Live Report : Sam Smith à l’Accor Arena
Dans le cadre de sa tournée Gloria The Tour, Sam Smith s’est arrêté.e le 13 mai dernier à Paris et a désinhibé l’Accor Arena le temps d’une soirée ! Alors que son dernier album Gloria est sorti fin janvier, Sam Smith a débuté sa tournée en avril en Angleterre. Nous étions à Londres pour la troisième date de celle-ci et nous avons passé une soirée tellement remarquable que nous avons décidé de remettre le couvert, cette fois-ci à Paris, le 13 mai dernier ! Cat Burns Alors que la scène monumentale de Sam Smith est encore cachée par un drap blanc, c’est Cat Burns qui nous fait l’honneur d’ouvrir la soirée. Vous connaissez surement la jeune femme de 22 ans, autrice-compositrice-interprète britannique, dont le titre Go l’a propulsée au devant de la scène. Notamment via TikTok l’an dernier. Elle a même atteint la deuxième place du UK Singles Chart et a été trois fois nominée aux Brit Awards ! La chanteuse arrive on ne peut plus simplement sur scène, puisqu’elle est accompagnée uniquement de son micro. Notre voisin, Antoine, nous raconte l’avoir déjà vue performer en première partie de Ed Sheeran l’année dernière. Le public hétéroclite l’accueille chaleureusement, certains s’amusant à la saluer tout le long de sa performance. La britannique n’hésite pas à se balader sur toute la scène alors qu’elle nous présente une à une ses chansons. Elle parle entre autres de sexualité, d’amour et de relations arrivant à leur terme. En effet, le second titre chanté, Free, parle de son coming out à sa famille. Sujet qui touche probablement une bonne partie du public de Sam Smith. Le suivant, You don’t love me anymore, raconte le départ d’un partenaire qui se serait tout simplement rendu compte que ses sentiments avaient disparu. C’est d’ailleurs son nouveau single sorti en ce 26 mai ! Après avoir repris Love Yourself de Justin Bieber, elle poursuit avec des titres auxquels nous nous identifions facilement, comme People Pleaser ou notre préféré Live More & Love More ! Le public participe, chantant et échangeant avec elle tout au long de sa performance. Son set se termine avec son tube Go, qui semble presque inachevé tellement son départ de la scène est brusque. Cat Burns à l’Accor Arena le 13 mai 2023 | ©Cyrielle Poilpré Love… Il est 20h40 lorsque les lumières s’éteignent pour que se dévoile enfin la scène de Sam Smith. Une femme en robe dorée fait alors son apparition et vient provoquer le retrait du drap qui cachait une statue nue gigantesque. Elle aussi en or. Et c’est la couleur qui va dominer ce soir ! En effet, que ce soit pour le décor, les tenues, les micros, tout est en or ! Le show s’annonce luxueux. Le spectacle est annoncé en trois actes : Love, Beauty & Sex. Et c’est sur Stay with me que Sam va faire son entrée, acclamé.e par la foule et accompagné.e de ses chanteurs/chanteuses et musicien.ne.s. L’hymne résonne dans toute la salle, les fans chantant à tue tête l’un de ses plus grands tubes. Iel enchaîne avec I’m Not the Only One. Le concert a à peine débuté que l’osmose est déjà totale entre Sam et son public. Les frissons nous gagnent et le sourire est sur tous les visages ce soir ! L’artiste britannique n’attend pas longtemps pour échanger avec nous. Iel raconte avec émotion être passé.e à côté des petites salles parisiennes dans lesquelles iel avait joué quand iel n’avait que 21 ans. Après nous avoir remerciés pour notre soutien encore actuel, iel nous rappelle que la liberté est maître mot ce soir. Nous avons même l’autorisation de retirer notre haut si on en a envie ! L’acte I se termine avec Dancing With A Stranger avant que Sam ne quitte la scène. Celle-ci se retrouve baignée dans des lumières bleues, mettant encore plus en valeur l’imposante statue ! Sam Smith à l’Accor Arena le 13 mai 2023 | © Cyrielle Poilpré … Beauty… L’acte II intitulé Beauty commence avec l’incroyable reprise de I’m Kissing You (Des’ree). Sam revient seul.e sur scène, habillé.e d’une robe bouffante violette, signée Valentino, et d’un serre-tête « Queer ». Toutefois, iel sera rapidement rejoint.e par Ladonna Young sur Lay Me Down. Leur duo nous transcende par son intensité. Les deux artistes se regardent dans les yeux et le moment est comme figé dans le temps ! La chanteuse ne quitte pas la scène pour autant. Elle retrouvera les deux autres choristes Lucita Jules et Patrick Linton pour la suite du concert. Sam continue quant à lui à interragir avec son public. Iel raconte qu’il y a 2 ans et demi, lorsqu’iel a commencé son album Gloria, on se trouvait dans une période très différente d’aujourd’hui. On ne pouvait pas faire ce qu’on fait aujourd’hui (ndlr : des concerts). Iel était à la maison et ce n’était pas arrivé depuis 10 ans. C’est à