Gyasi et The Courettes enflamment l’Aéronef
Gyasi et The Courettes ont enflammé l’Aéronef (Lille) lors d’une soirée sous le signe du rock. Dans le cadre du festival Les Nuits de l’Alligator, Gyasi et The Courettes ont proposé une soirée rock à l’Aéronef de Lille. Le tout, en format club. THE COURETTES Prenez une dose de Danemark, une de Brésil et mixez pour obtenir The Courettes. Un duo à la vie comme à la scène qui manie le rock à la perfection. Depuis quelques années, on sait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un groupe au grand complet pour faire des étincelles. De The White Stripes à The Kills en passant par Royal Blood ou The Black Keys, nombreux sont ceux à s’être prêté à l’exercice avec succès. Comme eux, The Courettes n’a besoin d’aucun musicien additionnel, leur énergie suffisant amplement à satisfaire l’Aéronef. Du début à la fin de leur set, Flávia et Martin Couri interagissent avec la foule rassemblée devant la scène du club. Martin, n’hésitant pas à demander son nom à une enfant se tenant juste devant sa batterie. Flávia, en s’offrant un bain de foule. Le tout, en déclamant des morceaux fiévreux tels que Want You! Like a Cigarette ou The Boy I Love. On retient aussi Boom! Dynamite! qui est rapidement entrées dans nos têtes. En revanche, le fait de se faire cracher de l’eau dessus tout au long du show par Martin nous a quelque peu refroidi. Martin Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine Flávia Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine Flávia Couri (The Courettes), L’Aéronef, Lille | © Raine GYASI : le Glam Rock n’est pas mort La soirée se poursuit avec un crochet par Nashville. Berceau de la musique country, elle héberge Gyasi. Une créature androgyne vêtue d’un costume à paillettes rouge et de plateformes qui n’a rien à envier à David Bowie et Marc Bolan. Même ses lèvres sont peintes d’un rouge carmin brillant qu’on se damnerait d’avoir dans notre propre collection. Vous l’aurez compris, ce soir, le Glam Rock est à l’honneur ! Véritable bête de scène, Gyasi exacerbe le public de l’Aéronef grâce à une performance aussi impeccable qu’extravagante. Multipliant les moments de complicité avec ses musiciens, s’allongeant à même le sol ou sortant un boa de nul part, il prouve que le rock a encore de bons jours devant lui. Le temps d’un instant, on se croirait même en plein Rocky Horror Show. Dans la foule, Kiss Kiss était particulièrement attendu et a été acclamée à la seconde où « bisou bisou » est sorti de la bouche du chanteur. En plus de Kiss Kiss, le chanteur a interprété cinq autres titres issus de son second album, Pronounced Jah-See (2022). Dont l’excellent Tongue Tied que nous espérions pouvoir entendre dans sa version live. On a également pu compter sur All Messed Up et Sword Flight. Alors que ce dernier débutait, Gyasi a soudain tiré une épée invisible de son fourreau, prêt à se battre. Bien sûr, le chanteur n’a pas oublié le reste de sa discographie. Notamment en jouant Colorful (Androgyne, 2019) ou encore Sugar Mama et Teacher issus de son EP Peacok Fantasies (2018). Ainsi, Gyasi a permis à tous de découvrir cet univers qui donne envie de replonger avec lui dans l’art du glam. Car le chanteur l’a bien compris. Il s’agit d’art et non seulement de musique. Et pour cela, on lui tire notre chapeau. Gyasi (chant), Leilani Killgore (guitare) et Sam Skorik (batterie), L’Aéronef, Lille | © Lille Gyasi (chant, guitare) et Leilani Killgore (guitare), L’Aéronef, Lille | © Lille Gyasi (chant, guitare), L’Aéronef, Lille | © Lille Jeudi 8 février, Les Nuits de l’Alligator nous ont permis de découvrir deux artistes à côté de qui nous étions passés. Si The Courettes et le genre d’artistes que l’on pourrait écouter une fois de temps en temps, Gyasi fut une révélation. Nous attendrons son prochain passage en France avec impatience ! Et vous, connaissez-vous Gyasi et The Courettes ? RAINE Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SAEVIN Co-fondateur | Photographe | Rédacteur MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THÈME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Pick-up Full Of Pink Carnations : un bouquet mélancolique
The Vaccines sort un nouvel album, Pick-up Full of Pink Carnations, fleurit d’une guitare classique inspirée des 60’s, d’un peu d’Indie-Rock et de New Wave. Le sixième album studio du groupe The Vaccines, intitulé Pick-up Full Of Pink Carnations, est sorti le 12 janvier. Sur un fond mélancolique, The Vaccines servent une guitare classique inspirée par les années 60 qui conserve un savant mélange de New Wave et d’Indie-Rock. Andrew Wells aux manettes À l’écoute de Pick-up Full Of Pink Carnations, on sent les codes classiques de The Vaccines : Un air et un refrain qui restent en tête et donnent envie de danser. La question qui brûle à présent les lèvres des fans est de savoir si cet opus réussira à détrôner What Did You Expect from The Vaccines?(2011). Album qui les avait propulsés à la quatrième place des classements musicaux britanniques ! Pour ce sixième disque, le premier depuis le départ du guitariste, Freddie Cowan, le groupe londonien a confié la production à Andrew Wells. Producteur habitué aux réalisations plus pop puisqu’il a collaboré avec des artistes tels que Phoebe Bridgers et Halsey. Cette décision montre ainsi l’évolution du groupe vers de nouveaux horizons musicaux. https://www.youtube.com/watch?v=nIplJnJLre0 Désillusion et acceptation : le message profond de l’album Pick-up Full Of Pink Carnations s’affirme comme un disque traitant de la désillusion. Justin Young souligne d’ailleurs le fait qu’il cherche à accepter la perte, non pas en la pleurant, mais en tentant d’en acquérir une nouvelle compréhension. Quant au titre de l’album, il vient d’une parole mal mémorisée du morceau American Pie de Don McLean. Une chanson qui évoque la mort de l’innocence et le rêve américain. À ce sujet, The Vaccines ont réussi à rendre encore plus poétique “With a pink carnation and a pickup truck” du morceau original en remplissant le pickup de fleurs roses. Dans la mesure où Heartbreak Kid a été présentée pour la première fois à l’occasion d’un concert secret à Londres, ces circonstances de diffusion ont ajouté du mystère au disque. À propos de cette chanson, le chanteur, Justin Young explique : « Il y a deux sortes de personnes dans le monde : celles qui ont eu le cœur brisé et celles pour qui cela n’a pas été le cas ». Cette réflexion donne un avant-goût de l’ambiance mélancolique qui caractérise l’ensemble de l’album. On retrouve cette atmosphère dans le dernier morceau de l’album Anonymous in los Feliz où le chanteur semble hanté par la perte d’une relation passée. Ses souvenirs l’empêchent de dormir, il ne parait pourtant pas y avoir de fautif. Il semble essayer de comprendre, le cœur empli de mélancolie. https://www.youtube.com/watch?v=ncS6WWSWguI The Vaccines va enflammer les scènes européennes Arborant une pochette d’album qui évoque le voyage, The Vaccines se lance dans une tournée européenne. Deux ans après leur dernier album Back In Love City (2021), le groupe londonien prévoit un passage dans la ville de l’amour avec Pick-up Full Of Pink Carnations. Le 3O janvier, ils fouleront les planches du Trabendo, une scène parisienne renommée pour la proximité qu’elle offre entre public et musiciens. Pour ceux qui hésitent encore, les paroles de Discount De Kooning (Last One Standing) semblent indiquer qu’il faut aller les voir en concert. « Maybe we should keep on dancing » (peut-être qu’on devrait continuer à danser) » i feel like something good is gonna happen. » (j’ai l’impression quelque chose de bien va arriver). Comptez-vous aller découvrir Pick-up Full Of Pink Carnations en live ? WELLOMA Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Un concert 5 étoiles pour Hot Milk!
