Les Crimes de Grindelwald : un second volet brouillon pour Les Animaux Fantastiques
Le 8 novembre, l’UGC Ciné Cité Bercy de Paris accueillait l’avant-première mondiale du second volet de Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald. Événement immanquable, l’avant première du spin off de la saga Harry Potter, Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald a réuni pas moins de 1500 personnes à Paris. Mais que vaut l’un des films les plus attendus de l’année ? On vous dit tout ! Un scénario brouillon Là où le premier volet des Animaux Fantastiques amusait et attendrissait grâce à ses multiples créatures, Les Crimes de Grindelwald les gomment quasiment du scénario. Un fait particulièrement décevant puisque les bébés Niffleurs auraient pu servir de fil conducteur. Malheureusement, après une apparition rafraichissante dans l’appartement de Newt Scamander (Eddie Redmayne), ils disparaissent totalement. Vraiment dommage lorsque l’on sait que le magizoologiste les emmènent à Paris mais qu’ils restent sagement dans sa valise. Bien sûr, vous apercevrez de nouvelles créatures, dont un Zouwu aussi attachant que dangereux. Plutôt que de se concentrer sur les créatures magiques, l’intrigue tourne autour du pot sans que la relation entre Tina Goldstein (Katerine Waterston) et Newt n’évolue d’un pouce. Heureusement, le couple formé par la legilimens Queenie Goldstein (Alison Sudol) et le No-Maj, Jacob Kovalski (Dan Fogler), rattrape la lourdeur de leurs camarades. Touchant, le duo se retrouve bouleversé par les événements et ne peut vivre sereinement en raison de la loi américaine interdisant aux sorciers tout rapport avec un No-Maj. En plus de ces longueurs, Les Crimes de Grindelwald manquent cruellement de fond. Évidemment, en introduisant pas moins de neuf nouveaux personnages, la chose était prévisible. Si vous vouliez en apprendre davantage sur Nagini (Claudia Kim), on vous prévient tout de suite, c’est clairement manqué car le principal apparaît dans les bandes-annonces. En revanche, vous en saurez plus sur Leta Lestrange (Zoe Kravitz). Un dernier point risque de faire hurler les incollables de l’univers de J.K Rowling : les anachronismes. En plus d’Albus Dumbledore (Jude Law) professeur de Défenses contre les Forces du Mal plutôt que de Métamorphoses, le film nous propose une version jeune de Minerva McGonagall. Problème ? Le film se déroule en 1927 et l’enseignante n’est censée naître qu’en 1935. Si vous n’avez pas peur des spoilers, on peut aussi évoquer le twist final. [toggle title= »SPOILER »] Si Credence est bel est bien Aurelius Dumbledore, cela implique qu’il soit né avant 1899, date du décès de Kendra Dumbledore. Ce qui nous paraît impossible.[/toggle] Un visuel soigné Des créatures superbement réalisées aux effets spéciaux, Les Crimes de Grindelwald ne nous laisse pas en reste. Durant les 2h14, nous avons été émerveillées devant la maison de Newt, qui, à l’instar de sa valise, grouille de créatures magiques. Y réside notamment un magnifique Kelpy, plus connu par les Moldus comme monstre du Loch Ness. On vous garde cependant de l’approcher car il a pour réputation de dévorer les humains. Une fois nos héros à Paris, le spectateur se fraie un chemin dans le dédale des rues entièrement recréés en studio. Du Ministère des Affaires Magiques à la maison de Nicolas Flamel en passant par une statue en bronze soulevant sa robe pour révéler la Place Cachée, on en prend plein les mirettes. C’est d’ailleurs au sein de cette dernière que se trouve le Cirque Arcanus. Dans ses valises, de nombreuses créatures magiques dont un Zouwu, un Kappa et la mystérieuse Nagini. Bien sûr, avec une intrigue centrée sur Grindelwald, on attendait un puissant flot magique. On ne peut pas dire avoir été déçue sur ce point non plus. Entre une évasion spectaculaire, le