Tour d’Horizon #3

Image montrant les sujets abordés dans le Tour d'Horizon #3 : une barbie atteinte de Trisomie 21, la pilule contraceptive gratuite pour toutes en Italie, Hunger Games et le groupe Hacienda

Musique, cinéma, actualités, découvrez notre Tour d’Horizon #3! Après quelques semaines d’errance, nous sommes de retour pour un Tour d’Horizon #3. Du cinéma en passant par la musique et bien sûr l’actualité, découvrez ce que nous avons retenu de ces derniers jours ! Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur On débute notre Tour d’Horizon #3 avec la bande annonce du préquel de la saga Hunger Games ! La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur se dévoile un peu plus et nous enchante. Bien que nous n’avions pas été forcément séduit.e.s par le choix de Tom Blyth pour incarner le jeune Coriolanus Snow, le reste du casting nous fait toutefois espérer que le film soit à la hauteur du dernier roman de Suzanne Collins. En effet, avec Rachel Zegler, Viola Davis, Peter Dinklage ou encore Hunter Schafer, on peut s’attendre à de la qualité. Il faudra cependant attendre jusqu’au 15 novembre prochain pour le découvrir au cinéma. Et puisse le sort vous être favorable ! https://www.youtube.com/watch?v=BLJSN_UNqbc Une barbie porteuse de Trisomie21 Bien sûr, on ne pouvait pas passer à côté de la poursuite d’inclusivité désirée chez MATEL. Après la sortie de barbies de couleurs, en fauteuil roulant ou encore atteinte de vitiligo, la marque a collaboré avec la National Down Syndrome Society (NDSS). Ainsi, nous pourrons retrouver dans les rayons de nos magasins une Barbie porteuse de Trisomie 21. En guise de caractéristiques, cette Barbie sera plus petite que ses consoeurs. Elle aura également un torse plus long, de petites oreilles, ou encore des yeux en amandes et un nez plat. MATEL a poussé les détails jusqu’aux lignes de la main. En effet, la poupée n’en comportera qu’une seule. Côté vêtements, le choix d’une robe représentant des papillons et des fleurs jaunes et bleus n’est pas anodin. Des couleurs associés à la sensibilisation du syndrome. Même le collier rose qu’elle porte est une référence puisqu’il comporte les trois copies du chromosome 21. La pilule contraceptive gratuite pour toutes en Italie Alors que le monde a les yeux rivés sur les USA où la pilule est en sursis, l’Italie fait un pas en avant. Enfin, de manière indépendante car le gouvernement ultra conservateur est contre cette mesure !  Et oui, si l’Agence Italienne des médicaments (AIFA) a voté une mesure afin que les femmes puissent accéder à la pilule contraceptive, le gouvernement lui demande de faire marche arrière. Bien sûr, l’AIFA ne compte pas changer d’avis, rendant ainsi la pilule gratuite pour toutes. Car si en France, elle ne l’est que jusqu’à 26 ans, en Italie, elle le sera à tout âge. Peut-être que notre gouvernement devrait en prendre de la graine ? Par ailleurs, l’AIFA a également décidé de rendre gratuit le traitement préventif contre le VIH, alias Prep. Une excellente nouvelle pour la communauté queer ! S’il faudra attendre quelques semaines avant leur entrée en vigueur, on est ravie d’apprendre que les italiennes pourront accéder à ce moyen de contraception. Surtout à l’heure où 67% des gynécologues du pays ont déjà refusé de pratiquer un avortement. Hacienda – Poor Lads Par le biais de ce Tour d’Horizon #3 nous avions également envie de mettre en avant Hacienda. Avec pour référence le mythique club mancunien, vous l’aurez deviné, leurs influences sont britanniques. Notamment avec la vague Brit Pop mais plus généralement la pop, rock, indé et même le mouvement post-punk. Histoire de pousser le délire jusqu’au bout, le quintuplé se revendique de Nantchester. Comprendre une contraction entre Nantes et Manchester. Et ce mois-ci, ils ont sorti leur premier clip :  Poor Lads. Le groupe explique que les paroles abordent le fait que « la vie n’est pas une ligne droite » à travers l’histoire « d’un mec qui se la joue Great Escape ».  Ainsi, ils nous questionnent nous-même sur nos vies afin de nous demander si nous ne sommes pas nous-même des « Poor Lads ». Si le morceau vous a plu, n’hésitez pas à checker leurs réseaux sociaux pour les découvrir en live près de chez vous ! https://www.youtube.com/watch?v=jxnrww-Felk Et vous, quelles actualités avez-vous retenues cette semaine ? LA REDACTION SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

