Gyasi et The Courettes enflamment l’Aéronef
Gyasi et The Courettes ont enflammé l’Aéronef (Lille) lors d’une soirée sous le signe du rock. Dans le cadre du festival Les Nuits de l’Alligator, Gyasi et The Courettes ont proposé une soirée rock à l’Aéronef de Lille. Le tout, en format club. THE COURETTES Prenez une dose de Danemark, une de Brésil et mixez pour obtenir The Courettes. Un duo à la vie comme à la scène qui manie le rock à la perfection. Depuis quelques années, on sait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un groupe au grand complet pour faire des étincelles. De The White Stripes à The Kills en passant par Royal Blood ou The Black Keys, nombreux sont ceux à s’être prêté à l’exercice avec succès. Comme eux, The Courettes n’a besoin d’aucun musicien additionnel, leur énergie suffisant amplement à satisfaire l’Aéronef. Du début à la fin de leur set, Flávia et Martin Couri interagissent avec la foule rassemblée devant la scène du club. Martin, n’hésitant pas à demander son nom à une enfant se tenant juste devant sa batterie. Flávia, en s’offrant un bain de foule. Le tout, en déclamant des morceaux fiévreux tels que Want You! Like a Cigarette ou The Boy I Love. On retient aussi Boom! Dynamite! qui est rapidement entrées dans nos têtes. En revanche, le fait de se faire cracher de l’eau dessus tout au long du show par Martin nous a quelque peu refroidi. Martin Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine Flávia Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine Flávia Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine GYASI : le Glam Rock n’est pas mort La soirée se poursuit avec un crochet par Nashville. Berceau de la musique country, elle héberge Gyasi. Une créature androgyne vêtue d’un costume à paillettes rouge et de plateformes qui n’a rien à envier à David Bowie et Marc Bolan. Même ses lèvres sont peintes d’un rouge carmin brillant qu’on se damnerait d’avoir dans notre propre collection. Vous l’aurez compris, ce soir, le Glam Rock est à l’honneur ! Véritable bête de scène, Gyasi exacerbe le public de l’Aéronef grâce à une performance aussi impeccable qu’extravagante. Multipliant les moments de complicité avec ses musiciens, s’allongeant à même le sol ou sortant un boa de nul part, il prouve que le rock a encore de bons jours devant lui. Le temps d’un instant, on se croirait même en plein Rocky Horror Show. Dans la foule, Kiss Kiss était particulièrement attendu et a été acclamée à la seconde où « bisou bisou » est sorti de la bouche du chanteur. En plus de Kiss Kiss, le chanteur a interprété cinq autres titres issus de son second album, Pronounced Jah-See (2022). Dont l’excellent Tongue Tied que nous espérions pouvoir entendre dans sa version live. On a également pu compter sur All Messed Up et Sword Flight. Alors que ce dernier débutait, Gyasi a soudain tiré une épée invisible de son fourreau, prêt à se battre. Bien sûr, le chanteur n’a pas oublié le reste de sa discographie. Notamment en jouant Colorful (Androgyne, 2019) ou encore Sugar Mama et Teacher issus de son EP Peacok Fantasies (2018). Ainsi, Gyasi a permis à tous de découvrir cet univers qui donne envie de replonger avec lui dans l’art du glam. Car le chanteur l’a bien compris. Il s’agit d’art et non seulement de musique. Et pour cela, on lui tire notre chapeau. Gyasi (chant), Leilani Killgore (guitare) et Sam Skorik (batterie), L’Aéronef, Lille | © Lille Gyasi (chant, guitare) et Leilani Killgore (guitare), L’Aéronef, Lille | © Lille Gyasi (chant, guitare), L’Aéronef, Lille | © Lille Jeudi 8 février, Les Nuits de l’Alligator nous ont permis de découvrir deux artistes à côté de qui nous étions passés. Si The Courettes et le genre d’artistes que l’on pourrait écouter une fois de temps en temps, Gyasi fut une révélation. Nous attendrons son prochain passage en France avec impatience ! Et vous, connaissez-vous Gyasi et The Courettes ? RAINE Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SAEVIN Co-fondateur | Photographe | Rédacteur MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THÈME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Mademoiselle K de retour à l’Aéronef!
