteur, Marvyn. Un fait qui n’a pas dérangé les fans qui sont immédiatement entrés en communion avec le groupe. Ce, malgré le fait que le son n’était pas au mieux à l’endroit où nous étions dans la salle. En effet, la voix des chanteurs était bien souvent couverte par les instruments. Que voulez-vous, le gros son si caractéristique du groupe suffit à faire sa magie. Dès le départ, l’ambiance était au rendez-vous. Avant même le début du concert, le public attendait dans une effervescence mêlant toutes les générations. Les titres se sont enchaînés, puissants, captivants et face à une cohue générale hurlant les refrains. Il faisait chaud Chez Paulette. Très chaud ! Ce qui donnait envie de headbanger avant de foncer dans les pogos. Après un Wall Of Death et une Checheu-baston, on aurait suivi Sidilarsen partout dans le Tourbus pour revivre ce genre de soirée ! L’ambiance dans le public était à la bienveillance. Tout le monde sautait à en perdre haleine. C’est également ça qui est beau, le partage entre les générations. On aime le métal et c’est tout ce qui compte. Surtout lorsque toute une salle chante ensemble, d’une même voix des paroles pleines d’humanité, de respect et de tolérance. Qu’est-ce qu’on était bien Chez Paulette ! À noter que Sidilarsen entame actuellement une tournée en Tourbus, enchaînant les dates partout en France. Il y a donc de fortes chances qu’ils passent près de chez vous. Leur passage Chez Paulette marquait le troisième stop de cette tournée. Nous avons donc eu la possibilité de les voir au début de leur périple qui les mènera le 11 octobre 2025 à l’Olympia. Rien que ça ! @Lou @Lou Et vous, quand avez-vous passé une soirée aussi magique ? AZRAEL Rédactrice MES ARTICLES LOU Photographe MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THÈME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Les Tambours du Bronx et Shaârghot font vibrer Metz !
Les Tambours du Bronx et Shaârghot se sont produits à la BAM de Metz le 4 mars 2023 et ont retourné la salle ! Grâce à Access Live Productions, nous avons eu la chance de pouvoir assister au concert des Tambours du Bronx et de Shaârghot. Les deux groupes se sont partagés l’affiche, pour notre plus grand bonheur le 4 mars à la BAM de Metz. Un moment de métal convivial, comme on les aime ! Les groupes Avant de parler de leur concert à la BAM, parlons un peu des Tambours du Bronx et Shaârghot. Les premiers font des percussions et ce n’est pas banal ! D’autant plus qu’on ne cherche même plus à compter combien ils sont sur scène. C’est impressionnant et c’est hypnotique. Pour la petite histoire, il s’agit d’un groupe français de Nevers, et plus particulièrement du quartier Le Bronx, appelé ainsi à cause de son agencement urbain. C’est d’ailleurs des travailleurs des ateliers SNCF qui ont fourni les premiers bidons métalliques au groupe. Alors que leur premier concert live devait être le seul et unique, ils finissent, suite à l’engouement suscité, par enregistrer un premier album en 1992. Le second suivra en 2009. Entre temps, c’est sur scène qu’ils s’épanouissent. Ils passent une autre étape, beaucoup plus métal, en intégrant guitare, basse, chant et batterie. De célèbres noms les rejoignent alors : Franky Costanza, Stephane Buriez et Reuno Wangermez. Ils enregistrent un album résolument métal, Weapons of Mass Percussion et entament une tournée, proposant un set classique et un set métal. Shaârghot, quant à lui, existe depuis moins de 10 ans mais a déjà conquis le public français et étranger. La recette : son métal indus puissant et rythmé et son univers cyberpunk post apocalyptique. Deux albums, deux EP, des centaines de concerts et des clips magnifiques, dignes des meilleurs courts métrages. C’est un groupe que l’on retient tant il a une signature visuelle forte et une énergie dingue sur scène. Son plus grand succès fut le Hellfest en 2019 et depuis, il n’arrête plus. Les Tambours du Bronx Le concert Shaârghot L’ouverture des portes était programmée à 19. Nous allons chercher nos invitations et retournons faire la queue devant la salle. C’est avec un retard de 20 minutes que les portes s’ouvrent enfin. Nous ne sommes pas mécontentes, car il commençait à vraiment faire froid. Petite bière rituelle de début de concert et nous allons dans la salle. L’ambiance est tranquille. Pas de fans hystériques prêts à se mordre les uns les autres pour être tout devant. C’est respectueux, digne des ambiances des concerts métal qu’on connait. Le concert commence avec Shaârghot. Quoi de mieux pour réveiller directement le public ? Ce groupe c’est une boule d’énergie qu’on reçoit en pleine tête. Tout est travaillé : il y a un univers et on aime ça ! Chaque membre du groupe a son costume cyberpunk et toujours noir. Ne transparaissent que des rayons verts, rappelant