Live Report : Indochine au Nancy Open Air

Image à la une pour le live report du concert d'Indochine au Nancy Open Air 2023 montrant Nicola Sirkis

Dans le cadre de leur Festival Tour 2023, le groupe mythique Indochine était présent au Nancy Open Air le 17 juin ! Après un concert intimiste au Roudhouse à Londres le 11 juin, Indochine est revenu en France pour inaugurer le festival Nancy Open Air ! Retour sur un concert qui nous en a mis plein les yeux, avec une setlist exceptionnelle ! Deux premières parties qui ont divisé Si vous connaissez un peu les fans d’Indochine, vous savez qu’ils ne sont en général pas très friands des premières parties du groupe. Dans nos souvenirs, les seuls qui avaient réussi à mettre tout le monde d’accord étaient Klink Clock – lors du Black City Tour – et Toybloïd. Coach Party Pour ne pas changer, l’ambiance dans le public n’était donc pas la meilleure lors du set de Coach Party. Si le groupe britannique tente tant bien que mal de faire participer les spectateurs, ceux-ci ne sont pas très réceptifs. De notre côté, nous avons tout de même apprécié leur set ! Notamment grâce aux deux titres que nous avons ajoutés à nos playlists : Can’t Talk, Won’t et Everybody Hates Me !  Leur rock indé est marqué par leurs influences musicales comme Nirvana et Sonic Youth, avec des riffs de guitare entêtants et une chanteuse qui n’hésite pas à pousser sa voix ! Pour les curieux, KILLJOY, leur premier album, sortira le 8 septembre prochain. Coach Party, Nancy Open Air | © Mélanie Pierrat Hinds S’en suit le quatuor madrilène féminin Hinds. On doit dire que nous avons été surpris lors des trois premiers morceaux. En effet, leur musique sort de notre zone de confort : un rock très coloré, des voix joueuses qui montent dans les aigues ainsi qu’une imagerie qui nous rappelle nos dessins animés et films d’enfance…  Nous avons toutefois été très emballés par Crying my eyes out. Chanson qui n’est pas encore sortie ! Après cela, nous n’avons plus décroché du reste du set. Le peps des membres du groupe et leurs tentatives pour parler en français ont amusé le public qui, cette fois, les a suivies ! Elles nous racontent qu’elles font de la musique depuis 8 ans et que Nicola Sirkis les a contactées il y a 5 ans. Pourtant, c’est la première fois qu’elles peuvent enfin jouer avec eux. Good Bad Times est également à ajouter dans vos setlists sans plus attendre ! Indochine, un groupe hors du temps Indochine arrive sur scène vers 21h45 sous les cris et applaudissements des fans. Nombre d’entre eux attendaient d’ailleurs depuis des heures leur arrivée. Pour ceux qui, comme nous, étaient présents à Londres, nous avons hâte de savoir si la setlist est restée inchangée ou non ! En effet, des surprises – de taille – nous avaient extasiés dans la capitale britannique ! Le show débute avec Nos Célébrations, et la communion avec le public se fait instinctivement. La scène en U (à l’intérieur de laquelle certains fans ont pu accéder) permet à tous les membres de venir nous saluer. Ainsi, personne ne reste dans l’ombre ! S’en suit, Un Été Français, l’un des singles du dernier album, 13.  Les visuels sur les écrans au fond de la scène sont colorés et habillent harmonieusement l’amphithéâtre. Mais ce qui va nous plaire le plus sont les morceaux joués bien plus rarement en live ! Et c’est effectivement avec Manifesto (Les Divisions de la joie) que le groupe poursuit, hommage aux fans présents depuis plusieurs dizaines d’années !  Nous aurons également droit à Punker et Un Ange à ma table (pas jouée depuis 2011) dans la première partie de la setlist. De quoi régaler tout le monde ! Les confettis et divers jeux de lumière colorent les spectateurs. Autant dire que nous sommes agréablement surpris des efforts fournis pour une tournée de festivals ! Une setlist variée pour un public fidèle Indochine est l’un des rares groupes français à rassembler les générations. Et cela se voit notamment durant leurs concerts où le public est très hétéroclite ! Devant nous, un enfant d’environ 12 ans accompagné de sa maman. Les deux vivant la soirée à fond ! Derrière nous, des fans un peu plus âgés mais presque autant énergiques ! Les traditions se perpétuent, notamment pendant Miss Paramount et 3 nuits par semaine. En effet, Nicola Sirkis n’a pas besoin de demander pour que les fans répètent les mouvements de bras que l’on voit à chaque date. Comme tout ne peut pas plaire, nous allons faire l’impasse sur la reprise de Poker Face de Lady Gaga. Reprise qui n’a visiblement pas fait l’unanimité dans le public. Toutefois, le groupe remet tout le monde d’accord lors du set acoustique. Nicola, le leader, remercie le public du groupe une nouvelle fois et fait part de quelques surprises pour les « fans hardcore » ! Les mêmes titres ayant été joués le weekend précédant à Londres, nous n’avons pas la surprise mais nous sommes toutefois ravis de les entendre à nouveau : Je t’aime tant et Une maison perdue… Le concert se terminera au son du mythique L’Aventurier ainsi qu’avec une reprise de You Spin Me Round (Like a Record) des Dead or Alive. 25 titres ont été interprétés au total, démontrant que le groupe reste fidèle à lui même. Et ce, bien qu’il s’agisse d’un concert dans un cadre de festival ! Plus de 40 ans après la naissance d’Indochine, le groupe continue à déplacer les foules et on reste toujours aussi mordus !  Pour le Festival Tour, vous pourrez retrouver Indochine au Paléo Festival et Ronquières Y serez-vous ? CYRIELLE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

