Drag Race France : un show féerique et engagé
Cette année, Drag Race nous plonge dans l’univers des contes et légendes. Un spectacle drôle, engagé et parfait pour l’automne ! Du 30 septembre au 2 octobre, les reines de la saison 3 de Drag Race France se sont emparées du Théâtre Sébastopol (Lille) pour 3 dates LÉ-GEN-DAIRES avec pour thème Contes et Légendes. Retour sur la première soirée ! Contes et Légendes Mis en scène par Savary & Zaffuto, à qui l’on doit notamment le FANTASMA Circus Erotica, ce troisième spectacle Drag Race France s’inspire des Contes et Légendes. Le tout, en prenant en compte l’univers de chacune des Queens sur scène. Alors que Afrodite Amour offre un tableau inspiré de la mythologie, Norma Bell nous entraîne au coeur du Piton de la Fournaise. Il y a aussi celles qui ont vu les choses de façon plus décalées. À commencer par Ruby on the nail qui a décrété que sa légende serait Dalida. Avant sa performance, Nicky insiste même de façon humoristique sur le fait qu’elle n’a jamais rien eu d’autre en tête que… Dalida. Ce qui nous convient parfaitement puisque la chanteuse reste une légende de la musique. Toujours de façon décalée, Le Filip nous propose sa propre version de La Belle au bois dormant devenu La Belle au bois bandant. Très loin du conte de fées, la « Belle » version Le Filip – entourée de son harem – est à la fois capricieuse, imbuvable et impétueuse. Soit, tout le contraire de ce qu’on attend de la « princesse version Disney ». Après tout, Le Filip étant notre nouvelle reine, elle peut bien faire ce qui lui chante ! C’était évidemment sans compter sur Nicky Doll et son costume de reine digne d’un podium de défilé. Ici, l’inspiration est clairement celle de Maléfique (Blanche-Neige). Elle demandera même à plusieurs reprises qui est la plus belle ? Même si le public lillois aux aguets, a crié son nom avant même qu’elle le réclame. Norma Bell, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Afrodite Amour, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Ruby on the Nail, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Des performances de saison Rien de mieux que Drag Race France et son Elle était une fois… pour nous mettre d’humeur automnale. Via ces contes et légendes, Lula Strega, Misty Phoenix, Perseo ou encore Leona Winter ont offert des performances de saison. Un avant goût d’Halloween qui nous donne déjà envie d’assister à un Drag Show le 31 octobre. Misty Phoenix met les vampires à l’honneur dans une performance encore accrochée à nos rétines à l’heure actuelle. Des costumes à la mise en scène en passant par la chorégraphie, tout était parfait. En parlant de performance, Perseo – vêtue en pirate – a suspendu le temps grâce à un sublime ballet au claire de lune avant de nous impressionner avec son fameux grand écart. La standing ovation qui a suivi était donc amplement méritée. Qui dit légendes dit sorcières. Ça tombe bien, cette année le casting compte sur la plus douce et poétique des sorcières : Lula Strega. Telle la mère de la forêt, elle nous laisse pénétrer son antre afin de nous ensorceler. Pari réussi puisqu’on aurait voulu que son passage dure bien plus longtemps. Quant à Leona Winter, elle se présente à nous comme la reine des loups pour un moment entièrement live. Peu étonnant puisqu’elle s’est fait connaître du grand public dans la saison 8 de The Voice. Lula Strega, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Perseo, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Misty Phoenix, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Un show engagé Depuis sa première saison, Drag Race France véhicule un engagement politique et social. Valeurs qui ont été transposées sur scène. Notamment grâce à Nicky Doll qui, avant l’entracte remet une couche concernant les propos transphobes de J.K Rowling. Car dans son royaume, aucune potion ne sert de transphobie. On peut donc déguster toute boisson servie sur place en paix ! Les droits trans se retrouvent également au coeur de la performance de Edeha Noire. Logique nous direz-nous puisqu’elle-même est concernée. À l’instar d’un Frankenstein moderne, Edeha Noire se révèle à nous dans un costume de tissus rapiécés rappelant des bouts de peau. De cette renaissance, elle apprend qu’on a le droit d’avoir des émotions. Le droit de pleurer. Le tout superbement mis en scène dans un décor futuriste. Quant aux danseurs, leurs binder font écho à la transition – et / ou la dysphorie de genre -. Tout comme l’écran qui inscrit en fin de performance, Protect Trans Rights. Et qui de mieux que Magnetica pour évoquer la non binarité ? Dès le début, un Gender Error apparaît. L’artiste revêt un costume d’une créature imaginaire non genrée. En fond, un univers et des planètes inconnues. Pourtant lorsque les lumières s’éteignent nous avons l’impression d’observer une créature des fonds marins à bioluminescence. Du costume à la performance, Magnetica a su nous transporter dans son monde. L’engagement de ce spectacle passe également par le harcèlement scolaire. Notamment grâce à la performance de Lula Strega sur Run Boy Run (Woodkid) qui fait écho à son harcèlement scolaire en raison de son orientation sexuelle. Si Lula nous avait ému lors de la saison 3 de Drag Race en parlant de son expérience, elle nous a aussi touché en plein coeur ce soir. Magnetica, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Edeha Noire, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Nicky Doll, Théâtre Sébastopol, Lille | ©RainePhotographie Des Queens régionales à l’honneur On l’avait déjà remarqué en début d’année lors du spectacle de Paloma, le public lillois est friand de Drag. Comme nous n’avions pas eu la possibilité d’assister aux deux précédents show Drag Race France, nous avons sauté sur l’occasion cette année. Dans la salle, sequins, paillettes et superbes maquillages sont de sorties. Tout comme les éventails et quelques Drag Queens régionales. Parmi elles, Miss Coco Kennedy, La Gorgone Wild et The Glitter Wild. Au cours de la soirée, Nicky Doll a invité ces deux dernières à se lancer dans un lypsinc sur Freed From Desire (Gala). Un moment des plus appréciables puisqu’il met
Que faire à Londres en 1 journée ?
