La galerie Roger-Viollet met les femmes du XXe siècle à l’honneur

Séries de photographies issues de l'exposition "Une histoire photographique des femmes au XXe" | ©Mélanie Pierrat

Une histoire de la photographie des Femmes au XXe siècle : l’exposition gratuite à ne pas manquer à la galerie Roger-Viollet. La galerie Roger-Viollet présente jusqu’au 25 mars 2023 l’exposition photographique Une histoire photographique des femmes au XXè siècle. Gratuite, elle retrace en images l’histoire des Femmes, plus particulièrement en France, à cette époque et leur émancipation.  Les femmes aux XXe siècle Dans un contexte ou le patriarcat ne nous a toujours pas quitté et est encore – bien trop – présent dans le quotidien des femmes, cette exposition nous rappelle à quel point les féministes sont importantes dans l’avancée des droits de la femme et des libertés.  Rappelons effectivement qu’il y a environ un siècle – autant vous dire que c’était hier -, que les femmes (en France) étaient des objets pour les hommes. Notre unique but était donc d’être une épouse, une génitrice, une femme de ménage, une cuisinière. Et on vous passe tout ce qui était devoir conjugal. On ne se résumait qu’à cela pour les hommes. La vie d’une femme pouvait se résumer à « sois belle et tais toi ». ©Mélanie Pierrat Des luttes féminines toujours d’actualité Avec l’arrivée des guerres, les hommes partent et les gouvernements décident – enfin – d’attribuer des rôles plus importants aux femmes. Elles deviennent alors secrétaires, fabricantes d’armes, garagistes, etc. Des corps de métiers se retrouvent donc ouverts à tous et toutes, mais surtout, on se rend compte qu’elles valent plus que d’être femme au foyer.  Qui dit rôles plus importants dit aussi libération de paroles. Cela nous amène donc à l’arrivée de suffragettes venues de l’Angleterre. De plus en plus présentes, affirmées et imposantes, les femmes obtiennent le droit de vote. Non sans de nombreuses manifestations et luttes sociales. Ce fut un petit pas pour la femme, mais un grand pas vers la liberté.  En effet, de grandes figures féminines s’imposent désormais dans la littérature, les sciences, le sport, la politique, la musique, etc. La liberté des femmes mais aussi des corps est en marche. ©Mélanie Pierrat Des portraits épatants Cette exposition rassemble de sublimes portraits argentique des grandes figures féminines ayant marquées le XXè siècle en France. Ces figures inoubliables se retrouvent quasiment toutes côtes à côtes. Des portraits fascinants mettant en avant des femmes de tout horizon telles que Simone De Beauvoir, Marie Curie, Coco Chanel, Simone Veil, Françoise Giroud ou encore Josephine Baker. Une sorte de « wall of fame » (mur de la gloire) féministe et engagé qui fait plaisir à voir.  Des portraits photographiques noir et blanc ainsi que colorés – mais tout en finesse -, viennent se poser sur ce mur. Un délice pour les yeux des amateurs – ou non – de photographie. Dans ces portraits nous ne pouvons constater qu’une chose : la puissance et l’audace de ces figures fortes qui ont marquées non seulement l’histoire de la France mais celle du monde entier.  Puis, il y a aussi des portraits de sportives et artistes. On pense notamment à la tenniswomen Suzanne Lenglen ou aux chanteuses Édith Piaf, Barbara et Brigitte Bardot. En effet, n’oublions jamais l’impact qu’à la musique sur un peuple. Quand la musique s’en mêle et dénoue les mœurs. Chacune de ces grandes icônes est gravée dans la culture française. Avez-vous envie de découvrir Une histoire photographique des Femmes au XXe siècle à la Galerie Roger-Viollet? MÉLANIE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

Vivez un moment de féérie pendant les fêtes

Image de une de l'article pour le spectacle Voyage de la compagnie Féérie sur Glace montrant une patineuse artistique.

La Féérie sur Glace revient cette année avec un nouveau spectacle : Voyage. Ils seront sur leurs patins le 26 novembre à la patinoire Michel Raffoux de Dunkerque. Chorégraphié par Laurent Porteret, la troupe de la Féérie Sur Glace débarque à Dunkerque le 26 novembre à 20h00 afin de vous présenter leur nouveau spectacle : Voyage.  Que vous réserve la Féérie sur Glace ? Ecrit et mis en scène par Nathalie Pasini, Voyage va faire rêver petits et grands. Vous y suivrez les aventures de Sophia à travers une quête épique. Durant le spectacle, elle bravera les dangers à tour de bras pour sauver l’esprit de Noël ! Car oui, il y a forcément un méchant qui n’aime pas les fêtes de fin d’année. Un méchant qui fera tout pour briser la magie de ce moment. Avec Voyage, Féérie sur Glace vous emmènera dans un lointain village. Village où un pouvoir surnaturel venu d’une magnifique étoile fait régner la magie de Noël. Malheureusement, les pierres précieuses illuminants cette dernière durant les fêtes va être volée. Afin que le village ne court pas à la catastrophe, Sophia va donc devoir retrouver le vilain Oscar pour redonner la magie de Noël à son village. Réussira-t-elle à sauver son village et la magie de Noël ?  A noter que les places sont à prix particulièrement raisonnable. En effet, il vous faudra débourser 15€ par adulte et 12€ par enfant de moins de 12 ans. Prenez vite vos places pour le découvrir ! Impossible d’aller à Dunkerque ? Si vous ne pouvez pas vous rendre à Dunkerque le 26 novembre, pas d’inquiétude. Voyage sera également joué à Paris. En effet, La Féérie sur Glace sera de passage à l’AccorHotel Arena de Bercy du 27 décembre 2022 au 1er janvier 2023. Vous pouvez vous procurer des billets pour cette période par ici. Alors, allez-vous craquer pour cette histoire féérique ? ZELOPHE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Pinterest Linkedin

« La Femme qui danse » : Marie-Claude Pietragalla fête ses 40 ans de carrière !

