La pétillante Mary Poppins est de retour !

Le 19 décembre, Rob Marshall vous renverra dans l’univers fabuleux de Mary Poppins. En cette fin d’année 2018, Les Insouciantes ont eu le privilège d’assister à l’avant-première du Retour de Mary Poppins. La plus célèbre des nounous revient sur les écrans pour de nouvelles aventures dans un film réalisé par Rob Marshall. Mêlant animations virtuelles et scènes réelles, c’est le retour en enfance assuré ! Une histoire quasiment calquée sur l’originale Bien que le film ne soit pas un remake des Aventures de Mary Poppins (1964), l’histoire est la suite logique des péripéties de Michael (Ben Whishaw) et Jane Banks (Emily Mortimer). Ces derniers ont désormais bien grandi. Michael vit dans la maison familiale de Cherry Tree Lane avec l’impeccable gouvernante Ellen (Julie Walters) et les trois enfants qu’il a eu avec sa femme Kate : Annabel (Pixie Davies), John (Nathanael Saleh) et Georgie (Joel Dawson). Depuis le décès de Kate, la grande sœur Banks, Jane, vient souvent à la maison pour aider la fratrie qui a hérité de la même joie de vivre et imagination que leurs aînés au même âge. Cependant, nous sommes plongés en pleine époque de « Grande Dépression ». Cela se ressent dans l’histoire des protagonistes mais aussi dans la mise en scène choisie par le réalisateur. Il crée un effet de situation de façon à ce que tout le monde tourne au ralenti. Le vieil Amiral sur son toit n’arrive plus à donner l’heure en même temps que Big Ben, ou encore les problèmes au sein du foyer Banks. En plus du décès de Kate, les tuyaux de canalisation lâchent, des huissiers sont envoyés par la banque Fidelity Fiduciary où travaille Michael pour saisir la maison. Quant à la météo londonienne, fidèle à son habitude, prend ici une tournure orageuse, presque aussi effrayante que dans les films d’horreurs… Tout n’est pas toujours drôle dans le film car il aborde les thématiques de la vie avec le manque, le deuil, ainsi que les problèmes financiers et professionnels. Il oppose le monde innocent des enfants à celui cruel et sans appel des adultes. Une leçon d’optimisme Au début, les enfants mènent la danse et veillent sur les « grands ». On en vient à se demander si – tout comme dans Jean-Christophe & Winnie -, ces derniers n’auraient pas perdu leur âme d’enfant face aux difficultés qu’ils rencontrent. Il n’en est plus rien lorsque réapparaît Mary Poppins (Emily Blunt) grâce à sa magie et avec la complicité de Jack (Lin-Manuel Miranda), l’allumeur de réverbères optimiste à toute heure. Durant son séjour dans la famille Banks, elle va tout faire pour ramener l’émerveillement et le bonheur dans leurs vies. Tout cela, en leur faisant découvrir de nouveaux personnages comme son excentrique cousine Topsy, incarnée par une Meryl Streel totalement déjantée. L’intrigue avançant, la magie opère et les nuages s’estompent pour laisser place à l’alchimie entre les enfants Banks (première et deuxième génération) et le monde fantastique donnant la définition même d’un film Disney : fantastique et intemporel. Un conte pour les petits comme pour les grands N’oublions pas que l’univers de Mary Poppins mêle aussi des chansons et des chorégraphies toutes aussi mémorables les unes que les autres. Même si le célèbre titre “Supercalifragilisticexpialidocious” ne fait pas partie de la bande originale dans ce film très attendu, de nouvelles musiques – 27 au total – donnent tout autant l’envie de taper du pied voire de se lever pour danser dans les allées ! Le film fait également clin d’œil aux comédies musicales des années 1930 avec des sons comme Royal Doulton Bowlet Trip a Little Light Fantastic. Mention spéciale à Colin Firth dans le rôle du directeur de banque avare et aux apparitions de Dick Van Dyke (interprète de Bert le ramoneur dans le film de 1964), toujours aussi fringant et facétieux à 92 ans et d’Angela Lansbury (L’apprentie sorcière). Pour conclure, Le Retour de Mary Poppins est un condensé de bonne humeur tourné vers l’avant et qui fait du bien à regarder (et à fredonner), qui pousse à croire en ses rêves car rien n’est impossible, même l’impossible…

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