Fin janvier, Mademoiselle K était de passage par l’Aéronef pour sa tournée au nom éponyme. Retour sur une soirée indie-rock ! Après avoir fêté les 15 ans de Ça me vexe en 2021, Mademoiselle K est de retour sur scène avec un sixième album. Vendredi 27 janvier 2023, nous nous sommes donc rendus à l’Aéronef de Lille afin de découvrir ces nouveaux titres en live. Et on vous l’assure, la soirée était loin d’être gâchée ! Ravage Club Fraîchement annoncés à l’affiche du Main Square Festival 2023, Ravage Club a ouvert pour Mademoiselle K vendredi soir. Avec un tel nom, autant dire que l’on sait à peu près à quoi s’attendre : un groupe brut et dévastateur. Originaire de Boulogne-Sur-Mer, ce duo insuffle un rock qui n’est pas sans nous rappeler les Wampas ou Noir Désir tout en s’inspirant des Libertines. Mais peut-être connaissiez-vous déjà Vincent et Claudia ? En effet, tous deux sont dans la musique depuis 15 ans et se sont notamment fait connaître avec un autre groupe d’indie punk : Jack’On Fire. Au fil de leur set, on découvre les titres de leur premier EP, C’est L’Enfer, sorti en décembre 2022, dont leur reprise en français de l’un des classiques des Runaways : Cherry Bomb. Et quoi de mieux que le titre éponyme de leur EP pour clore leur performance ? Morceau d’ailleurs réclamé par un membre du public ! Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Ravage Club, Aéronef, Lille | © Raine Précédent Suivant Mademoiselle K Ce soir, Mademoiselle K ne fait pas dans la demie-mesure. En effet, le set comporte pas moins de 20 titres, dont l’intégralité de son nouvel opus. Afin de nous mettre directement dans l’ambiance, la chanteuse à carrément fait installer un lit en milieu de scène. Une référence directe à son clip Chloroforme où on la voyait dans un lit sur une plage. Ne manquerait plus qu’un coucher de soleil en fond de scène et le clip aurait été recréé à la perfection. Mais pourquoi vouloir en faire de trop quand la chanteuse se suffit à elle-même ? C’est donc Chloroforme qui ouvre le set, rapidement suivi de Nos Intensités et R U Swimming? Trois titres appréciés du public qui reprend immédiatement les paroles. Avec une telle ambiance, nul doute que la soirée va être bonne. Et elle le fut ! Entre des titres qui s’enchaînent harmonieusement, les petites anecdotes de Katerine et le public qui donne de la voix, tous les éléments étaient rassemblés pour passer un bon moment. En parlant d’anecdotes, Katerine évoque une vidéo découverte un peu plus tôt. Vidéo montrant apparemment un mur d’escalade avec des prises plutôt… sexe. Évidemment, l’histoire fait rire tout le monde. On n’aurait d’ailleurs pas pu choisir meilleure introduction à Vercors Hardcore dont les paroles sont pleines de sous-entendus ! Les Trains n’est pas mal non plus dans son genre. En l’écoutant, nous avons même pensé à un autre morceau qu’on adore : Enjoliveur (Jamais La Paix). Est également évoqué la polémique autour des M&M’s. Si vous n’êtes pas au courant, la FOX et le parti conservateur se sont insurgés de l’arrivée d’un M&M’s violet en soutien à la communauté LGBT. Une histoire qui va si loin que l’intégralité des personnages vont au final disparaître des publicités. En réponse, Mademoiselle K déclare qu’elle peindra des M&M’s en violet et les postera sur son Instagram. Et parce que la chanteuse est politisée, on retient J’rêve d’un CRS ou elle déclare vouloir d’un CRS « moins lacrymo » ou qui « la soutiendrait dans sa quête du plaisir non violent » . Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Peter, Aéronef, Lille | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Mademoiselle K, Aéronef, Lille, 2023 | © Raine Précédent Suivant Parce que Mademoiselle K c’est aussi une bonne dose d’humour, elle plaisante sur le fait qu’elle va faire ses deux titres les plus péchus. Comprenez bien évidemment… l’inverse. Après une version guitare-voix de Sous mon Pull, la chanteuse est rejoint sur scène par ses compères afin d’interpréter Gâché. La soirée se déroulant, le titre qui a fait le succès de la chanteuse fait son apparition. On parle évidemment de Ça Me Vexe. Dès les premiers accords, le public s’emporte, déjà prêts à déclarer sa flamme à celle qu’il n’est pas prêt à laisser tomber de sitôt. De son côté, Katerine joue sur le fait qu’ »on ne l’appelle toujours pas« . Après un pont, elle continue sur sa lancée, lançant à tour de bras les réflexions reçues : « tu fais encore de la musique ?« , « on te vois pas à la TV » ou encore, « tu vieillis bien pourtant« . Avouez qu’il y a de quoi vexer ! Deux chansons plus tard, elle demande à son public s’il reviendra. Habitude prise grâce à Final où elle se demande ce que faisaient les gens juste avant son show, s’il à plu, et bien sûr, s’il reviendra. Evidemment, ce sont de multiples OUI qui montent de la foule. Une bonne nouvelle pour la chanteuse à qui l’on garanti le succès aussi longtemps qu’elle fera de la musique. En guise de premier rappel, Mademoiselle K nous offre Gratin de Tendresse. Morceau qu’elle nous avait déjà offert lors de sa dernière venue à l’Aéronef. Cette fois-ci, elle décide de faire monter l’une de ses fans sur scène. C’est donc Lilou qui aura droit à son instant de partage avec le groupe. Car, que ce soit avec Peter, Pilou ou Katerine, la jeune fille a pleinement profité de son moment en dansant énergiquement. Enfin, avant de clore la
Skip The Use retourne l’Aéronef
Le 18 janvier 2023, Skip The Use et Dedhomiz ont régalé l’Aéronef de Lille! Grâce à Skip The Use, joie et bonne humeur étaient au rendez-vous ce mercredi 18 janvier 2023 à l’Aéronef. Retour sur une soirée mémorable dans la capitale des Flandres ! Dedhomiz Déjà présents sur 9 dates du Human Disorder Tour de Skip The Use en 2022, Dedhomiz ouvre à nouveau le bal à l’Aéronef. Ce n’est cependant pas notre première avec ce duo roubaisien puisque nous les avons découverts lors de leur passage au Main Square 2022. C’est donc une soirée 100% nordistes qui se profile ! Premier constat, en quelques mois, Dedhomiz – contraction de Dead Homies – a pris de l’assurance. Car si Enzo a toujours autant la tchatche, Youv, lui, apparaît clairement plus libéré. On pourrait presque croire que si le duo ne versait pas dans la musique, nous aurions à faire à un duo comique. En effet, les deux garçons n’hésitent pas créer du lien avec le public, les mettant dans leur poche grâce à une bonne dose d’humour. Nul doute qu’avec une telle première partie, vous allez vous détendre. Musicalement, le duo n’a pas eu besoin de 30 minutes pour nous embarqué dans son univers teinté de pop et d’électro. Leurs influences diverses font leur force, naviguant parmi les styles musicaux sans se perdre. Quant aux compositions, elles sont fraîches et sublimées par la voix envoutante de Youv. Ecoutez Keep Control et Let It Down et vous ne vous débarrasserez plus de leurs refrains entêtants dignes de titres radiophoniques. Et on a beau l’avoir déjà entendu, leur reprise de Crazy (Gnarls Barkley) …. nous rend crazy ! Tout à fait le genre de groupe que l’on a envie d’écouter pour chiller. Autre point positif, Dedhomiz reste particulièrement humble. En effet, on sent les deux garçons habitués à jouer devant peu de public et ravis de se retrouver face à une salle comble. Nul doute qu’après leur performance à l’Aéronef, ils vont repartir avec de nouveaux fans à leurs actifs. Et