Interview : Louis Albi se livre avant sa tournée
« Je parle à toutes ces personnes qui se sentent un petit peu seules, différentes. Que ce soit pour leurs émotions, leur sexualité, ou plus globalement, l’ethnie, la religion. Je parle à tout le monde.« Le 20 octobre 2023, Louis Albi a dévoilé son premier album, Pleurer de Joie. Avant son passage par La Bulle Café à Lille le 10 novembre prochain, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec lui. Un entretien particulièrement inspirant autour de son projet mais aussi un peu de culture. Pour toi, tout a changé très vite après la Star Academy. Y a-t-il eu une prise en charge après l’émission ou tu t’es retrouvé livré à toi-même ? (ce qui peut causer du stress) Louis : J’ai eu beaucoup de stress, parce qu’on a toujours peur de se tromper, de faire les mauvais choix. Après j’avais quand même un contact avec les équipes de casting qui nous ont suivi et un peu materné tout au long de l’aventure. Donc je savais que je pouvais avoir ce soutien là. Même au niveau des professeurs, beaucoup ont continué à nous encadrer, nous aider un petit peu dans notre voie. Moi, j’avoue que j’ai mon avocate que j’avais pris avant l’aventure qui a continué, m’a aiguillé. Ensuite, Sony a pris le relais très très vite. De manière plus générale, aujourd’hui il est impossible de communiquer sans passer par les réseaux sociaux. Alors que beaucoup d’artistes ont des Community Manager pour les gérer, tu sembles t’en occuper toi-même. Est-ce une volonté de ta part? C’est une volonté de ma part parce que je trouve que c’est plus humain. Plus vivant. C’est plus moi, tout simplement. J’ai un projet qui est très personnel, donc ne pas se donner soi, ce serait un peu hypocrite je trouve (rires). Mais c’est du travail supplémentaire. Après, j’ai aussi des gens chez Sony qui m’aident parfois pour les grosses grosses échéances à faire un petit planning ou à préparer certaines choses. Mais tout vient de moi parce que j’ai besoin de cette authenticité. De créer un lien sincère avec les gens. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Louis Albi (@albilouis) Si on ne se trompe pas, tu es le premier de la saison 2022 à sortir ton album. Comment as-tu géré cette pression? Y a pas eu de pression d’être le premier, parce que pour moi l’aventure était terminée. C’est juste que chacun fait ses projets. Prend le temps qu’il a besoin, etc… Après je vais pas mentir, j’ai eu vachement de déferlement de haine parce que j’étais le premier. Dans le sens où beaucoup de personnes, qui étaient dans la fanbase de la gagnante (Anisha, ndlr) par exemple, ou d’autres personnes, ne me trouvaient pas légitime de sortir mon projet en premier parce qu’ils ont du mal à comprendre que la compétition est terminée. J’ai fait mon aventure et maintenant je suis artiste en fait. Je suis artiste. J’ai mon propre projet. Donc c’est plus là où il y a eu un petit peu de mélancolie qui s’est installée face à la haine un peu gratuite des gens et leur incompréhension. Parce que à l’époque, il y avait une idée de priorité sur le premier. Aujourd’hui ça n’existe plus. Et heureusement parce qu’on fait des projets tellement différents et aussi enrichissant que ce serait dommage de se priver de travailler juste pour laisser certains en priorité. Je trouve que c’est bien cette idée qu’on prenne tous le temps qu’on veut, et voilà. En parlant de ton album, dès ton premier single, Que Tu te mentes, on a tout de suite compris que tu allais jouer la carte personnelle. C’est plutôt rare pour une première réalisation. Qu’est-ce qui t’as donné envie de te livrer de cette façon? Déjà mes idoles – enfin, mes idoles -, les personnes dont je respecte énormément le travail, c’est des gens qui partagent et qui ont peut-être presque une non pudeur sur leur vie perso. Et qui partagent beaucoup. C’est ça que je trouve hyper riche chez les artistes. Donc je voulais en faire de même pendant l’aventure. J’étais quelqu’un mis à nu très facilement face aux autres, aux caméras, au public. Et je trouvais bien de rester dans cette continuité là. Continuer à leur donner de moi. Leur donner ma sincérité, mes larmes, mes rires, et qui je suis personnellement. On est aussi de grands hypersensibles. Du coup, Pleurer de joie nous a fait beaucoup de bien. Si tu l’as écrite comme pied-de-nez aux personnes critiquant ta sensibilité, est-ce que tu espères libérer, ne serait-ce qu’un peu, la parole sur ce sujet grâce à ce titre ? Totalement. Enfin, ce titre et l’album en général. Je parle à toutes ces personnes qui se sentent un petit peu seules, différentes. Que ce soit pour leurs émotions, leur sexualité, ou plus globalement, l’ethnie, la religion. Je parle à tout le monde. À tous les gens qui sont un petit peu à côté et pas forcément représentés ou écoutés. Et leur dire juste qu’ils ont le droit d’être comme ils sont. De vivre pleinement et d’être juste fier de qui ils sont. De leur chemin, leur travail. Donc oui, Pleurer de Joie, c’est une chanson