moyen de rassembler ses partisans et des sorts redoutables, le mage noir en impose. Mais il n’est pas le seul à marquer sa puissance puisque Newt se révèle excellent dans le domaine des sortilèges. Mention spécial pour celui permettant de comprendre via des empruntes ce qui a pu se produire à un endroit particulier. Visuellement, c’est très appréciable et on en redemande. De nombreuses similitudes avec Harry Potter Impossible de voir Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald sans évoquer les ressemblances avec la saga Harry Potter. Alors simple clin d’oeil ou plus que cela, on vous laisse juger. Prenons Credence Barebone (Ezra Miller) par exemple. Souvenez-vous, dans le premier opus, le jeune homme introverti grandissait dans un environnement anti sorcier et était maltraité par sa mère adoptive. Cela ne vous rappelle-t-il donc personne ? Harry Potter bien sûr. La similitude ne s’arrête pas là puisqu’en plus d’une quête d’identité, on apprend que, comme Harry, Credence a survécu à un terrible événement. Véritable pièce maîtresse de ce préquel, son destin semble déjà tout tracé et semblable en certains points à celui d’Harry. On a donc hâte de voir ce que l’avenir du garçon hébergeant un obscurus nous réserve, d’autant plus que le rôle semble fait pour Ezra Miller qui l’interprète à merveille. Parlons maintenant de Leta Lestrange. Introduite par le biais d’une photographie dans le premier film, on la retrouve fiancée au frère de Newt, Theseus (Callum Turner). Cependant, ce sont ses souvenirs qui nous parlent le plus et nous rappellent sans conteste l’amitié particulière entre Severus Snape et Lily Evans. Alors qu’à Poudlard la jeune Serpentard essuie du harcèlement scolaire, le magizoologiste se révèle comme un ancrage. Pourtant, l’histoire n’explique pas ce qui s’est passé entre les deux amis. Leta aurait même pu avoir le même destin que Snape, mais pour cela, il faudra ouvrir la case spoiler. [toggle title= »SPOILER »] Contrairement à ses éloignés parents, Rabastan et Rodolphus Lestrange, Leta refuse de se joindre au clan Grindelwald et meurt en se sacrifiant afin de sauver la mise des frères Scamander. Dommage, car nous l’imaginions parfaitement dans un rôle similaire à celui de Severus Snape. [/toggle] Enfin, les clins d’oeil à Harry Potter sont omniprésents. En plus de l’anachronisme concernant Minerva McGonagall, plusieurs scènes rappellent la saga. Ainsi, l’évasion de Newt, Leta et Tina du Ministère français ressemble particulièrement à celle de Gringotts. Remplacez le dragon par un Zouwu et les sorciers par des matagots – nouvelles créatures – et c’est reparti pour un tour. On peut aussi vous parler de l’embrassade entre Grindelwald et un certain personnage qui
Retour en enfance avec Jean-Christophe & Winnie
Replonger dans la nostalgie de votre enfance avec Jean-Christophe & Winnie de Marc Foster. Début Octobre nous avons eu la chance d’assister à l’une des avant-première en petit comité de Jean-Christophe & Winnie. On vous donne notre avis sur cette nouvelle production en live des Disney Studio en salles le 24 octobre 2018. Un doublage habituel Si comme nous vous avez grandi avec l’un des rares personnages Disney a avoir son étoile sur Hollywood Boulevard, la VF de Jean-Christophe & Winnie devrait vous plaire. En effet, Patrick Préjean s’est à nouveau glissé dans la peau du sautillant Tigrou. Avec lui, c’est retour en enfance garanti. Le reste du casting reste à un personnage près celui du doublage de 2011 soit : Wahid Lamamra (Bourriquet), Hervé Rey (Porcinet), Michel Mella (Coco Lapin), Bernard Alane (Maître Hibou), Céline Monsarrat (Maman Gourou) et bien sûr Jean-Claude Donda dans le rôle de Winnie l’ourson. Petit Gourou à quant à lui été confié à Simon Faliu. Pour les adeptes de la VO, seul Jim Cummings subsiste en prêtant sa voix à