Le 16 novembre 2023, Hot Milk était sur la scène des Étoiles (Paris). Retour sur un show placé sous le signe du pop/punk emo et des pogos. Originaires de Manchester, Hot Milk compte 4 membres : Hannah Mee (chant), Jim Shaw (guitare), Tom Paton (basse) et Harry Deller (batterie). Après avoir atteint plus de 50 millions de streams en 3 EP, nos 4 Mancuniens ont sorti en août dernier leur premier album : A call to the Void. Nos petits coeurs d’emo n’ont donc pas pu rester de marbre face à leur concert incroyable aux Étoiles le 16 novembre dernier ! Une première partie qui donne le ton ! Tout droit venus de Bristol, Superlove ouvre le bal dans cette salle intimiste que sont Les Étoiles. C’est avec des sons oscillants entre résonnances pop/punk et métal que le groupe fait monter l’ambiance. Au vu de leur style musical et de leur ville d’origine, autant vous dire qu’ils auraient clairement pu jouer dans des Skins Party. Ce qu’avaient notamment fait Foals ou encore Crystal Castle. Durant leur set, Superlove a interprété une dizaine de titres issus de leur dernier opus, Follow : Noise, sorti en juin 2023. Parmi eux : Go !, Easier ou encore Something Good. Sur scène, les trois garçons ne cachent pas leur plaisir de faire la première partie de Hot Milk. Ils ne cessent d’exprimer leur joie d’être là et le public leur rend si bien. Même si la salle n’était pas complète, le groupe n’en a pas tenu rigueur, nous chauffant parfaitement pour la suite. Si vous voulez notre avis, nul doute que nous retrouverons prochainement Superlove sur une scène parisienne. Superlove, Les Etoiles, Paris | © Mélanie Pierrat Hot Milk met le feu aux poudres À peine la salle assombrit, des jeux d’ombres et lumières laissent apparaître la grosse caisse de la batterie ornée d’une brique de lait et de flammes. Déjà déchainé, le public semble impatient de retrouver Hot Milk sur scène. Certains ont même fait le déplacement depuis leur pays natal – l’Angleterre – pour venir les voir à Paris ! D’autres sont, comme nous, des rescapés du Main Square Festival où ils étaient programmés l’été dernier. Quel soutien infaillible ! Pour leur arrivée sur scène, le quatuor entre sur scène au son introductif de Welcome To The… avant de laisser place à leur premier titre Horror Show. Comment vous dire que nous étions ravis de rejoindre cet « Horror show » ? Immédiatement, le public s’est enflammé pour ne jamais cesser. Alors que les pogos s’intensifient, le groupe les interrompt de temps à autre afin de lancer des wall of death. Dans la fosse, les gens se poussent, chantent, hurlent, dansent. L’ambiance est incroyable ! On se prend une immense claque, notamment grâce au public à la hauteur du groupe. Côté setlist, les titres s’enchaînent. De Bloodstream à Alice Cooper’s pool house en passant par Zoned Out ou encore Party on My Death Bed. Tout est là pour nous faire plaisir. Le son, le public, le groupe, l’ambiance ! Hot Milk, Les Etoiles, Paris | © Mélanie Pierrat Des mots sur les maux Hot Milk vibre à l’intérieur de nous-mêmes et nous vibrons aussi. Tout nous fait plaisir, réchauffant nos petites âmes emo en quête de sons qui réussiront à nous toucher et à mettre des mots sur nos maux. C’est avec des titres comme Teenage Runaway et I Think I hate Myself, que Hot Milk fait passer des messages pour toutes les personnes souffrant d’anxiété ou de mal-être mental. D’ailleurs, Hannah s’est servie de sa propre expérience ainsi que ses ressentis pour écrire I Think I Hate Myself courant 2021. Avant de débuter le titre, elle demandera alors un support émotionnel au public qui lui rendra si bien. Si bien qu’elle finira émue tout en tentant de cacher plus ou moins cette émotion. Hot Milk nous a offert un concert incroyable dont on se souviendra très longtemps. Nous avons déjà hâte de les retrouver à nouveau en France. Retrouvez toutes nos photos du concert de Hot Milk Que diriez-vous de voir Hot Milk en live ? MÉLANIE Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THÈME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Coach Party enflamme le Café de la Danse à Paris !