L’hiver vous donne envie de rester au chaud sous la couette ? Pourtant, Londres n’attend que vous. Et ce, même pour une seule journée! Qu’importe la saison, Londres permet de s’évader. En ce début d’année 2023, nous faisons le pari de vous la faire aimer en une journée hivernale ! Découvrez le programme que nous nous sommes concoctés pour profiter pleinement de la capitale anglaise ! Pourquoi Londres en hiver? Le cliché voulant qu’il pleuve constamment en Angleterre, on comprend votre perplexité. Pourtant, on vous l’assure, il n’y a pas de quoi en avoir peur. En effet, en cas de pluie, vous pouvez toujours vous réfugier dans l’un des 240 musées gratuits de la capitale. Parmi eux : la National Gallery, le British Museum, le Natural History Museum ou encore le Tate Modern. Si vous aimez le théâtre, c’est également la saison parfaite pour profiter des « matinee performance ». En effet, certain jours, des représentations ont lieu à 14h ou 14h30. En ce début d’année 2023, on compte notamment To Kill A Mockingbird avec Matthew Modine (Stranger Things, Full Metal Jacket) dans le rôle d’Atticus Finch ou encore Mother Goose avec l’immense Sir Ian McKellen. Vous pouvez aussi vous laisser tenter par l’un des nombreux musicals qui peuplent la capitale. Parmi les plus réputés : The Lion King, Wicked et pour une touche française, Moulin Rouge ou Les Misérables. Enfin, on admet que Londres en hiver est un atout afin de pouvoir éviter le tumulte des vacanciers en pleine saison. Certes, rien n’est fleuri, mais on découvre un tout autre charme à la ville sous ses couleurs hivernales. Il faut dire que vivant à Lille, ce sont des couleurs qui nous parlent et nous inspirent ! Ne manquerait plus qu’un peu du légendaire Fog pour que notre journée soit parfaite ! La lune de Luke Jerram exposée au Old Royal Naval College (Greenwich) Préparation d’un itinéraire Avant notre départ pour Londres, nous avons longuement hésité sur le programme à suivre. Expositions, musées, théâtres, marchés. La capitale ne manque pas d’activités. Initialement, nous comptions nous diriger du côté de Greenwich afin de découvrir The Museum and the Moon at the Painted Hall. Après une première exposition en 2019, l’installation de Luke Jerram est de retour au Old Royal Naval College jusqu’au 5 février 2023. Cependant, devant nous rendre au théâtre à Soho en début d’après-midi, nous n’aurions eu que 2h30 à 3h sur place. Ce qui est très peu pour un quartier qui mériterait qu’on s’y attarde une à deux journées. Afin de ne pas avoir à courir partout, nous avons donc préféré focaliser notre matinée autour de la City. En effet, le quartier abritant le quartier des affaires mêle à la fois monuments historiques et modernes. C’est donc l’occasion d’emprunter le Millenium Bridge pour se rendre à la Cathédrale St Paul ou observer The Shard, le London Eye, la Tour de Londres ou encore le mythique Tower Bridge depuis le Sky Garden. Le tout, en évitant au maximum de prendre les transports en commun. Si nous avons décidé d’un itinéraire à suivre pour la matinée, notre après-midi et soirée n’a pas de programme précis. La pièce étant à Tottenham Court Road, nous pensons à la possibilité de profiter des soldes. De là, on pourrait aussi se rendre à la House of Mina Lima avant de poursuivre notre route jusqu’à Chinatown. À moins que l’on ne déambule dans les allées de Foyles. Une chose est sûre, notre bus partant de Victoria Station, il est fort possible que nous passion par la Elizabeth Tower avant notre départ. Passage par la Plateform 9³/⁴ Arrivés en provenance de Lille par le premier train à 9h57, on décide de traverser la rue afin de nous rendre à King’s Cross. D’une part, pour son architecture. De l’autre, parce que c’est un point incontournable pour les fans d’Harry Potter! Et oui c’est ici-même que vous pourrez vous rendre sur la fameuse Voie 9³/⁴. Enfin, sa reproduction, puisque le véritable passage n’est accessible qu’aux personnes ayant un billet de train. On l’avoue, si ce n’était pas prévu, nous n’avons pas pu résister à l’appel de la boutique Platform 9³/⁴. Nous espérions que notre heure d’arrivée nous permette de déambuler sans bousculade, mais non. D’autres ont visiblement eu la même idée. D’ailleurs, si vous voulez immortaliser l’instant, vous pouvez profiter d’un chariot à l’extérieur. Ainsi, vous pourrez prétendre pouvoir prendre le Poudlard Express. Si vous n’êtes pas patient, on vous conseille de venir le matin. En effet, la queue pour vous faire prendre en photo par un membre de la boutique est bien moins longue. Vous pourrez même choisir une écharpe de la couleur de votre maison. Si vous avez choisi un bus de nuit et que votre arrivée est très tôt le matin, vous pouvez aussi en profiter pour venir faire votre photo avant l’ouverture du magasin. Une matinée du côté de la City En parlant d’Harry Potter l’une des premières destinations de notre journée n’est autre que l’un des lieux ayant servi d’inspiration ainsi que de lieu de tournage à la Saga : Leadenhall Market. Pour cela, nous prenons la Nothern Line depuis King’s Cross jusqu’à Banks. Une vingtaine de minutes plus tard, nous voilà dans le centre historique des affaires de la City. Cependant, avant de nous rendre sur les traces de notre sorcier favori, nous avons rendez-vous au Sky Garden. Sur place, une queue est déjà formée. Puisqu’il n’y a aucune indication autre que « queue avec billets », « queue sans billets », nous attendons notre tour. À noter que si une heure est indiquée sur votre billet, il est tout de même possible d’entrée en avance. En effet, l’heure indiquée sur le notre était 11h15 mais nous avons pu pénétrer dans le bâtiment vers 11H. Une fois au 35e étage, la vue sur Londres est imprenable. Devant nous se dresse fièrement le Shard. En contrebas, le HMS Belfast. Sur notre gauche, le Tower Bridge et la Tour de Londres. À droite, le London Eye, le Millenium Bridge et dans la périphérie, St Paul. Malgré le vent et la pluie, on en prend plein les yeux. De retour à l’intérieur, on prend un peu plus de hauteur
Alan Rickman : Du théâtre à l’écran