Le groupe : une parenthèse hors du temps

Dans Le groupe, Jean-Philippe Blondel nous immerge au sein d’un atelier d’écriture où tout le monde se retrouve sur un pied d’égalité. Paru en mars 2017, Le groupe est le quatrième roman de Jean-Philippe Blondel chez les éditions Actes Sud Junior. Dans ce court roman de 128 pages, vous entrez au sein d’un atelier d’écriture pour les terminales d’un lycée où les participants ne sont pas ce qu’ils paraissent. L’écriture pour tous ! Avec Le groupe de Jean-Philippe Blondel, l’écriture ne semble plus seulement à la portée des Littéraires mais de tous. En effet, si quelques personnages sont issus de cette section, Élisa, elle, est en S tandis que Nina et Boris sont en ES. Les deux professeurs, enseignent quant à eux respectivement l’anglais et la philosophie. Eux-mêmes, se sentent « moins » légitimes que leurs collègues de français, et pourtant, ils s’appliqueront aux règles au même titre que leurs pupilles. La rédaction venant de sections et parcours divers, ce livre nous a fait chaud au coeur puisqu’il démontre que tout le monde peut s’adonner à l’écriture. Écriture qui a permis à certaines d’entre nous de s’en sortir, s’inventer des mondes plus doux que la vie ou ne pas sombrer complètement. En bref, nous aurions adoré prendre part à ce genre d’ateliers durant notre scolarité afin de pouvoir partager sans peur ce que nous avions en nous. Au fil des séances… Le groupe nous amène au coeur des différentes séances de cet atelier. Y sont aussi bien proposés des lecture à voix haute que des exercices d’écritures parmi lesquels : textes à trous, plongée dans l’esprit d’un élève, écriture d’une lettre à destination d’une personne, ou encore, écriture à propos d’un objet apporté. Au cours de ses rencontres, un seul mot d’ordre règne : l’écoute. Il n’y a donc ni conseil, ni jugement sur les oeuvres produites. Un instant, le professeur Roussel insistera tout de même sur le fait qu’il faille simplement écrire, encore et toujours pour s’améliorer. Au fil des pages, de nombreuses références foisonnent. De la littérature avec Harry Potter à l’école des sorciers de J.K Rowling, Hunger Games de Suzanne Collins, La Critique de la raison pure de Kant et Les Mille et Une Nuits d’Antoine Galland, mais aussi des artistes peintres comme Matisse, Chagall ou encore Pablo Picasso avec Guernica. Des émotions toujours plus fortes Les émotions sont toujours quelque chose d’intense et de délicat à la fois, fort et doux. Filles et garçons, femme et homme. Ils vont tous ressentir ce tressaillement, ces poils qui se dressent, ces larmes qui montent doucement. Ils seront tous égaux dans cette explosion des sens. Chacun à sa manière témoignera de ce qu’il a au fond de lui, du moins pour ceux ayant accepté de jouer le jeu. C’est ainsi que nous découvrons la fragilité de certains personnages. Là où ils paraissent forts ou nonchalants, ils sont en réalité effrayés par la solitude ou l’abandon de leur entourage. D’autres, verront l’écriture comme le moyen d’avouer leurs secrets les plus enfouis. Avec eux, on comprend combien écrire est un moyen de se mettre à nu ; mieux comprendre ce que nous sommes. On se revoit d’ailleurs à leur place au même âge, accouchant nos idées dans les marges de nos cours par manque d’ateliers de ce type. Le groupe de Jean-Philippe Blondel résonne comme un livre à destination de divers types de personnes. Adolescents, jeunes adultes, passionnés d’écriture ; tout le monde peut se retrouver dans ces pages offrant une parenthèse dans le temps. Avec ce court roman, la solitude s’évapore dans une valse d’émotions et de sentiments. Et vous, l’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Red Sparrow : livre ou film, que choisir ?