Image représentant Marie-Claude Pietragalla en train de danser lors de son spectacle "La femme qui danse"

Avec La femme qui danse, Marie-Claude Pietragalla offre un spectacle de danse autobiographique. À 59 ans, Marie-Claude Pietragalla reste une danseuse emblématique. Aujourd’hui, elle présente La femme qui danse au Théâtre de la Madeleine à Paris. De danseuse Étoile de l’Opéra de Paris à chorégraphe de sa propre compagnie le Théâtre du Corps (co-fondée avec son mari Julien Derouault), Pietragalla vit la danse comme un art total. Dans ce spectacle d’1h15, elle présente de la danse mais aussi des textes inédits éclairant sa pensée, son ressenti, son expérience et ses sources d’inspirations. Un spectacle autobiographique Un souffle, c’est ce qu’on entend avant que le rideau se lève. Puis, des animations sonores et des projections sur les dorures du Théâtre de la Madeleine transformé pour l’occasion en véritable temple de danse. « Je suis un animal vivant, je suis un animal dansant. » C’est par ces paroles que Marie-Claude Pietragalla commence sa représentation. À travers La femme qui danse, nous redécouvrons le parcours de celle qui fut nommée danseuse étoile à 27 ans sous la direction de Patrick Dupond. De sa révélation pour la danse à l’âge de huit ans devant un spectacle de Maurice Béjart à ses moments père-fille en écoutant de la musique classique en passant par sa formation à l’école de l’opéra de Paris, Pietragalla nous transporte dans son univers. La danseuse revient également sur sa rencontre avec des maîtres prestigieux constituant un moment clé de sa carrière. Parmi les cités : Rudolf Noureev, Mats-Ek, Jerome Robbins, William Forsythe, Roland Petit, John Neumeier, Martha Graham, Ca-rolyn Carlson ou encore Jiri Kylian. Autant de noms qui ont façonné « La Pietra ». Sur scène, elle vole, interagit avec les éléments : feu, air et eau. Elle ne danse pas : elle EST la danse ! Les applaudissements nourris et la standing ovation du public le confirment. Comme elle dit si bien : « La danse est pour moi une pensée au quotidien, une douce dépendance, une nécessité de chaque instant. » Et de conclure par une citation de Barbara : « Ma plus belle histoire d’amour c’est vous » Quelques informations Si La femme qui danse est joué actuellement, il faut savoir que ce spectacle a été conçu il y a 3 ans. Soit avant la pandémie de Covid19 et ses nombreux confinements. Moment où la culture et les arts ont souvent été remis en question. Est-ce que la danse est essentielle ? Après avoir vu Marie-Claude Pietragalla sur scène, on ne peut que répondre : « Oui ». Ce spectacle doit sa mise en scène à Julien Derouault. Il sera joué au Théâtre de la Madeleine jusqu’au 4 décembre 2022. Par ailleurs, si nous vous avons donné envie de voir ce spectacle, vous devez prendre conscience des effets sonores et visuels. En effet, ces derniers peuvent créer des troubles chez les personnes épileptiques. https://youtu.be/DYef-JT_qAU Et vous, avez-vous envie de découvrir La femme qui danse de Marie-Claude Pietragalla ? ELISA SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

Théâtre confiné : Où voir des pièces gratuitement ?

