Pendentif se prête au jeu des questions-réponses

« La pop en français est un langage universel » Les bordelais de Pendentif s’exporte à l’international. Une tournée en cours, un second album qui pointe le bout de son nez, un nouveau clip réalisé par Steven -l-l-l- Monteau, La Nuit Dernière, qui se prépare… et pourtant Pendentif prend tout de même le temps de répondre aux questions que nous leur avons envoyé! Les Insouciantes : Presque un an s’est écoulé depuis le Kursaal à Dunkerque alors que vous veniez de faire la première partie d’Indochine. Depuis la critique n’a fait que vous encenser, le public est au rendez-vous, votre premier album Mafia Douce connaît le succès. Quel est votre état d’esprit par rapport à tout cela? Garde t-on la tête sur les épaules, ou vous sentez-vous changer ?  Pendentif : On est super content des retours sur notre album, cela nous permet surtout d’être sollicité par les salles de concerts et donc de tourner plus. Les gens qui viennent nous voir connaissent les chansons et cela donne des concerts où il y a plus de partage et de connivence avec le public et c’est ce qui nous fait le plus plaisir. On change pas, on s’éclate et on profite du moment. A cette même période vous aviez décrit votre musique comme lumineuse, mais il se murmure qu’un second album se prépare et que celui-ci pourrait être un peu plus noir, pouvez-vous nous en dire plus ? C’est vrai que les derniers titres que l’on a composé pour Mafia douce étaient plus dans des tonalités froides et électro, on va dire « bleu nuit ». On va sans doute creuser un peu cette veine pour le second album. Mais on cherche également en ce moment à créer des titres dansant, groovy avec des influences disco et house, notamment ce son « baggy » qu’on trouvait en Angleterre début des années 90, avec un mélange de guitares éthérées, psyché et des beats empruntés à l’acide house des boites de nuit. Pour les concerts on essaie de transcender l’album. C’est plus électrique et plus dansant. Les émotions sont plus fortes et surtout le public est là pour galvaniser tout ça ! En attendant, pour l’instant vous êtes sur les routes, quelle partie de votre travail préférez vous : la réflexion, la conception, la performance scénique ? Pas trop de réflexion chez nous, on fait les choses de manière empirique, à l’instinct. On adore tout le travail de réalisation de démo que l’on fait dans dans nos home studios. On s’échange les projets, on passe chez les uns et les autres pour enregistrer des voix, des arrangements. C’est très libre. On danse, on s’enflamme sur une instru’ qui ne nous plaira peut être plus le lendemain, mais c’est pas grave. On expérimente, on fantasme, on imagine les images qui iront avec, on réfléchi à ce que cela pourrait donner sur scène. C’est assez jouissif et intense. Pour les concerts on essaie de transcender l’album. C’est plus électrique et plus dansant. Les émotions sont plus fortes et surtout le public est là pour galvaniser tout ça ! Pendentif est maintenant un groupe qui s’exporte à l’international : vous allez notamment donner deux concerts au Royaume-Uni, votre album y est d’ailleurs sorti début février, il est également sorti au Japon, votre titre « Ondine » a été remixé par Amateur Best… Comment tout cela s’est concrétisé ?  C’est l’équipe de notre label Discograph qui s’occupe de ça. On a vendu quelques albums au Japon sans promo, donc ils ont envoyé un attaché de presse pour sortir le disque officiellement. Ça reste underground, mais ça fait plaisir de s’exporter, de montrer que même la pop en français est un langage universel. On a récemment eu un article sur le site de MTV au USA, on faisait parti avec 6 autres groupes de nationalités différentes « des groupes dont on a pas besoin de connaitre la langue pour ressentir l’émotion qu’ils véhiculent ». C’est cool de renverser la vapeur, nous qui avons écouté de la musique anglo-saxonne toute notre vie sans forcément comprendre les paroles, mais en ressentant le message quand même. On est en train de finir de tourner un clip en extérieur, la nuit, sur le titre La Nuit Dernière (…). On avait invité 50 personnes avec un événement facebook, et on a dû négocier avec la police qui est arrivé en cours de soirée ! En avril 2013, par rapport au choix du français vous disiez: « c’est la langue qui pour nous permet de faire passer nos textes, nos émotions de manière directe, sans la barrière de la langue ». Comptez vous garder cette identité française tout en inscrivant toujours votre musique dans une pop anglo-saxonne, ou continuer à vous exporter, mais cette fois-ci dans vos textes mêmes ?  On va continuer d’écrire en français car le challenge créatif se trouve là, faire sonner notre langue dans des territoires qui n’ont pas été trop explorés, par exemple. Le groupe Third Mirror nous a fait un remix Shoegaze du titre Embrasse moi et c’est notre préféré car on avait pas entendu ça avant. On adore circuler dans les styles, on n’est pas un groupe qui creuse le même sillon musical. En ce moment Mathieu fait des titres qui sonnent Trip Hop, il veut transformer Cindy en Tricky, mais je crois pas qu’elle est la voix pour ! Le futur, c’est la préparation d’un second album, vos dates, vos concerts ? Qu’est-ce qui occupe vos esprits en ce moment ?  On est en train de finir de tourner un clip en extérieur, la nuit, sur le titre La Nuit Dernière [ndlr. Clip réalisé par Steven -l-l-l- Monteau]. On fait des actions sur des ronds points, on en a même transformé un en dancefloor avec sono et light. On avait invité 50 personnes avec un événement facebook, et on a dû négocier avec la police qui est arrivé en cours de soirée ! On a ensuite été convoqué au commissariat car ils ont reçu des plaintes ! On tourne en 16 mm, donc on retrouve les joies de l’argentique, la pellicule qui casse, les scènes qui faut refaire car on ne

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