Un Festival Tour pour Indochine

Image à la une pour l'article sur le Festival Tour d'Indochine en 2023 présentant le groupe en ombre sur fond rouge

En quelques heures seulement, Indochine annonce un Festival Tour et une date de sortie pour son DVD ! Après avoir teasé son Festival Tour dans la nuit du 28 au 29 novembre 2022, Indochine annonce les premières dates de sa tournée estivale. En supplément, le groupe a également dévoilé quand vous pourrez vous procurer le DVD du Central Tour ! Où voir Indochine en 2023? Ce 29 novembre, Indochine a fait plaisir à ses fans en annonçant un Festival Tour. Pour le moment, c’est donc dans pas moins de sept d’entre eux que le groupe se produira au cours de l’été 2023.  À commencer par un passage en Loire Atlantique ou Indochine ouvrira la Nuit de l’Erdre le 29 juin. Début juillet sera ensuite bien chargé. En effet, vous pourrez retrouver le groupe aux Eurockéennes de Belfort le 2, à Beauregard le 5, Musilac le 7, aux Déferlantes le 8 ainsi qu’à Pause Guitare le 9. Enfin, Indochine traversera la frontière afin de jouer en exclusivité belge au Ronquières Festival le 4 août 2023. Noël approchant, on ne doute pas que vous souhaitiez faire plaisir à vos proches. Dans ce cas, notez bien les dates de mises en vente afin d’être certain(e)s d’obtenir le graal. Hormis pour les Eurockéennes dont la mise en vente est prévue pour le 16 décembre, tous les autres festivals seront disponibles à partir du 10 décembre. Bon courage ! A quand la sortie du DVD du Central Tour? Alors que la diffusion du Central Tour cartonne au cinéma où il est projeté en IMAX, Indochine a révélé la date de sortie du DVD. De notre côté, nous avons préféré esquiver la projection à l’UGC Lille puisque le complexe ne dispose pas de la technologie IMAX. Car oui, Indochine est le premier groupe au monde à filmer sous ce format. Bonne nouvelle, si vous n’avez pas pu vous rendre à l’une des projections du Central Tour, vous pourrez vous rattraper avec le DVD ou BLU-RAY. Le concert tourné au Groupama Stadium de Lyon sera également disponible au format CD. Indochine prévoit aussi un livre collector sur l’événement. Le tout sera disponible à compter du 13 janvier 2023. Une bonne manière de commencer la nouvelle année pour tous les fans du groupe. Comptez-vous vous rendre sur l’une des dates du Festival Tour d’Indochine ? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Pinterest Linkedin

Indochine lance un appel aux fans

Visuel promo groupe indochine Central Tour

Indochine lance un appel aux fans pour témoigner du harcèlement scolaire, de l’homophobie, la transphobie ou de la façon dont le titre 3ème Sexe a changé leur vie.

