L’ombre d’Emily : un thriller original

L’Ombre d’Emily : Quand Paul Feig s’essaie au thriller. Depuis le 26 Septembre au cinéma. Après, Les Flingueuses (2013), Spy (2015) et SOS Fantômes (2016), Paul Feig revient avec L’Ombre d’Emily. Un curieux thriller plein d’humour opposant Blake Lively à Anna Kendrick. Des femmes aussi fortes qu’inquiétantes L’Ombre d’Emily nous présente deux femmes aussi différentes que semblables. Alors que la jeune Stéphanie Smothers, interprétée par Anna Kendrick (Pitch Perfect), apparaît comme le cliché de la fille niaise, un peu trop polie et euphorique, Emily Nelson (Blake Lively) en est le parfait opposé. Beauté fatale au look raffiné, Emily est aussi froide, mauvaise mère et alcoolique que Stéphanie est joviale et prête à tout pour son fils. Cela ne les empêchera pas de devenir « amies ». Derrière ces fortes personnalités se cachent deux passés tumultueux. L’un est révélé assez rapidement. Le second est au coeur même du film. On découvre alors une Emily particulièrement secrète et mythomane dont le passé va resurgir grâce à l’enquête de Stéphanie. Dans les deux cas, Emily et Stéphanie font preuve d’intelligence et de ruses tout en montrant leurs fragilités. Les vlogueurs à l’honneur D’entrée de jeu, nous avons été frappées par Stéphanie. Personnage au look reconnaissable entre mille, la mère du petit Miles est surtout une vlogueuse assidue. C’est donc dans sa cuisine que vous la retrouverez régulièrement pour des conseils sur divers thèmes. On a d’ailleurs apprécié le point de vue choisi par le réalisateur qui permet d’osciller entre un montage donnant l’impression d’être sur sa chaîne et la réalité. Ainsi, les spectateurs peuvent découvrir l’envers du décor. On l’avoue, plus on voyait Stéphanie à l’ouvrage, moins on ne pouvait s’empêcher de penser à The Circle. On s’explique. Plus que de simples conseils, la jeune femme parle sans complexe à ses followers de la perte de sa meilleure amie. En mélangeant ainsi privé et public, elle suscite l’intérêt de nombreuses personnes supplémentaires qui n’hésiteront pas à l’aider en cas de besoin. En somme, les internautes sont de véritables boulimiques qui veulent en savoir toujours plus. Chose qui est parfaitement décrite dans The Circle. Évidemment, Stéphanie a droit à ses détracteurs puisque les autres parents se moquent ouvertement d’elle et son importante implication dans la vie de son fils. [toggle title= »SPOILER »]Allant dans cette direction, Stéphanie explique même à Emily qu’obtenir ses aveux en direct lui permettrait d’avoir des millions de vues sur son vlog. Comme quoi, tout est bon à prendre pour se faire connaître.[/toggle] Un film entre humour et drame Pour la première fois, Paul Feig s’essaie au thriller et on peut dire que ce n’est pas mal du tout. Contrairement aux autres films du genre qui jouent plutôt sur l’angoisse, L’Ombre d’Emilie n’a rien d’inquiétant. Les personnages sont même dotés d’un humour vif qui nous donnerait presque l’impression de regarder une comédie dramatique. Vous nous direz, après Spy et Les Flingueuses, ça n’a rien d’étonnant. On retiendra donc du film l’intrigue intéressante autour du personnage d’Emily – même si très prévisible – qui nous fait constamment nous demander jusqu’où seront capables d’aller les personnages. Là où nous n’étions parvenues à apprécier Gone Girl (David Fincher) L’Ombre d’Emilie a réussi à capter notre attention. Et si nous n’avions pas lu Disparue, le roman de Darcey Bell dont est adapté le film, on peut dire qu’il nous a donné envie de nous y plonger. Une BO très Frenchie Rien que pour entendre un peu de musique française dans un film américain, L’Ombre d’Emily vaut le coup d’oeil ! Fil conducteur du film, les chansons françaises se succèdent tout au long du film. Résonne tantôt le Comment te dire adieu de Françoise Hardy avant que Brigitte Bardot ne fredonne La Madrague ou que Jacques Dutronc nous pique avec Les Cactus. Autant dire que l’on a pris un véritable plaisir à écouter tous ces classiques du répertoire français et que l’on a pu s’empêcher de pousser la chansonnette durant Bonnie & Clyde (Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot) ainsi que sur Laisse tomber les filles de France Gall. On a également été surprises de trouver dans cette BO Les Passants (Zaz) et Changement d’Orelsan. Avez-vous vu le film ou lu le livre ? Si oui, donnez-nous vos avis !