Envie de théâtre confiné ? Découvrez où vous rendre pour regarder des productions françaises et anglaises ! Quitte à rester chez soi, autant le faire en compagnie d’un peu de culture. Puisque vous connaissez notre penchant pour les arts de la scène, découvrez nos bons plans théâtre confiné. Le tout, en libre accès ! Théâtre confiné : Que propose la France ? Depuis le début du confinement, plusieurs lieux culturels proposent du théâtre confiné. Ainsi, le CDN Normandie-Rouen propose deux fois par semaine des captations. À noter qu’une fois diffusées, elles restent en ligne pendant 7 jours. Actuellement, Dios Proveera (David Bobée) et Illumination(s) (Ahmed Madani) sont gratuites. La Comédie Française met aussi du sien avec une programmation aux petits oignons. Tous les jours, elle propose des contenus divers, dont, des captations. Ces derniers jours ont notamment été diffusées Ondine (Jean Giraudoux), Lucrèce Borgia (Victor Hugo) avec Guillaume Gallienne ou encore Juste la fin du monde (Jean-Luc Lagarce). Samedi 9 mai, c’est Electre / Oreste d’Euripide qui sera diffusée à 20H30. Malheureusement, le contenu ne restant pas en ligne après sa diffusion en live, on vous recommande vivement de bien prendre connaissance du programme disponible sur le site de la Comédie Française. Ainsi, vous ne manquerez rien ! Lucrèce Borgia par la Comédie Française Par ailleurs, via sa Funambule TV, le théâtre du funambule Montmartre offre quelques spectacles adaptés aux petits (2 ans et +) et grands. Le principe ? Un visionnage en direct, puis, un accès gratuit pendant 48h ! Notez bien que les diffusions destinées aux enfants sont à 11h tandis que les grands publics sont à 21h. Dans la même veine, l’Odéon met à disposition bon nombre de captations. Parmi elles Le Misanthrope, Tartuffe ou encore L’école des femmes de Molière ou Les Trois Soeurs d’Anton Tchekhov. Bonus, le film Les Fausses Confidences ayant été tourné au sein même du théâtre de l’Odéon, il est visionnable sur la chaîne Vimeo du théâtre. Si vous aimez Kerry James, sa pièce À vif est également en ligne sur le site officiel du rappeur ! Enfin, on vous conseille de faire un tour du côté des replay et applications des chaînes telles que Arte et France Télévisions. Vous y trouverez certainement votre bonheur ! L’école des Femmes à l’Odéon Le West End à domicile En tant qu’inconditionnelles du West End, impossible de passer à côté des contenus britanniques. Également à l’arrêt en raison de l’épidémie, plusieurs théâtres ont décidé de proposer du contenu en ligne. C’est notamment le cas du Shakespeare’s Globe et du National Theatre.  Attention, les contenus en question sont uniquement en anglais sous-titré anglais ! Qui dit détour par l’Angleterre dit Shakespeare. Dans ce cas, quoi de mieux que l’action mise en place par le Shakespeare’s Globe ? En effet, jusqu’au 28 juin 2020, le théâtre propose de redécouvrir quelques pièces du dramaturge. En ce moment, et jusqu’au 3 mai, vous pouvez voir Romeo and Juliet avec Ellie Kendrick et Adetomiwa Edun dans les rôles titres. S’en suivront les diffusions de The Two Noble Kinsmen – du 4 au 17 mai -, Macbeth – 11 mai jusqu’à réouverture des écoles anglaises -, The Winter’s Tale – du 18 au 31 mai ou encore A Midsummer Night’s Dream – du 15 au 28 juin -. De son côté, le National Theatre a décidé de lancer le #NationalTheatreAtHome. Soit, le parfait moyen de voir des productions contemporaines en toute gratuité. Après la diffusion de One Man, Two Guvnors (James Corden), Jane Eyre, Treasure Island et Twelfth Night, c’est au tour du Frankenstein de Danny Boyle d’être partagée. Une adaptation dont les deux acteurs principaux, Johnny Lee Miller et Benedict Cumberbatch échangent les rôles de Victor Frankenstein et sa créature. Original n’est-ce pas ? Quant au prochain live, il aura lieu le 18 juin à 20h (heure française) et vous permettra de voir Small Island. Il s’agit d’ailleurs d’une adaptation du roman de Andrea Leavy avec Leah Harvey (Emilia, Julius Caesar), Gershwyn Eustace J (Pinocchio, Home) et Aisling Loftus (War and Peace, Noises Off). S’en suivra  A Midsummer’s Night Dream (Shakespeare) ou encore le 25 juin, Les Blancs le 2 juillet. Dès le 9 juillet, vous pourrez profiter de la production de Carrie Cracknell The Deep Blue Sea avec Helen McCrory (Peaky Blinders, Penny Dreadful). Enfin, la dernière production proposée pour le #NationalTheatreAtHome sera Amadeus. On vous donne donc rendez-vous dès le 16 juillet pour cette production adaptée de la biographie romancée de Mozart. À noter que c’est également la pièce qui a inspiré le film de Miloš Forman. Helen McCrory dans The Deep Blue Sea Bonne nouvelle, le Old Vic proposera à son tour quelques unes de ses productions sur sa chaîne Youtube. La première, A Monster Calls, sera diffusée le 5 juin et restera disponible jusqu’au 11 juin 2020. Du 8 au 14 juillet, vous pourrez également profiter de Mood Music. Et vous, quels sont vos bons plans culture confinés ? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

Endgame : au coeur de l’absurde !