Winnie l’ourson. Il est rejoint par : Brad Garrett (Bourriquet), Peter Capaldi (Coco Lapin), Nick Mohammed (Porcinet), Toby Jones (Maître Hibou), Sophie Okonedo (Maman Gourou) et Sara Sheen (Petit Gourou). Renouer avec l’enfance En plus du doublage aidant à nous ramener dans la Forêt des Rêves bleus, Marc Foster désirait faire replonger les spectateurs en enfance. Il a notamment déclaré à Disney Extra qu’il avait immédiatement eu envie de réaliser le film car « c’était comme replonger en enfance au côté d’un personnage que tout le monde adore mais avec une histoire originale« . Jean-Christophe et Winnie insiste donc sur le fait de ne jamais oublier son âme d’enfant une fois adulte. Dans ces nouvelles aventures, nous retrouvons ainsi un Jean-Christophe bien loin de l’enfant insouciant qu’il était. Suivant un schéma classique, le personnage campé par Ewan McGregor délaisse complètement sa famille. Soucieux, il ne se préoccupe plus que de son travail au dépend du bonheur de sa femme, Evelyn (Hayley Atwell) et sa fille, Madeleine (Bronte Carmichael) qu’il veut envoyer en pension. Heureusement, suite à la disparition de ses amis, Winnie décide de s’inviter dans notre monde afin de demander de l’aide à son ami. À ses côtés, Jean-Christophe réalisera combien il a pu oublier son imagination et renouera avec la Forêt des Rêves bleus de son enfance. Un peu à la manière d’Alice dans la version de Tim Burton, Jean-Christophe devra à son tour prouver qu’il est bien lui-même. Un film pour les enfants et les adultes Le tournage en prise de vue réelle permet au spectateur de particulièrement compatir pour les personnages. D’un côté, on comprend la jeune Madeleine que délaisse son père. Malgré sa présence dans le foyer, son absence et son manque d’affection dénote. Avec elle, on se remémore donc notre propre enfance. De l’autre, c’est Jean-Christophe qui nous touche. Tout comme lui, on pensait ne jamais oublier ce que l’on aimait tant durant notre enfance, et pourtant, le monde du travail nous a rattrapé. Et parfois, on l’avoue, notre acharnement sur notre travail nous fait oublier le reste. Pour cela, on remercie Marc Foster de faire prendre conscience aux adultes qu’il faut savoir se relâcher de temps en temps pour prendre soin de son entourage. Avez-vous hâte de découvrir Jean-Christophe & Winnie le 24 Octobre ?
Les Animaux Fantastiques : Tout ce qu’il faut savoir sur l’avant-première
Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald débarquent à Paris pour une avant-première mondiale le 8 novembre. C’est désormais officiel, l’avant première mondiale des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald se déroulera le 8 novembre à l’UGC Ciné Cité de Paris. On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur l’événement ! Une avant-première mondiale à Paris L’équipe du film viendra présenter Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald le 8 novembre à l’UGC Ciné Cité Bercy. Un lieu qu’on soupçonnait déjà depuis un petit moment et qui nous réjouit puisqu’on y a nos petites habitudes. Inutile de vous dire qu’on fera donc tout ce qui est en notre possible afin d’y aller pour vous. Les Potterheads peuvent déjà se réjouir de la présence de J.K Rowling qui a confirmé sa venue en répondant « Mais naturellement » à un fan ayant posé la question. Eddie Redmayne (Newt Scamander), Katherine Waterston (Tina Goldstein), Dan Fogler (Jacob Kowaslki), Jude Law (Albus Dumbledore), Alison Sudol (Queenie Goldstein), Ezra Miller (Credence Barebone), Zoe Kravitz (Leta Lestrange), Claudia Kim (Nagini) et Callum Turner (Theseus Scamander) viendront également se frotter au tapis rouge. Comment participer à l’événement ? Ce lundi 15 octobre l’événement Facebook lié à l’avant-première des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald à l’UGC Ciné Cité Bercy a révélé comment se procurer des places. Pour cela, rien de plus simple, rendez-vous sur https://www.inscriptionfanzonefb2.fr à 18H tapante ce soir. La billetterie est entièrement gratuite et vous donnera accès à une Fan Zone – au plus proche du tapis rouge – ainsi qu’à la projection. À noter que chaque billet est nominatif et valable pour une seule personne. /!