-M- au Zénith de Lille
-M- était de retour à Lille pour deux nouvelles dates de son En Rêvalité Tour ! Les 22 et 23 mai 2023, -M- a donné deux concerts au Zénith de Lille dans le cadre de son En Rêvalité Tour. Nous avons eu la chance d’être sur place lundi 22. Retour sur une soirée où chanteur et public étaient en symbiose ! -M- en communion avec son public -M- est un artiste familiale et on aime ça ! Des plus petits aux plus âgés, le chanteur parvient à entraîner tout le monde avec lui. Et quoi de mieux qu’une scène amovible pour aller au plus près de son public ? C’est ce que propose -M- durant son show. Ainsi, il a passé quelques titres à l’autre bout du Zénith, permettant aux fans en fond de fosse de pouvoir profiter de sa présence. Notamment pour y interpréter En tête à tête ou encore La bonne étoile. Titre durant lequel le public n’a pas hésité à allumer les flashs des téléphones afin de donner l’impression de se retrouver dans un champ étoilé. On a également particulièrement apprécié l’initiative du chanteur de performer en duo sur Nombril. Ce soir là, c’est donc Amandine qui a donné de la voix, transmettant sa joie d’être sur scène. Un moment qui restera dans nos mémoires tant le duo envoyait de bonnes ondes. Lors de Je Dis Aime, le chanteur s’offre même un bain de foule. Guitare en main, il descend dans la fosse afin de rejoindre les gradins où il ira au plus proche de ses fans. Tantôt jouant un solo de guitare. Tantôt reposant sa tête sur l’épaule d’une personne âgée. Tantôt gravissant les marches afin que tous aient la chance de profiter de sa présence. Vraiment, -M- est une belle personne et le rend bien à son public venu en masse. -M- au milieu du public du Zénith de Lille le 22 mai 2023 | ©Raine La part belle pour Gail Ann Dorsey Pour son En Rêvalité Tour, -M- a fait appel à l’une des meilleures bassistes au monde : Gail Ann Dorsey. En effet, bien avant sa rencontre avec Matthieu Chedid, Gail Ann a collaboré avec des artistes tels que The The, Tears For Fears ou encore Lenny Kravitz. Son visage est également associé à l’une des légendes de la musique britannique, David Bowie. Bowie à qui sera d’ailleurs rendu un hommage puisqu’elle a interprété Life on Mars? Un moment hors du temps et émouvant que nous sommes loin d’oublier. Lors de cette tournée Matthieu Chédid met particulièrement Gail Ann Dorsey en valeur. D’une part, en lui laissant l’interprétation de Life on Mars? De l’autre, en l’intégrant entièrement à son show. Autrement dit, tous deux forment un très beau duo. Duo qui nous proposera d’ailleurs deux chansons ensemble. Gail Ann rejoint d’abord -M- afin de chanter la partie de Vanessa Paradis sur La Seine. Puis, ils nous ont offert leur reprise de À Toi (Joe Dassin). Gail Ann Dorsey rend hommage à David Bowie au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- et Gail Ann Dorsey au Zénith de Lille le 22 mai 2023 | ©Raine -M- et Gail Ann Dorsey au Zénith de Lille le 22 mai 2023 | ©Raine Gail Ann Dorsey et Maxime Garoute au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine Gail Ann Dorsey et Maxime Garoute au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- et Gail Ann Dorsey au Zénith de Lille le 22 mai 2023 | ©Raine Previous image Next image Une superbe mise en scène S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à -M-, c’est bien sa mise en scène. Pour ce En Rêvalité Tour, on retrouve en fond de scène l’oeil présent sur la pochette de l’édition Rêvalité Augmentée. Une excellente idée qui permet un jeu de lumière très intéressant tout au long du show. Donnant l’impression de s’ouvrir et se clore, l’oeil permet à -M- et sa bande de s’y frayer un chemin. On a également apprécié l’intermède visuel revenant sur les 26 ans de carrière du chanteur. Il se retrouve dans un salon et l’incarnation de Mogodo -son enfant intérieur-, lui demande où sont passés les différents personnages de l’artiste. On voit alors défilé les différentes personnalités et costumes de -M- accompagnés de leurs titres phares. Un superbe moment permettant à -M- d’arriver en scène vêtue d’une nouvelle tenue ! -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine -M- au Zénith de Lille le 22 mai 2023 |©Raine Previous image Next image Et vous, êtes-vous partis En Rêvalité avec -M-? raine SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