62 ans après sa première anglaise, Endgame se joue jusqu’au 28 mars 2020 sur les planches du Old Vic Theatre. Une pièce toujours d’actualité avec Alan Cumming et Daniel Radcliffe. Depuis le 27 janvier, le Old Vic accueil une nouvelle mise en scène du Endgame de Samuel Beckett par Richard Jones. Dix ans après l’avoir étudié pour le bac, impossible de passer à côté de cette pièce avec Alan Cumming et Daniel Radcliffe dans les rôles de Hamm et Clov. Bonus, la pièce se joue en double avec une interprétation de Rough For Theatre II jusqu’au 28 mars. Les pièces Créé en 1957, Fin de Partie est la seconde pièce de Samuel Beckett. Originellement écrite en français elle a été suivie d’une traduction anglaise sous le nom de Endgame. À travers cette pièce, Beckett met en scène quatre personnages handicapés : Nagg et Nell ont perdu l’usage de leurs jambes dans un accident de tandem, Hamm est aveugle et paraplégique et Clov est incapable de s’assoir. Toute l’action réside donc dans la capacité de mouvement de ce dernier. Pour cette nouvelle production, Richard Jones a confié les rôles de Hamm à Alan Cumming (Spy Kids, The Good Wife, Instinct), Clov à Daniel Radcliffe (Harry Potter, Insaisissable, Swiss Army Man), Nagg à Karl Johnson (Prick Up Your Ears, Mr Turner) et Nell à Jane Horrocks (The Rise and Fall of Little Voice, The Witches). Tout comme Endgame, Rough For Theatre II a d’abord été écrite en français sous le nom de Fragment de Théâtre II. Elle met en scène deux personnes (A et B) tentant de déterminer si un troisième personnage – muet – doit ou non se suicider. C’est d’ailleurs cette dernière que Richard Jones a décidé de présenter en premier au public du Old Vic. Jane Horrocks (Nell) et Karl Johnson (Nagg) dans « Endgame » | © Manuel Harlan Rough For Theatre II : une pièce sur le suicide Dès le lever de rideau, nos regards se posent sur un homme accolé à une fenêtre, dos à nous. Interprété par Karl Johnson, il ne bougera pas d’un pouce, laissant Daniel Radcliffe et Alan Cumming graviter autour de lui. Acteurs qui semblent d’ailleurs camper deux anges chargés de revenir sur la vie de cet humain afin de choisir son destin. Un aspect qui nous a fortement fait penser à l’un des derniers rôles de Daniel Radcliffe. En effet, dans la série Miracle Workers, le jeune homme interprète un ange de bas niveau chargé de recevoir les prières de l’humanité. Ici, il n’est cependant pas question de miracle mais de positionnement quant à laisser un homme mettre fin à ses jours. Si le sujet est grave, Rough For Theatre II revient de façon comique et grinçante sur la condition humaine. Via les dossiers compilés par nos deux anges bureaucrates, on découvre le passé parfois trouble de cet homme, le tout, en restant dans la tonalité de Beckett. Autant dire que ce fragment est aussi grinçants qu’hilarant. On a aussi particulièrement apprécié la façon dont sont mis en scène certains sous-entendus sur l’homosexualité de B. On a d’ailleurs été ravies que cette tâche ait été confiée à Alan Cumming, soit, une figure emblématique LGBTQ. À noter cependant que s’agissant d’un fragment de théâtre, la pièce s’interrompt assez brutalement, ce qui peut laisser perplexe avec une volonté d’en savoir plus. Malheureusement, aucune suite n’arrivera jamais. Intrigué ? Sachez que vous pouvez la retrouver à la suite de Pas dans une publication des éditions de Minuit. De gauche à droite : Karl Johnson (C), Daniel Radcliffe (A) et Alan Cumming (B) dans « Rough For Theatre II » (Samuel Beckett) | © Manuel Harlan Endgame Trois ans après avoir vu Daniel Radcliffe dans Rosencrantz et Guildenstern are Dead, le voici de retour sur les planches du Old Vic. Trois années durant lesquelles nous avons nourri l’espérance que l’une de ses prochaines productions dans le West End soit Endgame. C’est aujourd’hui chose faite ! Et on peut vous assurer que nous ne nous étions pas trompées quant à nos attentes ! En effet, Clov est parfaitement taillé pour cet acteur non effrayé par le ridicule. Dans cette pièce, vous le verrez monter et descendre un escabeau de façon ridicule ou encore s’asperger de talc jusque dans le pantalon. Le tout, montrant parfaitement le talent comique du jeune homme ! Face à lui, Alan Cumming interprète Hamm avec brio. Affublé de jambes factices donnant l’impression qu’il est particulièrement sous alimenté, l’acteur nous laisse pendu à ses lèvres. Et si nous avions peur de son accent irlandais, Cumming l’a complètement gommé, rendant ses paroles parfaitement compréhensibles. On s’est alors pleinement concentré sur la pièce et ce duo qui fonctionne à merveille. Avec eux, on rit, on se tend, on attend que « quelque chose suive son cours », et pourtant, rien ne vient. Car c’est aussi cela Beckett. L’attente d’un dénouement qui ne viendra jamais, laissant chacun imaginer ce qu’il souhaite. Alan Cumming (Hamm) et Daniel Radcliffe (Clov) | Old Vic Theatre | © Manuel Harlan À noter que si la pièce a soixante-trois ans, Endgame n’a pas prit une ride. En effet, on peut toujours s’identifier à Hamm et Clov. Hamm, comme un homme reclu et aux paroles sarcastiques. Clov, comme un homme désireux de quitter son « maître » sans jamais le pouvoir. On peut également replacer ce contexte post seconde guerre mondiale dans un contexte de terrorisme. On pourrait aussi vous parler du COVID-19 qui nous oblige à rester dans nos appartements sans trop savoir ce qui se passe à l’extérieur, mais ceci est une autre histoire ! Nos conseils Histoire d’avoir les deux pièces en tête le jour de la représentation, n’hésitez pas à (re)lire Fin de Partie et Fragment de Théâtre II. Nous ne connaissions pas la seconde et cela nous a vraiment permis de profiter pleinement de la mise en scène ainsi que du jeu des acteurs sans incompréhension. Concernant Endgame, on vous recommande davantage une version bilingue. En effet, après notre sortie du théâtre, nous nous sommes rendues compte que si certains jeux de mots fonctionnaient uniquement en français, il en va de même en anglais. Si vous ne voulez rien manquer, mieux vaut donc lire la pièce dans sa version anglaise. Côté tarif, le Old Vic est un théâtre particulièrement abordable. En effet, l’entrée de gamme est à £8,50 (≃10€). Vous pourrez également trouvez des places entre £12,50 (≃15€) et £20 (≃ 23,50€). Attention cependant à ces places qui