Indochine : Le Central Tour reporté à 2022

Célébrations attendues par les fans d’Indochine, le Central Tour est reporté à 2022. Central Tour, concert-test, film, quatorzième album. Indochine a multiplié les annonces au cours de conférences de presse et d’un live Facebook. Découvrez notre récap. Central Tour : le report inévitable Ces derniers jours, Indochine se sont rendus dans les stades au programme de leur Central Tour. De Bordeaux à Lyon en passant par Marseille et Lille, Nicola Sirkis et l’un de ses compères – Oli de Sat ou Ludwig Dahlberg selon le lieu – ont annoncé l’inévitable report de l’événement à 2022. Désormais la tournée débutera au Stade de France le 21 mai 2022. Elle se poursuivra en juin au Matmut Atlantique le 4, au Vélodrome le 11 et au Groupama Stadium le 25. Comme pour 2021, c’est Lille qui clôturera l’événement avec deux concerts prévus les 2 et 3 juillet 2022 au Stade Pierre Mauroy. À noter que les places achetées pour les dates de 2021 restent valables pour 2022. Dans le cas où vous ne puissiez finalement assister à l’événement, un remboursement est possible jusqu’au 31 août prochain 2021. Nicola Sirkis et Oli de Sat au Stade Pierre Mauroy, Villeneuve d’Asqc | © Indochine Lors d’un live sur leur page Facebook, Indochine a également annoncé qu’il y avait de très grandes chances que des captations aient lieu sur les différents stades. En effet, le Central Tour s’annonçant « historique », il serait dommage de ne pas avoir de DVD. Des pourparler sont d’ailleurs en cours. Côté setlist, les concerts ne devraient pas comprendre uniquement les morceaux contenus dans les deux Single Collection. Le leader du groupe a notamment évoqué la possibilité de voir apparaître des titres comme Le Manoir qu’il apprécie énormément. Des duos, virtuels (ou pas) seraient aussi prévus dont Gloria – avec ou sans Asia Argento. Par ailleurs, le report d’une année à l’autre de l’événement devrait permettre à Indochine de peaufiner le choix des morceaux. Après le succès de leur boutique éphémère l’été dernier, le Central Tour pourrait aussi être l’occasion d’en remettre en place le temps de l’événement. Reste à savoir si cela se concrétisera. En attendant, un carnet manuscrit regroupant les chansons de 1981 à 2000 devrait sortir dans les semaines – mois à venir. Indochine : Quid des 40 ans ? La pandémie obligeant le report du Central Tour, les célébrations autour des quarante ans de carrière d’Indochine semblent définitivement gâchées. Cependant, le groupe a piqué notre attention par son désir de fêter leur premier live. Live qui avait eu lieu un 29 septembre 1981 au Rose Bonbon. Si les conditions sanitaires le permettent, il est donc probable que le groupe organise un concert ce jour-là. Aucun indice n’a été révélé mais Nicola Sirkis s’est montré peu friand quant à la possibilité d’un concert en livestream. Du moins, sous un format payant. Chose que l’on conçoit tout à fait. Si événement il y a, on avoue avoir un penchant pour un live philharmonique. Une idée qui ne déplairait pas au groupe qui a notamment