Véritable étoile montante du rock indépendant anglais, Coach Party s’est produit au Café de la Danse à Paris, le 3 novembre dernier. Après avoir assuré la première partie d’Indochine – dont cet été lors du Nancy Open Air -, Coach Party déboule avec un tout premier album, Killjoy. 10 titres déchaînés sur lesquels il est impossible de ne pas sauter ! Retour sur leur concert au Café de la Danse le 3 novembre 2023. Un moment suspendu en première partie Après s’être installés dans une salle cosy et agréable, la première partie commence sur les coups de 20 heures avec Lya!. Accompagnée à la batterie, l’artiste se défend plutôt bien avec de jolis riffs de guitare et une voix qui nous suspend sur des airs indie-rock. Notamment sur des morceaux tels que So Tired et Where I’m Going. Dans la salle, le public se prête au jeu, lui réservant un bel accueil. Lya! nous transporte rapidement dans son univers. Et ce, bien que l’on distingue une légère timidité qui donne le ton. Si certaines chansons sont douces en apparence, d’autres, plus rock, échauffent le public pour la suite ! Malgré un léger moment de panique dû à un problème technique – vite éclipsé par un solo de batterie -, Lya! aura révélé de belles chansons émouvantes. Une superbe entrée en matière qui donne envie de la découvrir davantage. Lya!, Café de la Danse, Paris | © Mélanie Pierrat Place à Coach Party Après un léger retard, Coach Party entrent en scène sur Scandalous des Mis-teeq. Le Café de la Danse n’est pas tout à fait complet, mais bon nombre de personnes se sont rassemblées pour la venue des britanniques. Quoi de mieux pour prédire une bonne ambiance ? D’ailleurs, le groupe ouvre la soirée avec l’un de leurs single issus de Killjoy : Micro Aggression. La découverte en live de cette première réalisation se poursuit avec What’s The Point In Life et Born Leader. D’excellents choix permettant de faire monter l’ambiance crescendo. À noter que lors de leur set, Coach Party a quasiment joué l’album dans son intégralité puisque 9 titres sur 10 font partis de la setlist. Bien sûr, les britanniques n’oublient pas leurs précédents EP. Le groupe interprétera 3 titres issus de Nothing Is Real (2022) et 4 de After Party (2021). Parmi eux, Flag (Feel Like A Girl), Everybody Hates Me, I’m Sad ou encore Can’t Talk, Won’t. Sous les vibrations des guitares et de la batterie, les gradins tremblent. Le groupe est déchaîné. Le public aussi. Dans la fosse, le centre n’est plus que pogos. Tout comme eux, on se laisse porter par les différents morceaux résonnant dans la salle. Coach Party, Café de la Danse, Paris | © Mélanie Pierrat Un groupe proche de son public S’il est une chose que l’on ne peut reprocher à Coach Party, c’est sa proximité avec le public. En effet, les membres du groupe interagissent avec le public pratiquement entre chaque chanson. Ce, que ce soit pour des remerciements, de petites anecdotes ou même des discussions. Le tout, en anglais puisque seul le batteur – et producteur – Guy Page parle un peu français. En parlant de proximité, Coach Party nous a fait bonne impression avant même son entrée en scène. Plus tôt dans la soirée, alors que les fans attendaient devant la salle, le groupe est venu remercier les fans attendant devant le Café de la Danse. Ils ont également fait une apparition dans la fosse avant le début de la première partie afin de pouvoir saluer d’autres personnes. Des échanges qui vaudront au groupe de recevoir un très bel accueil, le public se déchaînant au rythme de l’énergie des Coach Party. Un vrai bonheur pour les yeux… et les oreilles! Au bout d’une heure et demie, le groupe joue ses dernières chansons, les enchaînant sans interruption. Break-down conclura le set. Après des saluts acclamés par une assistance survoltée, le groupe part, laissant place à ce qu’on pensait être un rappel. Cependant, la régie lance la version originale d’Il en faut peu pour être heureux du Livre de la Jungle. Peut-être le choix parfait pour résumer cette soirée ? Et vous, allez-vous voir Coach Party sur scène ? ELISA Rédactrice MES ARTICLES MÉLANIE Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
« Le Consentement » ou l’emprise d’un pédophile acclamé par la critique littéraire
Dans Le Consentement, Vanessa Filho met en images la relation de Vanessa Springora avec l’écrivain Gabriel Matzneff. Un film avec pour thématique l’emprise d’un véritable prédateur. Sortit en salle le 11 octobre 2023, Le Consentement est largement inspiré du récit éponyme de Vanessa Springora publié en 2020. Sur fonds d’années 80, Vanessa, 13 ans, côtoyait écrivains et férus de littérature lors de dîners mondains. Parmi eux, Gabriel Matzneff, un écrivain qui se révèlera être un effroyable prédateur. TRIGGER WARNING Le Consentement aborde la pédocriminalité. Il n’est donc par recommandé pour toutes et tous ! × Ignorer cette alerte. Une époque où il était interdit d’interdire: entre complicité et laxisme Le Consentement débute dans une cour d’école. Une scène à priori banale. Pourtant, Vanessa Springora (Kim Higelin), 13 ans n’a rien de l’adolescente lambda. Habituée aux dîners mondains donnés par sa mère (Laetitia Casta), elle y apparaît comme une enfant timide, n’adressant la parole à personne. En revanche, elle y écoute très attentivement un homme chauve, la cinquantaine passée et au phrasé particulier : Gabriel Matzneff. Grimé pour l’occasion, Jean-Paul Rouve tient ce rôle particulièrement effrayant. En premier lieu prévenant, son personnage envoie par la suite des dizaines de courriers à Vanessa. D’abord réticente à cette relation, la mère finira par laisser les choses se faire. Le tout, par lassitude ou aveuglement, comme si elle aussi, était sous emprise. À moins que ce ne soit de la jalousie. Une mise en parallèle entre une femme délaissée par son mari – par les hommes en général -, en proie aux addictions et sa fille, jeune, innocente et déjà très convoitée. L’un des passages les plus marquant reste l’intervention de Denise Bombardier dans Apostrophes. Émission où l’écrivaine québécoise y attaque frontalement Gabriel