\ Toute personne de moins de 16 ans doit être accompagnée d’un adulte également détenteur d’un billet. De plus, il sera impossible d’assister UNIQUEMENT à la projection. Warner Bros recommande aussi d’être disponible dès 16h30 le jour de la projection. Des projections partout en France Vous regrettez déjà de ne pas pouvoir être à la capitale pour vivre l’avant-première ? Pas d’inquiétude. Pour vous, Warner Bros voit les choses en grand et propose d’assister au tapis rouge et la projection des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald aux quatre coins de la France. De cette manière, ce sont environ 10 000 fans qui sont attendus pour prendre part à l’événement. Pour y assister depuis l’un des fauteuils de votre cinéma du coin, cliquer sur celui qui vous concerne dans notre liste. Du Nord au Sud et d’Ouest en Est, 20 cinémas accueilleront la retransmission de l’avant première des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald. CGR : CGR Le Français (Bordeaux) CGR (La Mézière) CGR Les Minimes (La Rochelle) CGR (Torcy) CGR 2 Lions (Tours) PATHÉ : Pathé Bellecour (Lyon) Pathé Plan de Campagne (Marseille) Pathé Docks (Rouen) Pathé Belle-Épine (Thiais) KINÉPOLIS : Kinepolis Lomme (Lille) Kinépolis (Sain-Julien-Lès-Metz) AUTRES : Capitole Studios (Avignon) Mégarama Beaux-Arts (Besançon) Multiplexe Liberté (Brest) Cinés Palace (Épinal) Le Rex (Sarlat) Cinéma Confluences (Sens) Ciné Léman (Thonon-Les-Bains) Gaumont Wilson (Toulouse) Cinéville Parc Lann (Vannes) Si vous n’êtes pas en France, vous pourrez également suivre l’avant-première des Animaux Fantastiques grâce à un livestream mondial. Pour nos amis britanniques, la première du film aura lieu le 13 novembre prochain à Leicester Square (Londres). Prêt(e)s à lever vos baguettes afin de prendre part à l’avant-première mondiale des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald ?
Red Sparrow : livre ou film, que choisir ?
De danseuse à espionne, Jennifer Lawrence nous immerge au sein des Services Secrets dans Red Sparrow. Sur vos écrans depuis le 4 Avril. Parce que Les Insouciantes aiment le cinéma, et davantage encore la littérature, nous vous proposons cette semaine de parler de Red Sparrow. Adaptation du premier tome de la trilogie de Jason Matthews par le réalisateur autrichien Francis Lawrence (Hunger Games, Constantine), le film est sortit en France ce 4 avril. Au coeur des services secrets russes et américains. Red Sparrow est avant tout une balade au gré des services secrets internationaux. On insiste sur ce fait car le livre spécifie que Dominika Egorova (Jennifer Lawrence) va devoir extorquer des informations à un français. D’ailleurs, ce passage nous a particulièrement marqué puisqu’il souligne le laxisme de la France. « Les Allemands l’auraient déclaré schuldig, coupable, et ce pauvre idiot se serait retrouvé derrière les barreaux pour trois ans. Les Américains l’auraient condamné à huit ans comme victime d’espionnage sexuel. En Russie, le predatel – le traître – aurait été liquidé. Les enquêteurs français, eux, se contentèrent de souligner dans leur verdict qu’il avait été négligent. Delon fut promptement rapatrié en France – hors de la zone rouge – et consigné pendant dix-huit mois à des tâches qui ne lui laissaient aucun accès à des documents classifiés. » Même si l’adaptation ne fait pas aussi bien le job, quelques scènes vous plongerons dans les bureaux russes et américains. On retiendra notamment combien la