enregistré une session pour RFM avec un quatuor à cordes en février dernier. Ce concert devrait d’ailleurs être diffusé sur RFM d’ici début ou mi-mai selon les dires du chanteur. Lors de leur live sur Facebook, la question d’une tournée des Clubs a également été évoquée. Évidemment, si le groupe aime jouer dans de petites salles, cela n’est pas forcément faisable en ce moment. Par ailleurs, le gouvernement n’envisageant que des concerts assis à 5000 personnes, Indochine ne souhaite pas faire de tournée estivale. Bien que Nicola Sirkis ne trouve pas l’idée « excitante », rien n’est figé puisque des propositions ont été reçues. Côté concerts à l’étranger, ils seraient envisageables entre les 40 et 50 ans du groupe. Une escale par le Canada était d’ailleurs prévue mais le COVID-19 a avorté ce projet. Le Pérou et la Suède font également partis de leurs envie de concerts. Tant que la pandémie perdure, la question reste donc en stand-by. Qu’en est-il du concert test ? Un concert test avec Indochine en tête d’affiche est toujours d’actualité. Initialement programmé en avril, il pourrait possiblement avoir lieu le 25 mai 2021. Une piste qui reste bien évidemment à prendre avec des pincettes puisqu’elle varie continuellement en fonction de l’évolution de la pandémie. Cette situation semble d’ailleurs ennuyer le chanteur qui n’a pas hésité à dire qu’il était initialement prévu en mars, puis décalé en avril avant de changer à nouveau de date. Lors d’une conférence de presse, il a aussi dit que la France serait probablement le dernier pays européen à proposer un concert test. EDIT : LA DATE DU 29 MAI EST DÉFINITIVEMENT RETENUE POUR LE CONCERT TEST D’INDOCHINE À BERCY. × Rejeter l’alerte À noter que le groupe n’a aucunement la main sur l’événement. Critères de sélection, protocole sanitaire,… sont donc du ressort du Ministère de la Culture. Cependant, alors qu’un événement réservé aux moins de 40 ans avait été évoqué, Nicola a annoncé que ce ne serait pas le cas. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de cet événement lorsque nous en saurons davantage. RETROUVEZ ICI NOTRE ARTICLE SUR LES CONCERTS-TESTS EN EUROPE Indochine : Le film En mai 2020, Indochine avait abordé la sortie d’un film retraçant sa carrière. Quasiment un an plus tard, Nicola est revenu sur le sujet, avouant que la pandémie avait causé un an et demi de retard sur la production. Aujourd’hui, ce film composé d’images d’archives inédites n’a aucune date de sortie fixée. Un fait compréhensible par la volonté du groupe de proposer des projections en cinéma. Tant que ces derniers seront clos, il reste donc difficile de se projeter sur une date précise. Promis, nous vous en dirons davantage dès que les choses évolueront. En route vers un 14e album Durant les conférences de presse autour du Central Tour, Indochine a évoqué la sortie d’un quatorzième album pour 2022. Le report de cette tournée est en effet la parfaite occasion pour le groupe de retourner à la création plus tôt que prévu. Selon Oli de Sat, un débrief des maquettes devrait