Matzneff, reprochant à sa littérature de servir «d’alibi» à ses crimes et abus de pouvoir. «Moi, M. Matzneff me semble pitoyable», lance-t-elle avant de poursuivre : «Comment s’en sortent-elles, ces petites filles, après coup? Moi je crois qu’elles sont flétries et la plupart d’entre elles, peut-être, pour le restant de leurs jours.» Ce jour là, en plateau, elle est la seule à remettre ces agissements en question face à des invités hilares. Face à cette émission, la mère de Vanessa éteint la télévision. En effet, ces paroles entrent en contradiction avec ce qu’elle laissait faire au même moment au sein de son propre foyer. En outre, lorsque le personnage de Vanessa décide de rompre avec son « amant », celui-ci appelle inlassablement, et en pleine nuit sur le téléphone du domicile familial. La mère s’étonne alors : « Mais, c’est dommage, il t’aime bien pourtant. » Un passage qui a largement fait soupirer d’exaspération l’entièreté de la salle, marquant ainsi désapprobation et incompréhension. Deux rangées derrière la notre, nous avons même pu entendre un couple chuchoter « C’est tellement dégueulasse« . https://www.youtube.com/watch?v=H0LQiv7x4xs&t=2s Une relation d’emprise qui va crescendo Sans connaissance du contexte, on pourrait croire que Le Consentement est une histoire d’amour entre un homme et une femme incluant une grande différence d’âge. Ce qui dérange certains, même lorsque les deux parties sont majeurs. Cependant, il n’en est rien. Car on le répète, Vanessa n’a que 13 ans et l’homme face à elle à le quadruple de son âge. Et bien que Kim Higelin, l’interprète de la jeune fille en ait 23 en réalité, la voir dans ce rôle nous met mal à l’aise. Évidemment, comme dans chaque relation impliquant de l’emprise, tout débute de manière quasi romantique. Dans les années 80, on parle ici de relation épistolaire. D’abord, uniquement du côté de Gabriel Matzneff. Puis, de Vanessa. Viennent ensuite les premières balades et enfin, une invitation à l’appartement de l’homme. Lieu où, pour détendre l’atmosphère, Matzneff met de la musique sur son tourne-disques, esquissant quelques pas de danse un peu gauche. Mais, comme dans toute relation toxique, le vrai visage du prédateur ne tarde jamais à se dévoiler. Étape par étape, on passe ainsi d’avances, à la séduction, et bien sûr, la manipulation. SPOILER & TW 1 Tout au long du films, les scènes “d’amour” sont vraiment déstabilisantes. En effet, elles mettent en images ce que nous avons lu dans le livre. Ce ne sont donc pas deux personnes qui s’aiment comme on veut bien nous le faire entendre, mais une adolescente abusée par un homme de 50 ans. Homme qui lui fait croire que tout cela est “très beau, très rare” et bien sûr, “que de l’amour“. Gabriel Matzneff (Jean-Paul Rouve) et Vanessa Springora (Kim Higelin) Pour Vanessa, la désillusion est terrible. Elle, que Matzneff appelle souvent « mon enfant », découvre qu’il cumule en cachette les « amours » avec d’autres adolescentes. Parfois, en même temps. Et pour ne rien arranger, qu’il pratique également le tourisme sexuel sur de petits garçons aux Philippines. C’est notamment la lecture de l’un des livres de l’écrivain qui agit comme élément déclencheur et véritable prise de conscience. En effet, Matzneff y décrit sans vergogne sa passion pour « les culs frais de Manille« . On découvre alors une adolescente tantôt désoeuvrée, abattue, tantôt en proie à une énorme crise de panique. Le tout, dans la chambre d’hôtel permanente de son amant. Là, seule face à un miroir, elle réalise ce qu’elle vient de lire. Dans son reflet, elle aperçoit alors quatre ou cinq jeunes garçons dont certains d’origine asiatique. SPOILER & TW 2 Parmi les scènes choquantes compte également un jour où Vanessa et Gabriel Matzneff sont dans leur chambre d’hôtel. L’homme y apparaît assis au bord du lit, chemise ouverte et pantalon baissé jusqu’aux chevilles, sexe apparent. S’en suit une fellation montrée de manière subjective. Une scène qui a également secouer la salle. Avis final Le Consentement est un film qui marque. Pas seulement pour ces scènes que l’on juge glauques et malaisantes mais aussi par la dépiction de l’emprise telle qu’elle est en vérité. En effet, pour l’avoir vécu nous-même, nous savons qu’elle peut provenir d’une relation amicale, familiale ou amoureuse. Autant dire qu’après ces deux heures à regarder cela, de nombreuses questions nous viennent à l’esprit : « Comment la société a-t-elle pu être aussi laxiste ?« , « Combien d’autres enfants ont subis
Shaka Ponk retourne le Zénith de Lille
Shaka Ponk a installé son Final Fucked Up Tour pour deux jours à Lille les 13 et 14 octobre 2023. Un dernier moment de communion entre le groupe et ses fans ! Vendredi 13 octobre, Shaka Ponk s’est produit au Zénith de Lille dans le cadre de leur Final Fucked Up Tour. Évidemment, nous ne pouvions manquer cet événement. La dernière tournée de Shaka Ponk Lors de l’annonce de leur nouvel album, sobrement intitulé Shaka Ponk, le groupe a troublé tout le monde. En effet, ils ne souhaitent plus faire de concerts. La raison ? L’écologie. Les tournées étant particulièrement gourmandes en énergie et polluantes, ils ont du faire un choix entre leurs vies professionnelles et leurs aspirations personnelles. Après avoir pesé le pour et le contre, Sam et Frah ont expliqué qu’ils avaient davantage « envie d’être sur le terrain » afin d’agir sur la question du dérèglement climatique. Ainsi, après avoir fait leurs adieux à la scène, Shaka Ponk se concentrera sur The Freaks. Si vous n’en avait encore jamais entendu parlé, The Freaks est un collectif d’artistes et personnalités qui s’engagent écologiquement. On y retrouve notamment Matthieu Chedid, Zazie, Pomme, Mademoiselle K ou encore Juliette Binoche. The Last Internationale En guise d’ouverture, Shaka Ponk ne s’est pas moqué de nous. En effet, ce sont les américains The Last Internationale qui ont assuré le show. Un choix logique puisque depuis 2020, 3 membres de Shaka Ponk jouent pour eux. Mais pas ce soir. Ce soir ils ne sont que 3 sur scène. Delilah Paz au