Gyasi et The Courettes enflamment l’Aéronef

Gyasi lors du concert à l'Aéronef | ©Raine

Gyasi et The Courettes ont enflammé l’Aéronef (Lille) lors d’une soirée sous le signe du rock. Dans le cadre du festival Les Nuits de l’Alligator, Gyasi et The Courettes ont proposé une soirée rock à l’Aéronef de Lille. Le tout, en format club. THE COURETTES Prenez une dose de Danemark, une de Brésil et mixez pour obtenir The Courettes. Un duo à la vie comme à la scène qui manie le rock à la perfection. Depuis quelques années, on sait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un groupe au grand complet pour faire des étincelles. De The White Stripes à The Kills en passant par Royal Blood ou The Black Keys, nombreux sont ceux à s’être prêté à l’exercice avec succès. Comme eux, The Courettes n’a besoin d’aucun musicien additionnel, leur énergie suffisant amplement à satisfaire l’Aéronef. Du début à la fin de leur set, Flávia et Martin Couri interagissent avec la foule rassemblée devant la scène du club. Martin, n’hésitant pas à demander son nom à une enfant se tenant juste devant sa batterie. Flávia, en s’offrant un bain de foule. Le tout, en déclamant des morceaux fiévreux tels que Want You! Like a Cigarette ou The Boy I Love. On retient aussi Boom! Dynamite! qui est rapidement entrées dans nos têtes. En revanche, le fait de se faire cracher de l’eau dessus tout au long du show par Martin nous a quelque peu refroidi.  Martin Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine Flávia Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine Flávia Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine GYASI : le Glam Rock n’est pas mort La soirée se poursuit avec un crochet par Nashville. Berceau de la musique country, elle héberge Gyasi. Une créature androgyne vêtue d’un costume à paillettes rouge et de plateformes qui n’a rien à envier à David Bowie et Marc Bolan. Même ses lèvres sont peintes d’un rouge carmin brillant qu’on se damnerait d’avoir dans notre propre collection. Vous l’aurez compris, ce soir, le Glam Rock est à l’honneur ! Véritable bête de scène, Gyasi exacerbe le public de l’Aéronef grâce à une performance aussi impeccable qu’extravagante. Multipliant les moments de complicité avec ses musiciens, s’allongeant à même le sol ou sortant un boa de nul part, il prouve que le rock a encore de bons jours devant lui. Le temps d’un instant, on se croirait même en plein Rocky Horror Show. Dans la foule, Kiss Kiss était particulièrement attendu et a été acclamée à la seconde où « bisou bisou » est sorti de la bouche du chanteur. En plus de Kiss Kiss, le chanteur a interprété cinq autres titres issus de son second album, Pronounced Jah-See (2022). Dont l’excellent Tongue Tied que nous espérions pouvoir entendre dans sa version live. On a également pu compter sur All Messed Up et Sword Flight. Alors que ce dernier débutait, Gyasi a soudain tiré une épée invisible de son fourreau, prêt à se battre.  Bien sûr, le chanteur n’a pas oublié le reste de sa discographie. Notamment en jouant Colorful (Androgyne, 2019) ou encore Sugar Mama et Teacher issus de son EP Peacok Fantasies (2018). Ainsi, Gyasi a permis à tous de découvrir cet univers qui donne envie de replonger avec lui dans l’art du glam. Car le chanteur l’a bien compris. Il s’agit d’art et non seulement de musique. Et pour cela, on lui tire notre chapeau.  Gyasi (chant), Leilani Killgore (guitare) et Sam Skorik (batterie), L’Aéronef, Lille | © Lille Gyasi (chant, guitare) et Leilani Killgore (guitare), L’Aéronef, Lille | © Lille Gyasi (chant, guitare), L’Aéronef, Lille | © Lille Jeudi 8 février, Les Nuits de l’Alligator nous ont permis de découvrir deux artistes à côté de qui nous étions passés. Si The Courettes et le genre d’artistes que l’on pourrait écouter une fois de temps en temps, Gyasi fut une révélation. Nous attendrons son prochain passage en France avec impatience ! Et vous, connaissez-vous Gyasi et The Courettes ? RAINE Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SAEVIN Co-fondateur | Photographe | Rédacteur MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THÈME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

