Betrayal : L’ombre de soi-même vue par Pinter !
Un peu plus de 40 ans après sa première anglaise, Betrayal revient sur les planches du Harold Pinter Theatre du 6 mars au 1er juin 2019 avec une mise en scène de Jamie Lloyd. Le West End londonien regorge de pépites mais c’est sur Betrayal que nous avons jeté notre dévolu. Mise en scène de manière contemporaine et minimaliste par Jamie Lloyd, cette pièce revient non sans émotions sur les relations humaines et leurs non-dits. La pièce Betrayal – Trahisons en français – est une pièce directement inspirée de l’expérience personnelle d’Harold Pinter. En effet, il a lui-même eu des relations extra-conjugales qui se reflètent à travers cette oeuvre un peu particulière. En effet, elle débute deux ans après qu’Emma et Jerry aient mis un terme à leur liaison pour se clore aux origines de celle-ci. Mais ne dit-on pas qu’un « vrai livre se termine là où il doit commencer » ? À travers des mots simples et vifs, Betrayal s’attarde sur la relation des deux amants et de leur entourage. Son omniprésents l’importance de la famille, l’amitié indéfectible de Jerry pour Robert – le mari d’Emma -, ainsi que la désillusion de ce dernier face aux trahisons. Le tout, en eviron 90 minutes. Pour interpréter Emma, Jamie Lloyd a porté son choix sur Zawe Ashton. Récemment apparue dans la série Netflix Velvet Buzzsaw aux côtés de Jake Gyllenhaal, elle a aussi joué dans St Trinian 2. Le duo de meilleurs amis est quant à lui interprété par Chalie Cox (Une merveilleuse histoire du temps | Daredevil ) dans le rôle de Jerry et Tom Hiddleston (Crimson Peak | Only Lovers Left Alive) dans celui de Robert. Décor minimaliste pour une superbe mise en scène En restreignant les décors à deux chaises, une table, un plateau tournant et un mur, Jamie Lloyd oblige le spectateur à faire preuve d’imagination. Si ce fait peut être déroutant pour certains, il ne l’est pas pour nous qui avons l’habitude de ce genre de choix. Seul objet délimitant la scène, le mur se fait aussi oppressant que libérateur. En limitant les comédiens dans leur espace de jeu au moment clé, il resserre l’atmosphère, ne permettant plus qu’une concentration sur les corps tendus, tandis qu’en reprenant sa place initiale, il libère les ombres. Et les ombres parlons en justement. Les jeux d’ombres soignés sont superbes, habillant chaque scène d’une atmosphère à la fois singulière et intime. Tantôt, ils nous renvoient l’impression que la présence de Robert plane autour des deux amants. Tantôt c’est la solitude de cet homme qui transparaît alors que l’ombre d’Emma est projetée non loin de lui, tel un lointain souvenir de leur relation. Visibles ou ombragés, chaque corps a une disposition spécifique traduisant les non-dits du trio et la présence continuelle de chacun dans les esprits. Appréciable aussi le plateau tournant tel les aiguilles du temps filant au gré des liaisons et trahisons. On retient notamment une scène. Tandis qu’Emma et Jerry discutent au centre du plateau, assis sur une chaise, Robert, son enfant dans les bras, tourne autour d’eux, semblant complètement impuissant face aux événements. Ainsi, il semble vouloir coûte que coûte se raccrocher à ce qui représente le mieux sa famille. Charlie Cox (Jerry) ainsi que Tom Hiddleston (Robert) & Zawe Ashton (Emma) sous forme d’ombres dans Betrayal | © Marc Brenner Betrayal : une pièce tout en émotion Quelle plus belle manière d’intensifier les émotions que d’impliquer l’absent dans les scènes des autres ? Ainsi, Jamie Lloyd implique davantage le personnage de Robert. Peu présent dans l’oeuvre originale, son omniprésence l’oblige ici à devenir le propre spectateur des trahisons de sa femme et son meilleur ami. Ce choix donne d’ailleurs l’impression de découvrir la relation d’Emma et Jerry à travers les yeux de Robert, et inversement. Poussant sa réflexion plus loin