qui sait, peut-être reviendront-ils à Lille en tête d’affiche ? Précédent Suivant Skip The Use C’est à guichet fermé que Skip The Use vient défendre Human Disorder (2022). Suite à leur passage au Main Square, le public a pris un sacré coup de jeune. Un bien pour le groupe qui parvient à se renouveler. Un mal pour nos pauvres oreilles non préparées aux hurlements de quelques groupies. Et au vue des conversations, c’est la présence d’Enzo qui y est pour quelque chose. Bien sûr, des fans de la première heure étaient aussi de la partie. Contrairement à l’habitude, ce n’est pas People In The Shadow mais Down qui ouvre le set. Cagoulés, Yan, Nelson et Enzo entrent en scène. Une mise en scène innovante allant de paire avec les paroles « All the faces are dark ». Paroles entonnées par Mat Bastard, lui aussi masqué, du haut du balcon de l’Aéronef. Le refrain résonne quant à lui comme la meilleure des introductions pour un show post pandémie. Show portant d’ailleurs les symptômes de la pandémie. Même en guise de reprise, Skip The Use s’est tourné vers Bad Guy de Billie Ellish. En effet, Human Disorder revient sur les doutes, anxiétés ou la dépression auxquels nous pouvons tous être confrontés. Heureusement, afin de contrecarrer tant de noirceur, nous pouvons compter sur le dansant et porteur d’espoir Nameless World ou l’adorable Cup of Coffee. Le groupe a également demandé au public de se lancer dans un déplacement de gauche à droite en jouant un bout de Give Me Your Life. Evidemment, l’humour de Mat Bastard et les rythmes endiablés permettent de ne pas se focaliser uniquement sur les paroles. Pour nous, assister à un concert de Skip The Use est comme une thérapie ! Ne manquait que Birds Are Born To Fly pour nous combler. Précédent Suivant Ce concert ayant lieu à domicile, il est spécial pour Skip The Use. Car qui dit domicile dit famille. Parmi les fans mais aussi en backstage, le groupe voit donc se réunir familles et amis. Avant d’interpréter Ellipse et Till The End, Mat évoque notamment sa meilleure amie d’enfance. Si elle ne le rejoindra pas sur scène, le chanteur explique que s’il chantera les deux personnages, contrairement à d’habitude, ce soir, elle est quelque part dans la salle. Un peu plus tard, tout comme au Main Square, Anthéa – femme de Mat -, a rejoint le groupe pour interpréter leur dernier single, The One Two. Et parce que chez Skip The Use le terme famille inclus également le public, le groupe n’a pas hésité à faire monter quelques fans sur scène pour Dancing Alone. Après avoir été invités à danser de la façon la plus ridicule possible, ces quelques chanceux se sont vus offert un slam sur She’s My Lady. Portés à bout de bras, tous se sont ainsi baladés d’un bout à l’autre de la salle les 3/4 du morceau. Un moment qui restera aussi bien gravés dans nos mémoires que les leurs. Considéré comme LA chanson des Bastards – fans du groupe -, Bastard Song a également été joué. Et ce, pour notre plus grand plaisir. On retient aussi la prestation de piano voix de Fou ou Misérable depuis le balcon de l’Aéronef. Et oui, Skip The Use aime les bains de foule, et on ne va pas leur reprocher ! Après ce concert de folie, la date prévue au Zénith de Lille le 19 octobre 2022 devrait être Sold Out sous peu. On espère d’ailleurs que cette date sera aussi mémorable que leur premier passage en octobre 2014. Nous y étions, et on se souvient encore de la chenille géante formée en fin de concert. Alors on vous le garanti, on devrait être de la partie ! Et vous, comptez-vous assister au Human Disorder Tour de Skip The Use ? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Pinterest Linkedin
Skip The Use de retour à domicile !