bestialité des hommes ressort à travers ce film, et ce, notamment avec le supérieur de Dominika à Budapest, Maxim Volontov (Douglas Hodge). Les scènes de tortures retranscrivent quant à elle l’angoisse autour des arrestations russes et de ce qu’elles représentent. Avec elles, on retrouve l’oppression d’une Guerre Froide qui ne s’est jamais réellement terminée. Côté américain, vous serez d’abord confronté à des réceptions de transmissions entre Nate Nash et la taupe, montrant comment l’agent reçoit ses informations, puis, à un interrogatoire permettant de prouver la détermination de la jeune russe à collaborer avec la CIA. Fait important à relever, l’adaptation s’éloigne foncièrement du roman en centrant l’intégralité des actions sur Dominika. Quid de la véritable collaboration avec la CIA. Elle apparaît au spectateur comme une femme antipathique qui ne doit rien à personne et va parvenir à duper tout le monde. Une adaptation à l’intelligence atrophiée Adapter un roman est chose complexe et il est donc impossible d’en garder la globalité. C’est donc mise en condition que nous nous sommes rendues à l’UGC de Lille pour assister à l’avant première du film. Ce à quoi nous ne nous étions pas attendu en revanche, c’est que Francis Lawrence manque complètement le coche et survole simplement le livre. Une fois tout le côté intelligent ôté, ne reste donc plus que violences et sexisme exacerbés ainsi qu’une jeune danseuse russe, Dominika Egorova, prête à tout pour se venger de l’oncle qui l’a contrainte à devenir un moineau après l’arrêt brutal de sa carrière. De ce fait, Red Sparrow n’a plus grand chose à voir avec l’oeuvre originelle : des personnages changent de personnalités, passant d’alliés à ennemis, d’autres, meurent quand ils devraient toujours être en vie et inversement. La relation entre Dominika et son oncle, Ivan Dimitrevich Egorov (Matthias Schoenaerts) est poussée à telle point qu’elle en devient limite incestueuse. Et le pire, Dominika fait en sorte de se trahir pour donner sa véritable identité à la CIA. À croire que Justin Haythe, l’homme derrière le scénario, n’a pas lu le livre ou compris de quoi il en retournait. Et vraiment, cela nous consterne. La violence à l’écran Omniprésente, la violence apparaît sous toutes ses formes au long des 2h21 de film. Peu surprenant de la part de Francis Lawrence nous direz-vous. On espère donc que vous avez le coeur bien accroché car il vous faudra subir un viol explicite – d’ailleurs complètement inexistant dans le livre – qui fait passer les scènes de tortures pour des instants de plaisances. Au lieu d’un viol, c’est donc un personnage parfaitement consentant et prenant les devants que vous auriez du voir à l’écran. Car oui, mesdames, messieurs, Dominika Egorova n’a rien de la petite danseuse prude que nous laisse percevoir le film et cette phrase extraite du Moineau Rouge vous le démontre à merveille : « L’acte physique ne posait pas vraiment de problème à Dominika, qui n’avait rien d’une prude« . Mais avouons-le, il est tellement plus simple de faire comprendre au spectateur que Egorova est traumatisée par un viol plutôt que par le poids d’un homme mort dont le sang dégoulinait sur son corps. Seconde différence majeure, la vengeance contre le couple de danseurs à qui elle doit son renvoi du Bolchoï. À nouveau, le film use d’une violence imaginaire suffisant à nous convaincre du non discernement de la personnalité de l’espionne. Une touche de fidélité apparaît cependant avec l’apparition d’une tentative de viol sur la personne de Dominika durant son apprentissage à l’école n°4, dite, l’école des Moineaux. Chose étrange, là où la violence aurait dû être brutal, la scène passe rapidement. On observe d’ailleurs le même effet lorsque Dominika se fait torturer par les services secrets russes. Croyez-nous, à côté de ce