De sa voix mémorable à ses rôles marquants, en passant par son engagement, Alan Rickman a tout d’un homme inspirant ! Le décès d’Alan Rickman, on s’en souvient comme si c’était hier. Les mains pianotant sur son clavier, Raine effectuait ses recherches pour un mémoire autour de l’esthétique du film A Little Chaos (Les Jardins du Roi). Chaos, c’est la sensation que nous avons eu à l’annonce de la nouvelle. En son honneur, retour sur cet homme dont la voix profonde et les rôles nous ont marqué. Une voix mémorable Rien qu’à l’entente du nom Alan Rickman, on est persuadées que la première chose qui vous vient à l’esprit est sa voix. Mais saviez-vous que ce timbre profond, lent et calme, c’est à un handicap de l’enfance qu’il le doit ? En effet, en raison de sa mâchoire inférieure très serrée, il lui était impossible d’articuler. Résultat, ses paroles sortent de manière étouffées. Avouons-le, cela n’a aucun inconvénient tant il est capable de nous faire frémir au moindre mot. Et en parlant de frémir, son interprétation du Vicomte de Valmont dans l’adaptation théâtrale de Christopher Hampton des Liaisons Dangereuses en 1985 doit son succès à cette voix inoubliable. The Guardian assurait même qu’avec « cette voix traînante empreinte de largeur, et ce visage impassible, il se glisse sournoisement et imperceptiblement dans l’action comme un chat qui connaît le chemin vers la crème« . À noter que suite à ce succès, l’acteur britannique désirait reprendre ce rôle dans Les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears. Malheureusement, la production lui a préféré John Malkovich dont la carrière était plus florissante. Imaginez la dimension qu’aurait pu prendre le film si Alan Rickman en avait fait parti. Lindsay Duncan (Marquise de Merteuil) et Alan Rickman (Valmont) – Les Liaisons Dangereuses Courant 2008, une étude de l’Université de Sheffield conduite par le Professeur Andrew Linn a même affirmé que Alan Rickman avait une voix parfaite. En effet, après la notation de 50 voix basée sur une combinaison impliquant tonalité, fréquence, intonation, vitesse et mots à la minute, Rickman est arrivé en première position. On y retrouve également Jeremy Irons et Dame Judy Dench. Alan Rickman et le théâtre S’il est reconnu pour sa carrière cinématographique, il ne faut pas oublier qu’Alan Rickman vient avant tout du théâtre. Théâtre qu’il n’a jamais oublié, y revenant fréquemment au court de sa carrière. Parmi son nombre de crédits impressionnant, on compte pas moins de 13 pièces de Shakespeare. Enfin, 10 puisqu’il a endossé à deux reprises le rôle de Jacques dans Comme il vous plaira, joué Angelo, puis Friar Peter dans Mesure pour Mesure et Laertes, puis, Hamlet dans la pièce éponyme. Alan Rickman dans le rôle d’Hamlet | Mise en scène : Robert Sturua | Londres | 1992 N’ayant jamais eu l’opportunité de le voir sur scène, on aurait tout donné pour être assez âgé à l’époque pour le découvrir face à Helen Mirren dans Antoine et Cléopâtre ou dans une pièce d’Anton Tchekhov. En effet, il a joué dans Oncle Vania et La Mouette. Plus étonnant encore, si l’on connait les différents interprètes au cinéma de Sherlock Holmes, saviez-vous qu’Alan Rickman avait endossé les traits du célèbre détective dans une pièce en 1976 ? Nous non, mais on aurait adoré voir ça. D’autant plus que c’est David Suchet – alias Hercule Poirot – qui y incarnait le Professeur Moriarty. Alan Rickman (Sherlock Holmes) et Michael Hugues (Dr. Watson) lors d’une représentation de Sherlock Holmes au Birmingham Rep (1976) Des antagonistes iconiques On ne va pas se le cacher, les incarnations les plus marquantes d’Alan Rickman restent des « méchants ». À commencer par le charismatique, élégant et rusé Hans Gruber (Die Hard : Piège de Cristal). Premier rôle, premier succès. D’ailleurs, si Gruber reste aujourd’hui l’un des meilleurs vilains de tout les temps, c’est entièrement grâce à son interprète. En effet, en se détachant du cliché du terroriste, il a permis à son personnage de prendre une nouvelle dimension. Évidemment, nous ne pouvions aborder ses rôles d’antagonistes sans mentionner le Shérif de Nottingham (Robin des Bois : prince des voleurs). Rôle accepté uniquement après avoir eu carte blanche concernant la création du personnage. Personnellement, rien que la vue de sa coupe de cheveux suffit à nous effrayer. Mais celui qui vous a certainement le plus marqué reste certainement Severus Snape. Ayant campé le rôle pendant 10 ans, Alan Rickman a offert au personnage tout ce dont nous pouvions rêver – jeunesse en moins -. Car bien que Snape haïsse Potter, le jeu de l’acteur transpire l’histoire en résultant. Un background dont lui seul avait le secret depuis le premier film. Un acteur capable de tout jouer Bien que la carrière d’Alan Rickman ait tardivement décollé, sa filmographie n’en reste pas moins conséquente. De la romance à la comédie en passant par le drame, la palette de l’acteur est impressionnante. De part son aisance à jouer des antagonistes, le drame lui colle à la peau. On le retrouve notamment dans le téléfilm Raspoutine (1996) ainsi que dans Dark Harbor (1998), drame lent et complexe ou il se retrouve face à Norman Reedus. Il apparaît également dans Une promesse (2013) de Patrice Leconte. Mais Alan Rickman a un véritable sens de l’humour et l’a prouvé à plusieurs reprises. Notamment en jouant dans Galaxy Quest, Gambit : Arnaque à l’anglaise ou Blow Dry. Dans ce dernier, il nous a d’ailleurs étonné en coiffeur habitué des concours et délaissé par sa femme. https://thumbs.gfycat.com/CookedAffectionateHoatzin-mobile.mp4 Côté romances, impossible de ne pas citer Raison et Sentiments et son interprétation du Colonel Brandon. Sans compter sur Love Actually qu’on ne peut s’empêcher de regarder chaque année à l’approche de noël ! Qui n’a pas adorer y détester Harry, cet homme attiré par sa secrétaire alors que sa femme – incarnée par Emma Thompson – y est si charmante ? Plus surprenant encore, l’homme est capable de chanter. Vous aurez donc l’occasion d’entendre sa voix grave dans le film Sweeney Todd (2007) de Tim Burton mais aussi dans Gloups ! je suis un poisson et CBGB (2013). On affectionne tout particulièrement ce dernier car il revient sur ce grand club new-yorkais où sont passés de nombreuses pointures musicales (The Ramones, Patti Smith, Sex Pistols, AC/DC…). En parlant musique, Alan Rickman a également posé sa voix sur le titre Start a family de Texas. Il a également chanté en français au cours de l’enregistrement de l’audiobook The Return of the Native de Thomas Hardy. https://www.youtube.com/watch?v=SJIaRnsyaIc Nos rôles favoris Impossible d’aborder nos rôles favoris sans le thriller psychologique Closet Land (1991). Rien que le fait qu’il s’agisse d’une sorte de huis clos permet de nous concentrer
Endgame : au coeur de l’absurde !
