Live Report : Lescop au Grand Mix
Venu présenter son 3e album, Rêve Parti, Lescop a enchanté Le Grand Mix avec sa Cold Wave. Vendredi 29 mars, la Cold Wave était à l’honneur au Grand Mix (Tourcoing) avec Josy Basar et Lescop. Retour sur une soirée où le public était particulièrement dissipé. Josy Basar Il est un peu plus de 20h lorsque Josy Basar fait son entrée sur la scène du Grand Mix. Tout droit venu de Metz, le chanteur donne immédiatement le ton avec des titres dont Lescop semble être l’influence. L’avoir choisi comme première partie est donc tout à fait logique. D’ailleurs, il y a si peu de lumière pour l’éclairer qu’on s’est revus plus de 10 ans plus tôt lors de notre premier concert de Lescop ou le chanteur était très mal éclairé. Ce qui leur fait un second point commun. Mais revenons-en au sujet principal ! Timide, Josy Basar prend tout de même le temps de nous parler entre les morceaux afin de nous donner des indications sur ses titres. Il parvient même à nous faire rire à l’annonce d’Opossum. Comment ? Tout simplement en annonçant que la prochaine chanson comme étant pour les moins de trente ans, de trente ans et plus. En somme, une chanson sur la dépression. Comme quoi, il est encore possible de rire tout en parlant de santé mentale ! On retient également Voyageur sédentaire que Josy Basar décide d’interpréter en déambulant dans le public du Grand Mix. Un titre qui nous a d’ailleurs fait largement pensé à ceux que l’on pourrait retrouver dans les films de Xavier Dolan. Josy Basar, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Josy Basar, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Josy Basar, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Lescop : un artiste qu’on suit depuis des années Lescop est le genre d’artistes que nous suivons depuis ses débuts en solo courant 2012 avec « La Forêt ». Bien sûr, nous connaissions déjà le chanteur puisque nous avions eu l’occasion de le voir avec Asyl en première partie d’Indochine quelques années auparavant. D’ailleurs, le chanteur a notamment co-écrit pour ces derniers des titres comme Les Portes du Soir, et plus récemment, Traffic Girl. Plus récemment, Mathieu Peudupin – de son vrai nom – s’est également lancé dans un nouveau groupe : Serpent. D’ailleurs, il s’agissait de notre premier concert post Covid à l’Aéronef. Vous comprendrez donc que dès que nous avons eu vent de son passage par Le Grand Mix fin mars, l’occasion de le revoir sur scène était trop belle. Lescop, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Lescop, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Lescop, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Un set centré sur Rêve Parti Le Grand Mix affiche quasi complet pour le retour de Lescop dans le Nord. On l’avoue, on ne s’attendait pas à ce que ce concert rassemble autant de monde. Surtout au vue du peu de personnes présentes dans la salle pour la première partie. Histoire de donner le ton de la soirée, Lescop débute son set par 3 titres de son troisième album, Rêve Parti, sorti en février 2024. Ce soir, il en jouera d’ailleurs 10 sur les 13 que compte cet opus. À commencer par Elle, Exotica et La femme papillon. Il enchaîne ensuite avec un titre de son second album, Echo (2016), David Palmer. Nous avons également eu droit aux excellents La nuit américaine et Tokyo la nuit, tous deux issus de son premier opus, Lescop (2012). Bien sûr, le chanteur ne pouvait passer outre son nouveau single, Les Garçons qui rentre facilement dans la tête. A l’écoute du set, on peut vous affirmer que Lescop n’a jamais dévié puisque sa cold wave nous transporte dans cet univers si particulier dont on ne se lasse pas. D’ailleurs, nouveaux et anciens morceaux s’entremêlent à la perfection. Petite nouveauté, certains titres de Rêve Parti étant en duo, c’est sa bassiste Camille Frillex, qui prend le relai, partageant la scène avec le chanteur durant La femme papillon et La plupart du temps. Un échange que l’on savoure puisque l’on a eu l’habitude de voir l’artiste seul en scène. Le découvrir accompagné de musicien pour ce projet est donc une nouveauté qui nous a particulièrement plu. Lescop, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Lescop, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Camille Frillex, Le Grand Mix, Tourcoing | ©Raine Point négatif Malheureusement, tout n’était pas bon à prendre durant cette soirée. Dans ce cas, on ne parle pas de Lescop qui a été à la hauteur mais du public. En effet, si les premiers rangs étaient en pleine écoute, l’arrière de la salle était clairement dissipée. Au point d’entendre davantage les conversations des uns et des autres plutôt que l’artiste sur scène. Que l’on bavarde entre les sets soit, mais durant toute la durée d’un concert… Pour nous, c’est une preuve d’irrespect envers les artistes. D’ailleurs, on ne comprend pas le concept de payer une entrée pour un concert et raconter sa vie durant tout un show plutôt que de simplement aller boire un verre dans un bar. Comme quoi, le respect se perd ! Même Lescop a remarqué à quelle point la salle était indisciplinée puisqu’il a décrit Le Grand Mix comme « bruyant ». Pour les uns, cela pourrait évoquer l’ambiance, pour nous, c’est clairement dans le sens le plus péjoratif. Retrouvez ici toutes nos photos de la soirée ! @insouciantesmag Retrouvez nos photos du concert de @Lescop au Grand Mix (Tourcoing) #france #music #show #insouciantesmag #concertphotography #lescop #laforet #tourcoing #concert ♬ La forêt – Lescop Et vous, irez-vous voir Lescop en live ? RAINE Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SAEVIN Co-fondateur | Photographe | Rédacteur MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THÈME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Rencontre avec Mustang avant la sortie de leur troisième album