sur l’hypersensibilité. Sur la mienne, mais aussi celle que des milliers, voir des millions de gens vivent au quotidien. Et voilà, c’est pour dédramatiser. Dire qu’on a le droit d’être comme on est. Et c’est beau. Nos larmes sont belles. Nos rires sont beaux. Toutes nos émotions doivent être vécues pleinement sans avoir besoin d’être bridées. https://www.youtube.com/watch?v=VZPZGOBNmZI D’ailleurs, tu joues la carte de la sensibilité à 100 % en incluant des mouchoirs dans l’un des packs proposés à la vente. Comment est venue cette idée très originale ? Alors l’idée vient pas de moi ! (rires) C’est mon avocate qui l’a eu. Et on trouvait ça vraiment super drôle. Avec mon équipe on s’est dit, pourquoi pas jouer le truc à fond ? Du coup, je leur ai dit, on pourrait faire ça et c’est moi qui
Tour d’horizon #1
Musique, cinéma, photographie… Découvrez notre Tour d’Horizon de la semaine ! À partir d’aujourd’hui, nous essaierons de proposer chaque dimanche un Tour d’Horizon de notre semaine. Un parfait moyen pour vous d’en savoir davantage sur nos préférences culturelles. Prêt•e•s à découvrir ce qui a marqué notre semaine ? Les Gardiennes de la Planète Pour débuter notre Tour d’Horizon de la semaine, on revient sur Les Gardiennes de la Planète. Sorti en salle le 22 février, ce documentaire est signé par Jean-Albert Lièvre et narré par Jean Dujardin. Immédiatement, nous sommes pris dans l’ambiance avec une baleine à bosse échouée sur une plage française. Pendant que des Hommes tentent de la sauver, les spectateurs sont invités à découvrir leur place essentielle dans l’écosystème de la planète. De leur migration – ou non – à leur façon de communiquer, on en apprend davantage sur ces cétacés qui mériteraient plus de respect de notre part. En effet, si les baleines sont aujourd’hui en voie de disparition, c’est entièrement due à l’Homme. On a d’ailleurs apprécié que le documentaire revienne sur la façon dont elles ont été chassées dans un but industriel. De l’éclairage public aux objets du quotidien, en passant par les cosmétiques, l’huile de baleines était une valeur sûre. Pourtant, si elles venaient à disparaître, l’Homme s’éteindrait à son tour. Women’s History Month Comme chaque année, la Journée Internationale des droits des Femmes aura lieu le 8 mars. Cependant, cette année, nous avons envie d’en faire plus. Puisque contrairement à nous, les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas une journée, mais un mois, nous nous calerons sur leur système. En effet, du 1er au 31 mars se déroule là-bas le Women’s History Month. Pour exemple, la National Women’s History Alliance s’est donnée pour thème la « Célébration des Femmes qui racontent des Histoires ». Par ce biais, il est donc possible d’encourager des femmes actives dans toutes les formes de médias et storytelling. Sont notamment cités le print, radio, TV, scènes, écrans, blogs, podcasts et réseaux sociaux. Une liste largement inspirante ! Bien sûr, si mars est fait pour mettre en avant des Femmes qui nous inspirent, nous continuerons à le faire tout au long de l’année. Après tout, c’est dans notre ADN. Mars au Féminin Dans la lignée du National Women’s History, on ne pouvait passer à côté du challenge Mars Au Féminin proposé par Floandbooks sur Instagram. Ce dernier consiste à lire des livres uniquement écris par des autrices tout au long du mois de mars. Rien de très compliqué donc. Si vous souhaitez un peu corser les choses, pour sa 6e édition, Flo & Books a déterminé plusieurs catégories. Vous pourrez les retrouver dans le post ci-dessous. Pour notre part, on est très inspirés par un recueil de poésie, un cosy mystery ou encore un classique. Mais chacun est libre de faire ce qu’il souhaite. Si vous souhaitez participer à ce défi, vous n’aurez qu’une chose à faire : partager vos lectures via le #marsauféminin. À noter qu’en parallèle, un concours est organisé chaque semaine de mars. Deux rencontres auront également lieu à Paris et en région parisienne samedi 11 et 25 mars. Checkez son compte Instagram si vous voulez en savoir plus ! Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Florence (@floandbooks) Du nouveau dans la rédaction Cette année, la rédaction s’agrandit avec l’arrivée de nouveaux membres. Aujourd’hui, on a envie de mettre en avant l’une d’entre elle : Mélanie Pierrat. Si on devait vous la décrire, on dirait qu’elle est aussi timide que pleine de folie ! Et comme nous, elle adooore les animaux ! Diplômée de l’École de Condé (Nancy) en photographie, notre petit Panda – comme on aime la surnommer – est bourrée de talent. De l’argentique au numérique, elle s’adapte parfaitement à son environnement. En vous plongeant dans son travail, vous découvrirez des séries de portraits, des détails et même de la photo concert. Et nous, on aime cette diversité ! Pour nous, elle s’aventurera dans des salles de concerts. Car vous n’avez aucune idée à quel point elle en est mordue ! L’art étant aussi important pour elle, il n’est pas impossible de la croiser au détour d’une exposition. Et bien sûr, si nous vous proposons des interviews, c’est à elle que nous confierons la prise de vue. On vous encourage vivement à aller découvrir son travail sur son compte Instagram. Et surtout, à lui envoyer plein d’amour car elle le mérite ! Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Mélanie Pierrat (@pierratmelanie) MUSIQUE Vous avez dû le remarquer, cette année, les articles musicaux fleurissent sur le site. Cela correspond tout simplement à notre envie de revenir à nos sources. En effet, lorsque nous avons débuté avec Les Insouciants, seule la musique comptait. Il est donc normal pour nous de mettre davantage l’accent sur ce point. On termine donc ce premier Tour d’Horizon avec My Witch de Jen Cloher. Si le clip de cette chanson est disponible depuis le mois dernier, nous l’avons découverte grâce à la sortie de son nouvel album, I am The River, The River Is Me vendredi 3 mars. Avec cet opus, la musicienne nous invite à voyager à travers les terres de ses ancêtres, deux peuples Mãori. C’est également l’album parfait pour se détendre. Alors, ce premier Tour d’Horizon vous a-t-il plu ? LA RÉDACTION SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
WEST END 2022
Le West End londonnien vous manque ? Voici les pièces à ne pas manquer en 2022 ! Si vous avez lu notre article sur le sujet en 2019, vous le savez, le West End est un excellent moyen de voir ses acteur•ice•s préféré•e•s sur scène. Le tout, souvent à moindre coût puisque les premiers prix des théâtres londoniens oscillent souvent avec les 10£ (≈11€). Et bien que les conditions soient encore un peu contraignantes pour se rendre au Royaume-Uni, les voyages restent possibles. On vous propose donc un petit récap des pièces auxquelles vous pourrez assister dans le West End londonien courant 2022. Quels acteurs sur scène en 2022 ? On l’avait mentionné lors de la saison 2019-2020, voir ses acteur•ice•s favori•te•s dans le West End, c’est possible ! Depuis la reprise des shows, la capitale anglaise ne laisse d’ailleurs pas en reste. Voici donc les célébrités que vous pourrez voir durant la saison 2022. Si vous avez envie de voir Eddie Redmayne danser et chanter, on ne peut que vous pousser à voir Cabaret. Il y figure notamment aux côtés de la chanteuse et actrice irlandaise Jessie Buckley (Judy, Romeo & Juliet). Mais attention, si le musical est prévu jusqu’au 2 octobre 2022, tous deux n’y figureront que jusqu’au 21 mars. Le début de l’année sera quant à lui l’occasion de voir Paapa Essiedu (I May Destroy You) et Lennie James (The Walking Dead) dans A Number. Une pièce à retrouver au Old Vic Theatre du 24 janvier au 19 mars 2022. Eddie Redmayne dans « Cabaret » | ©Marc Brenner Mars 2022 vous donnera d’ailleurs du choix. En effet, Jonathan Bailey (Bridgerton) et Taron Egerton (Kingsman) seront à l’affiche de l’Ambassadors Theatre. Tous deux joueront du 5 mars au 4 juin 2022 un couple gay dans l’adaptation de la pièce Cock de Mike Bartlett. De son côté, Rafe Spall interprètera Atticus Finch dans l’adaptation de l’oeuvre de Harper Lee, To Kill A Mokingbird. Un rendez-vous à ne pas manquer entre les 10 mars et 14 août 2022 au Gielgud Theatre. À noter que Ralph Fiennes sera également à Londres. Vous pourrez le retrouver du 14 mars au 18 juin dans Straight Line Crazy au Bridge Theatre. Évidemment, nous n’oublions pas les amateu•ice•s de Shakespeare. Du 11 février au 9 avril 2022, on vous recommande Henri V. En plus de Kit Harrington à l’affiche, la pièce sera jouée au Donmar Warhouse. Soit, un lieu à la capacité d’accueil d’environ 250 personnes. Qui n’a jamais rêvé d’une telle expérience ? Enfin, du 23 mai au 27 août, c’est Amy Adams (Sharp Object, Man of Steel) qui se produira dans The Glass Menagerie au Duke of York’s Theatre. En parlant de Shakespeare, Keala Settle (The Greatest Showman) se produira à partir du 29 mars 2022 dans & Juliet. L’actrice y interprétera le rôle de la nurse aux côtés de Miriam-Teak Lee et Cassidy Janson. Toutes deux ont d’ailleurs reçu pour ce musical réinterprétant Roméo & Juliette un Olivier Award. Miriam-Teak Lee en tant que meilleure actrice dans un musical et Cassidy Janson comme meilleur second rôle féminin dans un musical. Visuel promotionnel pour « The Glass Menagerie » avec Amy Adams Pluie de stars au Harold Pinter Theatre Alors que la pandémie avait obligé les théâtres à clore leurs productions, certaines pièces vont avoir droit à une seconde chance. C’est notamment le cas de deux productions mises en scène par Jamie Lloyd : Cyrano et The Seagull. Après des débuts à guichet fermés au printemps 2020, la première vous proposera une adaptation moderne du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. James McAvoy y interprétera d’ailleurs une nouvelle fois le rôle principal. Cyrano sera à l’affiche du Harold Pinter Theatre du 3 Février au 12 Mars 2022. En suivant, c’est sa costar de His Dark Materials, Ruth Wilson, qui montera sur les planches