qu’endure le personnage dans le livre, le film rend son calvaire plus que supportable. DES FEMMES IMPORTANTES Interprétée par Jennifer Lawrence, la Dominika Egorova que nous avions tant aimé pour son intelligence, sa froideur et sa pointe d’humour sarcastique perd tout son potentiel. Et que dire de la non mention du fait qu’elle ne soit pas simplement un moineau, mais la première femme russe diplômée de l’école du SVR ? On ne sait pas vous, mais ici, on trouve qu’il s’agissait d’un élément crucial au sens où les autres femmes travaillant au sein de l’agence sont censées être secrétaires ou moineaux. Comprenez donc qu’à travers la version proposée par Francis Lawrence, on soit déçues de constater que Dominika serve davantage d’objet sexuel que de véritable espionne. On aurait tant aimé retrouver le tact de la jeune femme et sa relation « conflictuelle » avec Nate Nash (Joel Edgerton) dont elle tombe amoureuse au point d’assassiner pour le protéger. Certes,
Series Mania : Compétitions, invités, avant premières, on vous dit tout
Le 28 Mars, le Festival Séries Mania qui se déroulera du 27 avril au 5 mai, a dévoilé sa programmation lors d’une conférence au Nouveau Siècle de Lille. 30 jours avant le lancement, l’équipe de Séries Mania s’est réunie au Nouveau Siècle pour nous faire part du programme des festivités. Séries en compétitions, jurys, projections en avant première, invités d’honneur : Les Insouciantes vous disent tout ce qu’il faut retenir de cette première édition lilloise. Présence d’un jury international Séries Mania sera un lieu de compétition. Évidemment, qui dit compétition, dit jury international. À la présidence de cette édition 2018, c’est Chris Brancato (X-Files, Hannibal, Narcos) qui fait l’honneur de sa présence. Il sera accompagné par la co-créatrice et productrice Maria Feldman (False Flag, Absentia), l’actrice, scénariste et réalisatrice Maria Schrader, l’acteur Clovis Cornillac (Central Nuit, Chefs) et le romancier Pierre Lemaître (Au revoir là haut). Les séries en compétition Lors du festival, les compétitions se déclineront sous plusieurs formes : Compétition Officielle, Compétition Française, Panorama International, Marathon Comédies, Formats Courts et Prix du Public. La Compétition Officielle verra s’affronter dix séries en provenance du monde entier et jamais diffusées. Ont été choisi : Ad Vitam (France), American Woman (U.S.A), An Ordinary Woman (Russie), Autonomies (Israël), II Miracolo (Italie/France), Mystery Road (Australie), On the Spectrum (Israël), The Rain (Danemark), The Split (Royaume-Uni) et Warrior (Danemark). https://www.youtube.com/watch?v=-xlzZDgjPS8 La France regorgeant de séries, Séries Mania en a sélectionné huit qui s’affronteront dans une compétition nationale. Parmi elles, deux adaptations de romans : Aux Animaux la guerre (Nicolas Mathieu) et Maman à tort (Michel Bussy). Tirée de la série britannique The Fall de Allan Cubitt, Insoupçonnable mettra quant à elle en scène Melvil Poupaud et Emmanuelle Seigner. Quand au Ad Vitam de Thomas Cailley avec Yvan Attal et Niels Schneider jouera sur deux fronts, concurrents à la fois dans la catégorie officielle et nationale. Seront également de la partie Kepler(s), Vingt-Cinq et Nu. Cette dernière risque d’ailleurs de vous déstabiliser. Et pour votre plaisir, Thanksgiving sera diffusée en intégralité ! Grâce au Panorama International, ce sont dix-huit séries, dont trois en première mondiale qui seront jugées par des blogueurs. On retient notamment la présence de Kiri, série créé par le scénariste et dramaturge anglais Jack Thorne (Monstre Sacré) dont nous avions vu l’adaptation de A Christmas Carol au Old Vic Theatre en décembre dernier, ainsi que la diffusion en intégralité de la série anglaise Come Home de Danny Brocklehurst. Coté formats courts, neuf séries seront soumises