DAVID BOWIE – ICONE DE LA CULTURE POP
Véritable icone de la pop culture, David Bowie laisse derrière lui un héritage certain. Cinq ans après sa disparition, retour sur sa carrière ! Déjà 5 ans ont passé depuis le décès de l’iconique David Bowie le 10 janvier 2016. De ses titres cultes à ses looks inoubliables, le chanteur reste aujourd’hui l’une de nos plus grandes sources d’inspirations. Un style inimitable David Bowie est avant tout l’incarnation de la réinvention à chaque album. Pionnier du Glam Rock avec Marc Bolan, l’icône de la culture pop s’est inspiré de nombreux courants artistiques tout au long de sa carrière. Son talent innovateur et visionnaire lui a notamment valu le surnom de Pablo Picasso de la musique. Il faut dire qu’avec pas moins de 27 albums studio, l’oeuvre laissée derrière lui est aussi conséquente qu’influente pour bon nombre d’artistes. D’après le biographe David Buckley, la mouvance punk rock serait d’ailleurs inspirée du travail de l’artiste britannique. De sa musique, on retient particulièrement sa « trilogie berlinoise » composée des albums Low (1977), Heroes (1977) et Lodger (1979). Enregistré à la fin de l’année 1976 à Berlin-Ouest, ce triptyque a vu David Bowie expérimenter des éléments issus des musiques du monde, de l’électro, du krautrock ou encore de la musique ambiante. Et tout cela, aux côtés du producteur Tony Visconti et l’anglais Brian Eno. Plus tard, David Bowie fera référence à cette trilogie comme une part de son ADN. Quelque part, on peut voir ces albums comme un moyen de remonter la pente. En effet, leurs réalisations font suite à une sombre descente aux enfers du chanteur sur la côte Ouest américaine. En s’établissant en Suisse, puis à Berlin, l’artiste s’est ouvert à la culture. Art contemporain, musique classique et littérature l’ont ainsi inspiré avant qu’il ne reprenne le chemin des studios. À noter que cette convalescence lui a permis de travailler avec son grand ami Iggy Pop sur l’album The Idiot où Bowie teste des sons, enregistrant en parrallèle Low. Parmis ces trois opus on retrouve des titres notables et entêtant comme Speed of Life, Sound and Vision, Beauty and the Beast, Heroes, Blackout, Look Back In Anger, Boys Keep Swinging ou encore Fantastic Voyage. David Bowie et ses tenues iconiques Perfectionniste, David Bowie ne laisse rien au hasard. Scénographies, lumières, maquillages et tenues de scènes sont choisies avec minutie. Et quelles tenues ! Aujourd’hui, toutes sont plus iconiques les unes que les autres. Tantôt Aladdin Sane, tantôt Geisha, Bowie a autant ensorcelé les stylistes de la planète que ses fans. Les couturiers parlons-en ! Parmi eux, le regretté Kansai Yamamoto réputé pour ses créations avant-gardistes et à qui l’on doit justement les tenues de Bowie à l’époque d’Aladdin Sane. Apparas qui resteront certainement les plus emblématiques de la carrière de David Bowie. À l’occasion de The Man Who Sold The World, l’artiste a collaboré pour l’élaboration d’une robe pour homme avec Michael Fish. Le célèbre costume bleu clair porté par David Bowie dans Life On Mars ? a quant à lui été dessiné par Freddie Burretti. Tout comme le costume molletonné de Starman. On peut également cité la créatrice Ola Hudson qui a designé son rôle de Thin White Duke accompagnant la tournée Station to Station. Tout au long de sa carrière David Bowie retrouvera Natasha Korniloff. Elle l’habillera notamment en Pierrot le clown ou dans un costume bouffant marin. Bowie a également offert une place à la jeunesse en faisant confiance à Alexander McQueen pour la confection d’une fabuleuse redingote aux couleurs de l’Union Jack. Aujourd’hui encore, ces tenues toutes plus iconiques et épiques les unes des autres font toujours rêver. Tant et