probablement la couleur de leur sang à ces créatures venant d’un autre monde. La foule démarre au quart de tour, dès la première chanson. À la seconde, c’est un cercle pit qui commence, suivit plus tard du wall of death, le tout dans la bonne humeur et le respect. C’est ce qui est le plus beau dans le métal ! Shaârghot offre un véritable show où s’enchaînent leurs succès tels que Now die ou, Bang bang. On a aussi adoré les effets de lumière et les flammes tout droit sorties de la guitare de Bruno. https://www.youtube.com/watch?v=-bOfu3Mj2CU&ab_channel=Sha%C3%A2rghot Les Tambours du Bronx Puis, c’est au tour des Tambours du Bronx. Le rythme de chaque membre du groupe frappant sur leur bidon devient vite hypnotisant et on est happé par la profondeur du son qui en émane. La bonne humeur était également de mise à grand renfort de danses du chanteur principal. Et on ne va pas se mentir, de ce groupe émane un paquet de testostérone, ce qui est profondément assumé et revendiqué. La plupart des chansons sont en anglais, mais nous avons eu la chance d’avoir le beau morceau Mirage éternel. L’iconique Never Dead était également de la partie. À ce moment là, plus personne ne pouvait retenir le public et c’était magique! Que dire de plus si ce n’est que nous sommes ressortis de ce concert en ayant mal partout, en sentant la bière et la transpiration, mais tellement heureux. Et vous, quand est-ce que vous foncez voir ces groupes ? AZRAEL SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Le Jardin du Michel dévoile l’ensemble de sa programmation 2023
Les 2, 3 et 4 juin 2023, c’est pas moins de 30 groupes qui vont se produire sur les scènes du Jardin Du Michel. Cette année encore, le Jardin du Michel gâte ses spectateurs. Cette programmation diversifiée et internationale ne laissera personne sur sa faim ! Découvrez la programmation complète de la 18e édition qui se déroulera du 2 au 4 juin à Toul ! La programmation par jour VENDREDI 2 JUIN En plus de Gogol Bordello et de Youssoupha annoncés lors de la première vague de nom du Jardin du Michel, 8 autres groupes viennent rejoindre la programmation du vendredi 2 juin. Ainsi, vous pourrez venir applaudir le célèbre groupe de reggae français Danakil (Le champs de roses, Marley). D’ailleurs, cette première journée aura une tendance majoritairement reggae et électro. En effet, se produiront au Jardin du Michel Patrice et La p’tite fumée. Vous pourrez aussi vous laisser tenter par Mystically, Legal shot ft Lasai, Dub Stuy, Breezak Bass et Dødø. SAMEDI 3 JUIN La seconde journée sera marquée par une ambiance plus pop-rock. Aux côtés de Matmatah et de Suzane, vous écouterez Steve’n’seagulls (Thunderstrucks), le Bard ou encore MOKO DJ Set. Venez également vous trémousser sur Broussaït, Tha Trickaz, Chiloo, Dubmatix et Kaynixe. C’est aussi ce jour là que vous aurez l’occasion de venir applaudir les vainqueurs du Tremplin du Michel dont nous parlerons plus tard dans cet article. DIMANCHE 4 JUIN Pour clore sa 18e édition, le Jardin du Michel vous proposera un dimanche rock’n’roll ! Déjà annoncé, Cali sera rejoint, pour votre plus grand plaisir, par deux artistes que nous avons vu en ce début d’année : les nordistes de Skip the use et Mademoiselle K (Ça me vexe). Vous pourrez également profiter de The Yokel, Kalika, Snap border et du Collectif Virgae. Tout au long de la journée il y aura également des animations et des jongleries burlesques. Et oui, le JDM ce n’est pas seulement de la musique mais aussi des animations diverses ! Enfin, nous vous réservons le plus impressionnant pour la fin. Le groupe américain Papa Roach (Last resort, Scars) nous fait l’honneur d’être de la partie ! Autant vous dire que ça va rocker à Dommartin-lès-Toul. Avec une telle programmation, tout le monde devrait y trouver son compte. En tout cas, de notre côté, elle promet de grands moments de danse et de convivialité ! Le Tremplin du Michel En parallèle à l’annonce de cette belle programmation, le JDM lance ses inscriptions au Tremplin du Michel. Quatre groupes de musique vont être sélectionnés pour la finale. Les vainqueurs auront l’opportunité de se produire sur la petite scène du festival, le samedi 3 juin 2023. Ces derniers auront également accès à une résidence artistique de trois jours à l’Autre Canal (Nancy) pour préparer leur venue au festival. Si vous venez du Grand Est et que vous remplissez les critères d’inscription, n’hésitez pas à postuler sur leur site internet. Vous avez jusqu’au 27 février, alors foncez et présentez vos meilleures chansons ! La programmation 2023 du Jardin du Michel vous tente-t-elle? AZRAEL SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME! NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Pinterest Linkedin Tiktok
Matmatah revient avec un nouvel album !