chant, Edgey Pires a la guitare et un batteur. On l’avoue, nous étions bien trop loin pour savoir s’il s’agissait ou non de Ion. Formé en 2008, le duo a commencé à avoir du succès en 2014. Ils ont notamment eu l’occasion de se produire en première partie de Robert Plant, The Who et plus récemment les Guns N’Roses. Delila et Edgey sont également reconnus pour leurs chansons abordant la politique et l’écologie. Deux thèmes chers à Shaka Ponk. Côté live, impossible d’être déçu. À peine en scène, Delila nous hypnotise par sa voix imprimée de soul. Musicalement, le duo possède tout ce qu’on aime dans le rock. Des gimmicks entraînants et des solos à ne plus savoir où donner de la tête. Pardonnez-nous de ne pas avoir retenus les titres des morceaux. On était tellement pris dans l’ambiance qu’on s’est uniquement focalisés sur la musique. Autre bon point, Delila n’a pas hésité à prendre un bain de foule et faire chanter le public dans son micro. C’est d’ailleurs quelque chose qui nous a marqué, la chanteuse n’hésitait pas une seule seconde à s’exprimer envers le publique soit en anglais soit dans un français très approximatif. The Last Internationale fut donc une très belle révélation pour nos oreilles et un nouveau groupe à ajouter à nos playlist ! https://www.youtube.com/watch?v=W2JRKNy3KY4 Shaka Ponk : Un début en acoustique C’est depuis le public que Shaka Ponk fait son entrée en scène. Une excellente initiative pour un groupe qui a toujours été proche de ses fans. Afin de conserver cette intimité, Sam, Frah et CC rejoignent une plateforme au fond de la fosse afin d’y débuter le concert d’une façon originale. Le tout, en escaladant les barrières de sécurité des gradins afin de gagner la fosse. Que voulez-vous, on est punk où on ne l’est pas. Contrairement à l’habitude où le groupe débute de façon énergique, ici, c’est l’acoustique qui a été préférée. Un bon moyen de débuter le show en douceur avant de ne plus pouvoir respirer. Ont été interprétés en acoustique I’m Picky, Run Run Run, Gung Ho ainsi qu’une reprise de House of The Rising Sun (Animals). Un set électrisant Une fois de retour sur la scène principale, Shaka Ponk ne nous laissera pas une minute de répit. À commencer par Je m’avance et son influence à la Noir Désir. On retrouve également Wanna Get Free, Twisted Mind, Sex Ball ou encore Circle Pit. Évidemment, puisqu’il était question de circle pit, Frah a de nouveau gagné la plateforme centrale afin que la fosse puisse tourner autour de lui. Le tout en demandant aux personnes fragiles et aux enfants de s’éloigner afin de ne pas se blesser. En parlant du public, Shaka Ponk en reste particulièrement proche. Après leur arrivée remarquée, Frah n’a pas hésité à faire monter une fan sur scène avant que le groupe n’entame leur reprise de Smell Like Teen Spirit (Nirvana). Un moment inoubliable pour elle puisque la jeune femme finira par s’offrir un joli slam sous le regard du chanteur. Parmi les titres de la setlist, Shaka Ponk n’a pas hésité à battre le fer. Notamment avec trois titre de leur dernier album : J’aime pas les gens, Tout le monde danse et 13000 heures. On espérait d’ailleurs avoir l’occasion d’entendre cette dernière en live puisqu’elle aborde le harcèlement scolaire. Le groupe n’a pas hésité non plus à déployer un drapeau LGBTQ+. Le tout couplé à des messages sur écrans poussant à « être qui ont est » vraiment ou « mourir en essayant de l’être ». On retient aussi J’aime pas les gens ou Sam n’a pas hésité à allumer une cigarette sur scène dans le simple but de faire réagir le public. Shaka Ponk, Zénith de Lille | ©Raine Shaka Ponk au Zénith de Lille | ©Raine Shaka Ponk au Zénith de Lille le 13 octobre 2023 | ©Raine Samaha, Shaka Ponk au Zénith de Lille le 13 octobre 2023 | ©Raine Samaha, Shaka Ponk au Zénith de Lille | ©Raine Frah, Shaka Ponk au Zénith de Lille | ©Raine Un show très bien pensé Comme toujours Shaka Ponk ne déçoit pas visuellement. En guise de décor, des piles de livres s’imposent de chaque côté de la scène ainsi que sous les plateformes où jouent Steve (claviers) et CC (guitare) d’un côté, Mandris (basse) et Ion (batterie) de l’autre. Par ce choix on comprend une chose : instruisez-vous plutôt que de vous laisser manipuler par les gouvernements. En effet, durant Tout le monde danse, des images du gouvernement ont été projetées, provoquant une huée
Evanescence – Zénith
Evanescence a choisi le Zénith de Lille pour une date unique en France le 7 juin 2023 ! Mercredi 7 juin 2023, Evanescence a donné son seul concert en France. Et pour cela, il ne fallait pas prendre la direction de Paris, mais bien de Lille. Une occasion impossible à manquer pour nous. Retour sur la soirée ! Tigress Alors que nous sommes habitués à des débuts de concerts aux alentours de 20H, Evanescence étonne avec une première partie à 19h30. Pour ouvrir la soirée, ce sont les britanniques Tigress qui ont été choisi. Originaire de l’Essex, le groupe a fait ses débuts en 2015 avec un EP intitulé Human. D’ailleurs, on y retrouve Max Helyer (You Me At Six) à la co-production. Afin de se forger une réputation, Tigress a enchaîné les dates. Notamment en assurant les premières parties de Billy Talent, Gren Day, Bring Me The Horizon ou encore Anti-Flag. Suite à la sortie de leur premier album, Pura Vida (2021), ils ont également eu la chance d’être programmé au Reading and Leeds Festival 2022. La moindre des choses que l’on puisse vous dire c’est que nous avons eu un véritable coup de coeur pour Tigress. Immédiatement nous avons été happé par la présence scénique de Katy Jackson, au chant. Yeux maquillés et pull troué, on ne peut qu’être admiratif de sa voix. On venait pour Evanescence, nous sommes repartis avec un nouveau groupe à ajouter à nos playlists ! Lors de cette soirée, le groupe a notamment interprété Feel It, Human et Disconnect. Katy Jackson, Tigress, Zénith de Lille | ©Raine Katy Jackson, Tigress, Zénith de Lille | ©Raine Katy Jackson, Tigress, Zénith de Lille | ©Raine Katy Jackson, Tigress, Zénith de Lille | ©Raine Evanescence On l’avoue, notre connaissance