Retour sur le Main Square Festival 2023
Du 30 juin au 2 juillet, nous étions au Main Square Festival qui se déroule chaque année à la citadelle d’Arras ! Lors de cette 17e édition du Main Square Festival, le festival a misé sur la jeunesse. En plus d’une programmation tournée vers le rap, le festival a mis en avant des artistes féminines ainsi que des artistes engagés ! Retour sur le weekend ! Une programmation toujours axée rock Bien que le Main Square Festival joue la carte de la jeunesse depuis quelques années, le rock n’est pas passé à la trappe. Cette année, nous avons notamment pu y voir Anna Calvi, Royal Republic, Nova Twins, Ko Ko Mo ou encore Fever 333. Tant d’artistes qui nous ont fait vibrer. Vibrer, c’est bien le mot à employer en parlant de Royal Republic. Car les suédois nous ont donné chaud. Très chaud ! On retient de leur set leur présence scénique ainsi qu’un humour décapant. Samedi 1er juillet, l’ambiance cuir, moustache & rock’n’roll a pris tout de suite! D’ailleurs, le public était aussi enflammé et déchaîné que le groupe et ce de Rata-tata à Stop Movin’ jusqu’à leur reprise de Ace of Spades (Motörhead). Comment parler de Royal Republic sans parler de leurs amis Ko Ko Mo. Malheureusement programmé le lendemain, le duo fut un véritable coup de coeur. En les écoutant, on se demande d’ailleurs comment ils ne peuvent être que deux sur scène : Kevin alias K20 Gromolard (batterie) et Warren Mutton (chant, guitare). Avec eux, le voyage est assuré ! Désormais, on a hâte de pouvoir les retrouver en salle tant ils sont époustoufflants ! Adam Grahn (chant, guitare), Royal Republic | ©Mélanie Pierrat Un air de K-Pop au Main Square Après CL à l’affiche 2022, le Main Square remet le couvert avec un autre groupe sud-coréen : The Rose. Alors que le rap de CL ne nous avait fait ni chaud ni froid, cette année, c’est différent. Et oui, The Rose fut l’occasion de faire une très belle découverte ! Le groupe nous a agréablement surpris avec des titres aux mélodies électrisantes et pop/rock. Le tout couplé à beaucoup de douceur. De leur set, nous retiendrons notamment Heal, un titre issu de leur dernier album. À noter que The Rose est un groupe indépendant puisqu’ils sont produits sur leur propre label : Windfall. Main Square et féminisme Depuis #MeToo, le Main Square a bien compris l’importance d’inclure davantage d’artistes féminines à sa programmation. Nous sommes donc ravies de retrouver sur scène Izia, Nova Twins, Sir Chloe, Anna Calvi ou encore Suzane. Izia et Anna Calvi le vendredi Vendredi 30 juin, nous sommes arrivés pile à temps – suite à des problèmes de stationnement – pour Izia. Grâce à son énergie à couper le souffle, la chanteuse a immédiatement emporté la foule. Notamment avec le single issu de son dernier album, La Vitesse, Mon Coeur. Autant dire que cette entrée en matière nous a mis de bonne humeur ! Un peu plus tard dans la soirée, une autre femme nous a permis de bien démarrer cette 17e édition : Anna Calvi. Dès son arrivée sur scène, elle a posé l’ambiance en nous transportant dans son univers. En effet, son timbre si unique et sa guitare nous ont cloué au sol. Par ailleurs, son décor sobre nous a permis de nous focaliser sur la musique si prenante. Anna Calvi, Main Square Festival 2023 | ©Mélanie Pierrat Coup de coeur pour Nova Twins Évidemment, impossible de passer à côté du duo Nova Twins samedi 1er juillet ! Quelle énergie ! Quelle force ! Quelle puissance ! Nous avons été époustouflées par leur set aussi rock que électrisant ! Immédiatement, les festivaliers ont été séduits par leur style, n’hésitant pas à se déhancher au rythme de leurs titres. Des pogos ont même soulevé des tourbillons de poussières. Aucun doute, on vous recommande de voir les Nova Twins en live ! Un dimanche Queer et féministe Si vous nous suivez, vous savez qu’avant son passage au Main Square Festival, nous avons eu la chance de rencontrer Sir Chloe. C’est donc avec plaisir que nous les avons retrouvé dimanche 2 juillet. Iels sont toujours aussi entraînants, emportant le public avec eux. On ne sait pas vous, mais on a déjà hâte de les retrouver pour leur prochain passage en France. Enfin, nous avons assisté au show de Suzane. Et qui dit Suzane, dit féminisme à