Matmatah sort un nouvel album au nom aussi singulier qu’eux : Miscellanées Bissextiles ! Après six ans d’absence, Matmatah revient avec un sixième album : Miscellanées bissextiles. Un nom plutôt bien choisi au vu du contenu divers qu’il nous offre ! Un groupe de rock français incontournable Célèbre groupe de rock français venu de Brest, Matmatah ne cesse de remplir les salles depuis son premier succès, Lambé an dro. Aujourd’hui, il s’agit même de l’un des groupes phares du paysage musical français. De l’originel restent Stan (chant) et Eric (basse). Les accompagnent désormais Julien (piano), Benoit (batterie) et Léo (guitare). Pour la petite histoire, en 1998, Matmatah s’est retrouvé au tribunal à cause de L’Apologie. En effet, cette chanson issue de leur premier album, La Ouache (1998) a été considérée comme une provocation à l’usage de stupéfiants. S’en suit Rebelote (2001) dans lequel on peut trouver des titres anglais et français mais pas de référence à la Bretagne. Il est donc résolument très rock. Avec Archie Kramer (2004), le groupe passe un nouveau cap puisque plusieurs chansons sont calibrées pour la radio. On y retrouve d’ailleurs le titre Au conditionnel dont le succès n’est plus à présenter. Après La cerise (2007), le groupe annonce sa séparation en fin de tournée. Ils se reformeront cependant quasiment 10 ans après (2016) pour sortir Plates coutures (2017). Un album qui leur permet de parler des problèmes de société qui les touchent, tout en gardant leur univers musical résolument rock’n roll. C’est donc le début d’une nouvelle aventure, puisque le 3 février 2023 est sorti leur dernier album en date, Miscellanées bissextiles, dont nous allons parler plus en détail dans cet article. Les prémices du nouvel album C’est en juin 2021 que tout a commencé avec un nouveau titre en anglais : Bet you and I. On a même eu la chance d’avoir la version mixée par le célèbre producteur de musique anglais, Brian Rawling. Producteur qui a notamment produit Cher. Suite à cette chanson, Matmatah nous laisse sur notre faim. En effet, il faudra attendre fin 2022 pour voir défiler les nouveautés. Tout d’abord, le single Brest-même en novembre 2022. Puis, Hypnagogia le mois suivant. Enfin, avec la nouvelle année est arrivé un troisième titre très rock’n’roll : Fière allure. Le clip de ce dernier révèle notamment nombre de photos d’archives. Ainsi, on y voit les cinq membres du groupes enfants, déjà devant leurs instruments et respirant la joie de vivre (sauf pour Eric Digaire, mais on lui pardonne). Matmatah « Quitte les sentiers battus« S’il y a bien une phrase qui peut résumer cet album, c’est un extrait de l’entêtante L’aventure : « quittons les sentiers battus« . C’est en effet ce qu’à fait Matmatah en enregistrant entre Brest, Hérouville, Auray ou encore la Macédoine du Nord. Et bien sûr, ce sixième opus est toujours auto-produit. À l’écoute de Miscellanées bissextiles on se rend compte qu’il n’y a pas de règles. Les musiques n’ont pas de thème commun. Ni forcément de logique. Et pourtant, elles s’enchaînent naturellement. Stan précisait que « Matmatah fait ce qu’il veut » et nous sommes bien d’accord ! C’est d’ailleurs ce qui en fait un grand album car on sent que les chansons sont à leur place tant elles sont voulues par le groupe. https://youtu.be/JAJPFW3VLY8 Histoire de bien déroger à la règle de « Faites des chansons qui peuvent passer en radio », Matmatah démarre son album par une musique de – tenez-vous bien – environs 20 minutes : Erlenmeyer. Un mélange de toutes sortes de rythmes et de genres qui peut en surprendre plus d’un. Malgré sa longueur, on ne s’ennuie pas, se laissant prendre par le flot. Évidemment, on retrouve les influences bretonnes chères à Matmatah. Trenkenn Fisel et Brest-même sont de ces chansons dont le rythme vous colle à la peau, salée par l’air marin. D’un autre côté, on peut entendre des musiques engagées : Populaire, SklogW et Obscène Anthropocène critiquent tour à tour la vindicte populaire, l’inaction des hautes sphères et la transformation néfaste de la Terre par l’Homme. Si vous nous demandiez nos coups de coeur, nous n’aurions aucun mal à vous répondre. Hypnagogia vous entrainera dans un univers flottant, entre rêve et réalité. On ne peut s’empêcher de bouger lentement sur cette mélodie, pour profiter de chaque sensation que la musique et la voix hypnotique de Tristan nous procurent. D’un style totalement différent, L’aventure nous a particulièrement séduit. C’est une chanson qui vous mettra de bonne humeur et qui vous invitera à vivre tout ce qui s’offre à vous. Après tout, nous n’avons qu’une seule vie et « les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais ». Et vous, qu’avez-vous pensé du nouvel album de Matmatah ? AZRAEL SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Pinterest Linkedin
Le Jardin du Michel revient, plus fort que jamais !