62 ans après sa première anglaise, Endgame se joue jusqu’au 28 mars 2020 sur les planches du Old Vic Theatre. Une pièce toujours d’actualité avec Alan Cumming et Daniel Radcliffe. Depuis le 27 janvier, le Old Vic accueil une nouvelle mise en scène du Endgame de Samuel Beckett par Richard Jones. Dix ans après l’avoir étudié pour le bac, impossible de passer à côté de cette pièce avec Alan Cumming et Daniel Radcliffe dans les rôles de Hamm et Clov. Bonus, la pièce se joue en double avec une interprétation de Rough For Theatre II jusqu’au 28 mars. Les pièces Créé en 1957, Fin de Partie est la seconde pièce de Samuel Beckett. Originellement écrite en français elle a été suivie d’une traduction anglaise sous le nom de Endgame. À travers cette pièce, Beckett met en scène quatre personnages handicapés : Nagg et Nell ont perdu l’usage de leurs jambes dans un accident de tandem, Hamm est aveugle et paraplégique et Clov est incapable de s’assoir. Toute l’action réside donc dans la capacité de mouvement de ce dernier. Pour cette nouvelle production, Richard Jones a confié les rôles de Hamm à Alan Cumming (Spy Kids, The Good Wife, Instinct), Clov à Daniel Radcliffe (Harry Potter, Insaisissable, Swiss Army Man), Nagg à Karl Johnson (Prick Up Your Ears, Mr Turner) et Nell à Jane Horrocks (The Rise and Fall of Little Voice, The Witches). Tout comme Endgame, Rough For Theatre II a d’abord été écrite en français sous le nom de Fragment de Théâtre II. Elle met en scène deux personnes (A et B) tentant de déterminer si un troisième personnage – muet – doit ou non se suicider. C’est d’ailleurs cette dernière que Richard Jones a décidé de présenter en premier au public du Old Vic. Jane Horrocks (Nell) et Karl Johnson (Nagg) dans « Endgame » | © Manuel Harlan Rough For Theatre II : une pièce sur le suicide Dès le lever de rideau, nos regards se posent sur un homme accolé à une fenêtre, dos à nous. Interprété par Karl Johnson, il ne bougera pas d’un pouce, laissant Daniel Radcliffe et Alan Cumming graviter autour de lui. Acteurs qui semblent d’ailleurs camper deux anges chargés de revenir sur la vie de cet humain afin de choisir son destin. Un aspect qui nous a fortement fait penser à l’un des derniers rôles de Daniel Radcliffe. En effet, dans la série Miracle Workers, le jeune homme interprète un ange de bas niveau chargé de recevoir les prières de l’humanité. Ici, il n’est cependant pas question de miracle mais de positionnement quant à laisser un homme mettre fin à ses jours. Si le sujet est grave, Rough For Theatre II revient de façon comique et grinçante sur la condition humaine. Via les dossiers compilés par nos deux anges bureaucrates, on découvre le passé parfois trouble de cet homme, le tout, en restant dans la tonalité de Beckett. Autant dire que ce fragment est aussi grinçants qu’hilarant. On a aussi particulièrement apprécié la façon dont sont mis en scène certains sous-entendus sur l’homosexualité de B. On a d’ailleurs été ravies que cette tâche ait été confiée à Alan Cumming, soit, une figure emblématique LGBTQ. À noter cependant que s’agissant d’un fragment de théâtre, la pièce s’interrompt assez brutalement, ce qui peut laisser perplexe avec une volonté d’en savoir plus. Malheureusement, aucune suite n’arrivera jamais. Intrigué ? Sachez que vous pouvez la retrouver à la suite de Pas dans une publication des éditions de Minuit. De gauche à droite : Karl Johnson (C), Daniel Radcliffe (A) et Alan Cumming (B) dans « Rough For Theatre II » (Samuel Beckett) | © Manuel Harlan Endgame Trois ans après avoir vu Daniel Radcliffe dans Rosencrantz et Guildenstern are Dead, le voici de retour sur les planches du Old Vic. Trois années durant lesquelles nous avons nourri l’espérance que l’une de ses prochaines productions dans le West End soit Endgame. C’est aujourd’hui chose faite ! Et on peut vous assurer que nous ne nous étions pas trompées quant à nos attentes ! En effet, Clov est parfaitement taillé pour cet acteur non effrayé par le ridicule. Dans cette pièce, vous le verrez monter et descendre un escabeau de façon ridicule ou encore s’asperger de talc jusque dans le pantalon. Le tout, montrant parfaitement le talent comique du jeune homme ! Face à lui, Alan Cumming interprète Hamm avec brio. Affublé de jambes factices donnant l’impression qu’il est particulièrement sous alimenté, l’acteur nous laisse pendu à ses lèvres. Et si nous avions peur de son accent irlandais, Cumming l’a complètement gommé, rendant ses paroles parfaitement compréhensibles. On s’est alors pleinement concentré sur la pièce et ce duo qui fonctionne à merveille. Avec eux, on rit, on se tend, on attend que « quelque chose suive son cours », et pourtant, rien ne vient. Car c’est aussi cela Beckett. L’attente d’un dénouement qui ne viendra jamais, laissant chacun imaginer ce qu’il souhaite. Alan Cumming (Hamm) et Daniel Radcliffe (Clov) | Old Vic Theatre | © Manuel Harlan À noter que si la pièce a soixante-trois ans, Endgame n’a pas prit une ride. En effet, on peut toujours s’identifier à Hamm et Clov. Hamm, comme un homme reclu et aux paroles sarcastiques. Clov, comme un homme désireux de quitter son « maître » sans jamais le pouvoir. On peut également replacer ce contexte post seconde guerre mondiale dans un contexte de terrorisme. On pourrait aussi vous parler du COVID-19 qui nous oblige à rester dans nos appartements sans trop savoir ce qui se passe à l’extérieur, mais ceci est une autre histoire ! Nos conseils Histoire d’avoir les deux pièces en tête le jour de la représentation, n’hésitez pas à (re)lire Fin de Partie et Fragment de Théâtre II. Nous ne connaissions pas la seconde et cela nous a vraiment permis de profiter pleinement de la mise en scène ainsi que du jeu des acteurs sans incompréhension. Concernant Endgame, on vous recommande davantage une version bilingue. En effet, après notre sortie du théâtre, nous nous sommes rendues compte que si certains jeux de mots fonctionnaient uniquement en français, il en va de même en anglais. Si vous ne voulez rien manquer, mieux vaut donc lire la pièce dans sa version anglaise. Côté tarif, le Old Vic est un théâtre particulièrement abordable. En effet, l’entrée de gamme est à £8,50 (≃10€). Vous pourrez également trouvez des places entre £12,50 (≃15€) et £20 (≃ 23,50€). Attention cependant à ces places qui
Les Crimes de Grindelwald : un second volet brouillon pour Les Animaux Fantastiques
Le 8 novembre, l’UGC Ciné Cité Bercy de Paris accueillait l’avant-première mondiale du second volet de Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald. Événement immanquable, l’avant première du spin off de la saga Harry Potter, Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald a réuni pas moins de 1500 personnes à Paris. Mais que vaut l’un des films les plus attendus de l’année ? On vous dit tout ! Un scénario brouillon Là où le premier volet des Animaux Fantastiques amusait et attendrissait grâce à ses multiples créatures, Les Crimes de Grindelwald les gomment quasiment du scénario. Un fait particulièrement décevant puisque les bébés Niffleurs auraient pu servir de fil conducteur. Malheureusement, après une apparition rafraichissante dans l’appartement de Newt Scamander (Eddie Redmayne), ils disparaissent totalement. Vraiment dommage lorsque l’on sait que le magizoologiste les emmènent à Paris mais qu’ils restent sagement dans sa valise. Bien sûr, vous apercevrez de nouvelles créatures, dont un Zouwu aussi attachant que dangereux. Plutôt que de se concentrer sur les créatures magiques, l’intrigue tourne autour du pot sans que la relation entre Tina Goldstein (Katerine Waterston) et Newt n’évolue d’un pouce. Heureusement, le couple formé par la legilimens Queenie Goldstein (Alison Sudol) et le No-Maj, Jacob Kovalski (Dan Fogler), rattrape la lourdeur de leurs camarades. Touchant, le duo se retrouve bouleversé par les événements et ne peut vivre sereinement en raison de la loi américaine interdisant aux sorciers tout rapport avec un No-Maj. En plus de ces longueurs, Les Crimes de Grindelwald manquent cruellement de fond. Évidemment, en introduisant pas moins de neuf nouveaux personnages, la chose était prévisible. Si vous vouliez en apprendre davantage sur Nagini (Claudia Kim), on vous prévient tout de suite, c’est clairement manqué car le principal apparaît dans les bandes-annonces. En revanche, vous en saurez plus sur Leta Lestrange (Zoe Kravitz). Un dernier point risque de faire hurler les incollables de l’univers de J.K Rowling : les anachronismes. En plus d’Albus Dumbledore (Jude Law) professeur de Défenses contre les Forces du Mal plutôt que de Métamorphoses, le film nous propose une version jeune de Minerva McGonagall. Problème ? Le film se déroule en 1927 et l’enseignante n’est censée naître qu’en 1935. Si vous n’avez pas peur des spoilers, on peut aussi évoquer le twist final. [toggle title= »SPOILER »] Si Credence est bel est bien Aurelius Dumbledore, cela implique qu’il soit né avant 1899, date du décès de Kendra Dumbledore. Ce qui nous paraît impossible.