Indochine enflamme l’AccorHotels Arena de Paris

Du 16 au 18 février 2018, le 13 Tour d’Indochine a posé ses valises à l’AccorHotels Arena de Paris. Le samedi 17 février, c’est avec une certaine hâte qu’une partie de la rédaction s’est retrouvée à l’Accorhotels Arena de Paris pour applaudir Indochine dont le 13 Tour a débuté à Épernay le 10 février dernier. Retour sur une soirée placée sous le signe du spectacle et de l’album 13. Une setlist centrée sur 13 Même s’il nous faudra prendre de la hauteur pour nous en rendre compte, l’emblème de ce nouvel opus, le 13, se révèle jusque dans le montage de la scène. Avec pas moins de onze morceaux joués, le treizième album d’Indochine sorti le 8 septembre 2017 se retrouve en plein cœur de cette tournée. Parmi eux, les singles Un été français et La vie est belle. La réalisation du clip de ce dernier avait d’ailleurs été confié à l’artiste italienne pluridisciplinaire Asia Argento que nous retrouverons sur un large écran disposé au plafond pour un duo virtuel durant Gloria. Seront également interprétés Black Sky, 2033, Henri Darger ou encore Karma Girls qui conclura le set. Bien sûr, si 13 est omniprésent, les précédents albums n’ont pas été mis de côté. Pour notre plus grand plaisir, Adora (Alice & June) ainsi que À l’Assaut (des ombres sur l’O) (3) ont été joués dans leur entièreté et en version électrique s’il vous plait. ©thibaudtour Un set engagé Depuis ses débuts, Indochine n’hésite pas à prôner la tolérance, et le 13 Tour ne fait pas exception. Après 3e Sexe, et plus récemment Playboy où Nicola Sirkis disait avoir « essayé les vêtements de sa mère« , c’est au tour de Tomboy 1 de prendre la relève. Accompagné d’une basse dansante, les écrans mettent en avant l’artiste transsexuel Kiddy Smile en train de se maquiller. Et cela, on approuve totalement ! L’aspect politique est lui aussi mis sur le tapis durant les 2h30 de show proposé par Indochine grâce à Un été français et son « froid national ». Alors que nous nous attendions à l’apparition de Trump Le Monde et sa possibilité d’offrir un spectacle visuel, le morceau a été délaissé. Dommage ! On soulignera la présence de College Boy, où, tout comme sur la précédente tournée, le clip a été diffusé en sens inverse sur l’écran derrière la scène. Pour ceux qui auraient la mémoire courte, cette réalisation signée Xavier Dolan s’était vue censurer par le CSA en raison de ses images controversées. © Photo Goledzinowski Un concept grandiose mais peu utilisé Après avoir conquis le public et les médias avec son concept original de serpent lors du Black City Tour, nous attendions Indochine au tournant. Annoncée comme la tournée qui « donnera le vertige« , le 13 Tour parvient une fois encore à surprendre de par son renouveau visuel.  Cette fois, plus de serpent embrassant la fosse, cependant, incroyable mais vrai, un écran installé au plafond. On vous laisse imaginer notre surprise face à ce projet d’envergure aussi innovant que relevant d’un coup de génie. Dès l’introduction, nos yeux sont attirés vers ce plafond menant à d’autres galaxies. Prometteur face à ce fantastique voyage interstellaire, nous en espérions sans doute beaucoup trop, et avons quelque peu été déçues de voir cet écran massif délaissé une partie du concert. En effet, sitôt mises en routes, nos petites têtes se sont imaginées la poursuite d’un voyage avec cet écran diffusant de l’image en continu. Avec lui, nous aurions pu faire un arrêt sur Venus – non joué-, suivre Bob Morane dans ses aventures, et bien sûr, découvrir d’autres civilisations. Aurait également pu être projeté la rétrospective du clip College Boy dessus en plus des écrans derrière la scène. À noter que cela aurait résolu quelques problèmes de transitions entre les morceaux, ce qui est bien dommage, le groupe nous ayant habitué à mieux. © Goledzinowski Equité pour les fans grâce à la Zone 13 Comme d’habitude, Indochine prend soin de ses fans. Grâce à une tarification peu élevée par rapport à d’autres spectacles de la même envergure, le groupe rend ses concerts accessibles à tous. Seulement, là ou bon nombre d’artistes abusent des carrés or à des tarifs exorbitants, avec sa Zone 13, Indochine a mis en place tout le contraire. Le principe ? Lorsque les billets sont scannés dans les soixante ou quatre-vingt-dix premières minutes après l’ouverture des portes, des autocollants sont donnés au hasard permettant l’obtention d’un ticket et d’un bracelet Zone 13. Les gagnants se retrouvent ainsi cantonnés dans un arc de cercle autour de la scène et l’avancée, profitant ainsi du spectacle en étant aux premières loges. Une très belle initiative qui permettra aux spectateurs habitués des fonds de salles de pouvoir espérer se retrouver au plus près de leurs idoles. En soit, Indochine propose encore une fois un spectacle impressionnant et abordable pour toutes les bourses. Et si la setlist est particulièrement centré sur 13, peut-être pouvons nous mettre cela sur le compte du futur projet prévu pour les quarante ans du groupe. En effet, dans une interview accordée au Parisien, Nicola Sirkis soulignait son souhait de jouer tous les albums dans différentes villes. Le 13 Tour ne serait-il qu’un prélude pour cet anniversaire ? En attendant, nous avons hâte de les retrouver au Zénith de Lille courant Mai afin de découvrir le spectacle dans une salle plus intimiste que l’AccorHotels Arena. Retrouvez les dates du 13 Tour