Découvrez les premiers noms du festival le Jardin du Michel Après quelques années compliquées, le Jardin du Michel est toujours debout. Ce festival lorrain consacré aux musiques actuelles se tiendra les 2, 3 et 4 juin 2023 à Toul ! Et voici les premiers noms à son affiche ! Un symbole culturel Lorrain Le Jardin du Michel a été créé en 2005 par une bande de copains et n’a cessé d’attirer de plus en plus de spectateurs. Originellement, il avait lieu à Bulligny mais il s’est installé à Toul en 2017. Grande nouveauté, cette année le festival aura lieu sur l’Allée de l’île des sables. Un espace plus large et dans l’herbe. Autant dire que ça change des éditions poussiéreuses d’il y a quelques années à Bulligny ! On ne va pas vous mentir, ce qui attire particulièrement le public depuis toutes ces années, c’est la très bonne ambiance du festival, ses bénévoles et sa programmation éclectique. Il y en a pour tous les goûts ! Et 2023 ne déroge pas à la règle. Cependant, le célèbre festival a failli ne pas avoir lieu cette année. Comme vous le savez, la pandémie a fait du mal à la société et plus particulièrement à la culture, ses acteurs ayant été interdits de travailler pendant bien une année. Les festivals n’ont évidemment pas été épargnés. Par exemple, certains ont dû annuler leur édition annuelle pour se relever l’année suivante. Et ce, grâce aux bénévoles, aux subventions et au public. Mais d’autres n’ont pas eu cette chance. Heureusement, le Jardin du Michel peut compter sur ces festivaliers et sur leur soutien inconditionnel. En effet, des centaines de pass 3 jours à l’aveugle ont été vendus, bien avant l’annonce des premiers artistes. https://youtu.be/CNq1ibHm6RY Qui voir au Jardin du Michel ? Pour son édition 2023, le Jardin du Michel ne déçoit pas ! Notamment si vous aimez le rock. En effet, le célèbre groupe breton Matmatah viendra vous faire danser au son de son célèbre Lambé an dro. Cali fait également l’honneur au festival de venir y fêter ses 20 ans de carrière. Parfaite occasion pour vous de pouvoir entonner avec lui C’est quand le bonheur? ou Elle m’a dit ! Oui oui, on vous entend déjà fredonner les Lalala ! Habitués du JDM, The Yokel viendront également proposer leur folk-rock. Côté internationale, les américains Gogol Bordello enflammeront la scène avec du punk. Bien sûr, le Jardin du Michel s’ouvre à d’autres genres musicaux. Ainsi, les amateurs de rap pourront profiter de Youssoupha. Légende du rap français, il a notamment eu la chance de se produire en première partie de 50 Cent, Eminem, Snoop Dog ou encore Method Man. Le chanteur a même l’une de ses chansons présentes dans la série The Boys. Parce qu’il faut bien une touche féminine dans cette édition 2023, Suzane, sera également de la partie. Révélée en 2019, Suzane entremêle pop, rap et électro et n’hésite pas à s’engager. Notamment en offrant une réponse au titre Sale Pute d’Orelsan ou en évoquant son propre vécue. Elle aborde également l’écologie dans son titre Il est où le SAV? Si vous n’avez pas peur d’une féministe, on vous recommande donc d’assister à son set ! https://www.youtube.com/watch?v=TCAjM5FHQgY Avec un tel début de programmation, comment ne pourrait-on pas craquer pour cette nouvelle édition du Jardin du Michel? AZRAEL SUGGESTIONS D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME
Actrice ou la retranscription du cycle de la vie
Dans Actrice, Pascal Rambert met en scène une femme revenant sur ses derniers jours. Être actrice, c’est interpréter des rôles. Vivre, mais aussi mourir. Un point évoqué par Pascal Rambert via le personnage d’Eugenia dans Actrice. On vous donne notre avis ! Une réflexion sur le théâtre et la vie d’acteur Chaque acteur | actrice devrait se reconnaître un peu en Eugenia. En effet, Actrice offre une véritable réflexion sur le théâtre, la place de l’art dans le coeur des gens mais aussi sur le processus psychologique pour aller mieux. Apparaît également une réflexion sur le dévouement d’une vie entière à cet art de la scène. Une chose revient : l’acteur est profondément égoïste. Il ne pense qu’à lui-même. Et ce, d’autant plus qu’il a besoin d’être vu, entouré et devenir quelqu’un d’autre. On voit également le besoin de faire attention à son image, son reflet. Le besoin de vivre à travers cet art afin de s’efforcer de représenter la vie. Malgré cet égoïsme, Actrice a le pouvoir de nous faire réfléchir aux autres. Devrais-je prendre un peu plus de nouvelles des personnes qui m’entourent ? Être un peu plus présente ? Impliquer mes proches dans mes décisions de vie ? Autant de questions que nous nous sommes posées suite à cette lecture. Car au final, sur scène, nous faisons plaisir aux spectateurs sur le moment et nous sommes comblés, mais tout cela n’est qu’éphémère. En effet, plus tard, personne ne se souciera plus du sort du comédien vu dans telle ou telle pièce. Dans tel ou tel film. Ainsi, les seules personnes à se souvenir de nous seront celles qui ont profondément aimé. Celles qui nous ont aimé plus que tout, mais aussi les personnes dont nous sommes le plus proche. Car c’est à travers elles que l’on vit actuellement et que l’on vivra après la mort. Ce sont à travers elles que survivra notre souvenir. Et c’est cela que nous montre Pascal Rambert. Ce qui compte véritablement, c’est d’être important pour quelqu’un de précis. Quelqu’un qui représente le monde à nos yeux. Une réflexion sur la mort À la lecture, on pense qu’Eugenia va mourir seule. Pourtant, les langues se délient afin d’affirmer qu’ils penseront toujours à elle, même si durant, durant sa vie, elle n’a jamais pensé qu’à elle, au public et son art. Se succèdent alors de nombreux personnages. Hormis aux alentours de la fin, nombreux sont ceux à entrer dans sa chambre. Ses proches organisent même une pièce de théâtre afin de lui rendre hommage. Avec l’approche de sa mort, Eugenia doit aussi endurer des moments difficiles. Cela passe tantôt par des règlements de comptes, tantôt par des réflexions sur la vie, l’amour ou la mort. À cet instant, on se rend compte à quel point l’Homme n’est pas éternel. Que notre corps peut nous trahir même si nous étions quelqu’un de très grand, intelligent et fort. On se retrouve donc démuni face à la mort. À cette perte soudaine de la santé. On comprend qu’il est impossible de gagner cette bataille car on se retrouve tous dans le même panier. En effet, lorsqu’on perd la santé, on voit les corps se dégrader, les esprits devenir amorphes et les personnes les plus humaines se retrouver seules. Et ce, même s’il s’agit de quelqu’un de grand et impuissant devant la déchéance et devant la mort. Au final, Actrice montre que même si une personne a eu énormément d’impact sur la vie de beaucoup de monde, après sa mort, les gens l’oublieront vite. Eugenia ne restera donc que dans la tête de sa famille, et cela, malgré les différents et tensions qu’il y a pu avoir. Car on ne peut pas rattraper le temps. On peut juste se contenter de ne pas oublier. Et vous, avez-vous lu ou eu l’occasion de voir la pièce sur scène ?