De danseuse à espionne, Jennifer Lawrence nous immerge au sein des Services Secrets dans Red Sparrow. Sur vos écrans depuis le 4 Avril. Parce que Les Insouciantes aiment le cinéma, et davantage encore la littérature, nous vous proposons cette semaine de parler de Red Sparrow. Adaptation du premier tome de la trilogie de Jason Matthews par le réalisateur autrichien Francis Lawrence (Hunger Games, Constantine), le film est sortit en France ce 4 avril. Au coeur des services secrets russes et américains. Red Sparrow est avant tout une balade au gré des services secrets internationaux. On insiste sur ce fait car le livre spécifie que Dominika Egorova (Jennifer Lawrence) va devoir extorquer des informations à un français. D’ailleurs, ce passage nous a particulièrement marqué puisqu’il souligne le laxisme de la France.  « Les Allemands l’auraient déclaré schuldig, coupable, et ce pauvre idiot se serait retrouvé derrière les barreaux pour trois ans. Les Américains l’auraient condamné à huit ans comme victime d’espionnage sexuel. En Russie, le predatel – le traître – aurait été liquidé. Les enquêteurs français, eux, se contentèrent de souligner dans leur verdict qu’il avait été négligent. Delon fut promptement rapatrié en France – hors de la zone rouge – et consigné pendant dix-huit mois à des tâches qui ne lui laissaient aucun accès à des documents classifiés. » Même si l’adaptation ne fait pas aussi bien le job, quelques scènes vous plongerons dans les bureaux russes et américains. On retiendra notamment combien la bestialité des hommes ressort à travers ce film, et ce, notamment avec le supérieur de Dominika à Budapest, Maxim Volontov (Douglas Hodge). Les scènes de tortures retranscrivent quant à elle l’angoisse autour des arrestations russes et de ce qu’elles représentent. Avec elles, on retrouve l’oppression d’une Guerre Froide qui ne s’est jamais réellement terminée. Côté américain, vous serez d’abord confronté à des réceptions de transmissions entre Nate Nash et la taupe, montrant comment l’agent reçoit ses informations, puis, à un interrogatoire permettant de prouver la détermination de la jeune russe à collaborer avec la CIA. Fait important à relever, l’adaptation s’éloigne foncièrement du roman en centrant l’intégralité des actions sur Dominika. Quid de la véritable collaboration avec la CIA. Elle apparaît au spectateur comme une femme antipathique qui ne doit rien à personne et va parvenir à duper tout le monde. Une adaptation à l’intelligence atrophiée Adapter un roman est chose complexe et il est donc impossible d’en garder la globalité. C’est donc mise en condition que nous nous sommes rendues à l’UGC de Lille pour assister à l’avant première du film. Ce à quoi nous ne nous étions pas attendu en revanche, c’est que Francis Lawrence manque complètement le coche et survole simplement le livre. Une fois tout le côté intelligent ôté, ne reste donc plus que violences et sexisme exacerbés ainsi qu’une jeune danseuse russe, Dominika Egorova, prête à tout pour se venger de l’oncle qui l’a contrainte à devenir un moineau après l’arrêt brutal de sa carrière. De ce fait, Red Sparrow n’a plus grand chose à voir avec l’oeuvre originelle : des personnages changent de personnalités, passant d’alliés à ennemis, d’autres, meurent quand ils devraient toujours être en vie et inversement. La relation entre Dominika et son oncle, Ivan Dimitrevich Egorov (Matthias Schoenaerts) est poussée à telle point qu’elle en devient limite incestueuse. Et le pire, Dominika fait en sorte de se trahir pour donner sa véritable identité à la CIA. À croire que Justin Haythe, l’homme derrière le scénario, n’a pas lu le livre ou compris de quoi il en retournait. Et vraiment, cela nous consterne. La violence à l’écran Omniprésente, la violence apparaît sous toutes ses formes au long des 2h21 de film. Peu surprenant de la part de Francis Lawrence nous direz-vous. On espère donc que vous avez le coeur bien accroché car il vous faudra subir un viol explicite – d’ailleurs complètement inexistant dans le livre – qui fait passer les scènes de tortures pour des instants de plaisances. Au lieu d’un viol, c’est donc un personnage parfaitement consentant et prenant les devants que vous auriez du voir à l’écran. Car oui, mesdames, messieurs, Dominika Egorova n’a rien de la petite danseuse prude que nous laisse percevoir le film et cette phrase extraite du Moineau Rouge vous le démontre à merveille : « L’acte physique ne posait pas vraiment de problème à Dominika, qui n’avait rien d’une prude« . Mais avouons-le, il est tellement plus simple de faire comprendre au spectateur que Egorova est traumatisée par un viol plutôt que par le poids d’un homme mort dont le sang dégoulinait sur son corps. Seconde différence majeure, la vengeance contre le couple de danseurs à qui elle doit son renvoi du Bolchoï. À nouveau, le film use d’une violence imaginaire suffisant à nous convaincre du non discernement de la personnalité de l’espionne. Une touche de fidélité apparaît cependant avec l’apparition d’une tentative de viol sur la personne de Dominika durant son apprentissage à l’école n°4, dite, l’école des Moineaux. Chose étrange, là où la violence aurait dû être brutal, la scène passe rapidement. On observe d’ailleurs le même effet lorsque Dominika se fait torturer par les services secrets russes. Croyez-nous, à côté de ce qu’endure le personnage dans le livre, le film rend son calvaire plus que supportable. DES FEMMES IMPORTANTES Interprétée par Jennifer Lawrence, la Dominika Egorova que nous avions tant aimé pour son intelligence, sa froideur et sa pointe d’humour sarcastique perd tout son potentiel. Et que dire de la non mention du fait qu’elle ne soit pas simplement un moineau, mais la première femme russe diplômée de l’école du SVR ? On ne sait pas vous, mais ici, on trouve qu’il s’agissait d’un élément crucial au sens où les autres femmes travaillant au sein de l’agence sont censées être secrétaires ou moineaux. Comprenez donc qu’à travers la version proposée par Francis Lawrence, on soit déçues de constater que Dominika serve davantage d’objet sexuel que de véritable espionne. On aurait tant aimé retrouver le tact de la jeune femme et sa relation « conflictuelle » avec Nate Nash (Joel Edgerton) dont elle tombe amoureuse au point d’assassiner pour le protéger. Certes,

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