dans The Human Voice. Une pièce de Jean Cocteau ici mise en scène par Ivo van Hove à aller voir entre les 17 mars et 9 avril 2022. Malheureusement écourtée en Mars 2021, The Seagull (La Mouette), va avoir droit à une reprise en bonne et due forme. Évidemment, Emilia Clarke (Game of Thrones) y reprendra le rôle de Nina. S’il vous vient l’envie de découvrir l’une des pièces les plus connues d’Anton Tchekhov, prenez rendez-vous avec le West End entre les 29 Juin et 10 Septembre 2022. Outre ces deux pièces, le Harold Pinter Theatre vous proposera une rencontre avec un acteur britannique bien connu du petit écran français : David Suchet. En effet, l’homme s’est immiscé dans la peau de Hercule Poirot 13 saisons durant et à même reçu le British Academy Television Awards du meilleur acteur en 1991. Série que l’on peut encore voir sur nos écrans très régulièrement. Si vous aimez son interprétation de l’éminent détective belge, peut-être aurez-vous envie de découvrir la personne se cachant derrière. On vous donne donc rendez-vous du 4 au 22 Janvier 2022 pour son Poirot and More, A Retrospective. Enfin, au printemps, c’est Jodie Comer (Killing Eve) qui fera ses débuts sur les planches du West End. L’actrice se produira du 15 Avril au 18 Juin 2022 dans la pièce de Suzie Miller : Prima Farcie. Visuel promotionnel pour « The Seagul » avec Emilia Clarke Les Musicals Si vous cherchez une expérience en famille mais qu’une pièce semble trop complexe, quoi de mieux qu’un musical ? En effet, nul besoin d’une compréhension parfaite de l’anglais pour profiter des parties musicales rythmant ces shows. De plus, il y en a toujours pour tous les goûts, les couleurs et même les saisons. Si vous avez des enfants, sachez que le West End propose des Musicals liés à des Disney et autres animés. Le plus connu reste Le Roi Lion, mais vous pouvez également vous tourner vers Cindirella (Cendrillon) ou Disney’s Frozen (La Reine des Neiges). Et oui, Anna et Elsa ont bien droit à leur propre musical. Jusqu’au 8 Janvier 2022, il est également possible d’assister à une performance de l’adaptation du classique DreamWorks : The Prince of Egypt. Une virée à Londres peut également être l’occasion d’assister à l’excellent Hamilton de Lin-Manuel Miranda. Musical qui a reçu pas moins de 11 Tony Awards, dont celui du meilleur Musical. À noter que la gamme de prix s’étend de 20£ à 175£. Il existe cependant un tirage au sort permettant d’obtenir des
Indochine : Le Central Tour reporté à 2022
Célébrations attendues par les fans d’Indochine, le Central Tour est reporté à 2022. Central Tour, concert-test, film, quatorzième album. Indochine a multiplié les annonces au cours de conférences de presse et d’un live Facebook. Découvrez notre récap. Central Tour : le report inévitable Ces derniers jours, Indochine se sont rendus dans les stades au programme de leur Central Tour. De Bordeaux à Lyon en passant par Marseille et Lille, Nicola Sirkis et l’un de ses compères – Oli de Sat ou Ludwig Dahlberg selon le lieu – ont annoncé l’inévitable report de l’événement à 2022. Désormais la tournée débutera au Stade de France le 21 mai 2022. Elle se poursuivra en juin au Matmut Atlantique le 4, au Vélodrome le 11 et au Groupama Stadium le 25. Comme pour 2021, c’est Lille qui clôturera l’événement avec deux concerts prévus les 2 et 3 juillet 2022 au Stade Pierre Mauroy. À noter que les places achetées pour les dates de 2021 restent valables pour 2022. Dans le cas où vous ne puissiez finalement assister à l’événement, un remboursement est possible jusqu’au 31 août prochain 2021. Nicola Sirkis et Oli de Sat au Stade Pierre Mauroy, Villeneuve d’Asqc | © Indochine Lors d’un live sur leur page Facebook, Indochine a également annoncé qu’il y avait de très grandes chances que des captations aient lieu sur les différents stades. En effet, le Central Tour s’annonçant « historique », il serait dommage de ne pas avoir de DVD. Des pourparler sont d’ailleurs en cours. Côté setlist, les concerts ne devraient pas comprendre uniquement les morceaux contenus dans les deux Single Collection. Le leader du groupe a notamment évoqué la possibilité de voir apparaître des titres comme Le Manoir qu’il apprécie énormément. Des duos, virtuels (ou pas) seraient aussi prévus dont Gloria – avec ou sans Asia Argento. Par ailleurs, le report d’une année à l’autre de l’événement devrait permettre à Indochine de peaufiner le choix des morceaux. Après le succès de leur boutique éphémère l’été dernier, le Central Tour pourrait aussi être l’occasion d’en remettre en place le temps de l’événement. Reste à savoir si cela se concrétisera. En attendant, un carnet manuscrit regroupant les chansons de 1981 à 2000 devrait sortir dans les semaines – mois à venir. Indochine : Quid des 40 ans ? La pandémie obligeant le report du Central Tour, les célébrations autour des quarante ans de carrière d’Indochine semblent définitivement gâchées. Cependant, le groupe a piqué notre attention par son désir de