Connaissez-vous les serviettes lavables Plim ?
Ce mois-ci, on a testé les serviettes lavables Plim. Une expérience agréable et surprenante ! Alors que les polémiques enflent autour des produits toxiques dans nos protections hygiéniques, nous avons décidé d’essayer une alternative : les serviettes lavables Plim. Voici notre avis ! Le visuel Premier bon point pour ces serviettes lavables, leur visuel très mignon. Contrairement au look terne des serviettes jetables, ici les créateurs ont travaillé sur des dessins aussi jolis que féminins. Un véritable atout puisqu’on est immédiatement attirée par cette volonté peu banale ni ancrée dans les moeurs actuelles. Pour les plus sensibles, nous vous conseillons tout de même de partir sur les serviettes unies ou aux décorations foncées. En effet, on ne va pas se mentir, le sang est bien moins visible sur une serviette noire que blanche ; ce qui n’est pas plus mal. Côté confort On doit avouer que nous avons été un peu surprise par la sensation de porter un simple tissu par-dessus notre culotte. On rajoute une épaisseur et on sent malgré tout constamment la présence de la serviette. Mais, et c’est important de le souligner, elles font beaucoup moins mal à l’aine que leurs homologues basiques. En effet, ces dernières ont tendances à nous cisailler à cet endroit, causant des douleurs en fin de journée ou nuit. En bref, les serviettes lavables sont bien plus confortables même si on sait qu’elle sont là. Malgré tout, Plim n’hésite pas à mettre les bouchées doubles pour notre confort en utilisant pour l’absorption du coton bio certifié GOTS, et pour l’enveloppe de la flanelle. Cerise sur le gâteau, le tout est entièrement fabriqué en France et la serviette ne fait que deux millimètre d’épaisseur pour la classic-médium ! La protection Dès la première utilisation, on a pu constater l’efficacité de ces serviettes lavables. Cependant, même en cas de règles peu abondantes on peut les voir bien plus facilement sur cette serviette que sur les serviettes hygiéniques basiques. Nous avons l’impression que le sang s’étale beaucoup plus dessus. Cela nous renvoyait à nos 14 ans, à nos premières règles et l’impression d’avoir un flux abondant de fou alors qu’on n’avait que trois malheureuses gouttes. Le manque d’habitude. Bonne nouvelle, il n’y a pas eu de fuite en fin de journée ! C’est juste très spécial quand on n’a pas l’habitude. Il y a cependant un petit mais : le protège slip. Ce dernier avait tendance à bouger sur la culotte. Il s’est donc retrouvé un peu trop en arrière et les règles se sont légèrement fait la malle. A noter que Plim précise bien que leurs serviettes lavables classic-médium sont recommandées pour les débuts et fins de règles moyennement abondantes, ainsi que les fuites urinaires. Faites donc attention lors de la commande à ce que cette dernière corresponde bien à votre flux. Il en existe quatre : médium (flux peu|moyen), plus (flux moyen|fort en journée), max (flux très abondant voir hémorragique) et extra (flux très abondant de nuit). Notre avis global Nous recommandons ces serviettes Plim à toutes les femmes dans la mesure où c’est effectivement économique, écologique et franchement il n’y a pas de différence de performance avec les serviettes hygiéniques classiques. Elles tiennent pendant 5 ans. Il en existe de toutes les tailles, pour tous les flux. Malheureusement, nous n’avons pas pu tester les culottes menstruelles. On espère cependant en avoir l’occasion à l’avenir car cela doit être d’autant plus pratique. La protection absorbante doit encore moins se sentir que pour les serviettes. Concernant le lavage, lors de notre première utilisation, nous avons tenter de suivre le protocole. Il s’agit de frotter la serviette utilisée pour faire partir le sang au maximum puis de laisser tremper et enfin de laver à la machine. Cependant, vous le conviendrez, faire une machine seulement pour ça chaque jour ce n’est pas forcément écologique ni économique. Nous avons donc attendu 1 ou 2 jours avant de les passer en machine. Malgré un bon frottage, il est tout de même resté quelques traces et les frottements ont un peu altérés les designs. Ainsi, si leur efficacité est censé durer cinq ans, il est dommage de se dire que dès la première utilisation et dès le premier lavage il reste des traces de notre flux menstruel sur la serviette. N’oubliez cependant pas que c’est votre sang, c’est naturel, aimez-le, aimez-vous. Envie d’essayer les serviettes hygiéniques Plim ? Rendez-vous sur plim.fr !