à un juré professionnel constitué de Sophie Côté, Simon Bouisson, Philippe Buchet et Sophie Deloche, tandis que le panorama des formats courts sera jugé par un jury formé par des lycéens résidants dans la région Hauts-de-France. Les étudiants appelés à participer Au terme d’une nuit marathon qui se déroulera au théâtre Sébastopol, les étudiants présents seront invités à voter pour leur série favorite. Cette soirée dédiée à la comédie vous proposera : Vingt-Cinq, Action Team (Royaume-Uni), A.P Bio (USA), Future Man (USA), High and Dry (Royaume-Uni), Idiomatic (Finlande), Kiki and Kitty (Australie) et Significant Other (Israel). Acteurs, créateurs, producteurs : ils seront présents C’est probablement la partie qui vous intéresse le plus, alors on cesse le suspens tout de suite. Lors d’un « Fan Club » qui se tiendra au Tri Postal durant toute la durée du festival, il vous sera possible de rencontrer vos acteurs favoris. Seront notamment de la partie le 28 avril l’équipe du Bureau des Légendes et le lendemain l’équipe de Skam France et Corinne Masiero (Capitaine Marleau). Le 3 mai, c’est Kad Merad (Baron Noir) qui se prendra au jeu des rencontres, puis, le 5 mai, l’équipe de Plus Belle La Vie prendra le relais. En assistant à des séances de projection de la compétition officiel, Emma De Caunes, Nathalie Baye, Géraldine Nakache, Dominique Besnehard, Eric Judor ou encore Jalil Lespert vous présenteront en amont leurs séries préférées. Séries Mania, c’est aussi des invités d’honneur. Pour l’occasion, le réalisateur Jeremy Podeswa (Game of Thrones, True Detective, Homeland, Borgia, Dexter) sera présent le 28 avril. Carlton Cuse (Lost, Bates Motel, The Strain, Colony) présentera sa nouvelle série pour Amazon Prime Video, Tom Clancy’s Jack Ryan le 30 avril. Viendront à votre rencontre la suédoise Sofia Helin (The Bridge) le 1er mai ainsi que la scénariste et actrice britannique Charlie Covell (The End of the Fucking World) viendra à vous le 3 Mai. Les amateurs de Dallas seront ravis d’apprendre que les 40 ans de la série n’ont pas été oubliés puisque Patrick Duffy (alias Bobby) aura droit à sa carte blanche le 2 mai. En votre compagnie, l’acteur reviendra sur sa carrière et présentera ses épisodes préférés de Dallas et L’homme de l’Atlantide. À noter que la projection d’ouverture, Succession, se fera en présence de Jesse Armstrong et Brian Cox et que bien d’autres personnalités telles que Bernard Kouchner, Melvil Poupaud, Emmanuelle Seigner, Lou de Laâge, Pasca Elbé, Marc Lavoine, Camille Lou ou encore Sofia Essaïdi font partis des invités. Des projections inédites Ces quelques jours consacrés aux séries donneront aux festivaliers la possibilité de visualiser certains épisodes en avant première. Vous pourrez ainsi découvrir en exclusivité l’épisode 12 de la SAISON 1 de Capitaine Marleau : Double Jeu et l’épisode 22 de la SAISON 2 des Petits Meurtres d’Agatha Christie : Meurtre en Solde. Toujours côté français, vous pourrez déguster deux épisodes de la SAISON 6 de Candice Renoir. Pour avoir lu La Servante Écarlate (The Handmaid’s Tale) de Margaret Atwood, Les Insouciantes sont ravies de vous annoncer que ce n’est pas, un, mais les deux premiers épisodes de la SAISON 2 qui seront diffusés lors du festival. Il en sera de même pour la SAISON 4 de Bron (The Bridge) et la SAISON 2 de Westworld. Les États-Unis à l’honneur grâce au Best of USA Séries Mania, c’est aussi la possibilité de mettre un pays à l’honneur tout en restant dans l’actualité. Ainsi, vous pourrez découvrir les deux premiers épisodes de 9-1-1, Barry, Here and Now, The Chi, The Good Doctor, The Looming Tower, The Marvelous Mrs Maisel, et, une série que l’on est impatientes de voir en raison de l’interprétation d’un double rôle pour J.K Simons, The Counterpart. Femmes et sociétés au coeur des préoccupations