Festival International Series Mania : Retour sur une première édition réussie
Du 27 avril au 5 mai, Lille est devenue le point de rendez-vous de tous les amateurs de séries. Palmarès, coup de coeurs, informations à retenir. Voici ce qu’il ne fallait pas manquer lors de cette première édition nordiste du Festival International Séries Mania. Rendez-vous immanquable de cette fin avril, début mai, le Festival International Séries Mania a attiré plus de 55 000 curieux dans les différentes enceintes lilloises. Une première en province qui réjouit autant les organisateurs que la ville. Retour sur le palmarès et nos coups de coeur de cette édition 2018. Il Miracolo et Kiki and Kitty dominent le palmarès Samedi 5 mai, la première édition lilloise du Festival International Séries Mania s’est clôt au Nouveau Siècle avec la remise des différents prix. Le jury présidé par le co-créateur de Narcos, Chris Brancato, a salué dans la compétition internationale la performance de l’actrice russe Anna Mikhalkova (An Ordinary Woman) avant de déclarer la série Israëlienne On The Spectrum Grand Prix du Jury. Les grands vainqueurs de cette édition 2018 sont cependant Il Miracolo et Kiki and Kitty qui repartent chacun avec deux prix. Le premier, qui est sorti mardi en Italie, a été salué par le jury dans le cadre de la compétition internationale en recevant le Prix Spécial du Jury ainsi que le Prix d’Interprétation Masculine pour la performance de Tommaso Ragno. Le second a enthousiasmé les plus jeunes en remportant le Prix des Lycéens et le Prix des Étudiants. Côté compétition française, le jury composé de membres de la presse internationale a élu sans surprises Ad Vitam meilleure série. Respectivement, Anne Charrier (Maman a tort), Bryan Marciano (Vingt-cinq) et Roschdy Zem (Aux Animaux la guerre), ont reçu les prix de meilleurs.e actrice et acteurs dans une série française. Ont également été attribués des prix à First Love (Formats Courts) et Kiri (Prix de la Meilleure Série). Le Prix du Public a quant à lui félicité la série américaine The Marvelous Mrs Maisel. Un lieu d’expositions et de rencontres Parce que Séries Mania, ce n’est pas uniquement du visionnage de séries non stop, nous nous sommes rendues au Tripostal afin de voir le festival sous un autre angle. Au menu, expositions, exploration de décors recréés par les équipes du festival, escape game et même la possibilité de tester la réalité virtuelle. Certains auront également pu y rencontrer leurs acteurs favoris. On a apprécié de pouvoir retrouver les décors issus de Stranger Things, Orange Is The New Black ou Le Bureau des Légendes avant de commencer notre détour par les expositions. Expositions dont on retiendra les fabuleux visuels de la chaîne FX (American Horror Story, Fargo, The American). À l’étage, le photographe Blake Morrow nous a directement renvoyé dans l’univers emblématique de Twin Peaks (David Lynch) avant que notre voyage se poursuivent à travers le monde avec les deux fangirls finlandaises, Tiia & Satu. Avec elles, on découvrent les décors originaux de nombreuses séries comme Supernatural, Sherlock, Sense8, Game of Thrones et bien plus encore. Côté extérieur, certains auront peut-être suivies via Instagram nos déambulations à travers Lille afin de retrouver les oeuvres de street art dissimulées dans toute la ville par le Collectif Renart. The Handmaid’s Tale du côté du vieux-Lille. Sheldon de The Big Bang Theory près du Sébastopol. Eleven de Stranger Things sur la façade du Tripostal. Kad Merad pour Baron Noir à Grand Place et même Wonder Woman dans une vitrine du quartier de Wazemmes. Un questionnement sur la société Que cela soit autour de tables rondes ou dans les séries, le Festival International Séries Mania a mis l’accent sur la société, et plus particulièrement les minorités. Ainsi, The Good Doctor, nous entraîne dans le quotidien de Shaun Murphy, un jeune chirurgien brillant et autiste interprété avec brio par Freddie Highmore (Bates Motel, Neverland). On fait ensuite un détour par le South-Side de Chicago avec The Chi, avant une halte à la table ronde dédiée aux minorités dans les séries américaines à l’ère de la présidence Trump. Avec elle, on s’attarde sur le fait que les séries puissent jouer un rôle éducatif. On évoque le #BlackLivesMatter ainsi que le phénomène du black face. Parler minorité implique également l’évocation de discriminations dues à son orientation sexuelle. On retrouve également la questions des femmes dans les séries ainsi que leurs représentations parfois particulièrement misogynes (Twin Peaks). Notre retour vers les salles obscures s’opère avec Kiri. Dramaturge reconnu outre Manche, Jack Thorne pointe cette fois-ci du doigt les adoptions inter-raciales et ce qu’elles peuvent amener. Une série de quatre épisodes que nous aurions grandement apprécier voir dans son intégralité. Des Femmes fortes au coeur de Séries Mania Des femmes fortes, le Festival International Séries Mania n’en a pas manqué. Avec An Ordinary Woman, série russe actuellement en tournage, c’est une femme à la fois fleuriste et proxénète que l’on découvre à l’écran. Joué par Anna Mikhalkova, le personnage de Marina se révèle avoir les mêmes préoccupations que tout le monde. Sont notamment évoquées les thématiques propres à la famille telles que le harcèlement scolaire ou le manque de présence des parents pour leurs enfants. Déjà dans notre collimateur avant le début du festival, American Woman ne nous a pas déçu. Créée par John Wells (Urgences, A la Maison Blanche, Shameless) et John Riggi (30 Rock), American Woman nous entraîne au coeur d’un Los Angeles des années 70 où les femmes se révoltent doucement. On suit plus particulièrement le quotidien de Bonnie Nolan (Alicia Silverstone), une mère de famille qui va devoir se battre pour élever seule ses deux enfants. On a d’ailleurs apprécié l’accentuation sur le fait que les Hommes ne considéraient pas les Femmes comme leurs égaux à cette époque. Aux dernières nouvelles, la série devrait être lancée sur Paramount Network à partir du 7 juin. Au fil de ces neuf jours de festival, nous sommes aussi tombées sous le charme d’Insoupçonnable. Adaptation française par Virginie Brac de la série britannique The Fall, Insoupçonnable met en scène Emmanuelle Seigner et Melvil Poupaud. Elle, en tant que femme forte dans le rôle du commandant de police Chloé Fisher. Lui, en tant que père de famille aimant le jour et tueur en série la nuit. Autant dire qu’avec son