d’Evanescence se limite clairement à Fallen (2003). Album que nous écoutions durant notre adolescence. C’est donc avec nostalgie – mais aussi l’envie de découvrir le groupe en live 20 ans après – que nous avons pris le chemin du Zénith. Le temps a beau filer à vive allure, Amy Lee n’a rien perdu de sa puissance vocale. Seule rescapée du groupe originale, la chanteuse a su s’entourer de musiciens de talents. On retrouve notamment à la batterie Will Hunt (Black Label Society, Tommy Lee) ou encore Troy McLawhorn (Seether, Still Rain) à la guitare. Pour ce World Collide Tour, Emma Anzai (basse) a également rejoint le groupe. D’ailleurs, on avoue avoir été ébloui par sa performance énergique tout au long du concert. Côté setlist, Evanescence est largement venu défendre son dernier opus, The Bitter Truth (2021). En effet, sur les 18 titres interprétés par le groupe, 7 en étaient issus. Parmi eux, Broken Pieces Shine et Take Cover ont ouvert la soirée. Plus tard, on retrouvera également Better Without You, Blind Belief, Far Frome Heaven, Wasted on You et Use My Voice. Autant de titres que nous n’avions pas pris le temps d’écouter mais qui nous donne envie de replonger dans notre période émo. Pour le reste, Evanescence a parcouru sa discographie avec des titres issus de Fallen, The Open Door (2006) et Evanescence (2011). Nous avons donc été ravi de pouvoir entendre en live Going Under, Lithium, Bring Me To Life et bien sûr, My Immortal. Amy Lee, Evanescence, Zénith de Lille | ©Raine Emma Anzai, Evanescence, Zénith de Lille | ©Raine Will Hunt, Evanescence, Zénith de Lille | ©Raine Tim McCord, Evanescence, Zénith de Lille | ©Raine Amy Lee et Troy McLawhorn, Evanescence, Zénith de Lille | ©Raine Amy Lee et Troy McLawhorn, Evanescence, Zénith de Lille | ©Raine Un zénith loin d’être complet Malheureusement, malgré cette date unique en France, Evanescence est loin d’avoir fait salle comble. Car si les gradins étaient bien fournis, la fosse, elle, a fait pâle figure. En effet, un noyau dur était concentré en centre de scène mais chaque côté ainsi que le fond de la salle étaient vides. Heureusement, cela n’a en rien dégradé l’ambiance de la soirée. En partie grâce aux gradins qui sont toujours incroyables à Lille. D’ailleurs, durant My Immortal, nombreux ont été ceux à allumer les flash de leurs smarphones afin d’illuminer la salle. Enfin, tout le monde a également donné de la voix sur l’excellent Bring Me To Life qui a conclu le set d’Evanescence. Fait assez rare pour être souligné, nous sommes ressortis du Zénith avant même que le soleil n’ait eu le temps de se coucher. Et vous, avez-vous assisté à la date unique d’Evanescence en France ? RAINE Co-fondatrice | Photographe | Rédactrice MES ARTICLES SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME Email Subscribe You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again. Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Aime Simone @ Le Grand Mix
Aime Simone présentait son nouvel opus Oh Glory en live le 4 mai dernier au Grand Mix de Tourcoing. Le 4 mai 2023, Aime Simone s’est produit au Grand Mix de Tourcoing. L’occasion parfaite pour lui de nous présenter son deuxième album, Oh Glory en avant première. Retour sur cette soirée à guichet fermé ! Qui est Aime Simone ? Si le nom d’Aime Simone ne vous dit rien, on vous garanti que vous avez déjà entendu au moins un de ses titres. Comme nous tous, vous êtes probablement habitués aux publicités audiovisuelles. Car c’est bien de ce côté qu’il faut chercher. En effet, courant 2021, Leroy Merlin a utilisé Shining Light dans l’une des ses publicités. Depuis, le morceau cartonne et a massivement été diffusé en radio. La même année, il a également été Lauréat du Chorus 2021. Un prix qu’a notamment remporté l’année suivante une autre artiste qu’on entend désormais beaucoup : Zaho de Sagazan. Pour notre part, si nous avions aimé Shining Lights, c’est lors d’un concert RFM que nous avons eu le déclic. Aime Simone étant de la partie, nous avons eu l’occasion de le voir sur scène pour quelques morceaux. À partir de cet instant, nous avons su que l’artiste avait un énorme potentiel et méritait largement son succès. Blasé Le concert d’Aime Simone affichant complet, il n’était pas étonnant de trouver quelques personnes attendant devant Le Grand Mix avant l’ouverture des portes. Peu après 19h, on se glisse dans cette salle que l’on côtoie désormais depuis une dizaine d’année pour profiter de cette soirée sous le signe de l’électro-pop. Avant d’accueillir la tête d’affiche, c’est le franco-américain Blasé qui entre en scène. Guitare en main et ordinateur posé près de lui, Blasé nous entraîne aussitôt dans son univers. Ce dernier n’est pas sans nous rappeler ce qu’on aime chez des artistes comme Oldelaf, Mickey 3D ou encore Didier Super. En effet, les titres chantés en français « J’aimerais« , « Mélodie » ou encore « Instant magique » nous entraînent dans des scènes du quotidien. Entre rêve et solitude, Blasé reste dans son personnage désabusé au point d’en devenir comique. Les morceaux que l’artiste nous partage en anglais, « Number One » et « You Like It » restent quant à eux dans la même lignée que leurs confrères francophone à notre plus grand plaisir. Blasé au Grand Mix le 5 mai 2023 | ©Raine Aime Simone Avec pas moins de 16 titres, Aime Simone embarque le public du Grand Mix dans un voyage personnel sur l’acceptation de soi et de l’autre. Alors que son second album, Oh Glory sort le lendemain, cette soirée prend des airs de Release Party. Ce qui n’est pas pour nous déplaire. Après une Intro, le chanteur débute son set avec New World. « There’s a world I once believed in that just Hurt. There’s a world I wanna give up, but I cannot. So I resign myself to live wounded » chante-t-il, donnant immédiatement le ton de la soirée. S’enchaînent alors les titres issues de Oh Glory. L’album sera d’ailleurs quasiment joué dans son intégralité. De Oh Yeah à Baby Don’t Quit en passant par Answer The Night ou encore Life In This Pain, nous avons largement eu de quoi nous faire un