Les Témoins : Un drame journalistique signé Yann Reuzeau

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8 ans après avoir traité une campagne électorale dans La Chute d’une Nation, Yann Reuzeau revient avec Les Témoins. Une pièce à voir à la Manufacture des Abbesses jusqu’au 22 mars 2020.  Les Témoins se déroule quelques heures après l’élection d’un certain Thomas Mérendien, candidat d’extrême droite élu président de la République. Un scénario dramatique et terriblement réaliste imaginé et mis en scène par Yann Reuzeau. La pièce Les Témoins est un journal reconnu pour son sérieux et son intégrité. Pourtant, l’arrivée au pouvoir d’un candidat d’extrême-droite va bouleverser l’unité de la rédaction désignée comme LA cible à abattre. Tous s’interrogent : faut-il jouer le jeu ou entrer en résistance et défier le pouvoir ? Tant de questions qui divisent brutalement la rédaction. En quête de liberté, les personnages se lancent dans une course effrénée avec des enquêtes aussi explosives les unes que les autres. En tête, la rédactrice en chef adjointe Catherine Stère (Sophie Vonlanthen) essaie tant bien que mal de garder l’espoir que la liberté de la presse ne sera pas muselée malgré la pression de plus en plus grandissante du pouvoir sur les journaux. Autour d’elle s’orchestre la vie de la rédaction. Alors que Eric (Frédéric Andrau), le rédacteur en chef, prend peur, les journalistes travaillent sur diverses affaires. Anna (Frédérique Lazarini) est sollicitée à l’Elysée tandis que Rebecca (Marjorie Ciccone) dévoile une affaire dantesque d’espionnage industriel commandité par un proche du nouveau président. De son côté, Cyril (Frédéric Andrau) s’infiltre dans un groupuscule écologiste radical et découvre leurs plans terroristes. Par le biais de Romain (Morgan Perez) on découvre également une ébauche de résistance armée préparant un Coup d’Etat. Quant à Hassan (Tewfik Snoussi), il suspecte qu’un pays ami ait tué un agent secret français. Une condamnation morale Les Témoins met en avant un système où les condamnations morales sont nombreuses. Rapidement, les premières mesures pleuvent, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont radicales. En effet, le président Mérendien – qui apparaît uniquement dans des séquences pré-filmées – met en place un système visant à classer la population selon leurs origines et leur arrivée sur le territoire français. La presse voit quant à elle ses droits durcis via le biais d’une loi nommée PAWLOC. Désormais, toute diffamation et injure est passable de cinq ans de prison ferme. Ainsi, les journalistes doivent obligatoirement dévoiler leurs sources sous peine de condamnation. À noter que cette loi ne vise pas seulement les écrits qui déplairaient au Président. Ainsi, on prend conscience de ce que serait le pays sous un tel diktat. Un décor modéré pour une ambiance discordante À peine entrés dans la salle, nous sommes confrontées à un homme assis. L’air soucieux et angoissé, il semble réfléchir. Alors que la salle se remplit, il fait les quatre cents pas. Outre cette présence intrigante, le plateau s’apparente à une cellule de crise. En bout de table, apparaissent les noms des Témoins tandis qu’au-dessus, un écran affiche la home page du journal, ses archives ainsi que le mode édition façon WordPress de chaque journaliste. La tension est permanente. Chacun explose à mesure que l’étau dictatorial se resserre. Les relations humaines se fissurent comme le décor, qui n’est plus qu’un champ de ruines à la fin de la représentation. Une pièce terriblement dystopique A côté des frictions entre les personnages, l’intrigue fait en sorte que le spectateur devienne lui aussi un témoin de ce vacillement du journalisme. On peut notamment y trouver des échos avec 1984 de George Orwell mais aussi avec les thématiques des fake news, largement relayées aux Etats-Unis ou au Brésil, au sens où Les Témoins se trouvent pris au piège d’un pouvoir qui les dépasse. Au-delà de l’épouvante grandissante, il faut souligner la qualité de jeu des comédiens, habités par leurs personnages au point que l’on ressent en nous-mêmes le climat anxiogène de la rédaction. Et si cela se produisait pour de vrai, que ferions-nous ? Rendez-vous jusqu’au 22 mars 2020 pour voir Les Témoins sur les planches de la Manufacture des Abbesses (Paris).

Que vous réserve le West End londonien ?