Dans le cadre de leur Past & Future Tour, Skip The Use a fait un passage éclair à domicile le 20 novembre. Ce 20 novembre 2019, l’Aéronef de Lille a accueilli les nordistes de Skip The Use pour un concert à guichet fermé. Retour sur une soirée centrée sur leur dernier opus : Past & Future ! Mat Bastard | L’Aéronef, Lille | © Raine A-Vox : De l’énergie à revendre Sans surprise, c’est A-Vox qui ouvre pour Skip The Use. Un choix peu étonnant puisque le producteur de leur premier album, Not Afraid (2018) n’est autre que Mat Bastard. Composé d’Anthéa et Virgile, le duo nous a transporté dans un univers oscillant entre électro et rock. Un mélange particulièrement surprenant mais pas déplaisant pour autant. On avoue d’ailleurs avoir eu une préférences pour leurs titres rock où Anthéa semblait davantage dans son élément. Chanteuse dont on salue d’ailleurs la remarquable énergie et sa capacité à interagir avec le public. Anthéa – A-VOX | L’Aéronef, Lille | © Raine Skip The Use : on en redemande ! Sur cette tournée, Skip The Use a fait le choix de jouer Past & Future dans sa quasi intégralité. De Lead or Follow à Your Turn to Love en passant par Wait a Minute ou Du bout du doigt, les nordistes ont enchaîné les titres entêtants. Le public s’est quant à lui réellement électrisé au rythme des singles Forever More et Damn Cool. Un public qui semble d’ailleurs s’être renouvelé depuis le break du groupe en 2016. Toujours aussi bavard, Mat Bastard a donné un discours sur la tolérance avant Marine. L’interprétation de The Story of Gods and Men (Little Armageddon) a également été l’occasion de rendre hommage à la régisseuse lumière Nathalie Jardin. Un instant particulièrement émouvant puisque la jeune femme est décédée lors des attentats du Bataclan. Côté anciens albums, le groupe n’est pas passé outre Ghost, People In The Shadow ou encore PIL et Bastard Song. Des standards que l’on est toujours ravis de fredonner tout en dansant. Exit cependant Bullet, Don’t Want To Be A Star ou encore l’excellent Give Me Your Life. Comme mentionné lors du Main Square Festival, le manque d’un clavier sur scène fait défaut. À la place, une simple boucle remplace le musicien, nous faisant regretter le 100% live du Skip The Use d’avant break. Et si nous pensions que le concert allait se clore comme d’habitude sur Bastard Song, le groupe a décidé de rejouer Damn Cool. Un choix sympathique lors de la sortie d’un premier album mais qui nous fait grincer des dents quand le répertoire s’étoffe. Mat Bastard | L’Aéronef, Lille | © Raine Et vous, ravis du retour de Skip The Use sur les routes ?
Rencontre avec Toybloïd !
« C’est quand même les héros du punk et les mecs ils te disent que ton concert c’était trop bien, que tel morceau c’est un tube, que tel morceau est cool. » Le 24 Mai 2016, nous avons profité de la venue de Toybloïd à l’Aéronef de Lille afin de leur poser quelques questions. Les Insouciantes : Le choix de Liam Watson a-t-il été instinctif pour l’enregistrement l’EP et de l’album ? Mado : Alors non parce qu’en fait nous on le connaissait pas. Ce sont nos managers qui nous ont intelligemment soufflé de bosser avec lui. On a tapé Liam Watson sur internet, on a vu qu’il avait bossé avec les Kills et les White Stripes, c’était tout à fait ce qui nous convenait. En plus son studio analogique sans ordinateurs ni rien, tout sur bande c’était extrêmement attrayant. Du coup on a “testé” pour l’EP et comme ça c’est hyper bien passé c’est naturellement qu’on s’est tourné vers lui pour l’album. D’ailleurs, pourquoi avoir préféré un son analogique ? Lou : C’était un peu un challenge parce qu’en analogique t’as vraiment pas le droit à l’erreur. Nous on avait l’habitude et on aime enregistrer en studio en live, quand on joue tous les trois en même temps. Et le coté analogique capte vraiment le moment qui se passe. Mado : Et comme y a pas d’ordinateurs, pas de pistes séparées, tu ne peux pas te dire “ah bah tient finalement le refrain on va le mettre là, on va