Glass : un film qui vole en éclats !

Après Incassable (2000) et Split (2016), M. Night Shyamalan revient dans un univers visionnaire et effrayant avec Glass. Il y a quelques jours, Les Insouciantes ont assisté à l’avant-première du film qui sortira en salles le 16 janvier. Avec Glass, M. Night Shyamalan réunit dans un crossover ce qui a fait le succès de ses deux précédents opus : de la baston, un environnement angoissant à souhait et une performance exceptionnelle de James McAvoy. Une création sonore angoissante D’une part, l’intrigue ne se repose jamais. On ne ressent pas de longueurs devant Glass. De l’autre, la bande son maintient le spectateur en alerte. Tantôt lancinante, tantôt semblable aux battements de cœur, elle accentue l’angoisse et la terreur au fil des scènes. Il en va de même pour les bruitages réalistes (surtout dans les scènes de bagarre) et fracassants. On remarque aussi que la moindre parole est accompagnée d’un son, qui va du bruit de pas sur le sol à la porte qui claque violemment en passant par les hurlements de La Bête. Des destins broyés en quête d’utilité Les trois protagonistes sont mis face à leurs démons et leurs traumatismes d’enfance : David Dunn (Bruce Willis) a survécu à une noyade « imposée » par ses camarades d’écoles, Kevin Crumb (James McAvoy) a subi des violences de la part de sa mère quand il avait neuf ans et Elijah Price (Samuel L. Jackson) s’est fracturé le corps 94 fois au cours de sa vie (dont une fois dans un manège forain). Alors que le Dr Staple (Sarah Paulson) tente de soigner Dunn de son prétendu délire, sa seule préoccupation est de protéger de La Bête le personnel de l’hôpital et le reste de la population. Dunn ne peut ainsi se résoudre à mettre un terme à sa mission car il pense être le seul capable de l’arrêter. Kevin, est quant à lui une âme brisée qui se protège de lui-même derrière des avatars. L’arrivée de ces deux personnages offre à Elijah l’occasion de se libérer et de révéler la vérité à la société : il existe bien des super-personnes parmi nous. Un raisonnement s’opposant à celui d’Ellie Staple qui pense que ces « surhommes » s’abusent eux-mêmes. Mais ce qui rend Elijah – ou Monsieur Glass – si dangereux, c’est avant tout son air tranquille sous lequel se cache la préparation d’un plan que personne ne soupçonne. Et lorsque le personnel s’en rendra compte, il sera déjà trop tard. Le film nous interroge alors sur cette question : Êtes-vous un super-héros ou ne s’agit-il que d’un fantasme malgré vos croyances ? Une performance d’anthologie Nul n’ignore la complexité que cela représente d’interpréter 24 personnages en même temps. C’est pourtant le challenge que James McAvoy relève avec brio, tantôt effrayant et émouvant, tantôt détestable et admirable. De son interprétation, on note les ressemblances avec des personnages tels que Wolverine ou Hulk lorsque Kevin/Patricia/Hedwig ainsi que le reste des personnalités se transforment en Bête. Les effets spéciaux rendent encore plus réalistes cette transition entre l’humanité et l’animosité qui caractérise ce personnage. Glass n’est pas seulement un film d’action violent. Il s’avère être une intrigue psychologique, où chaque personnage bascule dans sa mégalomanie pour se protéger. Au final, le méchant n’est pas celui auquel on pense ni celui qu’on voit dans un premier temps. La révélation de l’antagoniste et de l’existence des super-héros ne survient qu’à la fin, pour mieux faire raisonner la vérité au grand jour, et faire voler en éclats l’ordre autoritaire comme une glace qui se brise en mille morceaux. Et les femmes dans tout ça ? Outre les trois personnages principaux, le Dr Ellie Staple (Sarah Paulson) est primordial dans l’intrigue. Directrice de l’hôpital psychiatrique, elle est en charge de la sécurité des patient.e.s, et plus particulièrement de Dunn, Price et Crumb. Trois hommes considérés comme des éléments dangereux. Mais s’ils n’étaient pas le réel danger ? Pour cela, il vous faudra vous rendre en salle. En effet, empathique au premier abord, le Dr Staple est hardie dans son ambition d’établir un progrès dans sa profession. Mais, est-elle là pour réparer ces hommes, ou les briser ? Madame Price (Charlayne Woodard), bien qu’étant un personnage secondaire, occupe quant à elle une place très spéciale dans la construction du personnage de son fils. Déterminée à ne pas l’abandonner, elle est convaincue qu’Elijah a besoin d’un déclic pour redevenir actif. Enfin, le film met en avant Casey Cook (Anya Taylor-Joy). Ancienne victime de La Bête et unique personne à avoir survécu à son kidnapping, elle fascine l’opinion. Elle prend la défense de Kevin Crumb car il a été le premier à voir sa douleur lorsqu’elle était son otage. En retour, elle a vu la sienne. Et si au premier abord, on pourrait croire que Casey est atteinte du syndrome de Stockholm, c’est bien plus complexe que cela. Casey serait en quelque sorte l’alter-ego de Kevin, de par les violences familiales qu’elle a aussi subi sans pour autant être devenue schizophrène. Au final, ces trois femmes soutiennent à leur manière des hommes brisés, violents malgré eux, mais terriblement attachants. Et vous, avez-vous hâte de découvrir Glass au cinéma ?