Lieu incontournable du théâtre anglophone, le West End de Londres regorge d’une programmation alléchante. Découvrez ce que vous réserve la saison 2019-2020 ? Misant sur l’art et la culture, Londres offre une programmation éclectique. Un choix gagnant puisque le succès du West End est tel qu’il amasse aujourd’hui plus de spectateurs que Broadway. Avant de traverser l’Atlantique, pensez donc à faire un tour de l’autre côté de la Manche. Promis, le déplacement vaut la peine! Les musical Tout comme Broadway, le West End londonien regorge de Musical avec une cinquantaine de shows programmés. Si comme nous vous aimez la littérature, pourquoi ne pas vous laisser tenter par une adaptation ? De Wicked et son univers tiré du magicien d’Oz à Matilda ou The Book of Mormon, tous les genres sont représentés. La littérature française est quant à elle illustrée par Les Misérables ou Le Fantôme de l’Opéra. Deux superproductions qui, depuis des décennies, font parties des pièces à avoir le plus de succès au monde. Un musical dans le West End est aussi le parfait moyen de s’offrir un bon moment en redécouvrant un artiste ou un groupe. En tant qu’amatrices de rock, on a forcément envie de vous parler de School of Rock ou du Thriller Live. Le premier est tout simplement l’adaptation de l’iconique film avec Jack Black tandis que le second offre une plongée dans les tubes de Michael Jackson. Notre préférence va cependant au Tina – The Tina Turner Musical. En effet, quoi de mieux que cette production pour découvrir l’histoire de la reine du rock’n’roll ? Dans un autre style, il est également possible d’aller se déhancher sur les titres phares d’ABBA avec Mamma Mia!. Quitte à faire un tour dans le West End, pourquoi ne pas replonger en enfance ? Si Le Roi Lion ou Aladdin connaissent déjà un large succès à Londres, Mary Poppins fera son entrée en scène à partir du 28 octobre 2019 au Prince Edward Theatre. Elle remplace ainsi Aladdin dont la dernière représentation aura lieu le 24 août prochain. Autre bonne nouvelle, Le Prince d’Egypte a lui aussi droit à son musical. Il faudra cependant attendre le 5 février 2020 pour assister à l’une des représentations au Dominion. L’automne 2020 devrait quant à lui voir l’arrivée au Royal Drury Lane de Frozen alias La Reine des Neiges. Quels acteurs voir en 2019-2020 Voir vos acteur•ices favori•es sur les planches, c’est tout à fait possible. De Jude Law à Idris Elba en passant par Kit Harington, Martin Freeman ou encore Maggie Smith, nombreux sont ceux à fréquemment fouler les planches du West End. Nous-même avons eu la chance d’y voir Daniel Radcliffe, Joshua McGuire et David Haig dans Rosencrantz and Guildenstern are dead, Rhys Ifans en Ebenezer Scrooge dans A Christmas Carol, et plus récemment, Charlie Cox, Zawe Ashton et Tom Hiddleston dans une superbe mise en scène de Betrayal. Mais quels sont les stars à se produire à Londres courant la saison 2019 -2020 ? Si vous êtes de passage à Londres avant la rentrée, Sheridan Smith et Jason Donovan partagent actuellement l’affiche de Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat, et ce, jusqu’au 8 septembre. Depuis le 7 juin, le fantastique John Malkovich interprète Barney Fein dans Bitter Wheat de David Mamet. La dernière représentation ayant lieu le 21 septembre, on se damnerait pour assister à l’une d’elles. Du côté du Noel Coward Theatre, c’est Clive Owen qu’il est possible de venir applaudir jusqu’au 28 septembre dans The Night of the Iguana. La rentrée théâtrale 2019 sera bien fournie puisque mi septembre, Stephen Fry sera au Palladium Theatre avec Mythos A Trilogy. Les 13 et 17 septembre, il présentera Gods et le 14 septembre les deux suivantes : Heroes et Men. À partir du 20 septembre le Harold Pinter Theatre accueillera la légende Ian McKellen pour son On Stage. Un véritable immanquable puisque l’acteur revient sur son expérience tout en partageant des anecdotes avec son public. Le tout, jusqu’au 5 janvier 2020. Pèle-mêle, mi septembre, Zoë Wanamaker sera à l’affiche de Two Ladies au Bridge Theatre et Sharon D.Clarke à celle de Death of a Salesman à partir du 24 octobre. L’acteur gallois Rhys Ifans sera à l’affiche de To Kill a Mockingbird au Gielgud Theatre à partir du 19 Mai 2020. Dans le cadre de sa saison au Playhouse Theatre, Jamie Lloyd propose trois pièces : Cyrano de Bergerac, The Seagull (La Mouette) et A Doll’s House. Dans la première, James McAvoy interprète le célèbre personnage d’Edmond Rostand du 27 novembre au 29 février 2020. Du 11 mars au 30 mai une adaptation de The Seagull verra Emilia Clarke faire ses débuts dans le West End. Enfin, du 10 juin au 5 septembre, c’est Jessica Chastain qui fera ses premiers pas à Londres dans A Doll’s House. À partir du 11 juin, Jake Gyllenhaal reprendra son rôle dans le musical Sunday in the Park With George. Entre les 29 juillet et 30 août 2020, le Eventim Apollo accueillera Whoopi Goldberg et Jennifer Saunders pour une nouvelle production de Sister Act. Dès le 6 octobre 2020 David Tentant, Fenella Woolgar et Elliot Levey se produiront au Playhouse Theatre avec un revival du Good de Cecil Philip Taylor.   Juste pour le plaisir de vous parler du Old Vic Theatre, sachez que cet l’hiver A Christmas Carol sera de retour pour la troisième année consécutive. Et cette fois, c’est Paterson Joseph qui endossera le rôle du vieil Ebenezer Scrooge. Si vous passez du côté de Londres entre le 23 novembre et le 18 janvier, on vous recommande fortement de vous y rendre, la mise en scène de Jack Thorne étant magnifique. On est extrêmement ravies d’y voir également l’apparition du Endgame – Fin de Partie – de Samuel Beckett. Bonus, ce sont Alan Cumming et Daniel Radcliffe qui interprèteront respectivement Hamm et Clov entre les 27 janvier et 28 mars 2020. Enfin, Eileen Atkins et le petit prince d’Hollywood, Timothée Chalamet seront dans 4000 Miles du 6 avril au 23 mai 2020. Allez au théâtre, oui, mais à quel prix ? OK, on vous entends d’ici penser « c’est sympa tout ça mais les prix doivent être exorbitants« . FAUX ! À Londres, la culture est accessible à tous. Et oui, même avec