fêter leur premier live. Live qui avait eu lieu un 29 septembre 1981 au Rose Bonbon. Si les conditions sanitaires le permettent, il est donc probable que le groupe organise un concert ce jour-là. Aucun indice n’a été révélé mais Nicola Sirkis s’est montré peu friand quant à la possibilité d’un concert en livestream. Du moins, sous un format payant. Chose que l’on conçoit tout à fait. Si événement il y a, on avoue avoir un penchant pour un live philharmonique. Une idée qui ne déplairait pas au groupe qui a notamment enregistré une session pour RFM avec un quatuor à cordes en février dernier. Ce concert devrait d’ailleurs être diffusé sur RFM d’ici début ou mi-mai selon les dires du chanteur. Lors de leur live sur Facebook, la question d’une tournée des Clubs a également été évoquée. Évidemment, si le groupe aime jouer dans de petites salles, cela n’est pas forcément faisable en ce moment. Par ailleurs, le gouvernement n’envisageant que des concerts assis à 5000 personnes, Indochine ne souhaite pas faire de tournée estivale. Bien que Nicola Sirkis ne trouve pas l’idée « excitante », rien n’est figé puisque des propositions ont été reçues. Côté concerts à l’étranger, ils seraient envisageables entre les 40 et 50 ans du groupe. Une escale par le Canada était d’ailleurs prévue mais le COVID-19 a avorté ce projet. Le Pérou et la Suède font également partis de leurs envie de concerts. Tant que la pandémie perdure, la question reste donc en stand-by. Qu’en est-il du concert test ? Un concert test avec Indochine en tête d’affiche est toujours d’actualité. Initialement programmé en avril, il pourrait possiblement avoir lieu le 25 mai 2021. Une piste qui reste bien évidemment à prendre avec des pincettes puisqu’elle varie continuellement en fonction de l’évolution de la pandémie. Cette situation semble d’ailleurs ennuyer le chanteur qui n’a pas hésité à dire qu’il était initialement prévu en mars, puis décalé en avril avant de changer à nouveau de date. Lors d’une conférence de presse, il a aussi dit que la France serait probablement le dernier pays européen à proposer un concert test. EDIT : LA DATE DU 29 MAI EST DÉFINITIVEMENT RETENUE POUR LE CONCERT TEST D’INDOCHINE À BERCY. × Rejeter l’alerte À noter que le groupe n’a aucunement la main sur l’événement. Critères de sélection, protocole sanitaire,… sont donc du ressort du Ministère de la Culture. Cependant, alors qu’un événement réservé aux moins de 40 ans avait été évoqué, Nicola a annoncé que ce ne serait pas le cas. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de cet événement lorsque nous en saurons davantage. RETROUVEZ ICI NOTRE ARTICLE SUR LES CONCERTS-TESTS EN EUROPE Indochine : Le film En mai 2020, Indochine avait abordé la sortie d’un film retraçant sa carrière. Quasiment un an plus tard, Nicola est revenu sur le sujet, avouant que la pandémie avait causé un an et demi de retard sur la production. Aujourd’hui, ce film composé d’images d’archives inédites n’a aucune date de sortie fixée. Un fait compréhensible par la volonté du groupe de proposer des projections en cinéma. Tant que ces derniers seront clos, il reste donc difficile de se projeter sur une date précise. Promis, nous vous en dirons davantage dès que les choses évolueront. En route vers un 14e album Durant les conférences de presse autour du Central Tour, Indochine a évoqué la sortie d’un quatorzième album pour 2022. Le report de cette tournée est en effet la parfaite occasion pour le groupe de retourner à la création plus tôt que prévu. Selon Oli de Sat, un débrief des maquettes devrait
concerts tests : Bientôt le retour des live avec public ?
Marseille et Paris comme terrain d’expériences pour des concerts tests. Où en sommes nous mondialement? Alors que la sphère du spectacle est dans l’obligation de proposer des shows sans public, des concerts tests sont petits à petits mis en place. Des USA à l’Europe, on fait le point sur les avancées qui pourraient permettre d’assister à nouveau à des événements. Les concerts tests en Europe Aujourd’hui, plusieurs concerts tests ont eu lieu dans le monde. L’Europe en a d’ailleurs plusieurs à son actif. Premier stop : Leipzig (Allemagne). Une étude a été effectuée à l’été 2020 par la German University of Halle afin de comprendre quelle configuration permettrait au public de revenir en salle. Pour cela, environ 1200 personnes se sont prêtées au jeu en assistant à trois concerts du chanteur allemand Tim Bendzko. Après des tests PCR négatifs et une prise de température à l’arrivée, un masque FFP2 était fourni. Les participants se sont également vu équipés d’un dispositif de traçage des contacts et de désinfectant fluorescent permettant de voir ce que chacun touchait. Résultats ? Les scientifiques ont affirmé qu’avec une bonne ventilation, le respect d’1m50 de distance, le port du masque ainsi que du gel hydroalcoolique, le risque d’infection était bas, voir, très bas. Tim Bendzko durant le concert organisée à Leipzig en Août 2020 – © HENDRIK