encore, le metteur en scène inclut parfois Robert dans les scènes où les deux amants batifolent. Une situation quelque peu comique puisque, si l’on est parfaitement conscient de son absence, lui brille par sa présence. Évidemment, Tom Hiddleston a parfaitement compris ce qu’on attendait de lui et n’hésite pas à réagir aux paroles de ses compères. Colère, aversion, tristesse, tout se manifeste à travers son regard ou un geste sans qu’il n’ait à ouvrir la bouche. Zawe Ashton et Charlie Cox sont exactement dans la même posture, jouant tantôt d’expressions faciales, tantôt de réactions physiques. En somme, le trio fonctionne parfaitement, nous faisant passer du rire aux larmes en un claquement de doigt. Zawe Ashton (Emma) and Tom Hiddleston (Robert) dans Betrayal | © Marc Brenner Betrayal c’est aussi différentes phases de l’amour. Avec Emma et Jerry, on retombe dans l’insouciance d’une relation naissante. À l’opposé, Emma et Robert déchantent et se déchirent. Les corps se cherchent, puis se repoussent. Les visages se tendent. Le désir s’évanouit. On le voit d’ailleurs explicitement lors d’une transition où le couple s’embrasse, cherchant précipitamment le contact de l’autre avant d’y mettre brutalement fin. À noter que le consentement implicite entre les comédiens, apporte une certaine douceur à cet instant déconcertant. Enfin, les silences du trio en disent long sur les non-dits de chacun face aux événements. Nos Conseils On préfère vous mettre en garde sur le fait que les oeuvres d’Harold Pinter sont influencées par le travail de Samuel Beckett. Il se peut donc qu’apprécier la pièce à sa juste valeur soit difficile car les nombreuses pauses dans les dialogues peuvent engendrer des longueurs. Dans le cas contraire, si vous êtes amateur•ice du théâtre de l’absurde, foncez car nous ne nous sommes pas ennuyées une seule seconde. Par ailleurs, si vous n’êtes pas bilingue, n’hésitez pas à vous procurer la pièce avant votre voyage. Bien que le texte soit en anglais courant, la lire en amont permet d’éviter les problèmes de compréhension. En plus, elle est très courte et se lit en un rien de temps, et ce, notamment grâces aux courtes répliques permettant un enchaînement agréable. Pour notre part, nous l’avons lu en français – non bilingue – et avons tout compris sur place. Avis aux lillois qui comptent faire le voyage, si vous ne souhaitez pas vous ruiner, Trahisons est disponible (en VF) dans deux médiathèques de la MEL. Images issues du n° spécial de : « L’avant-scène théâtre » | 1982 | Médiathèque Jean-Lévy, Lille Betrayal : Récompenses & nominations Si la pièce dirigée par Jamie Lloyd a récemment
StageCon : Londres s’offre sa première convention dédiée au théâtre
Les 3 et 4 Novembre 2018, Londres lancera sa première Stage Con au Shoreditch Town Hall. Une convention entièrement consacrée au théâtre. Cette année, les anglais se lancent pour défi l’organisation d’une convention célébrant la « magie du théâtre » : la StageCon. Un événement qui devrait réjouir les férus européens de théâtre. StageCon : le nouvel événement londonien Fraichement annoncée, la StageCon compte déjà devenir l’un des immanquables de la capitale anglaise. Pour James Yeoburn (directeur général du R-U), cet événement est « une opportunité excitante de rassembler les amateurs anglais et du reste de l’Europe » autour du théâtre. Ce principe pré-existant aux États-Unis (BroadwayCon) proposera de nombreuses activités dont des discussions, panels, meet and greets, showcase, ateliers, jeux, et bien, sûr des exclusivités. Cette convention sera aussi l’excellente occasion d’assister à des performances regroupant vos spectacles favoris du West End et d’ailleurs. Les premiers invités Qui dit convention dit invités de prestige. Pour sa première édition, la StageCon recevra l’actrice Samantha Bond (Golden Eye, Mansfield Park, Downton Abbey) ou