DAVID BOWIE – ICONE DE LA CULTURE POP

Véritable icone de la pop culture, David Bowie laisse derrière lui un héritage certain. Cinq ans après sa disparition, retour sur sa carrière ! Déjà 5 ans ont passé depuis le décès de l’iconique David Bowie le 10 janvier 2016. De ses titres cultes à ses looks inoubliables, le chanteur reste aujourd’hui l’une de nos plus grandes sources d’inspirations. Un style inimitable David Bowie est avant tout l’incarnation de la réinvention à chaque album. Pionnier du Glam Rock avec Marc Bolan, l’icône de la culture pop s’est inspiré de nombreux courants artistiques tout au long de sa carrière. Son talent innovateur et visionnaire lui a notamment valu le surnom de Pablo Picasso de la musique. Il faut dire qu’avec pas moins de 27 albums studio, l’oeuvre laissée derrière lui est aussi conséquente qu’influente pour bon nombre d’artistes. D’après le biographe David Buckley, la mouvance punk rock serait d’ailleurs inspirée du travail de l’artiste britannique. De sa musique, on retient particulièrement sa « trilogie berlinoise » composée des albums Low (1977), Heroes (1977) et Lodger (1979). Enregistré à la fin de l’année 1976 à Berlin-Ouest, ce triptyque a vu David Bowie expérimenter des éléments issus des musiques du monde, de l’électro, du krautrock ou encore de la musique ambiante. Et tout cela, aux côtés du producteur Tony Visconti et l’anglais Brian Eno. Plus tard, David Bowie fera référence à cette trilogie comme une part de son ADN. Quelque part, on peut voir ces albums comme un moyen de remonter la pente. En effet, leurs réalisations font suite à une sombre descente aux enfers du chanteur sur la côte Ouest américaine. En s’établissant en Suisse, puis à Berlin, l’artiste s’est ouvert à la culture. Art contemporain, musique classique et littérature l’ont ainsi inspiré avant qu’il ne reprenne le chemin des studios. À noter que cette convalescence lui a permis de travailler avec son grand ami Iggy Pop sur l’album The Idiot où Bowie teste des sons, enregistrant en parrallèle Low. Parmis ces trois opus on retrouve des titres notables et entêtant comme Speed of Life, Sound and Vision, Beauty and the Beast, Heroes, Blackout, Look Back In Anger, Boys Keep Swinging ou encore Fantastic Voyage. David Bowie et ses tenues iconiques  Perfectionniste, David Bowie ne laisse rien au hasard. Scénographies, lumières, maquillages et tenues de scènes sont choisies avec minutie. Et quelles tenues ! Aujourd’hui, toutes sont plus iconiques les unes que les autres. Tantôt Aladdin Sane, tantôt Geisha, Bowie a autant ensorcelé les stylistes de la planète que ses fans. Les couturiers parlons-en ! Parmi eux, le regretté Kansai Yamamoto réputé pour ses créations avant-gardistes et à qui l’on doit justement les tenues de Bowie à l’époque d’Aladdin Sane. Apparas qui resteront certainement les plus emblématiques de la carrière de David Bowie. À l’occasion de The Man Who Sold The World, l’artiste a collaboré pour l’élaboration d’une robe pour homme avec Michael Fish. Le célèbre costume bleu clair porté par David Bowie dans Life On Mars ? a quant à lui été dessiné par Freddie Burretti. Tout comme le costume molletonné de Starman. On peut également cité la créatrice Ola Hudson qui a designé son rôle de Thin White Duke accompagnant la tournée Station to Station. Tout au long de sa carrière David Bowie retrouvera Natasha Korniloff. Elle l’habillera notamment en Pierrot le clown ou dans un costume bouffant marin. Bowie a également offert une place à la jeunesse en faisant confiance à Alexander McQueen pour la confection d’une fabuleuse redingote aux couleurs de l’Union Jack. Aujourd’hui encore, ces tenues toutes plus iconiques et épiques les unes des autres font toujours rêver. Tant et si bien qu’elles font désormais partie de la culture populaire, leurs représentations étant reconnaissables au premier coup d’oeil lorsqu’elles inspirent de nouvelles créations. On peut noter par exemple le shooting photo de Tilda Swinton pour Vogue Italie et i-D en 2003 devant le photographe Craig McDean. La comédienne se présente cheveux teints en rouge orangés, les yeux maquillés à la Bowie, les pauses et les costumes n’étant pas sans nous rappeler le David Bowie du milieu des années 70 ! De l’art du clip En plus de son talent pour la musique et la mise en scène avec ses costumes épatants, David Bowie a offert de superbes clips. On pourrait même dire que chacun de ses clips est un tableau, une scènette. Toujours la main sur son image, l’homme n’a en effet pas hésité à faire appel au plus grands afin de faire vivre morceaux et personnages. Reconnu pour ses photographies d’artistes internationaux (Iggy Pop, Queen, Lady Gaga,…), Mick Rock est passé à la réalisation pour quatre clips de David Bowie : John, I’m Only Dancing, The Jean Genie, Space Odity, et Life on Mars ?. Seuls clips qu’il ait réalisé au cours de sa carrière. On retrouve également le réalisateur David Mallett qui signera une dizaine de clips dont Ashes to Ashes, DJ, Under Pressure, Let’s Dance, China Girl, ou encore Dancing in the Street. Outre des personnes issus de l’univers musical, David Bowie n’a pas hésité à se rapprocher de réalisateurs tels que Gus Van Sant pour la réalisation du clip de Fame ’90 ! Essai concluant qui permettra au réalisateur américain de collaboré ensuite avec les Red Hot Chili Peppers, Elton John, Tracy Chapman ou encore les Hanson entre deux longs métrages. On peut également cité l’appel à la photographe et réalisatrice Floria Sigismondi pour les réalisations de The Stars (Are Out Tonight) et The Next Day. Clip dans lequel apparaît d’ailleurs Tilda Swinton et représente le christianisme de façon satirique. Enfin, le chanteur a fait appel à Johan Renck pour les superbes mises en scène de Blackstar et Lazarus. Deux clips qui nous ont profondément marqué tant on y sentait la fin proche de Bowie. Qu’il nous questionne, nous mette mal à l’aise ou nous laisse sans voix fasse à leur esthétique particulière, la magie opèrent toujours sur nos écrans. De la chanson à l’écran Souvent défini comme un génie de la musique, il ne faut pas oublier que David Bowie est aussi acteur. De caméos

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