Journée mondiale des enseignants : rencontre avec Laura Mougel

Pour la journée mondiale des enseignants, Les Insouciantes sont entrées dans le quotidien de Laura Mougel, professeure d’Histoire-Géographie au collège Gérard Philipe. Voici notre expérience ! Célébrée chaque 5 octobre depuis 1994, la journée mondiale des enseignants permet la sensibilisation de leur rôle dans le système éducatif. À cette occasion, nous sommes allées à la rencontre de Laura Mougel, professeure d’Histoire-Géographie au collège Gérard Philipe (Paris 18ème). Immersion en milieu scolaire Il est un peu plus de neuf heures lorsque Laura Mougel nous reçoit dans la salle des professeurs. L’occasion de s’imprégner de l’ambiance -encore calme- de l’établissement. Bientôt, une dizaine de professeurs viendront y prendre leur pause lors de la récréation de dix heures, échanger entre collègues et souffler entre deux cours. Dans la pièce d’à côté, le CDI fourmille d’élèves avant la reprise… L’Histoire permet de savoir d’où vous venez Au programme de cette matinée, deux classes de 6ème s’interrogent sur l’intérêt de faire de l’Histoire. Après un retour au calme à 10h15, les élèves rassemblent plusieurs réponses sur les thèmes : « Pourquoi l’Histoire est une science humaine ?« , « Pourquoi les femmes sont peu présentes dans l’Histoire ? » ou encore « À quoi sert la culture générale ?« . Beaucoup d’entre eux participent et cherchent à comprendre la démarche avec laquelle on aborde l’Histoire. Après le visionnage d’une vidéo éducative, il en résulte que l’Histoire est une enquête du passé. Dans les deux classes, un assistant pédagogique circule entre les rangées pour aider les élèves en difficulté. En deuxième heure, l’ambiance est apaisée bien que certains ventres commencent à gargouiller. Je ne prétends pas que mes cours puissent être indispensable dans la vie de tous les jours. Mais ils peuvent servir à comprendre le monde, à faire réfléchir. Laura Mougel, professeure d’histoire-géographie Après une heure de discussions et d’échanges sur les journées de commémorations, arrive la pause méridienne. L’occasion d’échanger plus longuement sur son parcours et sa vision du métier d’enseignant. Du journalisme au professorat Jusqu’à la licence, Laura Mougel se destinait à une carrière de journaliste. Elle s’est ensuite dirigée vers un master d’Histoire contemporaine, un CAPES, et enfin, l’agrégation en 2010. Présente au collège Gérard Philipe depuis cinq ans, ses cours représentent entre 18 et 20h selon les semaines paires ou impaires. Cependant dix heures supplémentaires sont nécessaires entre la préparation des cours, les appels téléphoniques aux parents, les prises de rendez-vous avec ces derniers ainsi que « la paperasse en général ». En comptant la correction des copies soirs et weekends à la maison, l’enseignante compte environ 35 à 40h de travail. « Au final, je n’ai jamais autant eu de travail qu’en REP+ (réseau d’éducation prioritaire renforcé) » nous dit-elle. Magnéto, Serge ! Pour la suite de notre immersion, direction le CDI (centre de documentation et d’information) à 12h45 pour la classe télé. Classe que donne l’enseignante une fois toutes les deux semaines. Les autres jeudis, c’est une classe journal qui prend le relais. Durant ce temps de travail, les élèves choisissent des sujets d’actualité publiés dans le journal ou débattus tous les quinze jours en classe télé. À cette occasion, l’équipe d’Arrêts sur Images, site web consacré à la déconstruction des narrations médiatiques (sur tous les supports), accompagne les élèves volontaires tout au long de l’année. Par ailleurs, ces derniers ont participé au concours Médiatiks organisé par le CLEMI (Centre pour L’Education aux Médias et à l’Information). À noter que l’option « classe médias » est proposée en 6ème et 5ème. Au total, il y a 25 classes médias sur Paris. Quelles conditions d’enseignement aujourd’hui ? Après un atelier médias très enrichissant, l’heure est aux confidences en salle des professeurs. Interrogée sur son ressenti à propos des conditions d’enseignement en REP, Laura Mougel nous confie que le métier de