[Interview] Conversation avec Manu

« Ce n’est pas parce que les tempos ne sont pas speed et les guitares ne sont pas à onze que c’est pas rock ! » A l’occasion de la sortie de son nouvel album, La Vérité le 4 décembre dernier, Manu nous a gentiment accordés un peu de son temps pour répondre à nos questions ce même jour, tandis que la salle du Gibus se préparait à recevoir la chanteuse pour sa Release Party. Tenki Ame était un album un peu spécial, de type ovni, dans ce que tu as pu faire jusqu’à maintenant. Il y a une collaboration avec le dessinateur Niko Hitori qui se poursuit depuis cet EP (visuel de l’album La Vérité), y en aura-t-il d’autres ? Manu : J’espère bien, parce que je suis assez fidèle avec les gens avec qui je travaille. Mais des fois, ils ne sont pas toujours disponibles pour travailler avec moi ou alors nos chemins, et nos projets diffèrent. Niko Hitori, ça fait un moment que je suis ce qu’il fait, je suis très fan, donc, quand il y a eu la parenthèse enchantée de l’EP Japonais, on a tout de suite pensé à lui. Par contre, je ne savais pas s’il serait ouvert à changer un peu de genre parce que je lui ai demandé quelque chose de très précis pour La Vérité. Ça devait être un noir et blanc, correspondre à la musique, avec du mouvement. Je voulais un trait beaucoup moins doux que pour l’EP. Ça l’a beaucoup excité. Il a écouté les démos à l’époque, il a été inspiré et il a fait ça très vite. L’idée, c’est que, de toute façon, ma tête, je ne l’ai jamais mise du temps de Dolly, donc je ne vais pas commencer maintenant. On s’en fout un peu, et ça ne va pas aller en s’améliorant en plus (rires), donc le fait que ce soit un dessin je suis vraiment fan ! Peu de temps s’est écoulé entre Mon étoile, L’EP Tenki Ame et La Vérité. Comment se déroule l’écriture de l’album, et les tournées aident-elles dans le processus ? Non pas trop parce qu’avec l’EP Japonais, on n’a pas vraiment tourné. En plus, on était plutôt en formation électro-acoustique. On avait incorporé de la harpe, du violoncelle et on a fait quelques concerts comme ça. On s’est fait plaisir avec une formation complètement différente, ce qui a du m’aider à avoir envie d’entendre des grosses guitares je pense. C’était très bien et je pense que j’aimerais bien mener de front les deux formations, parce que la version acoustique avec la harpe et le violoncelle ça permettait d’aller à l’essentiel, c’était très dépouillé, alors que la version électrique ça envoie…. il me faut les deux ! Ce serait l’idéal ! Comment s’est passée la composition après ? Je me suis enfermée toute seule chez moi et j’ai branché la guitare. Je l’ai mise à fond (rires). J’avais enregistré mon batteur, Nirox (Thierry Ndlr), avec deux micros et je l’avais fait jouer pendant une demi-heure. Ensuite, j’ai découpé toutes ses parties pour m’en servir de base