SCHMIDT Second stop : L’Appolo Theatre de Barcelone. Ici, on parle de LA référence actuelle pour un concert test. En effet, le 12 décembre 2020, le Primavera Sound Festival, associé au Fight AIDS et l’Infectious Diseases Foundation a organisé un concert test. Si 1000 participants ont été conviés à l’événement, seuls 500 ont réellement pu y accéder. En effet, les 500 autres ont été renvoyé chez eux comme groupe de contrôle. Les heureux élus, après test PCR et antigenique à l’entrée ont pu profiter d’une soirée où le masque était obligatoire mais pas la distanciation sociale. Surprise, l’étude a montré que sur les 463 participants, aucun n’a été infecté. Un nouveau concert test au Luxembourg Nos voisins luxembourgeois ont eux aussi lancé leur série de concerts tests. Intitulés Because Music Matters, ils se sont déroulés du 10 et 14 février 2021. Côté tête d’affiche, c’est le duo belge Glass Museum qui s’est prêté au jeu. Avant leur entrée à la Rockhal, les 100 participants ont dû se rendre dans la gare Belval-Université pour un test antigénique et un PCR. Une vingtaine de minutes plus tard, chacun a pu entrer dans la salle en passant par des détecteurs similaires à ceux présents dans les aéroports. Un super moyen d’éviter la fouille corporelle ! À l’intérieur, chaque spectateur était assis de façon distanciée. On est donc loin du cas de figure espagnol. La configuration de la scène était quant à elle particulière puisqu’il s’agissait d’une scène à 360°. Si aucun participant n’a été testé positif lors de l’événement, nous avons hâte de connaître les résultats du prochain qui doit avoir lieu 7 jours après. Glass Museum, mercredi soir à la Rockhal, pour l’ouverture de la série de concerts «Because Music Matters». (photo Claude Piscitelli) Où en est la France ? Bonne nouvelle, d’ici mars, avril, des concerts tests devraient enfin avoir lieu en France. Évènement qui aurait déjà pu avoir lieu puisque La Scène Musicale avait demandé à ce que Les Victoires de la Musique en soit un. Malheureusement, cette proposition a été refusée par la préfecture. Cependant, l’événement n’a pas eu lieu à huis clos puisque des intermittents du spectacle ont servi de spectateurs. Lors de sa prise de paroles au micro de LCI le 15 février, la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot est revenue sur des concerts tests prévus à Marseille et Paris. Selon elle, ils devraient avoir lieu dans la deuxième quinzaine de mars « sous réserve d’une situation sanitaire apaisée« . Deux concerts à Marseilles, un à Paris À Marseille, le Dôme réunira plusieurs artistes face à 1000 spectateurs assis avec possibilité de se lever. Tout cela, pour deux soirs. Le groupe phocéen IAM a déjà confirmé sa présence en tête d’affiche. À noter que si des tests seront réalisés avant concert, puis, quelques jours après, les cas positifs ne seront pas filtrés car « il faut se mettre en situation où il y aura un brassage« . À Paris en revanche, les personnes positives se verront recalées à l’entrée de la salle. Tenu à l’AccorHotels Arena, l’événement optera en avril pour une jauge de 5000 personnes « masquées et non distanciées« . Roselyne Bachelot affirme d’ailleurs que « ça va être très intéressant à voir, car ce sont les concerts debout les plus problématiques« . Le Monde a dernièrement révélé qu’Indochine en serait bien la tête d’affiche. Les places étant gratuite, c’est un système de tirage au sort qui aura lieu. Il faudra seulement s’inscrire sur une plateforme et voir si vous faites partis des heureux chanceux. 5000 iront au concert, 2500 autres serviront de groupe test. Par ailleurs, ne pourront tenter leur chance toute personne vaccinée ou risquant de développer une forme grave du Covid-19. Le concept Flaming Lips Les 22 et 23 janvier dernier, The Flaming Lips ont proposé un concert test original. Deux spectacles bien particuliers puisque, d’après le concept du chanteur et leader Wayne Coyne, groupe et fans se sont retrouvés dans des bulles. Cette première mondiale avait tout de même eu droit à un essai lors du Late Show with Stephen Colbert en juin 2020. Y avait alors été joué Race For The Prize. En amont de ces deux concerts inédits organisés à Oklahoma City, le chanteur a d’ailleurs affirmé que ce type de concert était « plus sûr que d’aller faire ses courses« . Et sur ce point on veut bien le croire ! Lors de ces deux événements, le groupe a bichonné ses fans. En effet, chaque bulle était dotée d’un haut parleur à haute fréquence afin d’éviter le son d’être étouffé. Était aussi mis à disposition une bouteille d’eau, un ventilateur à piles, une serviette ainsi qu’un panneau permettant de demander de se rendre aux WC ou d’avoir de l’air. Dans le premier cas, après remise d’un masque et sortit de la bulle, le spectateur était guidé aux toilettes avant de pouvoir réintégrer sa bulle. Dans le second, de l’air frais était propulsé dans la bulle grâce à une souffleuse à feuilles. Oui
Théâtre confiné : Où voir des pièces gratuitement ?