professeur représente tout d’abord un investissement important, surtout sur le plan émotionnel. Chaque fin d’année, je ressens un vide. Je suis touchée lorsque des anciens élèves reviennent nous voir. Cela veut dire que l’on a pu, malgré certaines difficultés, transmettre des savoirs et contribuer à leur réussite. Laura Mougel nous explique notamment comment elle prépare ses élèves de 3ème 4 –  dont elle est la professeure principale – à la recherche de stage et à l’orientation. En faisant intervenir l‘association Viens Voir Mon Taf, ces élèves issus d’établissements classés REP parviennent à trouver des stages. L’enseignante organise également 5 ateliers allant de la présentation personnelle à la méthodologie du rapport de stage, en passant évidemment par la rédaction d’un curriculum vitae (CV) et d’une lettre de motivation. Les conseils de Laura Mougel aux futurs enseignant•e•s Pour être enseignant, « il faut travailler son empathie en essayant de se mettre à la place des enfants avec toutes les problématiques que cela implique, tout en gardant en vue son exigence« . Elle revient également sur la particularité d’exercer dans un établissement REP qui demande à la fois « d’être bienveillant et conscient qu’on ne peut pas « sauver » tous les élèves de leurs difficultés« . Vous l’aurez compris, pour faire ce métier, « il faut avoir envie de transmettre tout en prenant du recul par rapport au public auprès duquel on enseigne« .

Festival Séries Mania : L’édition 2019 se dévoile

Évènement de la région Hauts-de-France, le Festival Séries Mania a dévoilé sa programmation ! Du 22 au 30 mars 2019, le Festival Séries Mania investira Lille pour la deuxième année consécutive. Découvrez les séries en compétition pour cette seconde édition dans le Nord ainsi que les membres du jury International. Un jury international à dominance féminine Pour son édition 2019, le Festival Séries Mania met les femmes à l’honneur au sein même de son jury international. Cette année, la compétition officielle sera présidée par la productrice, scénariste et réalisatrice américaine Marti Noxon (To the Bone – Buffy contre les vampires). L’entoureront Julianna Margulies (Urgences – The Good Wife), Audrey Fleurot (Kaamelott – Engrenages) et Delphine de Vigan (No et moi – D’après une histoire vraie). Deux hommes seront aussi de la partie : les réalisateurs Thomas Lilti (Hippocrate – Première Année) et Podz (Minuit – Xanadu). La compétition française sera quant à elle supervisée par un jury de presse internationale. Pour le composer : Stefania Carini (Italie), Stuart Heritage (UK), Lola Lemaigre (Belgique) Henrik Palle (Danemark) et Claudia Tieschky (Allemagne). La compétition officielle Cette année, la compétition officielle sera l’occasion de présenter dix séries inédites en avant première mondiale. Parmi elles, Chambers, la nouvelle série américaine mettant en scène Uma Thurman dans le rôle titre. Jack Thorne sera aussi de retour. Après Kiri, l’an passé, le britannique revient avec une co-scénarisation sur The Virtues dont la musique est signée PJ Harvey. Series Mania sera aussi l’occasion de découvrir la série franco-allemande Eden avec Sylvie Testud. Quant à leurs concurrents il s’agit de : Baghdad Central (RU), Chimerica (RU), Identification (Russie), Just For Today (Israël), Lambs of God (Australie), Mytho (France) et Twin (Norvège). La compétition française Côté compétition française, La dernière vague (Rodolphe Tissot) a retenu notre attention. Située dans les Landes, cette série met en scène une compétition de surf. Jusque là, rien de bien original, si ce n’est que les surfeurs vont disparaître, puis, réapparaître de longues heures plus tard. La raison ? Une vague provenant d’un arcus (nuage). On ne sait pas vous, mais nous, ça nous intrigue ! On a tout autant envie de jeter un oeil à la dystopie de Julius Berg : Osmosis. À l’heure où même l’amour est trouvable sur le net, Osmosis nous a aussi sauté aux yeux. Dans cette dystopie signée Julius Berg, l’application Osmosis repousse les frontières de l’inimaginable. Son objectif ? Trouver l’âme soeur – pour la vie – grâce à des microrobots implantés dans le cerveau de chaque utilisateur.  