[/toggle] Un visuel soigné Des créatures superbement réalisées aux effets spéciaux, Les Crimes de Grindelwald ne nous laisse pas en reste. Durant les 2h14, nous avons été émerveillées devant la maison de Newt, qui, à l’instar de sa valise, grouille de créatures magiques. Y réside notamment un magnifique Kelpy, plus connu par les Moldus comme monstre du Loch Ness. On vous garde cependant de l’approcher car il a pour réputation de dévorer les humains. Une fois nos héros à Paris, le spectateur se fraie un chemin dans le dédale des rues entièrement recréés en studio. Du Ministère des Affaires Magiques à la maison de Nicolas Flamel en passant par une statue en bronze soulevant sa robe pour révéler la Place Cachée, on en prend plein les mirettes. C’est d’ailleurs au sein de cette dernière que se trouve le Cirque Arcanus. Dans ses valises, de nombreuses créatures magiques dont un Zouwu, un Kappa et la mystérieuse Nagini. Bien sûr, avec une intrigue centrée sur Grindelwald, on attendait un puissant flot magique. On ne peut pas dire avoir été déçue sur ce point non plus. Entre une évasion spectaculaire, le moyen de rassembler ses partisans et des sorts redoutables, le mage noir en impose. Mais il n’est pas le seul à marquer sa puissance puisque Newt se révèle excellent dans le domaine des sortilèges. Mention spécial pour celui permettant de comprendre via des empruntes ce qui a pu se produire à un endroit particulier. Visuellement, c’est très appréciable et on en redemande. De nombreuses similitudes avec Harry Potter Impossible de voir Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald sans évoquer les ressemblances avec la saga Harry Potter. Alors simple clin d’oeil ou plus que cela, on vous laisse juger. Prenons Credence Barebone (Ezra Miller) par exemple. Souvenez-vous, dans le premier opus, le jeune homme introverti grandissait dans un environnement anti sorcier et était maltraité par sa mère adoptive. Cela ne vous rappelle-t-il donc personne ? Harry Potter bien sûr. La similitude ne s’arrête pas là puisqu’en plus d’une quête d’identité, on apprend que, comme Harry, Credence a survécu à un terrible événement. Véritable pièce maîtresse de ce préquel, son destin semble déjà tout tracé et semblable en certains points à celui d’Harry. On a donc hâte de voir ce que l’avenir du garçon hébergeant un obscurus nous réserve, d’autant plus que le rôle semble fait pour Ezra Miller qui l’interprète à merveille. Parlons maintenant de Leta Lestrange. Introduite par le biais d’une photographie dans le premier film, on la retrouve fiancée au frère de Newt, Theseus (Callum Turner). Cependant, ce sont ses souvenirs qui nous parlent le plus et nous rappellent sans conteste l’amitié particulière entre Severus Snape et Lily Evans. Alors qu’à Poudlard la jeune Serpentard essuie du harcèlement scolaire, le magizoologiste se révèle comme un ancrage. Pourtant, l’histoire n’explique pas ce qui s’est passé entre les deux amis. Leta aurait même pu avoir le même destin que Snape, mais pour cela, il faudra ouvrir la case spoiler. [toggle title= »SPOILER »] Contrairement à ses éloignés parents, Rabastan et Rodolphus Lestrange, Leta refuse de se joindre au clan Grindelwald et meurt en se sacrifiant afin de sauver la mise des frères Scamander. Dommage, car nous l’imaginions parfaitement dans un rôle similaire à celui de Severus Snape. [/toggle] Enfin, les clins d’oeil à Harry Potter sont omniprésents. En plus de l’anachronisme concernant Minerva McGonagall, plusieurs scènes rappellent la saga. Ainsi, l’évasion de Newt, Leta et Tina du Ministère français ressemble particulièrement à celle de Gringotts. Remplacez le dragon par un Zouwu et les sorciers par des matagots – nouvelles créatures – et c’est reparti pour un tour. On peut aussi vous parler de l’embrassade entre Grindelwald et un certain personnage qui
Les Animaux Fantastiques : Tout ce qu’il faut savoir sur l’avant-première
Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald débarquent à Paris pour une avant-première mondiale le 8 novembre. C’est désormais officiel, l’avant première mondiale des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald se déroulera le 8 novembre à l’UGC Ciné Cité de Paris. On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur l’événement ! Une avant-première mondiale à Paris L’équipe du film viendra présenter Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald le 8 novembre à l’UGC Ciné Cité Bercy. Un lieu qu’on soupçonnait déjà depuis un petit moment et qui nous réjouit puisqu’on y a nos petites habitudes. Inutile de vous dire qu’on fera donc tout ce qui est en notre possible afin d’y aller pour vous. Les Potterheads peuvent déjà se réjouir de la présence de J.K Rowling qui a confirmé sa venue en répondant « Mais naturellement » à un fan ayant posé la question. Eddie Redmayne (Newt Scamander), Katherine Waterston (Tina Goldstein), Dan Fogler (Jacob Kowaslki), Jude Law (Albus Dumbledore), Alison Sudol (Queenie Goldstein), Ezra Miller (Credence Barebone), Zoe Kravitz (Leta Lestrange), Claudia Kim (Nagini) et Callum Turner (Theseus Scamander) viendront également se frotter au tapis rouge. Comment participer à l’événement ? Ce lundi 15 octobre l’événement Facebook lié à l’avant-première des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald à l’UGC Ciné Cité Bercy a révélé comment se procurer des places. Pour cela, rien de plus simple, rendez-vous sur https://www.inscriptionfanzonefb2.fr à 18H tapante ce soir. La billetterie est entièrement gratuite et vous donnera accès à une Fan Zone – au plus proche du tapis rouge – ainsi qu’à la projection. À noter que chaque billet est nominatif et valable pour une seule personne. /!\ Toute personne de moins de 16 ans doit être accompagnée d’un adulte également détenteur d’un billet. De plus, il sera impossible d’assister UNIQUEMENT à la projection. Warner Bros recommande aussi d’être disponible dès 16h30 le jour de la projection. Des projections partout en France Vous regrettez déjà de ne pas pouvoir être à la capitale pour vivre l’avant-première ? Pas d’inquiétude. Pour vous, Warner Bros voit les choses en grand et propose d’assister au tapis rouge et la projection des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald aux quatre coins de la France. De cette manière, ce sont environ 10 000 fans qui sont attendus pour prendre part à l’événement. Pour y assister depuis l’un des fauteuils de votre cinéma du coin, cliquer sur celui qui vous concerne dans notre liste. Du Nord au Sud et d’Ouest en Est, 20 cinémas accueilleront la retransmission de l’avant première des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald. CGR : CGR Le Français (Bordeaux) CGR (La Mézière) CGR Les Minimes (La Rochelle) CGR (Torcy) CGR 2 Lions (Tours) PATHÉ : Pathé Bellecour (Lyon) Pathé Plan de Campagne (Marseille) Pathé Docks (Rouen) Pathé Belle-Épine (Thiais) KINÉPOLIS : Kinepolis Lomme (Lille) Kinépolis (Sain-Julien-Lès-Metz) AUTRES : Capitole Studios (Avignon) Mégarama Beaux-Arts (Besançon) Multiplexe Liberté (Brest) Cinés Palace (Épinal) Le Rex (Sarlat) Cinéma Confluences (Sens) Ciné Léman (Thonon-Les-Bains) Gaumont Wilson (Toulouse) Cinéville Parc Lann (Vannes) Si vous n’êtes pas en France, vous pourrez également suivre l’avant-première des Animaux Fantastiques grâce à un livestream mondial. Pour nos amis britanniques, la première du film aura lieu le 13 novembre prochain à Leicester Square (Londres). Prêt(e)s à lever vos baguettes afin de prendre part à l’avant-première mondiale des Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald ?