avis sur ce second opus. Plus tard, Aime Simone revient sur In This Dark Time. Un morceau qu’il se souvient être le premier a avoir entendu repris par des milliers de personnes. Pas n’importe lesquelles puisqu’il s’agissait d’Ukrainiens nouvellement en guerre. Afin de recréer la collégiale de ce peuple, le chanteur nous demande de reprendre le refrain avec lui. Chose qui fonctionnera particulièrement bien. Aime Simone au Grand Mix le 5 mai 2023 | ©Raine S’enchaînent ensuite Strange Inside, Everything’s Changing et Not a rockstar. Trois titres sur l’acceptation de soi, de vivre au jour le jour et d’accepter ce qui survient. Autant de messages porteur d’espoir qui nous donnent envie d’écouter davantage cet artiste aux textes inspirants. Faisant face à un public particulièrement réceptif et bienveillant, Aime Simone n’a pas hésité à faire quelques propositions. En effet, le jeune homme annonce d’entrée qu’après avoir désiré lancer un moch pit lors d’une autre date, le tout avait échoué. Mais qui connait Lille, sait que le public ne décevra jamais. C’est donc dans la bonne humeur que la foule s’est exécutée. Un peu plus tard s’en suivra également un Wall of Death durant lequel le public rira aux éclats. Bien sûr Aime Simone ne pouvait passer à côté du titre qui l’a révélé : Shining Light. Morceau évidemment repris en choeur par le public. Côté cover, nous avons également été ravie de pouvoir réentendre son interprétation du As It Was de Harry Styles. Et vous, comptez-vous voir Aime Simone en concert ? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Ed Sheeran à l’Accor Arena
Ed Sheeran était de passage par l’Accor Arena pour un concert unique en France avant la sortie de son album Subtract ! Alors que son cinquième album, Subtract est prévu pour le 5 mai 2023, Ed Sheeran a offert à ses fans un mini-tour dont la dernière date avait lieu le 2 avril à l’Accor Arena de Paris. Grâce à Wea et la chance légendaire de l’une de nos rédactrices, nous avons eu la chance d’y assister. Retour sur cette soirée mémorable ! Cian Ducrot Afin d’assurer la première partie du mini tour d’Ed Sheeran, c’est l’irlandais Cian Ducrot qui a été choisi. D’entrée de jeu, on sent qu’on va autant apprécier l’artiste pour sa personnalité que sa musique donnant l’impression d’avoir affaire à un croisement entre Duncan Laurence, Lewis Capaldi et Ed Sheeran. Tout ce qu’on aime donc ! On a aussi apprécié sa façon de créer du lien avec le public. En effet, le chanteur n’a pas hésité à s’exprimer en français tout au long de son set. Notamment pour nous raconter qu’une personne fréquemment présente à ses concerts s’exclamait toujours lorsqu’il annonçait un nouveau titre. Mots qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd puisque l’Accor Arena réagira de la même manière pour la remplacer. Côté musique Cian Ducrot nous a offert 9 morceaux dont celui qui est devenu populaire sur Tik Tok, All For You. Ed Sheeran Une tournée pour les fans Habitué des passages au Stade de France, Ed Sheeran a choisi une configuration plus petite -même si pas vraiment intimiste-. Évidemment, on ne va pas lui en vouloir de partager la scène avec le plus de fans possible. Car c’est avant tout pour eux qu’il a décidé de repartir sur les routes. En effet, le but de ce mini-tour n’était pas de promouvoir la sortie de Subtract en jouant l’intégralité de l’album en avant première. Lui-même a avoué qu’il avait eu envie de profiter de la sortie de son nouveau single pour faire une série de concerts. Ainsi, on voit plutôt ce moment comme une rétrospective de sa carrière. Afin de nous satisfaire, Ed Sheeran a tout de même interprété deux nouveaux titres : Eyes Closed et Boat. Cette dernière a notamment été offerte comme récompense à son meilleur public. Et oui, si Dublin l’avait emporté jusqu’ici, Paris a repris la tête. Le chanteur a même ajouté qu’il s’agissait de la meilleure ambiance au monde. Au vu du public en folie de la première à la dernière note, c’est compréhensible ! Bien sûr, d’autres titres issus de Subtract ont été interprétés lors de ce tour. Si vous souhaitez les entendre, on vous conseille de faire un tour du côté de Youtube. Une rétrospective de sa carrière Tout au long de ce concert, Ed Sheeran a écumé les titres qui ont traversé les ans. À commencer par Give Me Love, I’m a Mess ou le plus récent Shivers. 3 titres, 3 albums. La foule s’est ensuite emballé pour The A Team, Castle on the Hill et Lego House. Qui dit Paris, dit Vianney. Et oui, le chanteur a piqué une tête afin d’interpréter leur duo Call on Me. On l’aimait déjà beaucoup dans sa version studio, on valide totalement le live ! C’était d’ailleurs la première fois que les deux artistes partageaient la scène pour la chanter. Autant vous dire qu’on est pas peu fier d’avoir pu être de la partie ! Puis, Ed Sheeran a continué de parcourir son univers. De One / Photograph aux sublimes Perfect et Thinking Out Loud, ou encore Shape of You, l’Arena a eu de quoi être satisfaite. Sans parler du dansant Bad Habits qui a déchaîné l’intégralité de la salle. Pour notre part, on a été impressionné par sa reprise du chant traditionnel écossais The Parting Glass. Mise en scène simple et efficace Si nous avons été surpris de ne pas voir de scène centrale, nous n’avons eu aucun regret. Afin d’habiller la scène, un large écran centrale accompagné de larges faisceaux – eux aussi fait d’écrans – ont offert un superbe visuel. Outre l’ambiance, c’est même ce qui nous a le plus impressionné. En effet, chaque morceau à sa propre esthétique, jouant avec les codes des quatre albums. Ainsi, on a pu fréquemment voir les symboles les représentant se balader sur les écrans. Par ailleurs, sa mise en scène donne une perspective visuelle aussi agréable que mettant le chanteur en valeur. Et vous, étiez-vous au concert de Ed Sheeran à Paris ? RAINE SUGGESTION D’ARTICLES SUR LE MÊME THEME NEWSLETTER Facebook Twitter Instagram Tiktok Spotify Linkedin
Rush! : Sex and Rock’n’Roll pour Måneskin