ce moment qu’iel a réalisé que ce qu’iel aimait le plus dans son métier c’était chanter, danser, être sur scène avec des artistes incroyables. Iel mentionne d’ailleurs sa pianiste, Ruth O’Mahony Brady, sans qui iel ne serait pas là ce soir. Ces soirées nous avait beaucoup manqué aussi ! Les titres s’enchaînent et le rythme du show ne s’estompe pas ! Promises puis I’m Not Here to Make Friends, son dernier single, nous font danser mais c’est surtout Latch qui retient tout particulièrement notre attention ! Et pour cause, on assiste à une séance de voguing avec Sakeema Peng Crook ! Slay Queen ! Sam terminera d’ailleurs son acte II par sa reprise de I Feel Love (Donna Summer), qu’on adore ! Sam Smith et Ladonna Young à l’Accor Arena le 13 mai 2023 | ©Cyrielle Poilpré … & Sex Impossible de parler du concert de Sam Smith sans mentionner son équipe de danseurs et danseuses incroyablement talentueuse. Entre autres : Daniel Alwell, Pfion Vince, Habibitch, Rio Allison… Nous assistons à un show digne d’un « cabaret gay », où se déhanche une équipe qui prend probablement autant de plaisir que nous ! Les
Main Square Festival : l’édition 2018 a ensoleillé les coeurs
Queens of the Stone Age, Liam Gallagher, Depeche Mode, Jamiroquai, Orelsan. Ils étaient tous au Main Square Festival entre les 6 et 8 juillet ! Sous un soleil de plomb, la 14e édition du Main Square Festival a rassemblé toutes les générations pour trois jours de fête. Retour sur notre week-end arrageois ! Main Square 2018 : un festival écologique Outre les éco-cup disponibles sur tous les festivals, le Main Square se veut plus écologique. Entre un bar à vins et petites cabanes – où il était possible de danser au rythme de plusieurs DJ -, la citadelle d’Arras a vu fleurir le bois en ses lieux. L’espace VIP s’est lui aussi paré de décors en bois allant des assises aux tables en passant par des coussins en matériaux recyclés. Même le café respectait cette volonté puisque Café Royal offre une « volonté de respect de l’homme et de la nature ». Côté merchandising, le festival a fait appel à Westford Mill afin de créer des sacs éthiques et écologiques. Un petit geste qui fait plaisir et que l’on approuve entièrement. Une édition entre musique et football Vendredi 6 juillet, match de l’équipe de France oblige, une vague de maillots bleu a déferlé sur le Main Square Festival. Évidement, pour les accompagner des chants ont résonné dans l’enceinte de la citadelle. On a donc pu entendre à plusieurs reprises La Marseillaise ou des « On est en demis ». C’était sans compter sur nos amis belges, eux aussi toujours en compétition qui ont apporté leur gaieté. Sur scène, le football était aussi présent. Affublé d’un maillot à l’effigie de la Belgique, le rappeur Rome Elvis a tenu a informer le public du premier but de son pays. Le lendemain, Liam Gallagher, fervent supporter de Manchester City, a quant à lui souhaité bonne chance à la France dans la compétition et salué la prestation de l’équipe nationale anglaise en leur dédiant un titre. Comme quoi, le week-end dernier, il n’était pas nécessaire de faire un choix entre Main Square Festival et football ! Les incontournables Comme tous festivaliers, il y a ces groupes que l’on découvre au gré de nos envies et ceux que l’on attend avec impatience. Queens of the Stone Age en faisait parti. On s’est donc dandinées sur No One Knows, Smooth Sailing, le single The Way You Use to Do et l’incontournable A Song for the Dead. Si le public attendait du OASIS, Liam Gallagher en a servi entre deux titres de son album As You Were. De Rock’n’Roll Star à Morning Glory en passant par Supersonic, Some Might Say et Live Forever, les fans ont eu de quoi se ravir. Le classique Wonderwall n’a pas non plus été oublié et immédiatement repris par la foule. On ne va pas vous le cacher, même si la setlist de Depeche Mode manquait d’un South My Soul, on apprécie toujours les petits déhanchés de Dave Gahan. Le chanteur a d’ailleurs laissé place à Martin Gore pour l’interprétation de Somebody. Évidemment, le Main Square a dansé sur les intemporels Personal Jesus, Enjoy The Silence et Just Can’t Get Enough. Dimanche, bon nombre de nostalgiques du rap français des 90’s ont dansé et fredonné les refrains de ces morceaux qui bercent encore les générations avec IAM avant d’apprécier le funk des anglais Jamiroquai. En clôture, Orelsan a immédiatement emporté la foule avec son titre Basique. Ils ne nous ont pas déçu ! Drapeau rastafari flottant dans les airs, Damian « Jr. Gong » Marley nous a offert un voyage d’une heure. Oscillant entre rap, hip-hop et reggae, ses morceaux n’ont rien à envier à ceux de son père, alias l’iconique Bob Marley. On valide d’ailleurs son discours sur la marijuana et son usage