encore de l’auteure de Ce que je sais (enfin!), Carrie Hope Fletcher. Côté théâtre, l’actrice et chanteuse interprétera l’héroïne du musical Heathers au Theatre Royal Haymarket à partir du 3 Septembre. L’acteur et chanteur Michael Xavier sera également de la partie, tout comme Christina Bennington, Cameron Blakely, Sharon D Clarke, Louise Dearman, Sophie Evans, Alice Fearn, David Hunter, Debbie Kurrup, Scott Paige, Steph Parry, Stuart Matthew Price, Caroline Sheen, Cherrelle Skeete et Charlotte Wakefield. Les exposants Comme dans toute convention, vous pourrez déambuler à travers des stands divers et variés. Vous seront proposés du merchandising ainsi qu’une backstage experience. Parmi les exposants, ont déjà confirmé leur présence Zeat Art, SIMG Records, WhatsOnStage, The Royal Theatrical Fund, Theatrical Rights Worldwide, MX Academy ou encore The Theatre Café. Il devrait aussi être possible de se procurer quelques livres sur le sujet grâce au stand du National Theatre Bookshop. À noter que la StageCon reversera une partie de ses fond à l’association The Royal Theatrical Fund (RTF), une structure qu’il est important d’aider au sens où elle apporte son soutien à toute personne ayant travaillé dans l’industrie du divertissement et étant désormais en mauvaise passe. Alors, prêt(e)s à faire le déplacement ?
Les Heures Sombres : Gary Oldman endosse le costume de Churchill
Littéralement transformé en Winston Churchill, Gary Oldman excelle dans Les Heures Sombres de Joe Wright. En salle depuis le 3 Janvier 2018. Mai 1940, l’Europe est marquée par ses défaites consécutives face à l’Allemagne nazie. Non épargné, le Royaume-Uni voit son Premier Ministre, Neville Chamberlain, démissionner du Parlement Britannique sous la pression du parti opposant. Incombe alors à Winston Churchill d’endosser la lourde tâche de rassembler le pays durant les heures sombres à venir. Seul contre tous Alcoolique. Fumeur de cigares. Tantôt acerbe, tantôt divertissant. Voilà comment Les Heures Sombres nous dépeignent le quotidien d’un Winston Churchill peu apprécié. Même le roi George VI ne lui accorde aucune confiance. C’est donc dans cette atmosphère tendue que l’homme politique endosse, le 10 Mai 1940, le rôle de Premier Ministre. Contre vents et marrées, Churchill mènera un véritable combat. D’un côté, contre son propre parti et le roi qui cherchent à le discréditer au plus vite. De l’autre, à l’encontre d’Hitler pour qui il voue un profond dégoût. À l’heure où les négociations sont de rigueurs et préconisées par le Vicomte d’Halifax, Churchill refuse de capituler. La raison ? Le Premier Ministre anglais n’imagine pas une seule seconde Hitler capable de respecter ses propres contrats. Autant dire que sa propre citation : « N’abandonnez jamais. Jamais. Jamais » est plus que de rigueur. Ainsi, pas une seconde Churchill n’hésitera à faire front à ses homologues, prenant des décisions conséquentes seul. Résultat, son coup de génie Dynamo aura permis de rapatrier pas moins de 300 000 soldats sur le sol anglais par le biais de bateaux de tous types (Royal Navy, ferry, plaisanciers,…) Les femmes de l’ombre Malgré les doutes persistant, Churchill peut compter sur le soutien indéfectible de figures féminines. Parmi elles, son épouse, Clémentine Hozier, qui, malgré les problèmes financiers de la famille – dus au fort tabagisme et l’alcoolisme de Churchill -, lui restera fidèle. Interprétée par la talentueuse Kristin Scott Thomas, celle que son mari surnommait affectueusement Clemmie, est la preuve vivante que « derrière chaque grand homme se cache une femme« . Une femme qui a accepté sans broncher de passer au second plan. Et ce, depuis le début de sa relation avec l’homme politique. Second soutien et pas des moindres, celui de sa dactylo : Elisabeth Layton (Lily James). En dépit d’un départ tumultueux, la jeune femme se fraie