Paloma au PluriElles : la consécration

affiche "Paloma au pluriElles" représentant Paloma (alias Hugo Bardin) en triple

Couronnée première reine de Drag Race France, Paloma sillonne la France avec son premier spectacle, Paloma au PluriElles. Mardi 27 février 2024, Hugo Bardin, alias Paloma a de nouveau fait salle comble à Lille. Après un passage remarqué au Théâtre Louis Pasteur (Grand Palais) l’année dernière, c’est au Splendid que l’artiste aux multiples talents nous a donné rendez-vous ! Comme des millions de téléspectateurs, nous avons découvert Paloma lors de la première saison de Drag Race France. Ayant eu un coup de coeur immédiat pour son drag, on ne pouvait passer à côté de l’occasion de la voir sur la scène du Splendid !  Personnages multiples Hugo Bardin est un comédien avant tout, et on vous l’assure, à travers ses personnages, il montre l’intégralité de son talent. De la comédie au lyp sync – sur un enregistrement de sa propre voix -, à la danse, rien n’effraie Hugo. Ou plutôt Paloma puisqu’il s’agit bien de son alter-ego féminin qui se présente à nous ce soir. Face aux 500 personnes venues lui clamer leur allégeance, Paloma se met dans la peau de 7 femmes très différentes les unes des autres. Les habitués de Drag Race et Quotidien connaissent forcément quelques unes d’entre elles puisque Paloma les fait vivre régulièrement à l’antenne. Certaines sont déjà devenues cultes à l’instar de sa romanesque Fanny Ardant qui nous avait fait mourir de rire durant le Snatch Game. C’est d’ailleurs sous ses traits que débute Paloma au pluriElles.  Le spectacle est à l’image de Paloma : drôle, intelligent et piquant. De la peinture au cinéma en passant par la littérature, ces femmes servent un florilège de références aussi éclectiques que culturelles. Pas étonnant lorsqu’on sait que Hugo est particulièrement cultivé – ou culturé pour Laeticia/Néfertiti -. Quant à la conclusion du show, elle nous laisse sans voix face à une performance en lyp sync sur un titre encore inédit de Paloma. Instant qui nous a fait penser à la scène finale des Liaisons Dangereuses ou Madame de Merteuil retire bijoux et maquillage. Ici, pas d’humiliation mais une acclamation méritée suivi d’une standing ovation pour Hugo Bardin qui pose une couronne sur sa tête, nous rappelant qu’il reste notre reine. Le temps des remerciements, il en profite pour annoncer que le titre entendu (P.A.L.O.M.A) sortira dans quelques jours. Il s’agit d’une collaboration avec Rebeka Warrior et RAUMM qui sera accompagnée d’un clip. Un spectacle féminin et féministe Paloma au pluriElles est une ode aux femmes. Jouant sur de nombreux clichés, ses personnages passent un message résolument féministe. Guide de musée et autrice de littérature saphique, Delphine pose les termes en s’attardant sur une oeuvre de Pablo Picasso représentant Dora Maar de façon difforme. Elle dépeint alors l’homme comme misogyne, violent et possédant le talent d’un enfant de 4 ans tandis qu’à l’inverse, Dora Maar était une femme exceptionnelle et « plus talentueuse que lui ». Dans un autre registre, Depardieu en prend aussi pour son grade. Et ça, on approuve totalement ! Delphine laisse ensuite place au tableau de Marie-Antoinette à la rose. Perchée dans son cadre, la dernière reine de France surnommée « Madame Déficit » revient sur le fait qu’elle n’était en vérité pas la plus dépensière. En atteste les nombreuses passions de son mari, Louis XVI pour la chasse mais aussi les horloges et les cadenas. De façon hilarante, Marie-Antoinette dépeint la situation comme un rapport Freudien lié au sexe.  À travers toutes ces femmes, Paloma recoupe de façon comique les différentes phases de la vie d’une femme. Lolashiva cherche à se reconnecter avec son soi intérieur tandis que Viviane Vivier évoque la ménopause. Même la bourgeoise Anne-Cyprine annonce combien vieillir n’est pas beau en faisant du tri dans les vêtements de sa belle-mère décédée. Notamment en s’enroulant dans une énorme culottes ayant connu de meilleurs jours. Sans aucun doute, Paloma au pluriElles est un spectacle respirant un amour profond pour les femmes.  On apprécie aussi le fait que pour s’entourer sur ce spectacle, Hugo Bardin n’ait fait confiance qu’à des femmes. Du son à la lumière en passant par sa compère en scène (Elodie), pas à un homme à l’horizon. Fait qui prouve que, même si elles sont bien moins nombreuses, les femmes dans le milieu du spectacle ont du talent ! https://www.youtube.com/watch?v=rD5CZzraSUY Une troisième date lilloise On profite de cet article pour vous informer que si vous avez manqué Paloma au PluriElles lors de l’un de ces deux passages par Lille, elle sera de retour le 30 octobre 2024 au Sébastopol. Une parfaite occasion pour suivre son ascension et lui montrer votre soutien. À noter que les places sont déjà en ventre entre 23€ et 47€. Le Pas-de-Calais n’est pas non plus en reste puisqu’elle jouera au Casino d’Arras le 15 octobre. Bien sûr, cette année, Paloma est en tournée dans toute la France. Vous pourrez notamment la retrouver aux Folies Bergères les 10 et 11 avril, à l’opéra de Clermont-Ferrand – sa ville natale – le 19 avril ou encore au Théâtre Fémina de Bordeaux le 5 juin. Toutes les dates sont disponibles sur lnkfi.re. Et vous, avez-vous vu Paloma au PluriElles ? RAINE Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin

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