Måneskin est de retour avec un troisième album, Rush! Une sortie à ne surtout pas manquer ! Le 20 janvier 2023, Måneskin a sorti son troisième album, Rush! Si on s’est pressé pour l’écouter, on a attendu de ne plus pouvoir s’en passer avant de vous en parler! De la rue au succès mondiale Bien avant Rush!, Måneskin jouait dans les rues de Rome. C’est leur participation à la version italienne du télé-crochet X FACTOR en 2017 qui leur donne un premier coup de pousse. Repérés par le label Sony Music – RCA, Damiano, Victoria, Thomas et Ethan décrochent leur premier contrat. S’en suit aussitôt un premier EP, Chosen (2017). EP majoritairement composé de reprises dont les excellentes Beggin (The Four Seasons) ou Let’s Get It Started (Black Eyed Peas). Un an plus tard, Måneskin sort son premier album, Il ballo della vita. Il faudra cependant attendre quatre ans et une participation à l’Eurovision pour que la carrière de Måneskin prenne un tournant internationale. Malgré une rude concurrence – dont Gjon’s Tears (Suisse) et Barbara Pravi (France)-, le groupe décroche la victoire. C’est d’ailleurs lors de ce concours que nous les découvrons avec leur titre Zitti e buoni. Chanson figurant sur leur second album, Teatro d’ira : Vol.I (2021), qui pousse à être libre et rester nous-même. Depuis, le groupe est reconnu à travers le monde est remporte un franc succès partout où il passe. Ils ont même eu l’occasion d’ouvrir pour les Rolling Stones à Vegas fin 2021. Pour notre part, on a eu la chance de les voir au Global Citizen 2021 et on en redemandait déjà ! Rush! : Un album résolument Sex & Rock’n’Roll Lorsque l’on pense rock, on s’imagine une attitude, du sex et de la drogue. Ça tombe bien, c’est exactement le sentiment que nous laisse Rush! Produit par Max Martin (Simple Plan, Maroon 5), ce troisième LP est une véritable machine à tubes. En effet, sur les 17 titres, absolument aucun n’est à jeter. On pourrait même l’écouter en boucle jusqu’à leur concert à l’Accor Arena de Paris le 13 mars prochain sans nous en lasser une seconde. Aucun doute, avec Martin, Fabrizio Ferraguzzo – manager du groupe – a su flairer le bon coup. Horny Time ! Après avoir écouté Rush!, on a aucun doute sur le fait que certain•e•s vont s’amuser au lit en l’écoutant. Entre sous-entendus et paroles cash, Måneskin a de quoi éveiller les fantasmes de ses fans. Parlons par exemple du prochain single du groupe : Baby Said. Ce titre particulièrement radiophonique aux influences américaines n’a rien de réservé. En effet, le refrain évoque clairement un rapport oral via « Baby said, let me taste your silhouette, you can talk between my legs » . On constate d’ailleurs que cette envie de désir de l’autre revient très fréquemment. De Own My Mind à Feel en passant par Bla Bla Bla ou le single Mammamia, toutes évoquent cette notion. Le tout, sur des rythmes aussi entraînants qu’entêtants. Par ailleurs, comme c’était le cas avec I Wanna Be Your Slave, Måneskin nous parle de sexe sans tabous. Parmi les sujets évoqués : les fantasmes, la masturbation, les rapports à risque, le fait de ne pouvoir bander ou encore le consentement. On retrouve aussi le côté LGBT dans la chanson d’ouverture Own My Mind avec les paroles suivantes : « In my civilisation, you’e the King and the Queen » . De cette manière, le titre n’englobe pas seulement un genre mais tous. On retient également Kool Kids qui évoque le fait que « Vic préfère les nanas chaudes ». https://youtu.be/ABbggjVQm6A Du sexe à l’amour ! Tout comme pour le sexe, Måneskin explore les relations amoureuses sous différents angles. Sont entre autres abordés : l’amour non réciproque, les relations à distance ou encore l’érotomanie. Ce dernier point apparaît dans Read Your Diary. Contrairement à la lenteur de Every Breath You Take (The Police), les italiens jouent la carte de la jeunesse avec un titre pop aux allures adolescentes. En l’écoutant, on imagine même parfaitement la scène dans nos esprits. Là, dans la chambre de la personne convoitée, son stalker lit son journal intime. Il en profite pour danser dans les chaussures de celle qu’il aime, allant jusqu’à porter son parfum pour « avoir le même goût » . Le côté malsain est notamment accentué par le fait de « pleurer sur les nudes » de son crush ou se masturbant en l’imaginant à la place de sa main. Chanson la plus rapide du groupe, Mark Chapman n’échappe pas à la règle. En italien, le groupe retrace « l’amour » d’un fan pour son idole. En l’occurence, celle de Mark Chapman pour John Lennon. Vous savez, l’homme qui finira par assassiner le chanteur en raison de son obsession malsaine. Timezone mentionne quant à elle une relation à distance. De part son tempo lent et la façon d’interpréter de Damiano, le titre résonne comme l’un de nos favoris. Même si le sujet n’est pas tout à fait le même, on la place au même niveau que Coraline (Teatro d’ira : Vol.I). Par ailleurs, la power ballade The Loneliest possède tout ce qu’on aime. Des couplets doux et des envolés sur les refrains ainsi que le break. https://youtu.be/odWKEfp2QMY Sans oublier la santé mentale et l’engagement Bien que Rush! aborde majoritairement les mêmes thèmes, d’autres sont parvenus à se glisser dans l’album. À commencer par Gasoline. Dévoilé en guise de soutien à l’Ukraine, Gasoline possède une ligne de basse proéminente couplée à une instrumentalisation minimaliste mais brute. Les pré-chorus et choeurs nous ont quant à eux fait penser aux titres de 30 Seconds To Mars. Nul doute qu’elle devrait prendre une tout autre dimension en live. Passons maintenant à la santé mentale. Don’t Wanna Sleep apparaît comme très borderline. On en retient notamment les paroles : « Gonna drink away all my feeling, and no, it’s not gonna heal » . De ce fait, on comprend le besoin de se noyer dans le sexe et l’alcool pour oublier le reste. Côté musique, on reste sur la même base que le reste de l’album. Un titre catchy avec un refrain entêtant. On peut également évoquer If not for you. Une balade d’autant plus poignante qu’elle marque une vraie sensibilité et une amitié solide entre les membres du groupes. Notamment via les paroles : « All thoses crowds,