un chemin dans la vie du Premier Ministre qu’elle accompagne aussi bien à domicile qu’à Westminster. Les Heures Sombres la présente comme une personne déterminée, enjouée et sensible dont le frère militaire est quelque part entre Calais et Dunkerque. Avec elle, surviennent donc aussi bien les rires que les pleurs, la rendant d’autant plus sympathique. Entre tensions et humour Bien que Les Heures Sombres nous plonge dans l’une des périodes les plus angoissante de l’histoire du Royaume-Uni, le film garde un trait d’humour « so British ». En effet, qu’importe la situation plus qu’incertaine du pays, Churchill a toujours le mot pour détendre l’atmosphère. Rien n’arrête le Premier Ministre anglais. Rire de son propre alcoolisme face au roi George VI ; désamorcer la tension de londoniens intimidés en plein métro. Tout cela semble instinctif pour Winston Churchill. Humble, l’homme surpasse les événements, apportant une pointe d’humour dans toute cette agitation. La question persistant sans cesse tant : faut-il négocier un traité de paix avec Hitler ou se battre jusqu’au bout ? Gary Oldman époustouflant Acteur caméléon par excellence, Gary Oldman excelle une fois encore en se glissant à la perfection dans le rôle de Winston Churchill. Autant par les discours de son personnage – dont il a dû apprendre les mimiques – que par sa gestuelle, sa performance est brillante. Nommé pour le première fois à la 75e Cérémonie des Golden Globes, l’acteur britannique a justement été récompensé pour son rôle en décrochant le titre du meilleur acteur. Film sur la seconde Guerre Mondiale qui va de paire avec Dunkerque de Christopher Nolan, Les Heures Sombres de Joe Wright s’attarde sur l’envers du décor de cette période difficile de l’histoire anglaise. N’attendez plus, courrez en apprendre davantage sur Winston Churchill et assister à la superbe prestation de Gary Oldman.
Pendentif se prête au jeu des questions-réponses
« La pop en français est un langage universel » Les bordelais de Pendentif s’exporte à l’international. Une tournée en cours, un second album qui pointe le bout de son nez, un nouveau clip réalisé par Steven -l-l-l- Monteau, La Nuit Dernière, qui se prépare… et pourtant Pendentif prend tout de même le temps de répondre aux questions que nous leur avons envoyé! Les Insouciantes : Presque un an s’est écoulé depuis le Kursaal à Dunkerque alors que vous veniez de faire la première partie d’Indochine. Depuis la critique n’a fait que vous encenser, le public est au rendez-vous, votre premier album Mafia Douce connaît le succès. Quel est votre état d’esprit par rapport à tout cela? Garde t-on la tête sur les épaules, ou vous sentez-vous changer ? Pendentif : On est super content des retours sur notre album, cela nous permet surtout d’être sollicité par les salles de concerts et donc de tourner plus. Les gens qui viennent nous voir connaissent les chansons et cela donne des concerts où il y a plus de partage et de connivence avec le public et c’est ce qui nous fait le plus plaisir. On change pas, on s’éclate et on profite du moment. A cette même période vous aviez décrit votre musique comme lumineuse, mais il se murmure qu’un second album se prépare et que celui-ci pourrait être un peu plus noir, pouvez-vous nous en dire plus ? C’est vrai que les derniers titres que l’on a composé pour Mafia douce étaient plus dans des tonalités froides et électro, on va dire « bleu nuit ». On va sans doute creuser un peu cette veine pour le second album. Mais on cherche également en ce moment à créer des titres dansant, groovy avec des influences disco et house, notamment ce son « baggy » qu’on trouvait en Angleterre début des années 90, avec un mélange de guitares éthérées, psyché et des beats empruntés à l’acide house des boites de nuit. Pour les concerts on essaie de transcender l’album. C’est plus électrique et plus