Reconstruction(s) : une pièce politique
Guy Régis Junior nous entraîne dans l’univers politique avec Reconstruction(s), sa dernière pièce parue le 22 juin 2018. Publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs, Reconstruction(s) offre une pièce très actuelle autour de la politique. Sans plus tarder, découvrez notre avis ! Une pièce au coeur de la politique Dans Reconstruction(s), on voit une critique de la société et de la politique actuelle. Le président ne fait rien et délègue tout aux ministres, qui se révèlent tous plus au moins fous. Le seul sain d’esprit est le Premier Ministre, qu’on ne voit pas dans le livre, et qui finit par mourir d’avoir trop travaillé. Mais que fait le président nous direz-vous ? Hé bien, il lit. Pour se construire, pour se reconstruire. C’est d’ailleurs cette raison que plusieurs ministres invoqueront pour justifier leurs tares. Madame Santé entend des bruits. Elle est aussi anxieuse à cause de la pression subie. Quant à lui, Monsieur Travaux publics se vante ouvertement de voler les gens et de ne pouvoir rien y faire car il est fait pour cela. Autant de personnages dont on découvre la véritable personnalité. De plus, la société refusera au Président une vie personnelle et sexuelle. Cela ne doit pas être dit ni montré ni même suggéré. C’est un sujet très contemporain comme on a pu le constater sur de nombreux mandats. Ces vies sont d’ailleurs utilisées comme armes contre chaque président. L’importance de la Première Dame Reconstruction(s) critique également le rôle de la Première Dame. Un rôle à la fois défini par la société et de ce qu’elle même veut en voir. Corps et âme, la Première Dame défend le droit de son mari à lire pour se reconstuire. « On ne l’a pas élu pour qu’on fasse ce qu’on veut de lui » clame-t-elle. Elle semble même apparaître comme le pilier de son « présidentiel de mari ». Celle qui a tous pouvoirs sur lui. On s’en rend notamment compte lorsque le Ministre Plan va la supplier de parler au Président afin de solliciter une action de sa part. Cependant, cette femme pense davantage à une festivité pour calmer le peuple et sympathiser avec la Ministre Opposition. Un flirt s’installera alors mais la Ministre Opposition n’y répondra que par pur opportunisme. Elle rajoutera vers la fin de la pièce, qu’une fois le mandat terminé, elles ne seront plus amies mais collègues : « Nous n’avons jamais été amies. Nous ne le serons jamais, amies. Vu que nous ne l’aurons jamais été, amies.« Reconstruction(s) est une pièce drôle, grinçante, osée. Même si la façon d’écrire peut agacer à force de répétitions de mêmes phrases et de mêmes mots, elle se lit vite et bien. Par ailleurs, ces dernières permettent d’accentuer la névrose des personnages. Plus qu’à lire, Reconstruction(s) est une pièce à découvrir sur scène afin d’en apprécier pleinement le fond et la forme. Et vous, une pièce de théâtre vous a-t-elle séduite ce mois-ci ?