Envie de théâtre confiné ? Découvrez où vous rendre pour regarder des productions françaises et anglaises ! Quitte à rester chez soi, autant le faire en compagnie d’un peu de culture. Puisque vous connaissez notre penchant pour les arts de la scène, découvrez nos bons plans théâtre confiné. Le tout, en libre accès ! Théâtre confiné : Que propose la France ? Depuis le début du confinement, plusieurs lieux culturels proposent du théâtre confiné. Ainsi, le CDN Normandie-Rouen propose deux fois par semaine des captations. À noter qu’une fois diffusées, elles restent en ligne pendant 7 jours. Actuellement, Dios Proveera (David Bobée) et Illumination(s) (Ahmed Madani) sont gratuites. La Comédie Française met aussi du sien avec une programmation aux petits oignons. Tous les jours, elle propose des contenus divers, dont, des captations. Ces derniers jours ont notamment été diffusées Ondine (Jean Giraudoux), Lucrèce Borgia (Victor Hugo) avec Guillaume Gallienne ou encore Juste la fin du monde (Jean-Luc Lagarce). Samedi 9 mai, c’est Electre / Oreste d’Euripide qui sera diffusée à 20H30. Malheureusement, le contenu ne restant pas en ligne après sa diffusion en live, on vous recommande vivement de bien prendre connaissance du programme disponible sur le site de la Comédie Française. Ainsi, vous ne manquerez rien ! Lucrèce Borgia par la Comédie Française Par ailleurs, via sa Funambule TV, le théâtre du funambule Montmartre offre quelques spectacles adaptés aux petits (2 ans et +) et grands. Le principe ? Un visionnage en direct, puis, un accès gratuit pendant 48h ! Notez bien que les diffusions destinées aux enfants sont à 11h tandis que les grands publics sont à 21h. Dans la même veine, l’Odéon met à disposition bon nombre de captations. Parmi elles Le Misanthrope, Tartuffe ou encore L’école des femmes de Molière ou Les Trois Soeurs d’Anton Tchekhov. Bonus, le film Les Fausses Confidences ayant été tourné au sein même du théâtre de l’Odéon, il est visionnable sur la chaîne Vimeo du théâtre. Si vous aimez Kerry James, sa pièce À vif est également en ligne sur le site officiel du rappeur ! Enfin, on vous conseille de faire un tour du côté des replay et applications des chaînes telles que Arte et France Télévisions. Vous y trouverez certainement votre bonheur ! L’école des Femmes à l’Odéon Le West End à domicile En tant qu’inconditionnelles du West End, impossible de passer à côté des contenus britanniques. Également à l’arrêt en raison de l’épidémie, plusieurs théâtres ont décidé de proposer du contenu en ligne. C’est notamment le cas du Shakespeare’s Globe et du National Theatre. Attention, les contenus en question sont uniquement en anglais sous-titré anglais ! Qui dit détour par l’Angleterre dit Shakespeare. Dans ce cas, quoi de mieux que l’action mise en place par le Shakespeare’s Globe ? En effet, jusqu’au 28 juin 2020, le théâtre propose de redécouvrir quelques pièces du dramaturge. En ce moment, et jusqu’au 3 mai, vous pouvez voir Romeo and Juliet avec Ellie Kendrick et Adetomiwa Edun dans les rôles titres. S’en suivront les diffusions de The Two Noble Kinsmen – du 4 au 17 mai -, Macbeth – 11 mai jusqu’à réouverture des écoles anglaises -, The Winter’s Tale – du 18 au 31 mai ou encore A Midsummer Night’s Dream – du 15 au 28 juin -. De son côté, le National Theatre a décidé de lancer le #NationalTheatreAtHome. Soit, le parfait moyen de voir des productions contemporaines en toute gratuité. Après la diffusion de One Man, Two Guvnors (James Corden), Jane Eyre, Treasure Island et Twelfth Night, c’est au tour du Frankenstein de Danny Boyle d’être partagée. Une adaptation dont les deux acteurs principaux, Johnny Lee Miller et Benedict Cumberbatch échangent les rôles de Victor Frankenstein et sa créature. Original n’est-ce pas ? Quant au prochain live, il aura lieu le 18 juin à 20h (heure française) et vous permettra de voir Small Island. Il s’agit d’ailleurs d’une adaptation du roman de Andrea Leavy avec Leah Harvey (Emilia, Julius Caesar), Gershwyn Eustace J (Pinocchio, Home) et Aisling Loftus (War and Peace, Noises Off). S’en suivra A Midsummer’s Night Dream (Shakespeare) ou encore le 25 juin, Les Blancs le 2 juillet. Dès le 9 juillet, vous pourrez profiter de la production de Carrie Cracknell The Deep Blue Sea avec Helen McCrory (Peaky Blinders, Penny Dreadful). Enfin, la dernière production proposée pour le #NationalTheatreAtHome sera Amadeus. On vous donne donc rendez-vous dès le 16 juillet pour cette production adaptée de la biographie romancée de Mozart. À noter que c’est également la pièce qui a inspiré le film de Miloš Forman. Helen McCrory dans The Deep Blue Sea Bonne nouvelle, le Old Vic proposera à son tour quelques unes de ses productions sur sa chaîne Youtube. La première, A Monster Calls, sera diffusée le 5 juin et restera disponible jusqu’au 11 juin 2020. Du 8 au 14 juillet, vous pourrez également profiter de Mood Music. Et vous, quels sont vos bons plans culture confinés ? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Padmaavat (Padmavati) : sacrifiée pour l’honneur