On a enfin vu Harry Potter et l’Enfant Maudit

Plus de deux ans après son démarrage au Palace Theatre, Harry Potter et l’Enfant Maudit se joue toujours à guichet fermé.  Le 13 septembre dernier, nos coeurs de potterheads se sont emballés pour Harry Potter et l’Enfant Maudit au Palace Theatre. Mise en scène par le célèbre dramaturge Jack Thorne, la pièce nous présente la nouvelle génération. Une pièce à guichet fermé À l’affiche du Palace Theatre depuis désormais plus de deux ans, Harry Potter et l’Enfant Maudit est toujours aussi difficile à booker. Après de nombreux essais infructueux, nous avons tout de même réussi à dégoter notre précieux sésame pour ce mois-ci durant l’été 2017. Oui, oui, vous avez bien lu. Il nous aura fallu attendre plus d’un an avant de pouvoir assister à l’un des événements de l’année 2016. Incroyable n’est-ce pas ? Si vous n’avez pas notre patience, vous pouvez toujours profiter du #FridayForty. Le principe ? Tous les vendredi, le Palace Theatre remet en vente 40 places pour la semaine suivante au prix tout doux de 20£ par partie. Depuis quelques mois, en plus de se jouer à Londres, Harry Potter et l’Enfant Maudit s’est délocalisé au Lyric Theatre de New-York. Dès l’automne 2019, elle prendra place au Curran de San Francisco, puis au Princess Theatre de Melbourne (Janvier 2019). Enfin, elle s’installera au Mehr ! Theater am Großmarkt de Hambourg à partir du printemps 2020 pour une première en version non anglaise. Malheureusement, aucun arrêt en France n’est prévu pour le moment. Une mise en scène à couper le souffle Peu convaincues par la lecture d’Harry Potter et l’Enfant Maudit, nous espérions qu’avec Jack Thorne aux manettes, la mise en scène sauverait l’honneur. Évidemment, lui qui nous avait bluffé avec A Christmas Carol au Old Vic l’année dernière a plus que réussi le pari de nous surprendre une fois encore. Décor, transitions, illusions. Tout est au rendez-vous pour que le spectateur ressorte des étoiles plein les yeux. Mention spéciale pour les instants transitoires ponctués de danse, mouvements de capes afin d’emporter les décors ainsi que les escaliers. Le tout, accompagné en musique est très agréable à regarder. Cependant, si les effets spéciaux de la première partie sont vraiment impressionnants et laissent sans voix, ceux de la seconde nous on parût plus négligés. Là ou l’on devinait les trucs et astuces mises en place, des mains sont visibles, gachant un peu la fête. Notre placement au dernier rang du balcon le plus haut ne nous a d’ailleurs pas aidé sur ce point. On regrette aussi le choix de mise en forme du patronus de Severus Snape qui aurait pu être bien plus magistral avec une création de toute pièce à faire voguer dans les airs. Harry Potter et l’Enfant Maudit : au coeur des relations familliales Harry Potter et l’Enfant Maudit met en scène les relations familiales sous diverses formes. Chez les Weasley, le père est davantage présent, Hermione délaissant sa famille pour son travail. Côté Potter et Malfoy, là ou Ginny et Astoria s’imposent comme des mères aimantes, Harry et Draco ont tous deux des difficultés avec leur fils. Au fil de la pièce, les confrontations marquantes entre Harry et Albus s’enchaînent. On découvre alors un Harry Potter surprotecteur, colérique et prenant des décisions allant à l’encontre du bien être de son propre fils. À l’opposée, Draco Malfoy n’hésite pas une seconde à s’opposer à sa némésis afin de défendre son enfant. Tout aussi complexe et intéressante, sa relation avec Scorpius s’avère d’autant plus émouvante que la mort d’Astoria entre en jeu. Entre enfin dans l’équation Amos Diggori et son envie de voir son fils, Cédric, revenir à la vie. Delphie a aussi sa part à jouer dans tout cela, mais nous vous laisserons découvrir par vous-même en quoi. La nouvelle génération convaincante  Alors que les retrouvailles avec le Trio d’Or et leur ennemi Draco Malfoy auraient dû nous réjouir, c’est finalement la nouvelle génération qui nous a séduite. Rapidement, on se prend d’affection pour Albus Potter et Scorpius Malfoy tandis que Rose Granger-Weasley se fait quelque peu détestable. Porté sur scène par Joe Idris-Roberts et Jonathan Case, le duo nous entraine sans difficulté dans ses mésaventures. On tiens notamment à saluer l’incroyable performance de Jonathan Case dont l’interprétation de Scorpius Malfoy gomme quasiment le reste du casting. À la fois timide et excentrique, drôle et émouvant, il est impossible de ne pas compatir pour ce jeune homme capable de nous faire passer du rire aux larmes en un clin d’oeil. On s’est même demandé si au final, ce n’était pas lui l’enfant maudit dont parle le titre. Malgré quelques longueurs, illusions et jeux des comédiens font de Harry Potter et l’Enfant Maudit un bon divertissement. Et qui sait, peut-être un jour sera-t-elle adaptée en français pour que les nons anglophones puissent la savourer à leur tour. Et vous, avez-vous vu Harry Potter et l’Enfant Maudit ?