The Inspector Cluzo : un groupe touchant et profondément humain
Le groupe de rock farmers, The Inspector Cluzo, a répondu à nos questions lors du Brussels Summer Festival. Tantôt en tournée à travers le monde, tantôt fermiers, The Inspector Cluzo nous ont intrigué. Nous avons profité de leur passage au Brussels Summer Festival le 15 août dernier pour aller à la rencontre du chanteur et guitariste, Laurent Lacrouts. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ? Laurent : On est Inspector Cluzo, un duo de blues rock, pour faire dans les grandes lignes, originaires de Mont de Marsan. Cela fait 24 ans qu’on joue ensemble et 10 ans qu’on existe. On a une structuration particulière car on est autonome. On est nos propres producteurs et on possède une ferme bio. On se projette au niveau international aussi avec nos fonds propres. Vous avez enregistré un nouvel album. À quoi peut-on s’attendre ? On va en jouer pas mal ce soir. C’est un album qui est un reflet de la vie qu’on mène, comme tous nos albums d’ailleurs. Depuis 2 ans on bosse énormément à la ferme, et il n’y a rien d’autre que le silence à part le bruit des animaux et les tracteurs. C’est donc un album très connecté à la terre. L’air s’entend dans notre album, on n’a pas peur du blanc ni du silence. C’est la particularité de la musique rurale. Évidemment, l’album reste électrique car on fait quand même du rock. « Il y a un océan entre Paris et nous, en termes de musiques, de comportements. Là où on vit c’est un autre pays. » C’est très différent de ce qu’on entend en France actuellement. No comment ! (sourire) Il y a un océan entre Paris et nous, en termes de musiques, de comportements. En terme de tout. Là où on vit c’est un autre pays. C’est un endroit très accueillant avec une mentalité anglaise et un humour pourri – que vous comprenez très bien d’ailleurs. Les vieux sont énormes chez nous. Avec l’accent qui va avec, la phrase qui reste en suspend : « tu voulais dire quoi ? ben je sais pas ». Pour enregistrez, vous êtes allés jusqu’aux États-Unis afin de travailler avec Vance Powell. Que vous a apporté cette collaboration ? Est-ce que cela a changé quelque chose par rapport à ce que vous vouliez faire ? Non, les maquettes étaient déjà faites. Mais c’est la première fois qu’on a un regard extérieur. On a toujours tout fait tout seuls. Vance est fan de notre musique et nous a dit qu’il était notre homme si on voulait, qu’il adorerait nous enregistrer. Alors, on s’est bien préparé car c’était à l’ancienne, sur bande. Et tout s’est bien passé. En 4 jours on avait fini. C’est un producteur pas trop intrusif. Sa devise est : » I’m here to take the best version of yourself « . Donc c’est génial. Après il ne prend que des gens qui ont un univers qui sonnent et il en retient la meilleure facette. Il ne dit pas : là c’est ton défaut on va le travailler. Il se concentre sur le positif. J’ai noté tout de même que vous travaillez sans basse. Je ne comprends pas c’est vital pourtant ! Je dis ça parce que je suis bassiste évidemment. (rires) Ah d’accord ! Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? Depuis le 1er album on a fait une chanson, Fuck the bass player, qui nous a permis de voyager dans le monde entier. En fait le bassiste ne s’est jamais pointé aux repets. Et on a vu qu’il n’y avait pas de place entre nous deux donc on a fait sans. Du coup, on a adopté un coté un peu jazz et le batteur a changé son jeu. Il est très percusif. Passons à l’agriculture. Vous avez une ferme bio. Comment gérez vous cela avec vos concerts et vos déplacements ? Hé ben c’est la merde ! Ça demande de l’organisation pour nous et beaucoup d’aide. On a ma femme qui bosse à la ferme, nos voisins qui sont là. Après on ne part jamais sur de grandes périodes ni sur des périodes clefs. On ne part pas sur la récolte du blé mi juillet ni en janvier pour le gavage. Pour le moment ça se goupille super bien. Nous avons également vu que vous avez joué dans des salons de l’agriculture mais en même temps vous vous retrouvez dans un grand festival comme celui-ci. Comment vous décidez du lieu de vos représentations ? C’est quand ça nous tient à cœur et quand c’est cohérent. On a des propos avec des convictions fortes dans nos chansons. Et il y a des endroits avec de vraies valeurs. C’est très consensuel. Au salon de l’agriculture il y avait une acoustique super intéressante et on joue devant des vaches. C’est original. Par exemple quand c’est un festival avec Live Nation, on prend le cachet et on le reverse. Là on attend une réponse pour jouer en Argentine et au Brésil. Par contre il y a des endroits où on ne veut pas aller car il y a des conflits d’intérêts, où si la programmation ne nous correspond pas. On vient de jouer au festival Le bout du monde en Bretagne. C’est un festival magnifique et c’est cohérent. Type africain avec du bon son. On est du rock donc de la world music pour eux. On a emmené 20 000 personnes et c’était formidable. « C’est important de préserver les cultures locales dans un pur but écologique. » Et quand vous jouez à l’étranger, en profitez-vous pour échanger des savoirs agricoles avec les locaux ? Oui on le fait souvent, dès qu’on peut. On aime bien discuter avec les locaux. C’est important de préserver les cultures locales dans un pur but écologique. Eux savent exactement comment faire là où ils sont, et cela n’aura rien à voir avec le régime alimentaire. Ici on mange du poisson à telle période, puis un autre aliment à une autre période, et c’est logique, fluide. C’est des endroits où tu te sens Humain avec la preuve qu’on arrive à s’adapter, qu’on n’est pas que négatif. Je vais vous donner un exemple.
