Définition du viol : le gouvernement contre la loi européenne
La Commission européenne bloquée par le refus de se positionner sur la définition du viol par la France et d’autres pays. Actuellement, la Commission européenne étudie un projet de loi à propos de la définition du viol. Une loi visant à protéger les femmes de tout type de violences. Alors que plus de 100 000 viols sont enregistrés dans l’Union européenne chaque année, le gouvernement français refuse au Conseil européen cette avancée majeure concernant la protection des femmes. La décision finale doit se tenir lors de prochaines réunions entre le Parlement européen – incluant cette définition dans sa loi -, la Commission européenne – pour l’inclusion – et le Conseil Européen, bloqué par certains pays. Qu’est-ce que cette loi ? La Commission européenne souhaite définir le viol, mais que cela veut-il dire ? Tout d’abord, faisons un point sur la situation. Selon les Nations Unies, en Europe, sept femmes meurent chaque jour sous les coups de leur conjoint ou autre membre de leur famille. En France, l’association féministe #NousToutes à recensé 147 féminicides en 2022. Suite à cela, la Commission européenne a mis une proposition de directive sur la table. S’est donc imposé la nécessité d’harmoniser les définitions des violences faites aux femmes entre chaque pays membre ainsi que les sanctions prononcées contre celle-ci. Par ailleurs, sont également prévus un meilleur accompagnement des victimes et plus de prévention. L’eurodéputée et rapporteuse du texte Nathalie Colin-Oesterlé a déclaré qu’il « s’agit de la première loi européenne pour lutter contre les violences faites aux femmes ». Autant dire, un signal extrêmement fort envoyé aux victimes de violences. Malheureusement, si une large majorité s’est dégagée en faveur de ce texte le 28 juin dernier, certains pays, comme la France se sont positionnés contre. Un appel à la mobilisation Pour le Parlement européen, le sexe sans consentement est un viol. Un fait évident pour nombre d’entre nous mais visiblement pas pour le gouvernement français. Logique nous direz-vous vu les membres statuant encore parmi nos ministres. Ainsi, le 20 septembre dernier, le mouvement Place Public a lancé une pétition afin de sensibiliser les français au choix de notre gouvernement. Mené par l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, Place Public défend entre autre l’urgence féministe. Le sujet tient d’ailleurs à coeur aux français•es puisque la pétition a recueilli plus de 50.000 signatures en quelques heures. Par ailleurs, cet appel vise à soutenir l’eurodéputée Evin Incir qui représentera et défendra la position de Place Publique et d’associations féministes lors de prochains trilogues (négociations entre le Parlement européen, la Commission européenne et les États membres). On le rappelle, imposer un rapport sexuel à une personne contre son consentement est un viol. Le Parlement européen l’a voté à l’unanimité, gauche et droite confondues. Pourtant, le gouvernement français s’oppose au Conseil européen. Actuellement, 12 pays membres plaçent leur définition du viol sur le consentement, là où la France le fonde seulement sur la surprise, la violence et la contrainte. A quelques mois des élections européennes, cette loi n’est pas seulement boudée par la France sur la définition d’un viol. Pour Anne-Cécile Maifert, présidente de la Fondation des Femmes, « il est difficile d’imaginer, depuis notre quotidien, que l’Europe puisse être un quelconque secours » dans ces situations. Il faut donc retenir que, contrairement à d’autres pays, la France met un point de blocage à l’avancée du droit au Conseil européen. C’est donc avec l’ambition d’une mobilisation importante, que le mouvement Place Publique souhaite faire entendre ses revendications afin de faire évoluer les lois de protection des droits des femmes européennes et faire enfin entendre la voix des victimes de violence. Cependant, la France ne l’entend pas de cette oreille. En effet, le 4 octobre dernier, Paris s’est opposé à l’inscription du viol dans la première directive européenne dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour signer la pétition : https://droitsdesfemmes.place-publique.eu/ ELISA Rédactrice MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
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