Diane Arbus : une artiste controversée

Des freaks à l’érotisme, Diane Arbus révolutionne la photographie grâce à sa vision originale. Photographe révolutionnaire, Diane Arbus a pourtant débuté cet art tardivement. Aujourd’hui, elle s’inscrit parmi les artistes les plus éminents grâce à des clichés originaux. Portrait d’une femme inspirante qui a permis de découvrir le monde sous un nouvel angle. Un début tardif Diane Arbus n’a pas toujours été derrière le déclencheur. Dans l’ombre de son mari, le photographe Allan Arbus, elle s’occupe essentiellement de la direction artistique et de l’administration du studio photo de pub et mode qu’ils ont monté ensemble. Il lui faudra attendre 1957 pour qu’elle quitte le studio et s’adonne enfin à sa passion. Suite à sa séparation avec son mari, Diane choisi d’approfondir ses connaissances concernant l’art de la photographie. Pour cela, elle décide d’étudier à la New School for Social Research de New York. Tout en menant son travail personnel, Diane Arbus devient photo-reporter pour des magazines tels que Esquire ou Harper’s Bazaar. Cette carrière tardive nous inspire chaque jour, puisqu’elle prouve qu’il est possible d’avoir des perspectives d’avenir qu’importe le chemin emprunté. Maria Christina Drew par Diane Arbus, N.Y.C., 1964 Maria Christina Drew par Diane Arbus, N.Y.C., 1964 Diane Arbus : une révolution du portrait Inspirée par le père du photo-journalisme américain, Walter Evans, Diane Arbus inscrit ses portraits dans une démarche de photo-documentaire. Déroutants, ses clichés s’immiscent dans l’intimité des sujets, révélant leurs quotidiens sans fioritures. On aime d’ailleurs cette façon particulière de se plonger au coeur de ses sujets. Les connaître avant de les saisir. Elle dit d’ailleurs : « Pour moi, le sujet d’une photographie est toujours plus important que la photographie elle-même. » Appareil photo sous le bras, Diane Arbus parcours les rues et bas-fonds de New-York à la recherche de personnes « hors-normes ». Ayant abandonné le format classique (24×36) pour un format plus adapté à sa propre vision du monde (carré : 6×6), elle rencontre bon nombre d’inconnus. Parmi ses autres sujets de prédilection on retrouve des participants à des concours de beauté du troisième âge, école de Pères Noël (si, si), congrès de jumeaux, mais aussi ses propres voisins. LADY AT A MASKED BALL WITH TWO ROSES ON HER DRESS, N. Y. C. Diane Arbus et les Freaks Impossible d’évoquer la photographe sans s’attarder sur ses portraits de freaks. Nains, travestis, handicapés mentaux, transgenres. Quel qu’ils soient, Diane Arbus leur voue une véritable fascination. « La plupart des gens traversent la vie en redoutant les expériences traumatisantes. [Mes personnages] sont nés avec leur traumatisme. Ils ont déjà rencontré l’épreuve de leur vie. Ce sont des aristocrates. » Chacune de ses photographies provoquent en allant à contre courant de la mise en scène. Elle nous met face au fait établi. Impose la vision d’hommes et femmes méprisés en raison de leurs différences. Grâce à elle, on entre pleinement dans un univers aussi fantasmagorique que terrifiant par sa réalité. Homme assis dans un fauteuil – Diane Arbus Ce fait, le film Für : un portrait imaginaire de Diane Arbus (2007) le met particulièrement en avant. Portée à l’écran par Nicole Kidman, une Diane Arbus, dont la vie n’a rien de trépidante, est intriguée par son étrange voisin, Lionel (Robert Downey Jr). Poussée par son mari à faire de la photographie, elle va à la rencontre de cet homme dont la totalité du corps est recouvert de poils. Ensemble, ils nous transportent dans un univers ou les freaks ont leur place. Nicole Kidman et Robert Downey Jr dans fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus Une question de corps t sexualité Si Diane Arbus est réputée pour ses séries autour des « freaks », elle est surtout pionnière dans un tout autre genre : l’érotique. « J’ai toujours considéré la photo comme quelque chose de vilain, de pas sage – c’est ça, surtout, qui me plaît. La première fois, j’ai trouvé que c’était très pervers. » Cette vision de la photographie nous amène dans la plus stricte intimité de ses sujets. Fidèle à elle-même, ses nus sont frontaux et loin de ce que proposent les magazines de mode. Elle n’hésite d’ailleurs pas à se rendre dans des camps de nudistes ou à aller voir des échangistes. En 2003, sa fille a également présenté des planches inédites exposant la sexualité de couples. Ainsi, elle s’inscrit clairement en tant que photographe contemporaine. Girl Sitting in Bed with her Boyfriend, N.Y.C., Diane Arbus Aujourd’hui encore, bien que ses clichés fassent partis de l’Histoire de la Photographie, ils sont toujours aussi controversés. Et lorsque Diane Arbus dit « qu’il y a des choses que personne ne verrait si elle ne les avait pas photographiées« , nous lui sommes reconnaissantes d’avoir osé passer de l’autre côté de l’appareil. Et vous, que vous inspire Diane Arbus ?

StageCon : Londres s’offre sa première convention dédiée au théâtre

Les 3 et 4 Novembre 2018, Londres lancera sa première Stage Con au Shoreditch Town Hall. Une convention entièrement consacrée au théâtre.  Cette année, les anglais se lancent pour défi l’organisation d’une convention célébrant la « magie du théâtre » : la StageCon. Un événement qui devrait réjouir les férus européens de théâtre. StageCon : le nouvel événement londonien  Fraichement annoncée, la StageCon compte déjà devenir l’un des immanquables de la capitale anglaise. Pour James Yeoburn (directeur général du R-U), cet événement est « une opportunité excitante de rassembler les amateurs anglais et du reste de l’Europe » autour du théâtre. Ce principe pré-existant aux États-Unis (BroadwayCon) proposera de nombreuses activités dont des discussions, panels, meet and greets, showcase, ateliers, jeux, et bien, sûr des exclusivités. Cette convention sera aussi l’excellente occasion d’assister à des performances regroupant vos spectacles favoris du West End et d’ailleurs. Les premiers invités Qui dit convention dit invités de prestige. Pour sa première édition, la StageCon recevra l’actrice Samantha Bond (Golden Eye, Mansfield Park, Downton Abbey) ou encore de l’auteure de Ce que je sais (enfin!), Carrie Hope Fletcher. Côté théâtre, l’actrice et chanteuse interprétera l’héroïne du musical Heathers au Theatre Royal Haymarket à partir du 3 Septembre. L’acteur et chanteur Michael Xavier sera également de la partie, tout comme Christina Bennington, Cameron Blakely, Sharon D Clarke, Louise Dearman, Sophie Evans, Alice Fearn, David Hunter, Debbie Kurrup, Scott Paige, Steph Parry, Stuart Matthew Price, Caroline Sheen, Cherrelle Skeete et Charlotte Wakefield. Les exposants  Comme dans toute convention, vous pourrez déambuler à travers des stands divers et variés. Vous seront proposés du merchandising ainsi qu’une backstage experience. Parmi les exposants, ont déjà confirmé leur présence Zeat Art, SIMG Records, WhatsOnStage, The Royal Theatrical Fund, Theatrical Rights Worldwide, MX Academy ou encore The Theatre Café. Il devrait aussi être possible de se procurer quelques livres sur le sujet grâce au stand du National Theatre Bookshop. À noter que la StageCon reversera une partie de ses fond à l’association The Royal Theatrical Fund (RTF), une structure qu’il est important d’aider au sens où elle apporte son soutien à toute personne ayant travaillé dans l’industrie du divertissement et étant désormais en mauvaise passe. Alors, prêt(e)s à faire le déplacement ?

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