médicinale. Un morceau, c’est ce qu’il leur aura fallut à Courteeners pour nous faire traverser la Manche. Malgré peu d’échange avec un public statique, les mancuniens ont donné le ton de la journée avec un indie rock dansant. Lors de l’annonce de la programmation, nous avions déclaré notre amour pour Nothing But Thieves. Dimanche après-midi, on a vu la poussière décoller du sol au rythme du gimmick survolté de Live Like Animals. On a aussi été agréablement surprises par leur reprise d’Immigrant Song (Led Zeppelin). Main Square Festival 2018 : Nos coups de coeur En tant qu’amatrices de rock, on a littéralement été hypnotisées par la performance des Black Foxxes. Les morceaux prennent aux tripes alors que la voix du chanteur, Mark Holley, nous fait tantôt penser à Asaf Avidan, tantôt à Thom York (Radiohead). Inconnu au bataillon avant leur passage sur la Green Room, The Hunna nous a charmé. Dans la même veine que Nothing But Thieves, ils débordent d’une telle énergie que le public ne peut que les suivre. Appréciable aussi, la prestation des Okay Monday que l’on manquait sans cesse ces derniers mois. On a d’ailleurs adoré leur reprise de Like A Virgin (Madonna). Dans un tout autre registre, le belge Loïc Nottet nous a surprises avec un spectacle sans fioritures équivalant bien celui d’une SIA ou d’un Justin Timberlake. Chanteur et danseur, sa bonne humeur s’est répercutée sur toute la Main Stage. Même si l’on est pas fan absolu de ce qu’il produit, son show nous a donc bluffé. Et vous, comment avez-vous trouvé cette 14e édition du Main Square Festival ?
Le retour flamboyant de Christine and The Queens
Quatre ans après son premier opus, Christine and The Queens s’offre un retour en force et une nouvelle identité. Après quelques importants teasings, Christine and The Queens revient sur la scène musicale. Au programme : une nouvelle identité, un second album et un single entraînant prêt à cartonner ces prochaines semaines. Christine and The Queens change de nom Ne la nommez plus Christine and The Queens mais tout simplement Chris. La musicienne queer, devenue une figure majeure de la pop francophone de ces dernières années avec son premier album Chaleur Humaine, revient sur scène. Les premiers teasings, apparus en mars dernier avec l’annonce d’une tournée mondiale, ont indiqué un virage important pour la nantaise. Son nom de scène barré en orange laissait entrevoir les cinq premières lettres – soit « Chris ». L’artiste a également troqué son habituel tailleur contre une silhouette boyish. Une évolution accompagnée par la sortie d’un premier single aux accents funk, Damn, Dis-Moi. Un nouveau titre catchy, sensuel et rétro Continuant sur sa lancée pop entamée avec Chaleur Humaine, Chris s’est entourée du producteur américain Dâm-Funk, pionnier du style G-Funk. Damn, dis-moi pour sa version francophone, est chargée en sonorités rétro. Un mélange de pop américaine des années 80/90 et de funk, nous rappelant musicalement Madonna ou Janet Jackson. Le texte de cette chanson est centré autour des déceptions amoureuses et sexuelles. Chris a notamment ajouté sa pensée sur les rôles genrés donnés dans la société, ne se retrouvant pas dans une case attribuée. Un second disque bilingue attendu à la rentrée L’auteure, compositrice et interprète compte poursuivre sa conquête vers l’international, et propose une version anglophone de son single, Girlfriend. Ce lead-single esquisse les premiers contours d’un deuxième album au nom encore inconnu qui devrait arriver à la rentrée. Deux versions de cet opus, l’une francophone, l’autre anglophone, sont d’ores et déjà prévues. D’après un grand entretien accordé au Monde, on retient notamment qu’Héloïse Letissier – son état civil – a réalisé l’album et a fait appel au célèbre photographe britannique Jamie Morgan pour travailler sur la pochette. De quoi nous rendre impatientes jusqu’à cet automne, où Chris lancera sa tournée mondiale au Luxembourg le 11 octobre prochain. Retrouvez Christine and The Queens en concert près de chez vous : 11 octobre : La Rockhal, Esch sur Alzette (Luxembourg) 12 octobre : Forest National, Bruxelles (Belgique) 6 novembre : Place Bell, Montréal (Canada) 20 novembre : Hammersmith Apollo A, Londres (UK) – COMPLET 4 décembre : Zénith de Nantes Métropole, Nantes (44) 5 décembre : Bordeaux Métropole Arena, Floirac (33) 6 décembre : Zénith Sud de Montpellier, Montpellier (34) 11 décembre : Geneva Arena, Genève (Suisse) 12 décembre : Zénith Europe de Strasbourg – Eckolsheim (67) 14 décembre : Halle Tony Garnier, Lyon (69) 15 décembre : Zénith de Toulouse, Toulouse (31) 18 décembre : Accorhotels Arena, Paris (75) Que pensez-vous de ce nouveau single et êtes-vous impatient de retrouver Chris sur scène ?