Banned Books Week : La semaine dédiée à l’interdit
Du 23 au 29 septembre 2018, les États-Unis célèbrent les livres interdits durant la Banned Books Week ! Cette semaine, la communauté littéraire américaine se rassemble autour de la Banned Books Week. Un événement dont on ne parle que très peu en France, et qui pourtant, vaut le coup d’oeil ! Qu’est-ce que la Banned Books Week ? Créé en 1982, la Banned Books Week est un événement annuel qui se déroule généralement la dernière semaine de septembre. Son but ? Dénoncer les méfaits de la censure qui augmente considérablement aux États-Unis dans les écoles, librairies et bibliothèques. Lors de cette semaine particulière, la communauté littéraire (bibliotécaires, libraires, éditeurs, journalistes, enseignants, lecteurs,…) fait le nécessaire pour mettre en avant la volonté de pouvoir accéder librement aux livres. La censure aux États-Unis Deux sortes de censures bien distinctes s’appliquent aux États-Unis : les banned books (livres censurés) et les challenged books (livres contestés). Là où l’interdiction est « légale » sur les premiers, ce n’est pas le cas des seconds. Une fois contesté, un livre peut voir son accès restreind dans des bibliothèques ou écoles par exemple. Autant dire que cela s’oppose directement au 1er Amendement de la Constitution des États-Unis qui prône la liberté d’expression. Parmi les motifs de censures récurrent reviennent les notions de violence, les points de vues religieux, la sexualité, l’éducation sexuelle ou encore le racisme. Et que dites vous du un-american ? Oui oui, en 2018, il est possible de faire interdire l’accès d’un livre s’il n’est « pas assez américain ». Affolant n’est-ce pas ? En 2017, ce sont 416 livres qui se sont vus bannis d’écoles, librairies et bibliothèques américaines pour diverses raisons. Parmi eux, notre dernier coup de coeur de l’année : The Hate U Give (Angie Thomas). Ses motifs vont de « langage offensant » à utilisation de drogue en passant par « caractère profane ». Au Texas par exemple, il est nécessaire de donner un accord parental pour qu’un enfant emprunte le livre. Le roman Thirteen Reasons Why de Jay Asher à lui aussi été censuré car abordant le suicide. Les livres les plus contestés aux U.S.A Pour nous rendre compte du nombre d’oeuvres censurées, on a fait un tour sur le site de ALA (American Library Association) qui il donne accès à plusieurs listes recensant les livres contestés. Notre petit côté féministe a immédiatement tiqué sur Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage (Maya Angelou), La Servante Écarlate (Margaret Atwood) et La Couleur Pourpre (Alice Walker). Les classiques littéraires sont aussi aux rendez-vous avec L’Attrape-Coeurs (J.D Salinger), Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (Harper Lee) ou Gatsby le Magnifique (Francis Scott Fitzgerald). Plus étonnant encore, alors qu’un parc consacré au sorcier s’est implanté aux U.S.A, la saga Harry Potter de J.K Rowling a ses détracteurs. Les motifs ? Sorcellerie évidemment. S’y ajoute les termes « occulte », « satanique », anti-famille » et « violence ». On ne sait pas vous, mais on en ri encore. Banned Books Week : Quel programme ? Durant cette période la communauté littéraire fait particulièrement preuve d’inventivité. Alors que les libraires dédient des vitrines aux livres bannis et contestés, d’autres organisent des débats et conférences. On avoue avoir complètement craqué pour la vitrine du Skylight Books (Los Angeles) qui a carrément mis en scène un bûcher. Si pour l’occasion les américains sont bien décidés à montrer leur soutien à la liberté d’expression, et ce, qu’elle soit peu orthodoxe ou impopulaire, la France ne suit pas le mouvement. Pour vivre l’événement au plus près, il vous faudra donc vous rendre aux États-Unis, ou, profiter de l’une des conférence donnée – au plus près – en Angleterre. View this post on Instagram Banned Books Week #bannedbooksweek A post shared by Skylight Books (@skylightbooks) on Sep 29, 2017 at 3:52pm PDT Bien sûr, la Banned Books Week ne se déroule pas uniquement dans les rues. Sur les réseaux sociaux, les croisillons #BannedBooksWeek et #BannedBooksWeek2018 permettent à tous de participer à sa propre échelle. Pour cela, il vous suffit simplement de partager une oeuvre bannie ou contestée. Si vous manquez d’inspiration, pas d’inquiétude, les organisateurs ont tout prévu en lançant cette année la thématique Banning Books Silences Stories. Speak Out ! Une trame qui implique la nécessité de parler ouvertement d’histoires que d’autres veulent faire taire. Alors, prêt(e)s à lire et partager des livres interdits ?