si bien qu’elles font désormais partie de la culture populaire, leurs représentations étant reconnaissables au premier coup d’oeil lorsqu’elles inspirent de nouvelles créations. On peut noter par exemple le shooting photo de Tilda Swinton pour Vogue Italie et i-D en 2003 devant le photographe Craig McDean. La comédienne se présente cheveux teints en rouge orangés, les yeux maquillés à la Bowie, les pauses et les costumes n’étant pas sans nous rappeler le David Bowie du milieu des années 70 ! De l’art du clip En plus de son talent pour la musique et la mise en scène avec ses costumes épatants, David Bowie a offert de superbes clips. On pourrait même dire que chacun de ses clips est un tableau, une scènette. Toujours la main sur son image, l’homme n’a en effet pas hésité à faire appel au plus grands afin de faire vivre morceaux et personnages. Reconnu pour ses photographies d’artistes internationaux (Iggy Pop, Queen, Lady Gaga,…), Mick Rock est passé à la réalisation pour quatre clips de David Bowie : John, I’m Only Dancing, The Jean Genie, Space Odity, et Life on Mars ?. Seuls clips qu’il ait réalisé au cours de sa carrière. On retrouve également le réalisateur David Mallett qui signera une dizaine de clips dont Ashes to Ashes, DJ, Under Pressure, Let’s Dance, China Girl, ou encore Dancing in the Street. Outre des personnes issus de l’univers musical, David Bowie n’a pas hésité à se rapprocher de réalisateurs tels que Gus Van Sant pour la réalisation du clip de Fame ’90 ! Essai concluant qui permettra au réalisateur américain de collaboré ensuite avec les Red Hot Chili Peppers, Elton John, Tracy Chapman ou encore les Hanson entre deux longs métrages. On peut également cité l’appel à la photographe et réalisatrice Floria Sigismondi pour les réalisations de The Stars (Are Out Tonight) et The Next Day. Clip dans lequel apparaît d’ailleurs Tilda Swinton et représente le christianisme de façon satirique. Enfin, le chanteur a fait appel à Johan Renck pour les superbes mises en scène de Blackstar et Lazarus. Deux clips qui nous ont profondément marqué tant on y sentait la fin proche de Bowie. Qu’il nous questionne, nous mette mal à l’aise ou nous laisse sans voix fasse à leur esthétique particulière, la magie opèrent toujours sur nos écrans. De la chanson à l’écran Souvent défini comme un génie de la musique, il ne faut pas oublier que David Bowie est aussi acteur. De caméos
[Interview] Conversation avec Manu
« Ce n’est pas parce que les tempos ne sont pas speed et les guitares ne sont pas à onze que c’est pas rock ! » A l’occasion de la sortie de son nouvel album, La Vérité le 4 décembre dernier, Manu nous a gentiment accordés un peu de son temps pour répondre à nos questions ce même jour, tandis que la salle du Gibus se préparait à recevoir la chanteuse pour sa Release Party. Tenki Ame était un album un peu spécial, de type ovni, dans ce que tu as pu faire jusqu’à maintenant. Il y a une collaboration avec le dessinateur Niko Hitori qui se poursuit depuis cet EP (visuel de l’album La Vérité), y en aura-t-il d’autres ? Manu : J’espère bien, parce que je suis assez fidèle avec les gens avec qui je travaille. Mais des fois, ils ne sont pas toujours disponibles pour travailler avec moi ou alors nos chemins, et nos projets diffèrent. Niko Hitori, ça fait un moment que je suis ce qu’il fait, je suis très fan, donc, quand il y a eu la parenthèse enchantée de l’EP Japonais, on a tout de suite pensé à lui. Par contre, je ne savais pas s’il serait ouvert à changer un peu de genre parce que je lui ai demandé quelque chose de très précis pour La Vérité. Ça devait être un noir et blanc, correspondre à la musique, avec du mouvement. Je voulais un trait beaucoup moins doux que pour l’EP. Ça l’a beaucoup excité. Il a écouté les démos à l’époque, il a été inspiré et il a fait ça très vite. L’idée, c’est que, de toute façon, ma tête, je ne l’ai jamais mise du temps de Dolly, donc je ne vais pas commencer maintenant. On s’en fout un peu, et ça ne va pas aller en s’améliorant en plus (rires), donc