souhaits ! Ces textes sont engagés et si vrais qu’ils nous parlent aussitôt. On a aussi apprécié qu’elle interprète Pendant 24h, son duo avec Grand Corps Malade. Même s’il n’était pas présent physiquement, sa voix a tout de même résonné sur la Main Stage. D’ailleurs ce titre dénonce le sexisme ordinaire et l’inégalité femmes-hommes. Elle a également interprété son hymne écologique, Il est où le SAV? ainsi que son titre phare Génération Désenchantée. Nova Twins, Main Square Festival | ©Mélanie Pierrat Revoir les bases Maroon 5 Bien que nous adorions découvrir de nouveaux artistes, nous attendons évidemment les têtes d’affiche avec impatience. Vendredi 30 juin, c’est donc Maroon 5 qui s’est produit sur la Main Stage. Alors que nous avions assisté à leur concert décevant de la veille à La Défense Arena (Nanterre), on a décidé de retenter notre chance. Cette fois-ci, nous avons pu être présents dès le début du set. Ainsi, nous avons enfin pu entendre Moves Like Jagger et l’incontournable This Love. Côté ambiance, là aussi rien à voir. En effet, les festivaliers du Main Square se sont montrés bien plus réceptifs et enjoués. Tout comme la veille, Maroon 5 a enchainé les tubes sans changer un seul morceau à son set. Chose dont nous ne tiendrons pas rigueur au vue de l’ambiance. Public nordiste oblige nous direz-vous ! Car oui, l’ambiance festival nous a permis d’avoir un tout autre avis sur le groupe qui s’est d’ailleurs montré plus agréable. Comme quoi, il ne faut jamais rester sur une note négative. Macklemore Nous avons également assisté au concert de l’incroyable Macklemore. Même s’il s’agit d’un habitué du Main Square, on
Live Report : Sir Chloe au Trabendo
Sir Chloe, le groupe à l’origine de Michelle et Animal, est passé par Paris le 9 juin dernier pour présenter son album I am the Dog ! I am the Tour, la tournée internationale de Sir Chloe, s’est arrêtée pour un soir au Trabendo à Paris. Malgré une salle moins remplie que ce qu’ils ne l’espéraient, les membres du groupe ont convaincu leurs spectateurs ! Et nous par la même occasion ! Please, une première partie d’une autre époque Nous ne connaissions pas Please avant de les découvrir en première partie de Sir Chloe. Et quelle découverte ! Le groupe est composé de 3 garçons : Louis, Dylan et Aristide. Leur musique rock nous rappelle les vieux disques de nos parents et la nostalgie de notre enfance. On adore ! La salle est plongée dans le noir avant qu’ils n’entrent sur scène et nous sommes tout de suite transportés par leurs premiers titres. Les musiciens prennent beaucoup de plaisir sur scène et le public se joint à eux sans attendre ! La troisième chanson, Loving Soft, fait danser tout le monde, sans exception. Au milieu de leur set, Please nous fait part de son enthousiaste en nous expliquant qu’il s’agit de leur 3e fois en première partie de Sir Chloe. D’ailleurs, le public a à chaque fois été très chaleureux et ils nous remercient pour ça. Ils enchainent ensuite avec une chanson déjà interprétée lors de leur dernier concert avec eux : Of Our Own. Un titre parfait pour une scène de séparation dans un film des années 80 ! La complicité entre les membres du groupe est touchante. Notamment entre le chanteur et le guitariste. Avant leur dernier titre, ils annoncent « Vous êtes chauds, vous avez chaud et c’est bientôt la fin du show !« , ce qui nous fait rire. Car oui, on aime les blagues beauf ici ! Le set se termine sur une chanson qui fait danser toute la salle, la bonne humeur s’étant répandue jusqu’aux derniers rangs ! À noter que leur EP Please est disponible sur les plateformes depuis le 7 avril. On vous conseille vivement d’aller écouter ! Please au Trabendo, Paris |©Mélanie Pierrat Sir Chloe, de l’énergie à revendre ! Sir Chloe font leur apparition sur scène peu de temps après le départ de Please. Le groupe prend place sous les applaudissements et les cris d’un public qui semble majoritairement queer. Les premières notes annoncent Should I, également titre d’ouverture sur leur premier album I am the Dog. Ainsi, le ton est tout de suite donné. La soirée s’annonce rock et électrique ! Au chant, Dana Foote, nous salue ensuite, avant de nous faire part de leur joie d’être à Paris ce soir ! Iel en profite