A Long Day’s Journey into Night : Entre émotions et déception
Le Wyndham’s Theatre de Londres accueille jusqu’au 8 Avril la célèbre pièce d’Eugène O’Neill A Long Day’s Journey into Night, mise en scène par Richard Eyre. Le 3 Février 2018, Les Insouciantes ont eu la chance se rendre dans le beau et vivant quartier de Charring Cross à Londres afin de voir A Long Day’s Journey into Night. Après son acclamation au Bristol Old Vic Theatre, Jeremy Irons et Lesley Manville n’ont pas hésité à reprendre leurs rôle dans cette mise en scène de Richard Eyre – notamment connu pour son travail avec le Royal National Theatre. Une histoire puissante A Long Day’s Journey into Night est une pièce autobiographique de Eugène O’Neill. Écrite en 1942, elle ne sera publiée qu’à titre posthume en 1956. L’histoire se déroule lors d’une journée d’été 1912 alors que la famille Tyrone est en vacance dans sa maison en bord de mer. Ancien comédien dont le succès a été aussi fulgurant que rapide à disparaître, le père, James Tyron (Jeremy Irons) a du mal à accepter sa situation. Son épouse, Mary (Lesley Manville) est quant à elle une ancienne morphinomane tout juste sortie d’une cure de désintoxication. À leurs côtés, sont présents James Junior (Rory Keenan), fils ainé ayant désiré en vain de suivre les traces de son père, et Edmund (Matthew Beard), le cadet. Dès le début de la pièce, on comprend que ce dernier, marin, est malade depuis quelques temps. Ce n’est cependant qu’à la fin de la représentation que l’on apprendra qu’il est atteint d’une maladie grave (probablement la tuberculose). Inutile de vous en dire davantage pour que vous compreniez que tous les personnages sont atteints de troubles et autres problèmes les rendant vulnérables et déchirés. Ainsi, l’adaptation de cette pièce est difficile. Le choix des acteurs primordial et leur implication totale. Que l’on soit comédien ou simple spectateur, il est impossible de ressortir indemne après avoir côtoyé une telle oeuvre. Un casting cinq étoiles Richard Eyre a fait confiance à de grands acteurs pour porter cette pièce. À commencer par le comédien chevronné, Jeremy Irons, qui a notamment obtenu l’Oscar du Meilleur acteur pour son interprétation du richissime comte Von Bulow dans Le mystère Van Bulow de Barbet Schroeder. Face à lui, Lesley Manville (Le Drôle de Noël de Scrooge, Mr Turner, Maléfique) est également une pointure dans le paysage artistique anglais. Leurs enfants sont quant à eux interprétés par Rory Keenan et Matthew Beard. Tant sur le plan théâtral que dans l’audiovisuel, la réputation du premier n’est plus à faire. Capable de se glisser dans des rôles tous plus différents et intéressants les uns des autres, Rory Keenan s’est notamment illustré dans la série télévisée Versailles. Quant à Mattew Beard, vous l’aurez peut-être déjà vu dans The Imitation Game, film dans lequel il partage l’affiche avec un autre habitué de la scène anglaise : Benedict Cumberbatch. À 28 ans, le comédien a fait déjà preuve d’une grande maturité artistique et d’un talent certain. Scénographie et prestations remarquables Pour être honnête, nous ne voulions manquer cette représentation sous aucun prétexte et avions réservé nos places depuis déjà plusieurs mois. Référence dans le domaine, nous nous étions promis d’aller voir jouer Jeremy Irons dès qu’il serait de passage par la capitale anglaise. On aurait voulu pouvoir vous en dire autant du regretté Alan Rickman que nous n’avons jamais eu la chance de voir sur les planches. Autant vous dire que nous portions beaucoup d’espoir sur cette soirée particulière. Installés au balcon de ce somptueux théâtre londonien, nous sommes ravies de constater que nous n’aurons aucun problème à discerner ce qui se produira sur scène. En effet, elle est en pente et les objets suffisamment volumineux. La scénographie est quant à elle remarquable. Sur scène prend place un salon, une pièce avec un piano ainsi qu’un escalier Ceci a été merveilleusement pensé afin de laisser le spectateur en tant qu’invité dans la maison. Bien que simples, les meubles restent efficaces, tandis que les lumières et les peintures éveillent les sens et rendent le décor encore plus crédible. Vêtus de costume d’époque, et comme savent si bien le faire les anglais, les comédiens échangent des répliques de manière très naturelle. Sur scène, les acteurs sont remarquables. On salue d’ailleurs la performance de Lesley Manville qui nous a tout simplement ébloui. Le stress de la mère et la maladie du fils nous ont mis mal à l’aise et nous avions simplement envie de crier : « Mais écoutez-vous! » aux membres de la famille afin de les aider à résoudre leurs problèmes. Jeremy Irons : la déception Seulement voilà, une ombre se dresse au tableau. Si, en tant que français il est facile de comprendre les trois autres acteurs, ce n’est pas le cas de Jeremy Irons. Nous le savions « mâcher » ses mots dans ses films, mais nous n’imaginions pas qu’il en serait de même au théâtre. En effet, il est d’usage que les comédiens travaillent leur articulation pour être compréhensible de tous. Ainsi, malgré notre bonne connaissance de la langue anglaise, dès que Jeremy Irons parlait, il nous était impossible de comprendre quoi que ce soit. Pourtant, nous n’en sommes pas à notre première coup d’essai dans la langue de Shakespeare. Là où habituellement l’interprétation et les sentiments dégagés nous permettent de comprendre ce qui nous échappait, ici… rien. De ce fait, trois heures dans cet état d’esprit se sont avérés compliquées. Mais soyons clair, nous avions mis la barre très haut à l’égard du talent de Jeremy Irons et avons probablement été déçues pour cette raison. Malgré tout, A Long Day’s Journey into Night reste dans nos esprits comme un moment magique et spécial. Car avouons-le, il n’est pas donné de vivre ce genre d’expériences tous les jours ; surtout dans un décor aussi somptueux et avec de tels acteurs. Si la compréhension de la langue anglaise ne vous pose aucun problème ou que Jeremy Irons ne vous effraie pas, nous vous recommandons cette pièce qui se joue au Wyndham’s Theatre de Londres jusqu’au 8 Avril 2018.