Intrigant n’est-ce pas ? Seront aussi en compétition : Double Je (Laurent Dussaux), Le Grand Bazar (Baya Kasmi), Soupçons (Lionel Bailliu) et Une île (Julien Trousselier). Les formats courts Le Festival Séries Mania est aussi l’occasion de récompenser les formats courts. Pour l’occasion, dix séries en provenance du monde entier seront projetées. À terme, une seule obtiendra une récompense. D’ailleurs, si vous aimez Stephen Frears (Les Liaisons Dangereuses), vous pourrez découvrir sa nouvelle réalisation qui met en scène Rosamund Pike (Gone Girl) et Chris O’Dowd (Good Morning England) : State of the Union. Zérostérone, réalisée par Nadja Anane et produite par La Dame de Coeur représentera quant à elle la France. Lors des séances de projection, vous pourrez aussi regarder People Talking (Espagne), Rasbhari (Inde), M (Argentine), Hell is Other People (Danemark), Germain s’éteint (Canada), Fourchette (Canada), Drive (Singapour) et Break up (France). Le panorama international À l’issu du visionnage, un jury entièrement constitué d’étudiants remettra le Prix des Étudiants de la Meilleure Série. Au total, quinze séries présentées en avant première française, européenne, voire mondiale constituent ce panorama international. Parmi elles, 8 Days. Une série qui suit une famille berlinoise tentant de survivre au chaos. La raison ? Une météorite va s’écraser sur le centre de l’Europe. Cry a tout autant piqué notre attention. En effet, cette production anglo-australienne met en scène un couple au coeur d’une enquête suite à la disparition de leur enfant. Évidemment, la presse va s’emparer de l’affaire. Notre amour pour les pleines écossaises nous donne aussi envie de nous attarder sur Curfew. Oscillant entre Angleterre et Écosse, la série se déroule sur fond de régime totalitaire et de course automobile. Au casting : Sean Bean (The Frankenstein Chronicles), Phoebe Fox (Eye in the sky), Adrian Lester (Primary Colors), Billy Zane (Titanic) ainsi que l’admirable Adrian Brody (The Singing Detective). Quant à la musique elle est signé par nul autre que Magnus Fiennes (Chromophobia). Enfin nous ne pouvions passer à côté d’une autre série anglaise : Flack. Portée par Anna Paquin (Margaret), l’histoire nous porte au sein d’une agence de relations publiques dans laquelle elle excelle alors que sa vie personnelle est un véritable fiasco ! Complètent cette compétition : Asylum City (Israël), Blackout (Russie), Exit (Norvège), Les Misérables (Royaume-Uni), Monzon (Argentine), Motherfatherson (Royaume-Uni), Pros and Cons (Danemark), Success (Croatie), Folklore (A Mother’s love, Nobody, Tatami), The Guest (Corée du Sud) et Hierro (Franco-espagnole). Un petit nouveau : Le Prix Vidocq En 2019, une nouvelle récompense voit le jour : le Prix Vidocq. Tout comme le Prix du Quai des Orfèvres en littérature, le Prix Vidocq récompensera le 29 mars prochain la meilleure série policière française. Évidemment, le trophée représentera la canne emblématique de Vidocq mais nous n’avons encore aucune information sur les séries nommées. Afin de décerner ce prix, le festival a fait appel à des professionnels de la sécurité intérieure. À sa présidence, la grande figure de la police nationale : Mme Mireille Ballestrazzi. Elle sera entourée d’un jury à dominance féminine constitué de Mme Cécile Dindar – secrétaire générale pour les affaires régionales auprès du préfet de la région Hauts-de-France -, de Mme Dominique Buffin – officier de police affectée au ministère de la Culture -, de Madame Blandine Clerc – commissaire de police -, de M. Michel Lalande – préfet de la région Hauts-de-France -, de M. Marc Drouet – directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France – et de M. Christian Belpaire – commandant divisionnaire fonctionnel -. Comme les années précédentes, le public sera également invité à donner son avis sur les projections afin de discerner le Prix du Public. À noter que la Cérémonie d’ouverture sera présentée par Frédérique Bel (La Mante

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