pour nous informer qu’ils interprèteront des chansons plus vieilles, en plus de leur nouvel album. S’en suit Salivate, soit, l’un des titres qu’ils avaient le plus hâte de jouer. En effet, le titre remue toute la salle et met tout le monde d’accord. Mais c’est surtout lorsqu’ils commencent à jouer Animal, quelques minutes plus tard, que le public chante à corps perdu ! L’énergie de la salle nous fait même oublier que la date n’était pas sold out ! Puis, le groupe enchaîne avec leur seule chanson d’amour de l’album, Center. Après avoir terminé Know Better, Dana prend à nouveau la parole. Elle remercie alors Please, avec qui ils sont heureux de partager la scène à nouveau. La première moitié du concert se termine avec toujours autant d’énergie puisque le groupe jouera Hooves et Obsession. Deux chansons très appréciées de leur public ! Obsession est d’ailleurs la chanson préférée de Dana sur I am the Dog. Ainsi, elle a été mise en avant par des jeux de lumières très réussis ! Sir Chloe, Trabendo, Paris | ©Mélanie Pierrat Dana Foot, Sir Chloe, Trabendo, Paris | ©Mélanie Pierrat Sir Chloe, Trabendo, Paris | ©Mélanie Pierrat D’un projet de thèse à une tournée internationale Si vous ne le saviez pas encore, le groupe Sir Chloe a vu le jour lorsque Dana Foote a décidé d’organiser un concert en guise de thèse dans son université du Vermont. Bien que le groupe soit guidé par Dana, les quatre musiciens qui l’accompagnent se donnent autant qu’iel sur scène ! Ils reviennent tout juste de Glasgow – en ayant seulement fait un stop à Calais -, pour leur concert ce soir-là. Mais ils ne laissent rien paraitre, défendant leur projet musical jusqu’à la fin du set ! Et leur talent paie puisque leur public ne cesse d’en redemander ! La seconde partie du concert marque l’arrivée de nos chansons favorites ! Notamment Daddy’s Car et Sedona, qui sont encore mieux en live ! Le mélange des chansons de leur EP Party Favors et de leur album I am the Dog est réalisé très intelligemment et les titres s’enchaînent avec fluidité. Michelle est également interprétée et fait crier toute la salle. Compréhensif puisque la chanson a percé dernièrement sur TikTok. Dana n’oublie pas de présenter les personnes sur scène, avec son grand frère à la batterie, et ses ami.e.s pour le reste des instruments. La soirée s’achève avec un rappel de deux chansons, : Easy on you et Too close. Titres que la foule n’hésite pas à chanter à plein poumons également ! Les derniers riffs de guitare résonnent avant que le groupe ne salue la salle. On espère que leur passage dans les festivals cet été va leur apporter une meilleure visibilité car leur performance était à la hauteur de nos espérances ! Sir Chloe reviendront en France dans le cadre du Main Square Festival le 2 juillet 2023 ! Vous y serez ? CYRIELLE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Interview Dana Foote (Sir Chloe)
« L’idée de la forme d’arche pour le titre de l’album est venue de boîtes d’allumettes vintage ! » Avant leur passage au Main Square Festival le 2 juillet prochain, Sir Chloe se sont produits au Trabendo le 9 juin 2023. Nous en avons donc profité pour rencontrer Dana Foote, leader du projet. Vous êtes venu.e.s en France l’année dernière, vous avez donc eu un aperçu du public français. Vous avez hâte de jouer ce soir ? Oui, on a vraiment hâte ! Please vont jouer notre première partie. C’était déjà le cas l’année dernière pour Paris et Londres. Donc on a vraiment hâte ! C’est fun de se retrouver et on a hâte de les revoir eux aussi en live! Vous allez jouer au Main Square Festival le mois prochain, on se demandait si vous préparez vos concerts d’une façon différente pour un festival et pour une salle plus classique comme le Trabendo ? Pour les festivals, on joue moins longtemps. En général, c’est entre 25 et 30 minutes. On a un set raccourci qu’on appelle le « chaos set », parce qu’il est composé de nos chansons les plus rapides et celles où le public peut chanter avec nous ! Nous avons lu que vous aviez hâte de jouer Salivate et Obsession. Il y a quelque chose de spécial avec ces chansons ? Obsession est ma chanson préférée sur l’album que nous venons de sortir, I am the dog. Salivate, c’est une des plus fun parce qu’elle est