[FEMMES INSPIRANTES] Emma Watson : De Harry Potter à l’ONU

Image à la UNE article Emma Watson

Femme de valeur, Emma Watson a parcouru du  chemin depuis Harry Potter. Actrice, mannequin et féministe, Emma Watson est aujourd’hui l’une des femmes les plus en vogue. On vous explique pourquoi elle est l’une de nos inspirations quotidiennes. Emma Watson : Des rôles de femmes fortes. À travers chacun de ses rôles, Emma Watson s’est rapidement forgée l’image d’une femme forte et inspirante. En incarnant à l’écran Hermione Granger, Emma a influencé de nombreuses petites filles – dont celles que nous étions, on l’avoue-. Suivant les aventures de la sorcière et ses amis, nous avons appris que l’intelligence n’est pas une honte et qu’elle permet de se tirer de situations périlleuses. Les années s’écoulant, l’enfance à laissé place à l’adolescence avec Le Monde de Charlie (2012) et The Bling Ring (2013). Suivant toujours son parcours, nous sommes à notre tour devenues adultes et avons évolué au gré de ses films. Tantôt, nous avons été compatissante pour Ila (Noé) et sa stérilité. Tantôt, nous avons éprouvé de la méfiance à l’égard de la technologie et des réseaux sociaux (The Circle). Évidemment, nous sommes retombées en enfance avec Belle et son amour des livres dans La Belle et La Bête. Qui d’autre aurait pu tenir le rôle aussi bien qu’elle ? Daniel Brühl & Emma Watson dans « Colonia » Plus mature et désireuse d’interpréter des femmes fortes à l’écran, Emma nous a bluffé avec Colonia (2016). Dans la peau de Lena, elle nous renvoie l’image d’une jeune femme prête à tout pour sauver son petit ami (Daniel Brühl), retenu prisonnier par la police secrète de Pinochet. Avec Régression, elle impressionne également par son interprétation d’Angela, fille accusant son père d’agression sexuelle. Un combat pour l’égalité des droits Réputée pour ses prises de positions féministes depuis quelques années, Emma Watson a su montrer qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement engendrant la haine. Comme elle l’explique si bien, le féminisme n’est pas une détestation des hommes mais une attitude positive vers l’égalité des sexes. Ces mots nous ont d’ailleurs conforté dans notre vision du féminisme. Nommée ambassadrice de bonne volonté par l’ONU Femmes (Un Women) en 2014, Emma Watson a appelé hommes et femmes à faire de l’égalité des sexes une priorité lors d’un discours donné au siège des Nations Unies (Washington). Ce discours donné dans le cadre de la campagne HeForShe a d’ailleurs été approuvé par Malala Yousafzai, la jeune prix Nobel de la Paix. Préoccupée par la question de l’éducation des jeunes filles dans le monde, l’actrice n’a pas hésité à se rendre en Afrique et au Bengladesh, mais aussi en Uruguay où elle a incité les femmes à prendre part à la vie politique. Dernièrement, Emma Watson a montré son soutien à Time’s Up, une initiative visant à lutter contre le harcèlement sexuel, à Hollywood, mais aussi dans le reste des corps de métiers. Elle s’est notamment présentée vêtue de noir en présence de l’activiste britannique Marai Larasi sur le tapis des Goldens Globes. Côté Royaume-Uni, Emma a reversé 1,4 million de dollars au Fonds pour la justice et l’égalité mis en place à l’occasion des Bafta, et qui est nul autre que l’équivalent anglais de Time’s Up. Emma Watson et Marai Larasi lors de la cérémonie des Golden Globes Son club de lecture féministe Emma Watson, est, tout comme certains des personnages qu’elle incarne une férue de lecture. De cette passion, né en janvier 2016 son club de lecture dédié à la littérature féministe. Nommé Our Shared Shelf, il permet à l’actrice de partager avec ses fans ses lectures faites dans le cadre de son développement personnel. Aujourd’hui, il compte plus de 21 000 membres venus des quatre coins du monde. Parmi les lectures sélectionnées par l’actrice se trouvent Les Argonautes (Maggie Nelson), Persepolis (Marjane Satrapi), Le Pouvoir (Naomi Alderman), La Couleur Pourpre (Alice Walker) ou encore Les Monologues du Vagin (Eve Ensler). En complémentarité de ce club de lecture, Emma Watson est aussi devenue une Book Fairies. Ainsi, dès qu’elle en a l’occasion, elle cache des livres un peu partout dans le monde. Peut-être vous souvenez-vous de La Servante Écarlate (Margaret Atwood) déposée dans les rues de Paris lors de sa venue pour la promotion de son dernier film en date : The Circle. Emma Watson lisant « Les Monologues du Vagin » Chaque jour, Emma Watson nous donne envie d’ouvrir un nouveau livre afin d’en apprendre davantage sur nos sociétés. Page après page, elle insuffle une détermination dans nos actions et nous donne envie de montrer au monde qui nous sommes. Et vous, que retenez-vous d’Emma Watson ?

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