pour chaque chanson en fait. Son jeu m’inspire beaucoup. J’ai trituré ses parties dans tous les sens à ma petite sauce et puis j’ai composé comme ça. Pourquoi être revenue aux sources après avoir créer un univers bien à soi en solo ? La dernière étoile, pour moi, c’était pas un album calme. J’ai jamais compris pourquoi on me disait « oui, elle s’éloigne du rock  ! » Il est résolument rock cet album ! Ce n’est pas parce que les tempos ne sont pas speed et les guitares ne sont pas à onze que c’est pas rock quoi ! Mais il est vrai qu’on me le dit souvent. Je ne devais sans doute pas être prête. J’avais besoin d’aller ailleurs. Avec Dolly, j’avais fait ça pendant quatre albums, donc j’avais envie d’aller explorer ailleurs. Puis là, l’envie est devenue d’autant plus forte, puisque, justement, pendant un an je n’ai fait que des concerts acoustiques. Donc c’est vrai que, quand je me suis retrouvée toute seule, ça a été le défouloir ! Mais il y a quand même une chanson qui comporte harpe et violoncelle (ndrl Je pense à toi) pour faire une petite pause dans l’album. Et c’est le moment magique, un petit bijou. « C’est la violence des mots, la violence physique et qu’on pense qu’avec un petit bisou, ou un petit cadeau, on rattrape tout, mais non. » Sur le titre Un baiser dans le cou, nous avons eu l’impression d’écouter un texte très fort sur la violence conjugale, quel était ton ressenti en l’écrivant, que voulais-tu raconter ? C’est ça, violence conjugale, ou pas d’ailleurs. La violence des mots… Comme je suis une femme, on va souvent parler de ça, mais c’est la violence des mots, la violence physique et qu’on pense qu’avec un petit bisou, ou un petit cadeau, on rattrape tout mais non. C’était pour jouer avec le mot (cou/coup ndlr), mais ce n’est effectivement pas qu’un jeu de mots. C’est ce que tu as dit, si on veut l’entendre bien sûr, parce qu’un texte a souvent plusieurs lectures. Mais là, je pense que c’est assez direct quand même comme propos. Pourquoi ton choix s’est-il porté sur une reprise de Teenage Kicks de The Understones plutôt qu’un autre groupe/une autre chanson ? Je fais très rarement des reprises. Je crois que c’est la première fois que j’en fais d’ailleurs. Même avec Dolly, je ne suis pas certaine qu’on en ait fait ou pas beaucoup… Pas en album en tous cas. C’est une chanson que Patrick (Giordano ndlr) écoute et m’a fait découvrir. Je connaissais inconsciemment en fait mais je ne pouvais pas citer The Understones… Mais j’étais fan de cette chanson. Pour cet album, je me suis replongée dans pleins de trucs que j’écoutais avant, les Ramones, Understones, même les Rubettes, les Pixies, Sonic Youth… J’ai fait une chanson qui s’appelle Bollywood et je me suis rendue compte que les accords étaient les mêmes que ceux de Teenage Kicks, donc pour être en accord avec moi-même, je me

