Inoxtag à la conquête de l’Everest !
Kaizen : entre exemplarité et maladresse, on vous dit tout ! Les Insouciant.e.s reviennent sur le documentaire phénomène “Kaizen” diffusé la semaine dernière sur TF1. Un documentaire du jeune youtubeur français Inoxtag, alias Inès Benazzouz. Un énième documentaire sur l’Everest ? Si vous suivez l’actualité, vous n’avez pas pu passer à côté du documentaire d’Inoxtag, Kaizen sorti le 13 septembre dernier. À l’heure actuelle il comptabilise plus de 300 000 entrées dans différents cinémas francophones et plus de 35 millions de vues sur Youtube. Ce documentaire est bien plus qu’une simple vidéo où l’on suit Inoxtag dans son ascension de l’Everest. Durant ces 2h30 de visionnage, on y découvre les hauts et les bas de ce genre de défi. On rencontre et s’attache aux personnes qu’ils croisent sur son chemin et qui l’ont accompagné, comme son équipe de Sherpas, ou encore Mathis Dumas, son mentor durant toute cette aventure. À travers ce documentaire, qui se veut être différent des précédents réalisés à ce sujet, plusieurs sujets environnementaux et sociétaux sont abordés et montrés. En effet, de par son influence, Inoxtag a souhaité mettre en avant le domaine de l’alpinisme, avec ses avantages et ses inconvénients, mais a également voulu motiver toute une génération à poursuivre ses objectifs. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par AlloCiné (@allocine) Kaizen : un documentaire beau et éducatif Bien plus qu’un documentaire, c’est une vraie claque visuelle que l’on prend en regardant Kaizen. Accompagné de plusieurs caméramans (dont des Sherpas) et de dronistes lors son ascension, mais également de professionnels d’effets spéciaux au moment de la post-production, l’équipe technique qui a accompagné et suivi Inès durant toute cette aventure a su réaliser un documentaire captivant de A à Z. On n’a même pas vu passer les 2h30 ! Mais ce n’est pas tout. En suivant Inès et ses compagnons durant cette ascension, l’influenceur aux 3.9 millions d’abonnés sur Instagram a véhiculé de beaux messages à sa jeune communauté : avoir des rêves et se donner les moyens de les réaliser. Toujours en quête de nouveaux défis, Inès s’est lancé le challenge de gravir l’Everest avec seulement 1 an d’entraînement. Ce défi très éloigné du domaine de prédilection de ce jeune influenceur est devenu un vrai rêve, puisqu’en 1 an, notamment grâce à Mathis Dumas, mais également grâce sa motivation, sa persévérance et ses entraînements, il a réussi à apprendre l’alpinisme, à comprendre la montagne, et est tombé amoureux de cette discipline. Et comme tout bon alpiniste, l’Everest est le goal ultime ! À travers cette aventure, c’est ce qu’il a voulu véhiculer comme message : rêver et atteindre ses rêves ! Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Inoxtag (@inoxtag) Les messages transmis par Inoxtag ne s’arrêtent pas là. À travers son documentaire, il cherche à nous montrer les effets de notre société sur l’environnement ainsi que sur la société elle-même. En effet, ce reportage a permis de mettre en lumière les effets néfastes du tourisme de masse, notamment au Népal. Tentes et poubelles abandonnées, ou encore, nourritures lyophilisées laissées par terre, Inoxtag montre la réalité des camps de bases de l’Everest. Cependant, peu importe la montagne, il y a de la pollution. Mais au Népal, et surtout à l’Everest, le fait que cette ascension soit très prisée et sans quota quotidien, accentue la pollution. Car l’Everest, ainsi que d’autres montagnes prestigieuses, est victime du tourisme de masse. Si vous avez vu Kaizen, vous savez que c’est une notion très importante. Elle nous permet de mettre en lumière le comportement de l’Homme sur la nature mais également dans la société puisqu’à plusieurs reprises, on voit que l’Homme est un réel danger pour l’Homme. Embouteillages sur l’arête la plus mortelle de l’Everest à cause de la surpopulation et du manque d’expertise de certains alpinistes (pouvant causer la mort de certains), ou encore vols d’oxygène, voici ce à quoi sont confrontés certains ascensionnistes qui tentent cette aventure. Et tout ça, Inoxtag et son équipe le montrent dans Kaizen puisqu’ils ont été victimes et témoins de ces événements (mort, accidents, vols). Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Inoxtag (@inoxtag) Évidemment, le tourisme de masse a également un impact sur les sherpas, ces népalais qui accompagnent les alpinistes dans leur ascension. Dans le documentaire, l’un d’entre eux a plusieurs phalanges coupées et des doigts désensibilisés, le rendant handicapé. Fait qui s’explique en raison de ses 12 ascensions de l’Everest afin d’accompagner des personnes. Ce sherpa explique également que ces nombreuses ascensions bien que néfastes pour ces hommes est un réel besoin pour eux puisqu’elles leur permettent de vivre. Un documentaire et une mentalité critiqués Bien que la majorité des critiques aient été positives à la sortie du documentaire, il n’a pas échappé aux avis négatifs. En réalité, son ascension est critiquée depuis son annonce. Certains professionnels emploient même des mots forts tels que “v*ol de l’Everest”. Ils [les professionnels] dénoncent le fait qu’à travers ce documentaire, Inoxtag démocratise cette discipline et cette ascension dangereuse, mais également de ne pas respecter la montagne car ce genre de médiatisation va potentiellement attiser l’envie, ce qui engendrera une croissance de pollution, à cause d’une sur-population de la montagne. De plus, beaucoup remettent en cause son succès affirmant qu’il n’a pas à se vanter de sa réussite car s’il est arrivé au sommet, c’est grâce aux bouteilles d’oxygène. Chose dont Inès Benazzouz a parlé dans son documentaire en disant que les vrais héros sont ceux le faisant sans l’aide d’oxygène supplémentaire. Embouteillages en haut de l’Everest – KAIZEN / INOXTAG Il lui est également reproché de contribuer au tourisme de masse et donner l’impression que ce genre de rêve est accessible à tous. Or, pour une ascension de l’Everest, il faut compter environ 50 000€ par personne. Les professionnels du secteur qualifie ce défi comme “un rêve de riche”, chose qu’il n’a pas démenti et même validé lors de son interview chez Quotidien le 13 septembre dernier. Les critiquent ne s’arrêtent pas là. Beaucoup d’internautes lui reprochent d’avoir mal véhiculé le message principal de son documentaire, et qualifie même ses propos comme un “discours hypocrite”. En effet, durant une bonne