Depuis le 25 Janvier 2018, Sanjay Leela Bhansali vous transporte au Rajasthan afin de découvrir l’histoire de la reine Padmavati dans Padmaavat ! Cette semaine, les Insouciantes vous font voyager au fin fond de l’Inde grâce au film Bollywood Padmaavat (Padmavati) réalisé par l’un des plus grands réalisateurs du genre, Sanjay Leela Bhansali (Devdas, Ram Leela, Bajirao Mastani,…). Le scénario : L’histoire est inspirée de Padmavat, un poème de Malik Muhammad Jayasi écrit au seizième siècle et contant le récit de la reine légendaire Padmavati. Originaire du Singhal (Sri Lanka), elle fût mariée au prince Rajput Ratan Singh, du Mewar (Rajasthan) qui deviendra bientôt roi de Chittor. Cependant, entendant parler de la beauté exceptionnelle de la jeune femme, le sultan de Delhi, Alauddin Khilji, déclare la guerre à Chittor afin de conquérir le trône mais surtout la reine. Après de longs mois de siège et d’autres événements (nous vous laissons un peu de surprises tout de même ! ), l’armée du sultan réussit à prendre le fort. Accompagnée des femmes de Chittor, la reine Padmavati s’enferme à l’intérieur, et décide avec elles d’accomplir le Jauhar : une immolation par le feu afin de ne pas terminer entre les mains du sultan et son armée. Un film très controversé Une polémique née en Inde, le film de Bhansali a bien failli ne pas voir le jour. En effet, les descendants des Rajputs estiment que l’histoire ne rend pas hommage à Padmavati, qu’ils ont érigée au rang de déesse. Les raisons de leur fureur sont multiples : des scènes de danse de la reine devant des hommes, le fait qu’elle accepte de montrer son visage à l’ennemi,… Suite à de nombreuses négociations plus ou moins violentes (la tête de l’actrice fut mise à prix !), c’est avec quelques mois de retard que sort finalement le film sur nos écrans. Entre temps, des scènes ont été coupées, le titre changé (Padmavati est devenu padmaavat) et des agressions ont eu lieu sur le tournage. Bhansali a en effet dû se battre pour son film qui est interdit dans certaines régions de l’Inde, et notamment le Rajasthan. Un voyage au coeur du Rajasthan Le film en lui-même est un véritable voyage. Pendant 2h45, Bhansali nous transporte dans l’univers somptueux des Rajputs avec ses palaces, ses tenues traditionnelles, ses cérémonies, sa culture…. On y découvre différentes fêtes hindoues telles que Holi, la fête des couleurs, et Diwali, la fête des lumière, ainsi que des tenues toutes plus somptueuses les unes que les autres, brodées et réalisées à la main par des couturiers et joailliers indiens. Les acteurs nous montrent aussi leurs talents de danseurs à travers des danses traditionnelles comme le ghoomar ou des danses plus « acrobatiques » du côté du Sultan. On découvre également le Rajasthan puisque le film a été tourné dans les différents forts de la ville de Jaipur, actuellement ouverts au public. Ils offrent un fond magnifique et sont un véritable régal pour les yeux et l’imaginaire. La reine Padmavati: un courage à toute épreuve Dans ce film, Padmavati est dépeinte comme une femme forte, prête à se sacrifier pour son peuple. Elle dit elle-même qu’elle préfère perdre son honneur si cela sert à ne sauver même qu’une seule vie. Tout au long du film, elle s’impose face à son mari, son armée et même face à son ennemi. En outre, il s’agit d’une femme qui va jusqu’au bout de ses choix et de ses décisions. Elle n’hésitera pas à aller contre les traditions rajputes en sortant du fort pour aller jusqu’à Delhi sauver le roi. Son courage la poussera également à accomplir le Jauhar pour ne pas être réduite en esclave du sultan Alauddin Khilji. Cet acte lui vaudra d’être érigée au rang de déesse et célébrée à travers toute l’Inde. Un film trop caricatural ? Cependant, le film, dans sa descriptions des peuples Rajputs et Khiljis, est souvent trop caricatural. Les Rajputs sont présentés comme un peuple avec un des principes et un honneur sans limites, tandis que les Khiljis, et surtout le sultan Alauddin est dépeint comme le diable en personne. Traitre, sans principes, meurtrier, traîtant sa femme l’impératrice des indes comme une esclave, odieux jusque dans sa façon de manger tel un animal, l’homme n’a rien pour plaire. Toutefois, il convient de noter que plusieurs scènes du film (26 au total) ont dû être supprimées, car, selon les détraqueurs du film, Alauddin n’était pas assez détestable. Il est donc possible que le film original soit beaucoup moins caricatural. On espère donc qu’une sortie en DVD nous permettra de le découvrir dans son intégralité. La prestation de l’acteur Ranveer Singh (sultan Alauddin Khilji), qui était déjà à l’affiche des deux précédents films de Bhansali, est remarquable. Détestable à souhait, il incarne à merveille ce sultan tyrannique et au bord de la folie. A côté, l’acteur Shahid Kapoor, incarnant le roi du Chittor, fait pâle figure en restant de marbre et gardant la même expression durant les 2h45 du film. Padmaavat (Padmavati) est donc à aller voir pour la splendeur de ses décors qui vous transportent mais également pour la prestation mémorable de Ranveer Singh qui mérite bien des récompenses. Les amoureux de culture et de traditions venues d’ailleurs apprécieront également ce film. À noter qu’il est soutenu par l’association Bollyciné, qui oeuvre pour le développement et la promotion du cinéma indien en France.