le fait que ce soit un dessin je suis vraiment fan ! Peu de temps s’est écoulé entre Mon étoile, L’EP Tenki Ame et La Vérité. Comment se déroule l’écriture de l’album, et les tournées aident-elles dans le processus ? Non pas trop parce qu’avec l’EP Japonais, on n’a pas vraiment tourné. En plus, on était plutôt en formation électro-acoustique. On avait incorporé de la harpe, du violoncelle et on a fait quelques concerts comme ça. On s’est fait plaisir avec une formation complètement différente, ce qui a du m’aider à avoir envie d’entendre des grosses guitares je pense. C’était très bien et je pense que j’aimerais bien mener de front les deux formations, parce que la version acoustique avec la harpe et le violoncelle ça permettait d’aller à l’essentiel, c’était très dépouillé, alors que la version électrique ça envoie…. il me faut les deux ! Ce serait l’idéal ! Comment s’est passée la composition après ? Je me suis enfermée toute seule chez moi et j’ai branché la guitare. Je l’ai mise à fond (rires). J’avais enregistré mon batteur, Nirox (Thierry Ndlr), avec deux micros et je l’avais fait jouer pendant une demi-heure. Ensuite, j’ai découpé toutes ses parties pour m’en servir de base pour chaque chanson en fait. Son jeu m’inspire beaucoup. J’ai trituré ses parties dans tous les sens à ma petite sauce et puis j’ai composé comme ça. Pourquoi être revenue aux sources après avoir créer un univers bien à soi en solo ? La dernière étoile, pour moi, c’était pas un album calme. J’ai jamais compris pourquoi on me disait « oui, elle s’éloigne du rock ! » Il est résolument rock cet album ! Ce n’est pas parce que les tempos ne sont pas speed et les guitares ne sont pas à onze que c’est pas rock quoi ! Mais il est vrai qu’on me le dit souvent. Je ne devais sans doute pas être prête. J’avais besoin d’aller ailleurs. Avec Dolly, j’avais fait ça pendant quatre albums, donc j’avais envie d’aller explorer ailleurs. Puis là, l’envie est devenue d’autant plus forte, puisque, justement, pendant un an je n’ai fait que des concerts acoustiques. Donc c’est vrai que, quand je me suis retrouvée toute seule, ça a été le défouloir ! Mais il y a quand même une chanson qui comporte harpe et violoncelle (ndrl Je pense à toi) pour faire une petite pause dans l’album. Et c’est le moment magique, un petit bijou. « C’est la violence des mots, la violence physique et qu’on pense qu’avec un petit bisou, ou un petit cadeau, on rattrape tout, mais non. » Sur le titre Un baiser dans le cou, nous avons eu l’impression d’écouter un texte très fort sur la violence conjugale, quel était ton ressenti en l’écrivant, que voulais-tu raconter ? C’est ça, violence conjugale, ou pas d’ailleurs. La violence des mots… Comme je suis une femme, on va souvent parler de ça, mais c’est la violence des mots, la violence physique et qu’on pense qu’avec un petit bisou, ou un petit cadeau, on rattrape tout mais non. C’était pour jouer avec le mot (cou/coup ndlr), mais ce n’est effectivement pas qu’un jeu de mots. C’est ce que tu as dit, si on veut l’entendre bien sûr, parce qu’un texte a souvent plusieurs lectures. Mais là, je pense que c’est assez direct quand même comme propos. Pourquoi ton choix s’est-il porté sur une reprise de Teenage Kicks de The Understones plutôt qu’un autre groupe/une autre chanson ? Je fais très rarement des reprises. Je crois que c’est la première fois que j’en fais d’ailleurs. Même avec Dolly, je ne suis pas certaine qu’on en ait fait ou pas beaucoup… Pas en album en tous cas. C’est une chanson que Patrick (Giordano ndlr) écoute et m’a fait découvrir. Je connaissais inconsciemment en fait mais je ne pouvais pas citer The Understones… Mais j’étais fan de cette chanson. Pour cet album, je me suis replongée dans pleins de trucs que j’écoutais avant, les Ramones, Understones, même les Rubettes, les Pixies, Sonic Youth… J’ai fait une chanson qui s’appelle Bollywood et je me suis rendue compte que les accords étaient les mêmes que ceux de Teenage Kicks, donc pour être en accord avec moi-même, je me