enlever ce riff, on va rajouter ça…” c’est impossible quoi. Lou : C’était un challenge que nous trois on soit bien coordonnés, puis ça apporte un grain, ça apporte un son, un style… Pierre : Ça nous permet aussi de recréer l’énergie du live. On est plutôt un groupe de scène et c’est très cohérent d’avoir un enregistrement comme ça. Mado : Il faut être cohérent et sûr de soi. Après avoir rodé les morceaux sur de nombreuses scènes, vous n’avez pas peur de décevoir les fans en ne proposant aucun “inédit” ? Pierre : Euh pas tous hein ! Y a deux morceaux qui étaient vraiment nouveaux, Hooked et Off the Post. On les a pourtant entendu en live sur votre dernière tournée ! Lou : Alors Hooked a subi un gros changement en studio. On l’a joué plusieurs fois et Liam était là genre “mmm il manque un truc ou y a un truc en trop” et en fait il nous l’a refait bosser. C’était super mignon parce que pour lui c’était vraiment ce que je chantais sur le couplet qui allait pas. Du coup il s’est mis dans un coin avec son papier, son stylo et il a commencé à écrire les paroles en imitant ma voix à rechercher la mélo, rechercher un nouveau truc et du coup il nous a fait une proposition, on l’a faite et c’était évident que c’était beaucoup mieux ! Donc peut-être qu’il n’y a pas eu d’inédit, que vous les avez déjà entendu en live mais nous vu qu’on les connaît et qu’on les a créé, on voit qu’il y a vraiment eu un gros travail dessus. Pierre : Y a même des structures entières qui ont été changées comme pour If You Dare. Lou : Hell Yeah, la chanson un peu country avec les guitares, il était là “hum c’est pas assez fluide”, y a trop de couplets, un autre demi-couplet, un autre refrain et tout. Du coup il nous a aidé à faire un truc droit, simple. Mado : Après on est arrivé en studio avec des morceaux tout nouveau mais ça ne marchait pas. Je crois que c’est normal d’avoir besoin de les roder en live avant. Pierre : Et on est aussi venu avec des très vieux morceaux mais ils sont pas restés non plus. D’ailleurs en parlant de morceaux rodés, on avait eu l’occasion d’entendre The Riot qui ne figure pas sur l’album. Pourquoi avoir écarté ce titre plutôt qu’un autre ? Lou : The Riot n’est pas resté, c’était sympa Pierre chantait. Il y avait aussi Puppy with the cats qui était censé être la balade du truc mais au final quand on réécoutait les prises et tout à la fin on était pas satisfaits, on ne préférait pas la mettre. Avec Hooked on a pu entendre un aspect plus pop que sur le reste de l’album. Y a-t-il une envie de composer d’autres morceaux dans cette veine pour la suite ? Lou : C’est marrant parce que t’es pas la seule à le dire. Les gens sont venus nous parler en disant “c’est un peu le nouveau Toybloïd et tout”. Moi j’ai pas la sensation que ça change de ce qu’on fait d’habitude. Après, oui je pense qu’on va continuer à composer dans cette direction c’est clair. Pierre : Le morceau est quand même à part dans l’album. Après oui on a peut-être envie de faire plus de morceaux comme ça mais je suis pas sûr que ce soit complètement cohérent vis à vis de nous même de faire un album entier de chansons comme ça. Lou : L’histoire de Hooked aussi c’est que moi j’ai l’habitude de chanter dans Toybloïd en mode (cri)“ROCK’N’ROLL EVERYBODY 1.2.3.4” bien bien aigüe bien envoyer du boulet et là Liam m’a dit “please shut up now” et c’est vraiment un changement pour moi car sur ce morceau je chante calmement en mode tout doux. Ouvrir pour des artistes internationaux vous-a-t-il apporté une expérience différente ? Mado: Déjà on est hyper contents car généralement on est hyper fan de ces groupes là. C’est hyper touchant parce qu’en générale ça se passe bien et en plus ils nous disent que c’était mortel ! (rires) Lou : Sans mentir ! Mado : Je pense notamment aux Understones (connus notamment pour leur titre Teenage Kicks). C’est quand même les héros du punk et les mecs ils te disent que ton concert c’était trop bien, que tel morceau c’est un tube, que tel morceau