On a enfin vu Harry Potter et l’Enfant Maudit
Plus de deux ans après son démarrage au Palace Theatre, Harry Potter et l’Enfant Maudit se joue toujours à guichet fermé. Le 13 septembre dernier, nos coeurs de potterheads se sont emballés pour Harry Potter et l’Enfant Maudit au Palace Theatre. Mise en scène par le célèbre dramaturge Jack Thorne, la pièce nous présente la nouvelle génération. Une pièce à guichet fermé À l’affiche du Palace Theatre depuis désormais plus de deux ans, Harry Potter et l’Enfant Maudit est toujours aussi difficile à booker. Après de nombreux essais infructueux, nous avons tout de même réussi à dégoter notre précieux sésame pour ce mois-ci durant l’été 2017. Oui, oui, vous avez bien lu. Il nous aura fallu attendre plus d’un an avant de pouvoir assister à l’un des événements de l’année 2016. Incroyable n’est-ce pas ? Si vous n’avez pas notre patience, vous pouvez toujours profiter du #FridayForty. Le principe ? Tous les vendredi, le Palace Theatre remet en vente 40 places pour la semaine suivante au prix tout doux de 20£ par partie. Depuis quelques mois, en plus de se jouer à Londres, Harry Potter et l’Enfant Maudit s’est délocalisé au Lyric Theatre de New-York. Dès l’automne 2019, elle prendra place au Curran de San Francisco, puis au Princess Theatre de Melbourne (Janvier 2019). Enfin, elle s’installera au Mehr ! Theater am Großmarkt de Hambourg à partir du printemps 2020 pour une première en version non anglaise. Malheureusement, aucun arrêt en France n’est prévu pour le moment. Une mise en scène à couper le souffle Peu convaincues par la lecture d’Harry Potter et l’Enfant Maudit, nous espérions qu’avec Jack Thorne aux manettes, la mise en scène sauverait l’honneur. Évidemment, lui qui nous avait bluffé avec A Christmas Carol au Old Vic l’année dernière a plus que réussi le pari de nous surprendre une fois encore. Décor, transitions, illusions. Tout est au rendez-vous pour que le spectateur ressorte des étoiles plein les yeux. Mention spéciale pour les instants transitoires ponctués de danse, mouvements de capes afin d’emporter les décors ainsi que les escaliers. Le tout, accompagné en musique est très agréable à regarder. Cependant, si les effets spéciaux de la première partie sont vraiment impressionnants et laissent sans voix, ceux de la seconde nous on parût plus négligés. Là ou l’on devinait les trucs et astuces mises en place, des mains sont visibles, gachant un peu la fête. Notre placement au dernier rang du balcon le plus haut ne nous a d’ailleurs pas aidé sur ce point. On regrette aussi le choix de mise en forme du patronus de Severus Snape qui aurait pu être bien plus magistral avec une création de toute pièce à faire voguer dans les airs. Harry Potter et l’Enfant Maudit : au coeur des relations familliales Harry Potter et l’Enfant Maudit met en scène les relations familiales sous diverses formes. Chez les Weasley, le père est davantage présent, Hermione délaissant sa famille pour son travail. Côté Potter et Malfoy, là ou Ginny et Astoria s’imposent comme des mères aimantes, Harry et Draco ont tous deux des difficultés avec leur fils. Au fil de la pièce, les confrontations marquantes entre Harry et Albus s’enchaînent. On découvre alors un Harry Potter surprotecteur, colérique et prenant des décisions allant à l’encontre du bien être de son propre fils. À l’opposée, Draco Malfoy n’hésite pas une seconde à s’opposer à sa némésis afin de défendre son enfant. Tout aussi complexe et intéressante, sa relation avec Scorpius s’avère d’autant plus émouvante que la mort d’Astoria entre en jeu. Entre enfin dans l’équation Amos Diggori et son envie de voir son fils, Cédric, revenir à la vie. Delphie a aussi sa part à jouer dans tout cela, mais nous vous laisserons découvrir par vous-même en quoi. La nouvelle génération convaincante Alors que les retrouvailles avec le Trio d’Or et leur ennemi Draco Malfoy auraient dû nous réjouir, c’est finalement la nouvelle génération qui nous a séduite. Rapidement, on se prend d’affection pour Albus Potter et Scorpius Malfoy tandis que Rose Granger-Weasley se fait quelque peu détestable. Porté sur scène par Joe Idris-Roberts et Jonathan Case, le duo nous entraine sans difficulté dans ses mésaventures. On tiens notamment à saluer l’incroyable performance de Jonathan Case dont l’interprétation de Scorpius Malfoy gomme quasiment le reste du casting. À la fois timide et excentrique, drôle et émouvant, il est impossible de ne pas compatir pour ce jeune homme capable de nous faire passer du rire aux larmes en un clin d’oeil. On s’est même demandé si au final, ce n’était pas lui l’enfant maudit dont parle le titre. Malgré quelques longueurs, illusions et jeux des comédiens font de Harry Potter et l’Enfant Maudit un bon divertissement. Et qui sait, peut-être un jour sera-t-elle adaptée en français pour que les nons anglophones puissent la savourer à leur tour. Et vous, avez-vous vu Harry Potter et l’Enfant Maudit ?
Avengers : Infinity War. Entre tensions, vengeances et pop culture.
Sorti le 25 avril 2018, le dix-neuvième film de la franchise MARVEL, Avengers : Infinity War fait carton plein dans le monde. /!\ SPOILER en fin d’article ! Meilleur démarrage pour une sortie mondiale, Avengers : Infinity War n’aura pas mis longtemps à dépasser Black Panther. Dominant le box office mondial depuis sa sortie le 25 avril 2018, le petit dernier de la franchise MARVEL livre une histoire entre tensions et vengeances. Un « crossover » inédit dans l’histoire du cinéma Pour la première fois en dix ans, les Studios MARVEL ont réussi le pari fou de réunir 22 super-héros. Ce « crossover » inédit dans l’histoire du cinéma intègre les Avengers originaux, les Gardiens de la Galaxie, Docteur Strange, et Black Panther. Sont aussi présents les petits nouveaux arrivés lors des différents films : Vision, Scarlett Witch, Falcon, Spider-Man, War Machine ainsi que le Soldat de l’Hiver. Bien que Ant-Man (Paul Rudd) et Hawkeye (Jeremy Renner) soient physiquement absents, tous deux ne sont pas tombés dans l’oubli. Vous saurez donc où ils se trouvent et pourquoi ils n’interviennent pas dans Infinity War. Point positif, le film ne s’attarde pas seulement sur les héros. On aurait même pu dédier ce film à Thanos (Josh Brolin), leur nouvel opposant tant l’obtention des pierres d’infinité est importante. Bien qu’un long-métrage d’une telle envergure puisse s’avérer problématique, Avengers : Infinity War passe le test haut la main en mettant chacun en avant d’une manière ou d’une autre. Certes, parfois il ne s’agit que de quelques secondes, mais on s’en contente très bien. MARVEL poursuit sa mise en valeur des Femmes Si Black Panther mettait largement les Femmes en avant, Infinity War poursuit sur cette voie. Certes, elles sont moins souvent à l’écran que leurs partenaires masculins mais leur peu de présence est parfois remarquable. De Black Widow à Scarlett Witch, en passant par Okoye, Mantis ou Gamora, toutes sont prêtes à en découdre avec Thanos et son Ordre Noir. Ordre Noir comptant dans ses rangs la guerrière extraterrestre Proxima Midnight (Carrie Coon). Seule Shuri (Letitia Wright) se fait plus discrète que ses comparses. Malgré sa très courte apparition, ce personnage qui avait fait forte impression dès sa première apparition dans Black Panther continue de briller par son intelligence. Et même si l’échange tant espéré entre elle et Tony Stark (Robert Downey Jr.) n’a finalement pas lieu, on se satisfait parfaitement de celui avec le Docteur Banner. On aspire