Nos Bandes-Annonces de la Semaine #4

Drame. SF. Disney. Découvrez toutes nos bandes-annonces de la Semaine #4 ! Pas de repos pour les trailers qui se suivent mais ne se ressemblent pas dans nos bandes-annonces de la semaine #4. Glass Deux mois après sa première bande-annonce au Comic Con de San Diego, Glass s’offre son second trailer. On préfère vous prévenir, si vous souhaitez garder le secret, n’appuyez pas sur play. À travers cette nouvelle bande-annonce, on découvre comment Elijah Price (Samuel L. Jackson) parvient à s’allier avec La Bête, soit, la personnalité la plus dangereuse de Kevin Crumb (James McAvoy). Et qui de mieux que David Dunn (Bruce Willis), l’homme incassable pour les empêcher de nuire ? On ne sait pas vous, mais ces extraits nous rendent d’autant plus impatients. EN SALLE LE 16 JANVIER 2019 Aladdin Voilà une nouvelle qui nous fait complètement oublier le Alad’2 de Kev Adams. Tout comme La Belle et La Bête, Aladdin est une adaptation live du film d’animation inspiré des Mille et une nuits. Pour interpréter le prince des voleurs, c’est Mena Massoud qui a été choisi par les Studios Disney. Se joignent à lui Naomi Scott (Jasmine), Marwan Kenzari (Jafar), Navid Negahban (le Sultan) et Will Smith dans le rôle du Génie. Ce dernier à ainsi la lourde tâche de succéder à Robin Williams. Côté réalisation, on avoue faire pleinement confiance à Guy Ritchie (Snatch | Sherlock Holmes). Épaulé par John August (Dark Shadow | Big Fish) au scénario, le duo s’est entouré d’Alan Menken (La Belle et La Bête | La Petite Sirène) à la musique ainsi que de Howard Ashman (La petite boutique des horreurs) et Tim Rice (Le Roi Lion) aux paroles. Pour l’occasion, deux nouvelles chansons ont d’ailleurs été écrites par Menken sur des paroles de Benj Pasek et Justin Paul (LA LA LAND, le musical Dear Evan Hansen). EN SALLE LE 22 MAI 2019 High Life Pour son premier film en langue anglaise, la scénariste et réalisatrice française Claire Denis nous entraîne dans l’espace. Et le moins que l’on puisse dire c’est que High Life a déjà fait parler de lui Outre-Manche. En effet, certaines scènes difficiles ont provoquées malaises et nausées à certains spectateurs des festivals de Toronto et San Sebastian. Cette nouvelle production SF réunie Juliette Binoche et Robert Pattinson pour une mission un peu particulière. Criminels condamnés à mort, leurs personnages respectifs acceptent de se joindre à une expédition visant à trouver des sources d’énergie alternatives et prendre part à des expériences de reproduction. EN SALLE LE 7 NOVEMBRE 2018 Ben is back On termine notre tour d’horizon avec Ben is back. Si on avait manqué les premières images dévoilées il y a plus d’un mois, on se rattrape cette semaine avec cette nouvelle bande-annonce. Un vrai coup de coeur qui sortira le 7 décembre prochain aux États-Unis mais n’est pas programmé en France. Drame familial écrit et réalisé par Peter Hedges (Coup de foudre à Rhode Island), Ben is back se concentre Ben Burns (Lucas Hedges), un « ancien » toxicomane. La veille de Noël, le jeune homme fait son grand retour dans sa famille, soulageant autant qu’inquiétant sa mère (Julia Roberts). On ne vous en dit pas plus et on vous laisse apprécier la bande-annonce. PAS DE SORTIE FRANÇAISE  Et vous, quelles ont été vos bandes-annonces favorites cette semaine ?

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