dansant. Les émotions sont plus fortes et surtout le public est là pour galvaniser tout ça ! En attendant, pour l’instant vous êtes sur les routes, quelle partie de votre travail préférez vous : la réflexion, la conception, la performance scénique ? Pas trop de réflexion chez nous, on fait les choses de manière empirique, à l’instinct. On adore tout le travail de réalisation de démo que l’on fait dans dans nos home studios. On s’échange les projets, on passe chez les uns et les autres pour enregistrer des voix, des arrangements. C’est très libre. On danse, on s’enflamme sur une instru’ qui ne nous plaira peut être plus le lendemain, mais c’est pas grave. On expérimente, on fantasme, on imagine les images qui iront avec, on réfléchi à ce que cela pourrait donner sur scène. C’est assez jouissif et intense. Pour les concerts on essaie de transcender l’album. C’est plus électrique et plus dansant. Les émotions sont plus fortes et surtout le public est là pour galvaniser tout ça ! Pendentif est maintenant un groupe qui s’exporte à l’international : vous allez notamment donner deux concerts au Royaume-Uni, votre album y est d’ailleurs sorti début février, il est également sorti au Japon, votre titre « Ondine » a été remixé par Amateur Best… Comment tout cela s’est concrétisé ? C’est l’équipe de notre label Discograph qui s’occupe de ça. On a vendu quelques albums au Japon sans promo, donc ils ont envoyé un attaché de presse pour sortir le disque officiellement. Ça reste underground, mais ça fait plaisir de s’exporter, de montrer que même la pop en français est un langage universel. On a récemment eu un article sur le site de MTV au USA, on faisait parti avec 6 autres groupes de nationalités différentes « des groupes dont on a pas besoin de connaitre la langue pour ressentir l’émotion qu’ils véhiculent ». C’est cool de renverser la vapeur, nous qui avons écouté de la musique anglo-saxonne toute notre vie sans forcément comprendre les paroles, mais en ressentant le message quand même. On est en train de finir de tourner un clip en extérieur, la nuit, sur le titre La Nuit Dernière (…). On avait invité 50 personnes avec un événement facebook, et on a dû négocier avec la police qui est arrivé en cours de soirée ! En avril 2013, par rapport au choix du français vous disiez: « c’est la langue qui pour nous permet de faire passer nos textes, nos émotions de manière directe, sans la barrière de la langue ». Comptez vous garder cette identité française tout en inscrivant toujours votre musique dans une pop anglo-saxonne, ou continuer à vous exporter, mais cette fois-ci dans vos textes mêmes ? On va continuer d’écrire en français car le challenge créatif se trouve là, faire sonner notre langue dans des territoires qui n’ont pas été trop explorés, par exemple. Le groupe Third Mirror nous a fait un remix Shoegaze du titre Embrasse moi et c’est notre préféré car on avait pas entendu ça avant. On adore circuler dans les styles, on n’est pas un groupe qui creuse le même sillon musical. En ce moment Mathieu fait des titres qui sonnent Trip Hop, il veut transformer Cindy en Tricky, mais je crois pas qu’elle est la voix pour ! Le futur, c’est la préparation d’un second album, vos dates, vos concerts ? Qu’est-ce qui occupe vos esprits en ce moment ? On est en train de finir de tourner un clip en extérieur, la nuit, sur le titre La Nuit Dernière [ndlr. Clip réalisé par Steven -l-l-l- Monteau]. On fait des actions sur des ronds points, on en a même transformé un en dancefloor avec sono et light. On avait invité 50 personnes avec un événement facebook, et on a dû négocier avec la police qui est arrivé en cours de soirée ! On a ensuite été convoqué au commissariat car ils ont reçu des plaintes ! On tourne en 16 mm, donc on retrouve les joies de l’argentique, la pellicule qui casse, les scènes qui faut refaire car on ne