plus intense et bruyante. Ces deux là sont juste fun en live ! © Mélanie Pierrat À propos de I am the dog, est-ce que vous avez des influences dont vous voulez nous parler ? Comment l’avez-vous écrit ? Des références littéraires ou cinématographiques ? Il n’y a pas de références littéraires directes, mais je lisais beaucoup quand l’album a été écrit. Il a été écrit sur une période de 2 ans et demi. Il y a eu beaucoup de médias différents que nous avons ingérés pendant tout ce temps. Molly Hawkins est arrivée sur le projet en tant que directrice créative. Pour la couverture de l’album, j’ai dû rassembler des photos que j’aimais pour qu’elle s’en inspire. L’idée de la forme d’arche pour le titre de l’album est venue de boîtes d’allumettes vintage ! On s’inspirait de choses et d’autres… Je pense qu’il y a des chansons qui se sont inspirées de la littérature mais je ne dirais pas qu’il y ait eu un truc en particulier pour tout l’album. En parlant de photographie, vous avez travaillé avec Grant Spanier. Comment est-ce arrivé ? Grant Spanier m’a été présenté par Molly Hawkins. Elle a également dirigé tous nos clips pour I am the dog. On a travaillé aussi avec elle en 2020 car elle a dirigé le clip de Michelle. Je l’ai rencontrée grâce à mon manager Zack Tetra. Elle a cette capacité incroyable où elle peut rassembler une équipe de rêve, faite sur mesure, et qui la suit au doigt et à l’œil en matière de création. Comme nous sommes un petit groupe, elle a eu un temps et des fonds assez limités. Mais elle a réussi à créer une équipe fantastique assez rapidement. Et Grant Spanier en faisait partie, en tant que réalisateur. À propos de votre album, vous avez choisi le titre I am the dog, et vous avez aussi une chanson intitulée I am the dog. Avez-vous choisi cette chanson en particulier pour donner le nom à l’album ? A-t-elle quelque chose de spécial ? I am the dog a été la première chanson qui a été écrite il y a à peu près 2 ans et demi. Peu de temps après qu’elle ait été écrite, j’ai su que je voulais appeler l’album I am the dog. Juste parce que j’aimais le titre de cette chanson, pour être honnête ! L’idée de base pour l’album était que je voulais qu’il soit un album conceptuel, du point de vue d’un chien. Ça ne s’est pas fini comme ça mais c’est une autre raison qui explique le choix du titre de l’album ! © Mélanie Pierrat Vous avez également expliqué que les chansons de Party Favors ont été écrites des années avant que l’album ne sorte. Pour I am the dog, aviez-vous un temps restreint pour l’écriture ? Comment avez-vous fait ? Cet album a fini par prendre beaucoup plus de temps que prévu parce que c’était la première fois qu’on travaillait avec un label et une équipe de professionnels. Pour Party Favors, c’était seulement moi et mon guitariste Teddy O’Mara qui écrivions et produisions les chansons. Quand on a signé avec une maison de disques, on s’est retrouvé.e.s à travailler avec 15 ou 20 personnes qui donnaient leur opinion, changeaient notre timeline, nous disaient quelles chansons on pouvait écrire, quelles chansons ils voulaient eux… Donc tu commences à travailler avec plein de nouvelles règles et collaborer avec ces gens change tout dans l’aspect de création d’un album. Notre timeline s’est vraiment allongée car on avait prévu que tout soit écrit et enregistré en un an. Et finalement, ça a pris presque 3 ans ! La plus grande différence c’est que, avec I am the dog, on a vraiment cherché à faire une œuvre en elle même, entière. Pour Party Favors, ce n’était pas intentionnel comme ça. C’était juste des chansons écrites par ci par là, qui ont finalement été rassemblées en un album. I am the dog a été écrit de manière intentionnelle. Vous avez travaillé avec d’autres musiciens sur cet album alors que vous étiez seul.e.s avant. Que penses-tu que ça apporte à l’album ? Est-ce encore votre album à vous ou est-ce différent de ce que vous vouliez faire, vous ? À cause de mon expérience, je pense que ce que je voulais faire a beaucoup changé pendant qu’on faisait l’album. J’ai appris beaucoup grâce aux collaborations avec ces gens. Je pense que ce que l’on voulait, changeait à chaque fois que l’on travaillait avec une nouvelle personne. Au final, le résultat est