« Lorsqu’on s’adresse à des français et que l’on fait quelque chose, une musique spontanée, simple comme du rock ou de la pop, il ne faut pas qu’il y ait un filtre qui sépare le chanteur de l’auditeur » Suite à la sortie de leur EP deux titres intitulé Le Sens des Affaires le 24 Février Les Insouciantes sont allées à la rencontre des membres de Mustang qui ont gentiment accepté de répondre à quelques questions un peu plus d’un mois avant la sortie de leur troisième album Ecran Total. Les insouciants : D’où vous est venu votre nom de scène ? Jean Felzine : On l’a trouvé il y a longtemps (8 ans). Au tout début du groupe on commençait à découvrir la musique américaine. Les sons de la fin des années 50, du début des années 60, et c’est à ce moment-là qu’on a commencé à donner ce nom à des guitares, même à plein d’autres trucs. Donc c’est ce mot qui évoquait la vitesse, une certaine sauvagerie qui nous faisait rêver. Quels ont été vos différents parcours musicaux avant de créer Mustang ? Johan Gentile : On a commencé la musique ensemble, toujours joué ensemble, et on a appris la musique ensemble. Donc on a pas de formation différente, ce qui veut dire qu’on est un groupe qui a appris à faire de la musique ensemble et qui a écouté des disques ensemble. C’est votre premier groupe en quelque sorte ? Johan : Plus ou moins. J’ai joué de la batterie avec un groupe mais c’est avec Mustang qu’on a sérieusement commencé la musique ensemble. Vous avez sorti un EP de reprises (Mustang reprend) en 2012, comment vous êtes-vous arrêtés sur vos choix? Johan : C’étaient des morceaux que l’on faisait sur scène car on s’était astreint à faire des chansons en français. On aimait faire des reprises de temps en temps donc on a décidé de reprendre des titres américains ou anglais. Et à un moment donné on s’est dit que ce serait mieux d’inclure des reprises en français étant donné qu’on chante dans cette langue. On s’est donc mis à en travailler plusieurs qu’on a joué sur scène et petit à petit on les a enregistré et on les a mis ensemble, c’est pas allé plus loin que ça. C’était histoire de graver des choses qu’on maîtrisait. Vous avez eu la chance d’avoir pu tourner à l’étranger avec des titres en français alors même que la majorité des groupes français comme Skip The Use par exemple préfèrent écrire en anglais dans le but d’atteindre un plus large public. Pourquoi avoir fait le choix d’écrire en français? Johan : C’est un choix par rapport à la musique qu’on aime : le rock’n roll, la country,… Les musiques américaines sont chantées en anglais pour des anglo-saxons, des gens qui comprennent les paroles. Je sais qu’il y a beaucoup de français qui chantent en anglais, je ne leur jette pas la pierre. Mais je trouve que lorsqu’on s’adresse à des français et que l’on fait quelque chose, une musique spontanée, simple comme du rock ou de la pop, il ne faut pas qu’il y ait un filtre comme ça qui sépare le chanteur de l’auditeur. Il faut qu’on comprenne ce qu’il raconte. On s’est jamais posé la question, pour nous on chantait des chansons en français pour que les gens les comprennent. Je trouve qu’il doit y avoir une espèce de trinité dans les bons albums. Il faut qu’il y ait de l’humour, de la sensualité et un peu de tristesse. Comment expliquez-vous votre succès à l’international comme au Japon ou dans des pays d’Amérique latine ? Johan : Au Japon on a eu de bonnes expériences. Avec le public ça s’est bien passé, je pense que les gens étaient là pour s’amuser. On a joué dans le cadre d’un festival qui s’appelle le Fuji rock festival et les gens étaient là pour s’amuser donc peu importe la langue, il fallait vraiment qu’on se défende sur scène. Notre musique ne repose pas uniquement sur le texte et la voix car on est devenu des musiciens et on a donc du rythme à proposer. Il y a des gens qui peuvent se contenter tout simplement d’écouter la musique. Vos texte sont assez humoristiques, ils tournent aussi bien autour de thèmes plus traditionnels comme l’amour mais également autour de sujets plus insolites comme la cuisine – Mes oignons (qui ne font pleurer que moi) – ou les jeux vidéo –Je vis des hauts -, d’où vous viennent ces idées ? Johan : C’est fondamental, ça fait partie du rock’n roll depuis le début, quand Elvis (Presley ndlr) joue That’s All Right (Mama) ça part d’une espèce de blague. Les musiciens sont fatigués et ils se disent : « ah mais si on jouait super vite ce morceau qu’on connait? » ou quand Little Richard fait ses textes absurdes il y a une part d’humour. Je trouve qu’il doit y avoir une espèce de trinité dans les bons albums. Il faut qu’il y ait de l’humour, de la sensualité et un peu de tristesse. C’est ce qu’on retrouve dans la plupart des disques qu’on aime. Et il faut qu’il y ait de l’énergie aussi. On essaie pas de faire de l’humour à tout prix, il y a aussi des chansons qui sont très premiers degrés mais on essaie de rigoler, c’est important. Vous essayez de ne pas vous prendre au sérieux ? Johan : Sur un album en entier je trouve ça dommage d’utiliser un seul sentiment ou une unité de sentiments. Que ce soit la tristesse ou la joie, c’est bien de passer par différentes sensations donc l’humour en fait partie. Le titre Ecran Total est beaucoup plus rock que le reste de l’album, est ce que ça provenait d’une volonté de partir dans différentes voies ? Jean : Je pense qu’au contraire Je Vis des Hauts est une chanson beaucoup plus rock. Ce morceau était à la base juste un instrumental. J’avais