Un moment de partage avec Supervision 3.

«  La musique pour moi ça veut dire échanger » En prévision de leur concert au Gibus le 4 Décembre 2015 en première partie de Manu, Les Insouciantes sont allés à la rencontre de Stephen Fozard alias Steve et Boris Jardel du groupe Supervision 3., que nous vous faisions découvrir l’an passé à l’occasion des Rockeurs Ont du Coeur de Nantes. Boris, tu as ce projet en tête depuis un certain nombre d’années maintenant, et initialement James Eller et Maxime Garoute en faisaient parti. Le changement “d’équipe” a-t-il eu lieu en fonction des projets de chacun ? Boris Jardel : Par rapport à ce que tu viens de dire, James et Maxime c’était plus dans ma tête que pour de vrai. Le fait est qu’ils tournent énormément, et même si on a réussi à faire des trucs, faire revenir James pour répéter et Max qui était tout le temps parti, c’était trop compliqué. Ça c’est plutôt passé côté création, studio, on s’envoyait des trucs. Ce qui se passe aujourd’hui, le vrai line-up, c’est le moment où Steve arrive j’ai envie de dire. Le changement de line-up ne t’as donc pas donné envie de changer le nom du projet ? Boris : Disons que je me suis laissé porter. Dès le moment où je savais que James et Max ça pourrait pas le faire, j’ai dû rester un petit moment tout seul puis y a eu Van, grâce à qui j’ai connu Steve. Mais il n’y a pas de volonté de ma part de dire tiens toi tu dégages, toi tu restes. C’est juste que ça se passe comme ça se passe, et il est devenu assez évident que c’était de Steve dont j’avais besoin. Comment s’est produit la rencontre avec Cathy Gerber et Simon Gardaix ? Boris : Ma fiancée m’a fait rencontrer Cathy, et ça a été entre guillemets le coup de foudre. Et Simon, bah voilà, c’est le hasard mais qui fait bien les choses. À partir de là, je pense que la base est là et on risque pas de changer avant un petit moment ! (rires) Suite à votre premier live aux Rockeurs Ont Du Coeur à Nantes (Décembre 2014), nous avons été surprises de découvrir des morceaux qui n’avaient plus rien à voir avec les démos de 2007. Comment expliquez-vous ce tournant ? Boris : (pointe du doigt Steve en riant ) C’est de sa faute ! Tout est de sa faute ! Steve : C’est le fameux « Hold Up ! » Boris : Il est arrivé un jour et m’a dit c’est bien Boris, mais quand même ce serait mieux si…. Vas-y explique ! Steve : C’est à dire que, quand un mec fait une maquette chez lui, ça ressemble à la chose que vous avez entendu apparemment, et c’est d’ailleurs ce que j’ai entendu aussi ! Quand on s’est rencontré plus ou moins, la première fois qu’on s’est vu en live, on buvait des bières, et puis là, il m’a fait écouter à peu près tout son disque dur, ça a duré jusqu’à sept heure du matin je crois… Boris : Sept heure et demi ! (rires) Steve : Là, j’ai découvert parce que j’en avais juste entendu une par Van, une qui s’appelait Air France à l’époque (ndlr : devenue Innocence). J’avais été assez impressionné par ça et je trouvais que la chanson était vachement bien, donc j’ai commencé à faire une mélodie dessus, parce qu’il n’y en avait pas, et voilà ce qui m’a permis de rencontrer Boris qui a adoré. Suite à cette fameuse soirée j’ai découvert qu’il y en avait plus qu’une. Y en avait plutôt une dizaine voir une quinzaine qui étaient vraiment excellentes. Après effectivement, quand un groupe joue les maquettes qui ont été créées par une personne, plus une autre personne, chacun chez lui, il y a la sauce qui se fait à trois, quatre, assez naturellement. Donc, ouais, les chansons sont les mêmes à peu de chose près, mais forcément, quatre nouvelles personnes qui les jouent ça changeait l’ambiance et la manière de les jouer je pense. Et de surcroît, quand y a une nouvelle voix dessus. Boris : Non, puis les morceaux, enfin moi qui voit ça de l’intérieur, j’ai toujours su que ce que je faisais tout seul c’était arrivé à un stade où ça stagnait. Mais voilà, quand tu commences à être bien entouré avec des gens qui ont des idées, fatalement tes petites maquettes qui ont trois ans, elles grandissent, mûrissent, sont là. Donc voilà, merci pour ça en tous cas. Ma philosophie de la musique, c’est que même si je suis un grand fan des Who et de Pete Townsend, moi je serais plutôt de l’école de Lennon/ McCartney.  Nous avons remarqué que vos textes étaient poignants. Comment se déroule le processus d’écriture ? Steve : Vas-y bébé ! Boris : C’est à dire que pour le moment, on a pas non plus un répertoire de folie, mais il y a des choses que moi j’avais faites tout seul, comme un grand, parce que je pense que je me débrouille pas trop mal en anglais. Moins bien que Steve, mais bon quand-même. En fait si on doit compter ce qu’on a là niveau texte, il y en a trois de Steve et moi j’en ai deux. Mais c’est vrai qu’on écrit pas des textes ensemble pour le moment, ce n’est pas encore arrivé. On compose ensemble, mais pour les textes il est plutôt autonome et moi aussi de mon côté. Après je sais pas comment dire ça, je lui fais confiance, je parle bien anglais donc je comprends à peu près tout ce qu’il raconte et si je n’aimais pas je lui dirais. En l’occurrence ça me plaît ce qu’il raconte. Steve : Et puis c’est toujours assez vague pour que tu comprennes pas exactement de quoi je parle. (rires) Boris : Voilà ! Pour aborder le sujet des premières démos, Boris, tu t’essayais au chant, mais à Nantes on a pu voir que tu te cantonnais aux chœurs. Un retour au lead est-il envisageable sur quelques morceaux ? Boris : Oui mais

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