désormais à la voir davantage dans le prochain volume. On dénote tout de même une grande absente : la Valkyrie (Tessa Thompson). Apparue dans Thor : Ragnarok on s’attendait à la voir apparaître aux côtés de Thor, Loki et Hulk. Il n’en est rien. Puisque les frères Russo ont déclaré qu’elle serait toujours en vie, on espère la retrouver à l’écran dans la suite des aventures. Avec l’apparition au cinéma dans les mois à venir de la Guêpe (Evangeline Lilly) et de Captain Marvel (Brie Larson), les deux héroïnes pourraient également rejoindre le casting. Attendez bien la scène post-générique et pour avoir un petit indice (mais on ne vous a rien dit) ! Gamora et Wanda au centre de l’intrigue Si les figures masculines sont au centre de l’intrigue, Thanos en première ligne, on ne peut pas reprocher aux frères Russo de ne pas avoir essayé de donner plus de temps aux personnages féminins. Car oui, Avengers : Infinity War met deux femmes au centre de l’intrigue : Wanda et Gamora. La première, incarnée par Elisabeth Olsen crève l’écran à chacune de ses apparitions. Elle, dont nous avions fait la connaissance dans l’Ère d’Ultron se montre un véritable atout pour les Avengers. Plus puissante et survoltée que jamais, elle est prête à tout pour protéger Vision (Paul Bethany), dont la gemme de l’Esprit orne le front et avec qui elle entretient une relation. Mention spéciale à Okoye (Danai Gurira) qui soulignera même ses capacités en demandant pourquoi elle n’avait pas pris part à la bataille depuis le début. La seconde, permet d’explorer le passé qu’elle a en commun avec Thanos, son père adoptif. Membre à part entière des Gardiens de la Galaxie, Gamora (Zoe Saldana) révèle une facette de sa personnalité qui n’a plus rien à voir avec la femme antipathique des débuts. Vulnérable, elle s’inquiète pour le secret qu’elle porte sur ses seules épaules et dont Thanos souhaiterait s’emparer. Autant vous dire qu’avec ce personnage intervient un fort sentiment de compassion qui ne nous quittera plus. Entre tensions et humour D’entrée de jeu, le spectateur se retrouve propulsé dans un univers à la tension aussi palpable qu’inquiétante. Là où Thor : Ragnarok laissait le Dieu du Tonnerre et ses compères en proie à une menace imminente, Avengers : Infinity War scelle leur destin dès les premières minutes. Massacrés par l’Ordre Noir accompagnant Thanos, les Asgardiens croulent sur le sol, Thor (Chris Hemsworth) inclus. S’installe dès lors le climat global qui oscillera entre anxiété et instants dé légèreté. L’Ordre Noir aide notamment à ressentir cette sensation de chaos avec ses extraterrestres près à tout pour aider Thanos. Parce qu’un MARVEL sans humour ne serait plus un MARVEL, parlons d’un sujet plus léger. Bienvenue, il offre au spectateur la possibilité de se remettre de ses émotions. On regrette cependant que la quasi totalité des personnages au potentiel humoristique ait été mis dans le même panier. De ce fait, hormis Bruce Banner dont l’interprétation de Mark Ruffalo nous fait mourir de rire depuis deux films, les scènes sur terre manquent cruellement de cette touche permettant de désamorcer la tension. En parlant de Banner, son alter égo, Hulk, sera autant un apport humoristique qu’une compréhension de la faiblesse du Big Guy. Avengers : Infinity War et la Pop Culture Omniprésentes, les références à la Pop Culture interviennent aussi bien dans les choix esthétiques faits par les frères Russo que dans les dialogues. Impossible notamment d’ignorer les clins d’oeil à Harry Potter tant ils sont nombreux. Entre Tony Stark comparant ouvertement Ebony Maw à Voldemort, un échange rappelant curieusement celui entre Dumbledore et Harry dans Les Reliques de la Mort, ou, un personnage – dont nous tairons le nom – ressemblant étrangement à un détraqueur, il était invraisemblable de ne pas mentionner l’univers de J.K
Le groupe : une parenthèse hors du temps
Dans Le groupe, Jean-Philippe Blondel nous immerge au sein d’un atelier d’écriture où tout le monde se retrouve sur un pied d’égalité. Paru en mars 2017, Le groupe est le quatrième roman de Jean-Philippe Blondel chez les éditions Actes Sud Junior. Dans ce court roman de 128 pages, vous entrez au sein d’un atelier d’écriture pour les terminales d’un lycée où les participants ne sont pas ce qu’ils paraissent. L’écriture pour tous ! Avec Le groupe de Jean-Philippe Blondel, l’écriture ne semble plus seulement à la portée des Littéraires mais de tous. En effet, si quelques personnages sont issus de cette section, Élisa, elle, est en S tandis que Nina et Boris sont en ES. Les deux professeurs, enseignent quant à eux respectivement l’anglais et la philosophie. Eux-mêmes, se sentent « moins » légitimes que leurs collègues de français, et pourtant, ils s’appliqueront aux règles au même titre que leurs pupilles. La rédaction venant de sections et parcours divers, ce livre nous a fait chaud au coeur puisqu’il démontre que tout le monde peut s’adonner à l’écriture. Écriture qui a permis à certaines d’entre nous de s’en sortir, s’inventer des mondes plus doux que la vie ou ne pas sombrer complètement. En bref, nous aurions adoré prendre part à ce genre d’ateliers durant notre scolarité afin de pouvoir partager sans peur ce que nous avions en nous. Au fil des séances… Le groupe nous amène au coeur des différentes séances de cet atelier. Y sont aussi bien proposés des lecture à voix haute que des exercices d’écritures parmi lesquels : textes à trous, plongée dans l’esprit d’un élève, écriture d’une lettre à destination d’une personne, ou encore, écriture à propos d’un objet apporté. Au cours de ses rencontres, un seul mot d’ordre règne : l’écoute. Il n’y a donc ni conseil, ni jugement sur les oeuvres produites. Un instant, le professeur Roussel insistera tout de même sur le fait qu’il faille simplement écrire, encore et toujours pour s’améliorer. Au fil des pages, de nombreuses références foisonnent. De la littérature avec Harry Potter à l’école des sorciers de J.K Rowling, Hunger Games de Suzanne Collins, La Critique de la raison pure de Kant et Les Mille et Une Nuits d’Antoine Galland, mais aussi des artistes peintres comme Matisse, Chagall ou encore Pablo Picasso avec Guernica. Des émotions toujours plus fortes Les émotions sont toujours quelque chose d’intense et de délicat à la fois, fort et doux. Filles et garçons, femme et homme. Ils vont tous ressentir ce tressaillement, ces poils qui se dressent, ces larmes qui montent doucement. Ils seront tous égaux dans cette explosion des sens. Chacun à sa manière témoignera de ce qu’il a au fond de lui, du moins pour ceux ayant accepté de jouer le jeu. C’est ainsi que nous découvrons la fragilité de certains personnages. Là où ils paraissent forts ou nonchalants, ils sont en réalité effrayés par la solitude ou l’abandon de leur entourage. D’autres, verront l’écriture comme le moyen d’avouer leurs secrets les plus enfouis. Avec eux, on comprend combien écrire est un moyen de se mettre à nu ; mieux comprendre ce que nous sommes. On se revoit d’ailleurs à leur place au même âge, accouchant nos idées dans les marges de nos cours par manque d’ateliers de ce type. Le groupe de Jean-Philippe Blondel résonne comme un livre à destination de divers types de personnes. Adolescents, jeunes adultes, passionnés d’écriture ; tout le monde peut se retrouver dans ces pages offrant une parenthèse dans le temps. Avec ce court roman, la solitude s’évapore dans une valse d’émotions et de sentiments. Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?